Bateau qui coule a trouvé sponsor

En marchant avant-hier au bord de la Loire à Orléans, mon regard a été attiré par un petit bateau attaché à la rive. En regardant de plus près, je me suis aperçu que le bateau prenait l’eau et qu’il y avait accroché au cordage un petit fanion, celui de la Banque Populaire.

bateau

fanion
Le parallèle avec la situation actuelle m’a paru saisissant : une société qui prend l’eau avec plein de gens dans ses cales et des banques au-dessus de la mêlée qui ne se mouillent pas.

15 réflexions au sujet de “Bateau qui coule a trouvé sponsor”

  1. Oui, c’est bien ça … Bonne image !
    Malheureusement, ça risque d’empirer …
    Vous connaissez les LBO (Leverage Buy Out) ?
    Disons en gros que c’est comme les subprimes mais qu’ici, ce ne sont pas les particuliers qui sont concernés mais les entreprises.
    La prochaine bombe à retardement qui va nous pêter à la g…
    L’argent facile, c’est bien mais les effets pervers apparaissent forcément un jour ou l’autre.

  2. Tiens titres du Monde de ce soir :

    – « L’enquête judiciaire visant François Pérol classée sans suite »
    (vous savez, c’est celui qui était poursuivi pour « prise illégale d’intérêt » peu après sa nomination dans le groupe Banque populaire-Caisse d’Epargne) ;

    – « affaire Kerviel : la défense parvient à faire bloquer la procédure ».

    Et pendant ce temps-là, le petit voleur de mobylette croupit dans sa cellule !
    Il est pas beau, not’ mond’ ?

  3. la vérité sur la Société Générale….
    25/01/2008 à 20:36
    Comité de direction d’hier , siège de la Société Générale, Paris la Défense 21:56 24/01/08

    « – Bon, les gars, on déconne, on déconne, mais on s’éloigne des vrais problèmes. Qui veut un calva ? J’ai du 80 ans d’âge que je fais venir directement de la ferme. Une rareté.
    – Qui a pris les cigares ? Jean-Eudes, faites pas le rat, renvoyez les havanes par ici.
    – Messieurs ! Quand vous aurez fini de vous torcher, on en reviendra au sujet du jour. Où est Roger ?
    – Aux toilettes, monsieur le président, il a du mal à digérer la purée de céleri.
    – Bon, puisque notre directeur financier est malade, je vais moi-même rentrer dans le sujet. Peuf… Peuf… (il allume un cigare). Messieurs, comme je le disais, l’heure est grave. Merci pour le calva, Pierre-Henri. Les calculs faits par ma stagiaire cette nuit montrent que nous avons perdu entre 5 et 9 milliards par la faute de ces gros ploucs d’amerloques.
    – Font chier, ces yankees. On ne peut plus faire confiance à personne !
    – Silence, Charles-Edouard ! Il est trop tard pour nous lancer dans une analyse de risques approfondie. La question du jour est : qui va porter le chapeau ?

    Silence général. Tout le monde se regarde bizarrement.

    – Non, ne vous inquiétez pas, on n’en est pas encore à foutre des cadres dirigeants à la porte. Le plan social, on le fera sur les guichetiers, faut pas que déconner. Non, mais sérieusement, faut trouver un clampin à faire dégager rapido. De préférence, un qu’aucun d’entre nous ne connaît, histoire de dire qu’on n’était pas au courant.
    – Oui, monsieur le président, mais qui ?
    – Je sais pas moi, je suis pas là pour tout faire, non plus. Y’a personne que vous voulez virer ? Un trou de balle, un minus, mais avec une bonne gueule de psychopathe, qu’on pourrait montrer à la télé en disant « tout est de sa faute » ?
    – Oui, comme les anciens hébreux chargeaient un bouc de leurs péchés avant de l’envoyer dans le désert…
    – Charles-Hubert, vous nous les pétez menu avec vos histoires de cureton. C’est pas parce que vous avez passé 15 ans chez les jèzes qu’il faut la ramener à chaque codir. La dernière fois, c’était Saint-Paul à Damas pour illustrer le moment où Bernanke a compris qu’il était dans la merde, et la prochaine fois, vous nous faites quoi ? Sodome et Gomorrhe ? Le Déluge ? Allez, on y va, on me donne un nom.
    – Mais, président, on ne les connaît pas, les noms des collaborateurs. On leur parle à peine, et encore, seulement pour les engueuler.
    – Bon, OK, je vois, c’est encore moi qui vais tout faire. Pierre-Matthieu, passez-moi votre portable. Le trombi de la boîte, il est où ?
    – Ici, monsieur le président.
    – Putain, ces tronches de tarés qu’ils ont ! Eh, aux RH, vous avez jamais pensé à donner des consignes, genre « éviter d’embaucher des demeurés » ? Bon, on va pas s’en sortir, je clique au hasard… Tiens, celui-là, Bernard Hurningh, vos en dites quoi ?
    – Il est conseiller clientèle à Dôle, monsieur, personne ne croira jamais qu’on a perdu 5 milliards à cause de lui.
    – Même en magouillant avec la Suisse ?
    – C’est plus ce que c’était, monsieur, la Suisse. Le secret bancaire n’est même plus garanti, ils seraient foutus de nous prouver qu’on raconte des craques.
    – Mouais, va falloir taper dans le lourd. Celui-là, Marc Brice, à votre avis ?
    – Directeur financier d’une sous-filiale de spécialisée dans le prêt agricole, monsieur. C’est la bourse qui craque, pas le marché du purin.
    – Faites le malin, Jean-Edourad, foutez-vous de ma gueuIe. Bon, celui-là, il a une vraie tronche de vainqueur. C’est mon dernier mot, vous vous sortez les doigts du cul et vous me le mouillez à mort. Jean-Gui, en tant qu’ancien membre du cabinet de l’Elysée sous Mitterrand, les barbouzeries, ça vous connaît, non ?
    – Oui, on peut magouiller un peu le système informatique, histoire de faire croire qu’il nous a truandés. Faites voir le nom ?
    – Kerviel, Jérôme Kerviel. Encore un de ces petits merdeux qui croient qu’ils vont devenir riches parce qu’ils passent des ordres de bourse toute la journée sur leur écran. On dirait des hamsters sous acides, ces branleurs. Allez, celui-là paiera pour les autres.
    – Mais, monsieur, 5 milliards sur le dos de ce trou de balle, personne n’y croira jamais !
    – Je vous signale, mon petit Charles-Edouard, 80% des français se sont déplacés il y a un peu plus de six mois pour départager une dinde hystérique, et un velléitaire complexé par sa taille, alors vous savez, le sens critique de ces glandus… Bon, on y va. Plan média, bidonnage informatique, communiqué de presse, plan social en backup, je veux tout ça sur mon bureau demain matin. Et vous me supprimerez le coupon de cette année, ça fera les pieds à ces connards d’actionnaires. Quelqu’un reveut du champ’, on va se saouler la gueule pour fêter ça ? »

  4. Ouaip… et malheureusement plausible, même si le Jérôme en question a quand même un peu trop tripoté la boîte de Pandore.
    Faut dire que la pauv’boîte ne ferme plus très bien et que lorsqu’elle a atterri sur son bureau, il a fait comme les autres…

  5. Pour des raisons professionnelles je fréquente ce milieu et je peux confirmer que ce texte n’est pas très loin de ce qui se passe dans la réalité.

  6. J’avais bien aimé ce clin d’œil.
    Il me semble bien d’y ajouter mon petit coup de gueule.

    En élaborant hier une nouvelle batterie de test pour ces fameuses « évaluations scolaires », me voilà devant l’une des compétences attendues de la part d’un élève d’un élève en fin de CE2 :
    – Connaître et utiliser certaines relations entre des nombres d’usage courant : entre 5, 10, 25, 50, 100, entre 15, 30 et 60.

    Ce sont exactement les nombres suffisants pour compter son argent et son temps, l’argent qu’il reste sur le compte pour compter le temps de la télévision. Pour ceux qui manipulent de plus grosses sommes, on utilise d’autres valeurs, d’autre moyens de transport : bateau, parachute…

    Donc fin CE2, un enfant est déjà supposé maîtriser les seuls nombres qui pourront l’aliéner pendant le reste de sa vie… Champagne ! La consommation et la crise des valeurs n’en a pas terminé avec nous…
    Et pour ceux qui n’auront pas pu ou su apprendre à compter ou à lire, il restera tout de même le métro, bon c’est pas’l’tout, je sors du dodo, faut qu’j’aille au boulot rendre la monnaie…

  7. Dans mon commentaire précédent se sont glissées deux fautes : une de frappe (deux fois les mêmes mots) et au moins deux graves fautes d’orthographe…
    Ceux qui découvriront la première erreur ont gagné un vieux ticket de métro.
    Ceux qui ne trouveront pas les suivantes… feront comme moi : ils perdront leur boulot mais toucheront le RSA.
    Et s’ils ont la chance, comme moi, d’être fonctionnaires, ils feront le bonheur de leurs concitoyens en reversant ainsi l’argent qu’ils avaient indûment gagné ! Ils seront également heureux de contribuer au redressement de leur beau pays.
    Bêêêêê oui !
    Cette fois s’il y a des fautes, c’est gratuit ! :tongue:

  8. il y a les petits bricolos et il y a les pros du sale boulot et eux dans cet exercice indis cutablement ils tiennent haut le flambeau ! « caisse d’épargne » et de prévoyance ou tout au moins ce qui n’en a que l’apparence , flanqué de son associé imposé : les banques dites « populaires » voila comment vous pouvez avoir l’immense plaisir d’en repartir beaucoup plus léger qu’a votre arrivée ! tenez si vous voulez en savoir beaucoup plus sur le ziz. mince je me suis trompé je suis tellement troublé après ce qui m’est arrivé , je voulais dire la phénoménale paire de grelots par laquelle un écureuil est resté accidentellement accroché a un poteau ! mais en y réfléchissant ne serait ce pas le traitement qu’il faudrait infliger a ces …auds de dirigeants ? si ça peut vous interesser dans votre canapé confortablement vous pouvez vous installer et sur votre ordi tapez : 4 mensonges que les banquiers adorent vous raconter E+ plan d’action si ça peut vous évitez de perdre pas mal de blé vous pourrez me remercier et d’un agréable moment avoir passé ! j’aime ma banque a en perdre la raison ! :tongue:

  9. j’ai du mal à suivre … :angry:
    Cela dit ça m’a permis de retomber sur cet article que je ne me souvenais plus avoir écrit.

Laisser un commentaire

:D :-) :( :o 8O :? 8) :lol: :x :P :oops: :cry: :evil: :twisted: :roll: :wink: :!: :?: :idea: :arrow: :| :mrgreen: