« House of the rising sun »

Quelques variations cette semaine autour d’un morceau archi-connu « House of the rising sun ». Il existe de nombreuses thèses sur l’origine de cette chanson. La plus communément admise est que la mélodie est empruntée à une ballade irlandaise et que les paroles auraient été écrites au début du XXème siècle par Georgia Turner et Bert Martin, un couple du Kentucky. A cette époque, « rising Sun » était synonyme de « bordel » (lieu de prostitution).

Bob Dylan l’enregistra sans succès sur son premier disque en 1961. Ce sont les Animals et leur extraordinaire chanteur, Eric Burdon, qui firent de cette chanson un succès planétaire. Cela se passait en 1964 et probablement que les vieux de mon âge se rappelleront avoir dansé sur cette version là.

En cliquant ici, on retrouvera le même Eric Burdon 44 ans plus tard, dans une version de 2008.

Ce titre a été enregistré des tonnes de fois. Je citerai par exemple Fridji Pink (dont la version se vendit à plus d’un million d’exemplaires), Jimi Hendrix (version instrumentale), Tracy Chapman, Joan Baez, Gregory Isaacs, Sinead O’Connor et même les Beatles.

J’aime beaucoup la version qu’en a fait récemment Odetta en 2005. Elle avait 75 ans, c’était peu de temps avant sa mort.

J’ai découvert en préparant cet article que Nina Simone avait également enregistré ce titre :

J’ai une amie que ferait sans doute la gueule si je ne mettais pas la version qu’en a faite Johnny Halliday (« les portes du pénitencier »). Alors, rien que pour Mag ….

34 réflexions au sujet de “« House of the rising sun »”

  1. Ha que voila une superbe chanson. Sur ce titre, j’était resté en léthargie a mes versions rock, blues et notemment au succès des Animals en 64, puis les Hendrix, Clapton, Creedence Clearwater, BB King, Sony Boy Williamson. J’ai découvert qu’il existe environ 250 versions et que la version la plus longue semble etre celle de Santa Esmeralda avec un solo a la guitare mémorable qui dure 15mn. Que je regrette de ne point avoir vu Nina Simone en concert !!
    Si quelqu’un pouvait trouver un lien pour écouter la version du guitariste Charlie Bird, qui parait ‘il est une merveille…

  2. Merci a toi Yves, voici deux sucreries musicales pour ce dimanche. Impressionnant le site Deezer, quand on tape le titre dans recherche. Cela va m’occuper la semaine d’écouter toute ces versions

  3. Ah ben bravo (je trouve pas le smiley qui se bouche les oreilles…).

    Quand je prenais des cours de sax à Besançon, je me souviens que mon prof m’avais fait jouer ce morceau ; je préférais quand on jouait Caravan :angel:

  4. L’avantage d’internet, c’est qu’on n’est pas obligé de cliquer sur les liens. Alors que coincés dans un gîte perdu au milieu des oiseaux, on subit les chants et danses sans rien pouvoir faire d’autre que…….de prendre des photos :whistle:

    Pardon d’avance aux nombreux lecteurs qui n’ont rien compris à ce message, un jour je mettrai un commentaire constructif sur ce blog, promis !

  5. La comparaison des vidéos d’Eric Burdon m’évoque tout a fait le sentiment que j’ai eu il y a un an ou deux en comparant :

    ça http://www.youtube.com/watch?v=5sein6WnbY0
    et ça http://www.youtube.com/watch?v=KvH127PFmcY

    L’outrage du temps, comme on dit !

    De Gaulle disait (à moins que ce ne soit le Mythe Errant) : « la vieillesse est un naufrage »

    Nos idoles seventies n’ont pas encore besoin d’une bouée secourable mais ça ne devrait plus tarder (pour nous aussi, peut être).

    Rien n’arrête, hélas,
    le temps qui passe.

  6. L’outrage du temps … oui sans doute. Je me demande parfois si les rockers ne devraient pas prendre leur retraite à trente ans. J’aurais gardé une image incroyablement forte des Stones s’ils s’étaient arrêtés en 70.

  7. Oh là là !
    Le beau David Gilmour !
    Vous y croyez, vous, que nous aussi, on a changé comme ça ?
    Quand à notre jeune et p’tit breton préféré, qu’il arrête de nous narguer, lui aussi s’y dirige tout droit. :wink:

  8. Les « 4 de Liverpool » auraient aussi enregistré cette chanson.

    Pour mémoire et pour l’édification de la jeunesse sur les ravages de la bière :

    http://www.youtube.com/watch?v=4hEoaJGyHs4
    (attention : aucun intérêt musical)

    Sont-ce eux ?
    Moi, je n’ai pas reconnu les voix !
    Mais dans l’état où ils sont…

  9. Coïncidence : j’ai écouté Asaf Avidan hier avec mon ami René … C’est un artiste que j’aime beaucoup.

  10. En regardant par hasard une vidéo de Maurane, je tombe sur ce qui est sans doute une de ses dernières scènes, avec une autre chanteuse que je ne connais pas mais qui m’accroche l’oreille.
    Alors d’abord je me demande si mourir si jeune ce n’est pas comme pour La Callas refuser le déclin…
    Et puis je pense que c’est un bien bel hommage à Maurane que de passer une vidéo d’un chant qui vibre, et qui vibrait si bien avec elle. Et découverte d’une autre artiste au passage. Magnifique reprise, vive la Belgique. :wub:
    Avec Maurane

    Et avec BJ Scott

  11. Superbe rubrique sur House of Rising sun !
    Que de trésors cachés dans ce blog !
    Bernard nous présente l’origine probable de cette chanson , et que donc j’apprends.
    Je pense -hypothèse probable aussi – que la grille d’accords si lyrique que l’on connait, avec son alternances de majeurs et mineurs si émouvante, est due à Dylan. Sur la pochette de son disque il dit s’être inspiré de Dave Van Ronk (sans sa permission semblerait-il). Serait se ce dernier , qui en serait l’auteur ?
    J’ai deux versions antérieures à Dylan :Jack Elliot et Woody Guthrie . On reconnait la chanson mais la grille est plus « plate » (je ne sais pas comment dire) plus classique des traditionnels. En tout cas Dylan parle comme une fille, « many pour girls », ce qui ne se fait pas chez nous.

  12. Et Colette Magny… comment avons-nous pu oublier cette interprétation et cette artiste ?

  13. Je n’oublie jamais Colette Magny qui est pour moi la chanteuse la plus engagée qui ait jamais existé en France. J’ai écouté un disque d’elle hier et ce matin je regardais une interview sur youtube. Et je viens d’acheter l’intégrale de ce qu’elle a fait. Une artiste majeure pour moi.

  14. Autant j’adore l’interprétation de Colette Magny, autant je n’aime pas du tout, mais alors pas du tout, celle Dick Annegarn

  15. De toute façon les jardiniers ont du mal à être objectifs avec Dick Annegarn qui est leur
    Rouget de Lisle depuis « Sacré Géranium ». Dans leurs manifs ils chantent « Ah qu’on est bien dans ce jardin…. »
    Personnellement pour House of Rising Sun je reste fidele au trio Dylan-Animals -Johnny Halliday (paroles d’Hugues Auffray) , version honorable pour l’époque,( correspondant à mon entrée en pension à 14 ans loin de papa et maman et surtout des filles du collège, puisque les lycées n’étaient pas mixtes…..)

  16. Lorsqu’on parle de cette chanson, on fait toujours référence à la version des Animals car c’est par la voix d’Eric Burdon qu’elle a été connue du monde entier en 1964. Johnny Hallyday s’en est emparé dès cette année-là. Beaucoup d’autres l’on enregistrée avant cette date. Parmi les versions antérieures, j’adore celle de Dylan enregistrée en 1961 alors qu’il n’a que 20 ans. Il y a déjà tout Dylan en puissance dans ce premier disque.

    Je pense que la version de Dick Annegarn est dans la continuité de celle de Dylan.

  17. A propos de l’origine des paroles, un extrait de ce que dit Wikipedia :
    La chanson raconte l’histoire d’une vie qui a mal tourné à la Nouvelle-Orléans. La dite « maison » (house) pourrait désigner une maison close, un établissement de jeu, voire une prison, mais l’existence ou non de l’établissement a donné lieu à de nombreuses spéculations. La signification varie selon l’interprète : le point de vue peut être celui d’une prostituée ou d’un jeune homme corrompu par le jeu et l’alcool, selon que l’interprète soit un homme ou une femme.

  18. Sur le disque  » Pete Seeger -american favorite ballads » N°2, ou il chante cette chanson avec strictement les mêmes mots que Dylan (mais une mélodie légèrement plus atone) il chante aussi en tant que femme. Le commentaire(en français) dit : « il existe d’innombrables versions de cette chanson, de rythme et de tonalité forts différents. La nouvelle Orléans était célèbre pour ses maisons plus ou moins closes, qui furent la « ruine de plus d’une malheureuse » mais aussi d’un joueur malchanceux »
    Ce qui confirme ce que tu cites, ainsi que le début de cette rubrique. Notre prude Hugues Aufray a préféré tenter autre chose pour Johnny, qui l’avait sollicité en urgence.

  19. du contribuable, vous voulez dire, Monsieur ! Ils ont même la télé, pensez un peu!

    Marie Laforet ,elle, a choisi de ne pas s’inscrire dans cette chaîne de transmission (Dylan-Animal-Halliday) mais de revenir aux sources du folksong traditionnel, qu’elle doit bien connaitre :

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