Un petit proverbe bouddhiste que Joëlle m’a fait connaître aujourd’hui :
« Si tu allumes une lampe pour quelqu’un, cela éclaire aussi ton propre chemin »
8 réflexions au sujet de “Petite citation”
hommage à celle qui éclaire ta route depuis déjà tant d’années !
respect et….envie….
:heart: :wub:
A propos de lumière—
C’était le 2 Février 75, à la Chandeleur.
Lettre Ouverte De Julos Beaucarne
Ma Loulou est partie pour le pays de l’envers du décor, un homme lui a donné neuf coups de poignard dans sa peau douce. C’est la société qui est malade, il nous faut la remettre d’aplomb et d’équerre, par l’amour et la persuasion. C’est l’histoire de mon petit amour à moi arrêté sur le seuil de ses 33 ans. Ne perdons pas courage ni vous ni moi. Je vais continuer ma vie et mes voyages avec ce poids à porter en plus et nos deux chéris qui lui ressemblent. Sans vous commander, je vous demande d’aimer plus que jamais ceux qui vous sont proches. Le monde est une triste boutique, les coeurs purs doivent se mettre ensemble pour l’embellir, il faut reboiser l’âme humaine. Je resterai sur le pont, je resterai un jardinier, je cultiverai mes plantes de langage. A travers mes dires, vous retrouverez ma bien aimée, il n’est de vrai que l’amitié et l’amour. Je suis maintenant très loin au fond du panier des tristesses ; on doit manger chacun, dit-on, un sac de charbon pour aller au paradis. Ah comme j’aimerais qu’il y ait un paradis, comme ce serait doux les retrouvailles… En attendant, à vous autres, mes amis d’ici-bas, face à ce qui m’arrive, je prends la liberté, moi qui ne suis qu’un histrion, qu’un batteur de planches, qu’un comédien qui fait du rêve avec du vent, je prends la liberté de vous écrire pour vous dire ce à quoi je pense aujourd’hui : je pense de toutes mes forces, qu’il faut s’aimer à tort et à travers.
Julos Nuit du 2 au 3 février 1975
Pour écouter ce texte magnifique de Beaucarne interprété par Claude Nougaro :
Ce texte est vraiment magnifique, et ce qui est encore plus magnifique, c’est qu’il ait pu être écrit, malgré et à cause de si tragiques circonstances.
C’est admirable.
Il avait choqué à l’époque ce texte. Trop peu de temps écoulé entre la disparition de la Loulou et de l’édition du texte. Je ne parle pas des intellectuels de gauches, des artistes et autres penseurs poétiques, non. Ce texte avait choqué les petites gens de tout les jours, les humbles, mes parents, les voisins, qui tous avaient un jour rencontré Julos. Ce texte choquait leur pudeur, leur hypocrisie diront certain.
Avec le recul, c’est sûr que c’est la spontanéité de ce texte qui en a fait sa force et sa valeur éternelle.
Je me souviens avoir été choquée, mais pas dans le sens où tu l’entends là, Luc.
Je l’avais ressenti comme une violence terrible envers moi-même. J’en avais longuement parlé avec ma mère, car mon père avait quitté ce monde un an auparavant. Maman était dans le même état que moi en lisant ça.
La violence venait du fait que ces lignes nous obligeaient à secouer nos certitudes, à nous interroger sur nous-mêmes, à nous remettre en question. Parce qu’en lisant ça, nous nous disions « Quelle leçon! Moi, je ne serais pas capable.Pourtant, il faudrait—-«
» La terre n’est pas un don de nos parents, ce sont nos enfants qui nous la prêtent ….. »
Proverbe indien
hommage à celle qui éclaire ta route depuis déjà tant d’années !
respect et….envie….
:heart: :wub:
A propos de lumière—
C’était le 2 Février 75, à la Chandeleur.
Lettre Ouverte De Julos Beaucarne
Ma Loulou est partie pour le pays de l’envers du décor, un homme lui a donné neuf coups de poignard dans sa peau douce. C’est la société qui est malade, il nous faut la remettre d’aplomb et d’équerre, par l’amour et la persuasion. C’est l’histoire de mon petit amour à moi arrêté sur le seuil de ses 33 ans. Ne perdons pas courage ni vous ni moi. Je vais continuer ma vie et mes voyages avec ce poids à porter en plus et nos deux chéris qui lui ressemblent. Sans vous commander, je vous demande d’aimer plus que jamais ceux qui vous sont proches. Le monde est une triste boutique, les coeurs purs doivent se mettre ensemble pour l’embellir, il faut reboiser l’âme humaine. Je resterai sur le pont, je resterai un jardinier, je cultiverai mes plantes de langage. A travers mes dires, vous retrouverez ma bien aimée, il n’est de vrai que l’amitié et l’amour. Je suis maintenant très loin au fond du panier des tristesses ; on doit manger chacun, dit-on, un sac de charbon pour aller au paradis. Ah comme j’aimerais qu’il y ait un paradis, comme ce serait doux les retrouvailles… En attendant, à vous autres, mes amis d’ici-bas, face à ce qui m’arrive, je prends la liberté, moi qui ne suis qu’un histrion, qu’un batteur de planches, qu’un comédien qui fait du rêve avec du vent, je prends la liberté de vous écrire pour vous dire ce à quoi je pense aujourd’hui : je pense de toutes mes forces, qu’il faut s’aimer à tort et à travers.
Julos Nuit du 2 au 3 février 1975
Pour écouter ce texte magnifique de Beaucarne interprété par Claude Nougaro :
Ce texte est vraiment magnifique, et ce qui est encore plus magnifique, c’est qu’il ait pu être écrit, malgré et à cause de si tragiques circonstances.
C’est admirable.
Il avait choqué à l’époque ce texte. Trop peu de temps écoulé entre la disparition de la Loulou et de l’édition du texte. Je ne parle pas des intellectuels de gauches, des artistes et autres penseurs poétiques, non. Ce texte avait choqué les petites gens de tout les jours, les humbles, mes parents, les voisins, qui tous avaient un jour rencontré Julos. Ce texte choquait leur pudeur, leur hypocrisie diront certain.
Avec le recul, c’est sûr que c’est la spontanéité de ce texte qui en a fait sa force et sa valeur éternelle.
Je me souviens avoir été choquée, mais pas dans le sens où tu l’entends là, Luc.
Je l’avais ressenti comme une violence terrible envers moi-même. J’en avais longuement parlé avec ma mère, car mon père avait quitté ce monde un an auparavant. Maman était dans le même état que moi en lisant ça.
La violence venait du fait que ces lignes nous obligeaient à secouer nos certitudes, à nous interroger sur nous-mêmes, à nous remettre en question. Parce qu’en lisant ça, nous nous disions « Quelle leçon! Moi, je ne serais pas capable.Pourtant, il faudrait—-«
» La terre n’est pas un don de nos parents, ce sont nos enfants qui nous la prêtent ….. »
Proverbe indien