Le guillemot de Troïl

Après avoir parlé il y a quelques mois du macareux moine (cliquer ici pour accéder à l’article), voici une autre oiseau de la famille des alcidés : le guillemot de Troïl, proche parent des pingouins.

C’est au Cap Fréhel que je suis allé l’observer l’an passé, un site magnifique exposé aux forces de la mer.
C’est à même la roche que les guillemots pondent leur oeuf unique, juste au-dessus des flots. L’oeuf a toutes les chances de finir à l’eau mais sa forme particulière le fait pivoter autour du bout pointu, la plupart échappent donc à la chute.

Attitude typique du guillemot : il couve toujours face au rocher.

Les allées-et-venues entre la corniche et la mer sont incessantes.

Les poissons que consomme le guillemot sont petits (une dizaine de grammes en général). Grâce à la densité de son plumage, le guillemot « vole » sous l’eau à la vitesse de 20 km/h, ce qui lui permet d’aller capturer des poissons jusqu’à … 138 m de profondeur !

Les rares colonies de Bretagne sont parfois denses. Cette densité permet aux guillemots de mieux résister aux prédateurs et entraîne donc une meilleure réussite de la reproduction : lorsque la densité atteint 10 nids par m2, le taux d’envol des jeunes est de 87% alors que ce taux tombe à 30% s’il n’y a que trois jeunes au m2.

La période des accouplements semble particulièrement trépidante. Voici ce qu’en écrit Paul Géroudet : « La maturité sexuelle est acquise à trois ans et l’espèce est monogame. La copulation se passe généralement sur la falaise mais aussi sur l’eau ; elle est précédée de parades aériennes, de « danses » sur l’eau et de cris. Le mâle rejette la tête en arrière, tient le bec vertical, fait des courbettes, et il y a des toilettes mutuelles ainsi que des frottements de bec. Les copulations forcées sont fréquentes dans les colonies : les femelles qui ne sont point gardées par leur partenaire sont les plus exposées et peuvent être assaillies par plusieurs mâles, mais on pense que seule une faible proportion de ces copulations aboutit à un transfert de sperme. Les femelles essaient de fuir ou de résister mais parfois aussi, elles sollicitent une copulation extra-couple. L’agressivité territoriale est marquée chez le guillemot de Troïl. »

A l’âge de 25 jours, les petits qui ne font que le quart du poids des adultes, s’élancent à la mer un beau soir de fin juillet. Le début d’une nouvelle vie.

58 réflexions au sujet de “Le guillemot de Troïl”

  1. Les alcidés et quelques autres oiseaux de mer, tous liés à des lieux inaccessibles, évoquent pour moi mieux que n’importe quelle autre forme de vie, l’indéfectible lien entre le minéral et l’organique. Leur observation m’a chaque fois rappelé l’insignifiance de mon existence et surtout la fragilité de l’espèce humaine.
    Les photo renvoient bien la capacité de ces oiseaux à composer avec les colossales forces mises en action dans ce milieu…
    Tu nous vois accroché à ces rochers ou nageant au pieds des falaises? Brrrrrrr.

  2. Lorsqu’on se trouve au milieu de la falaise du cap Fréhel avec en-dessous de soi l’écume, les rochers et l’eau d’une profonde noirceur, on se sent effectivement petit, très petit, et on se demande comment des êtres vivants peuvent vivre dans de telles conditions.

  3. Ne serait-ce point à l’image de la vie, coincée face à un abîme, l’espace intersidéral, sur un petit point d’encrage, notre petite planète bleue… ? :blink:
    Jolies photos… Il en manque une. Où est la n°9 ?!! :smile:

  4. Très beau reportage !!
    Magnifique cette côte … C’est un coin de Bretagne ?
    :cool:
    Lorsque je trouve des guillemots de troïl sur la côte vers chez moi … Malheureusement , trop souvent ils sont morts , le plumage souillé par les hydrocarbures .
    :sad:

  5.  » Oui mais , ça fait quelques années que je reste au porc !!  »
    Mauvais musulman ! :silly:
     » Sur la carte de distribution de l’espèce, le guillemot de Troïl est noté nicheur dans la France entière  » Ben, t’as pas vu ? Il y a plein avec les mésanges bleues et les geais ! C’est même des guillemots de trop ! :w00t:

  6. Deux liens pour préciser la situation de l’espèce au niveau mondial.
    D’abord celui de Birdlife, désolé, c’est en Anglais…
    http://www.birdlife.org/datazone/speciesfactsheet.php?id=3302
    Pour préciser la situation à l’échelle nationale, l’espèce n’est présente qu’en Bretagne avec la répartition suivante, mais elle date déjà :
    http://www.bretagne-environnement.org/Media/Atlas/Cartes/Repartition-du-Guillemot-de-Troil-en-Bretagne
    En effet, d’après le dernier rapport sur les oiseaux nicheurs rares et menacés en France, qui date de 2009, publié dans la revue Ornithos, la situation n’est pas mirobolante :
    la population nationale oscille entre 250 et 323 couples entre 2001 et 2009. Cette situation masque encore les disparités locales avec une situation favorable aux Sept-Iles, un peu moins au Cap Fréhel, mais surtout un déclin général ailleurs en Bretagne. Pire encore, seules 3 localités semblent pouvoir encore être comptabilisées pour chacune des 3 espèces d’alcidés présentes en France : ce fameux Guillemot de Troïl, le Pingouin torda et le Macareux moine… Vraiment pas de quoi pavoiser.

    En fait, la cartographie de oiseaux.net n’est pas fausse, simplement, à ce que j’en vois, elle utilise le critère présence/absence par pays.
    La France est ainsi coloriée intégralement en vert car l’espèce y est présente.
    Ce manque de précision est dommageable, et je rejoins Bernard en ce sens, car il laisse à penser au néophyte que l’espèce est commune. Au pire, une espèce présente avec un seul couple par pays pourrait ainsi recouvrir la planète tout en étant gravement menacée ! Il existe des données plus précises, et c’est bien dommage qu’elles ne soient pas exploitées par des sites qui souhaitent diffuser un savoir sur le mode encyclopédique.
    A noter, outre les dégâts occasionnés par les hydrocarbures, la prédation de la Corneille noire dans les causes de déclin…

    A part ça, j’ai eu exactement le même sentiment que Luc en constatant les conditions de vie de ces oiseaux. Je suis allé au Cap Fréhel et c’est vrai que là-bas, en hiver… On supporte le slip ! :biggrin:

  7. Nicheur ou pas, je ne sais mais j’ai vu des guillemots de troïl en Alaska lorsque j’y étais en septembre.
    Guillemot de troïl, marmette de troïl, guillemot marmette ?
    Trois noms différents pour une même espèce …
    Comment voulez-vous que les néophytes s’y retrouvent ? :wassat:
    Sur mon carnet de voyage, j’ai noté « marmette de troïl », il s’agit bien de Uria aalage (Common Murre).
    J’avais trouvé ce nom sur un petit guide d’identification de la faune et de la flore du Canada (ouest) et de l’Alaska. Ce guide ne présentait que les espèces les plus courantes mais était finalement très pratique pour avoir le nom scientifique, le nom anglais et le nom français dans le même ouvrage.
    J’avais un guide beaucoup plus complet mais seulement en anglais.
    Par contre, pour le nom local (indien ou esquimau) ????
    Je sais seulement le nom esquimau du boeuf musqué : Oomingmak
    (Désolée pour le hors-sujet : 0/20 !!!)
    Revenons aux oiseaux …
    Savez-vous que j’ai vu un colibri au nord du cercle polaire ?
    Incroyable, non ?

  8. D’après l’article dont Yves a mis le lien, il semblerait que les petits guillemots font leur premier millier de kilomètres en nageant, avant donc de savoir voler.

    « Dis papa, c’est loin l’Amérique ?
    -Tais-toi et nage ! »

  9. ça y est, on vient juste de réserver un gîte pour le printemps … au cap Fréhel ! :smile:
    Texel, ce sera pour une autre année. :angry:

  10. Quelqu’un aurait-il une idée de l’origine du nom « guillemot de troïl » ? Est-ce que Guillemot est le nom de celui qui l’a découvert ? Est-ce que Troïl est l’endroit où il a été découvert ? Si oui, ça se trouve où ? J’ai cherché sur Wikipedia, mais n’est pas trouvé d’information sur l’origine du nom… Ce sont des questions que me posent mon fils de 9 ans qui se passionnent pour les animaux, et qui aussi lit « le livre des étoiles » (http://www.gallimard-jeunesse.fr/Personnages/Guillemot-de-Troil-Le-Livre-des-Etoiles) dont le héros est un certain Guillemot de Troïl. C’est lui qui a fait le rapprochement…

  11. Très dur à trouver la réponse. Même Paul Géroudet n’en parle pas dans sont article de 5-6 pages consacré à cet oiseau.
    Je viens de trouver dans ce vieux livre que Troïl est un naturaliste suédois du 18ème siècle. Je pense donc qu’il s’agit-là du premier naturaliste ayant découvert cette espèce et qu’il lui a donné son nom.
    Pour l’origine du mot « guillemot », je ferai quelques recherches sur le sujet ce week-end.
    A suivre donc.
    Peut-être que notre ami Christophe ainsi que Yves auraient des choses sur le sujet.

  12. Au fait, merci Rodolphe car ça me fait penser que j’avais mis de côté l’idée d’un nouvel article sur le guillemot (je suis retourné au cap Fréhel une semaine au printemps dernier) et que j’avais complètement zappé ! (à vrai dire, je n’ai pas encore eu la curiosité de regarder les photos de guillemots que j’ai faites ce printemps. J’ai ainsi quelques milliers de photos qui attendent patiemment que je les regarde un jour … au moins une fois !).

  13. Le nom guillemot est un sobriquet, diminutif de Guillaume : un autre exemple de nom d’homme donné à un oiseau par dérision.
    Source : « La mystérieuse histoire du nom des oiseaux – Du minuscule roitelet à l’albatros géant » Henriette WALTER & Pierre AVENAS chez Robert Laffont.

    Les auteurs de ce livre établissent plusieurs sources pour les noms des oiseaux, celui du guillemot est classé dans la catégorie « Des noms qui sont des métaphores. », sous-division prénoms…
    Exemples flatteurs de noms : cardinal, pape, grand-duc…
    Exemples d’oiseaux dont les noms viennent de prénoms : guillemot, jaco, jean-le-blanc, marouette, martin-chasseur, martinet, martin-pêcheur, perroquet, perruche, pétrel, sansonnet.
    A vous de retrouver les prénoms qui collent !

  14. Tu as raison Yves, tout est compliqué en matière d’origine des noms. Je donnais hier soir une conférence sur l’histoire des fruits et des légumes et je me suis aperçu au cours des mois derniers, en lisant plein d’ouvrages sur ce sujet-là, que l’on trouvait des tas de choses différentes, voire contradictoires, dans la littérature. A prendre donc toujours avec des pincettes.

  15. A noter également que le mot « guillemot de Troïl » a eu du mal à passer dans le langage car on emploie encore, ici et là, les noms synonymes de « guillemot à capuchon », voire même de « guillemot bridé ».

  16. Petite remarque : j’adore quand la discussion repart sur des articles anciens. Merci donc à Rodolphe de nous avoir rappelé à la mémoire ce bon vieux guillemot. :smile:
    Hou la la, ça me donne terriblement envie de retourner au Cap Fréhel … !

  17. J’avais entendu parler d’ OVNI
    Mais je ne savais pas pour OPNI !!
    :cool:
    Guillemot de Troïl ( Uria aalge )
    Du grec ouria = oiseau plongeur non identifié
    aalge du scandinave alke = alcidé

  18. Quelques précisions qui vont éclairer les commentaires d’Yves et Bernard.

    Toujours dans le livre dont j’ai donné la référence :
    – l’origine germanique du nom est Willhelm, formé de wil (volonté) et helm (heaume, casque) ;
    – l’allure de cet oiseau qui saute plus qu’il ne vole, ses petites ailes lui ont valu le nom espagnol de
    pájaro bobo, c’est à dire « oiseau niais. »

    Il semble donc que les différentes dénominations, les traductions, aient semé un peu de confusion dans l’étymologie.

  19. Et le nom américain est Commun murre (ou Marmette de Troïl pour les Québécois).
    Bon ben, il ne reste plus qu’à donner les noms groenlandais, norvégien, finlandais, russe … :silly:

  20. Alors là les gars, chapeau bas! Ça c’est de la culture. Quelle érudition! :smile:
    Une petite remarque concernant un commentaire de Bernard: »J’ai ainsi quelques milliers de photos ». Vous voudrez bien changer « milliers » en « milliards ». :whistle: :wink:

  21. … Les gars et les gattes… :wink: :blush:
    Pardon Étincelle, je n’avais pas vu ton commentaire.

  22. Hé là, tout faux les gars (et les gattes) : le premier guillemot trouvé par un naturaliste était complètement mazouté. Ce qui fait que « Troil » est tout simplement un raccourci de « Trop de gasoil ». :w00t:

  23. Nous voilà tous plus savants ce soir que ce matin…

    En recherchant des images de Guillemot dans les livres de Buffon, je suis tombé sur cette gravure:

    http://environnement.ecole.free.fr/2bgal/disp_img.php?id_img=4303&titreimg=guillemot.jpg&titrealb=Gravures%20oiseaux%20Buffon

    On y voit que notre Guillemot porte aussi le nom savant de URIA TROILE. C’est également sous ce nom qu’il est dessiné dans l’ouvrage de Louis Choris :

    http://humboldt.mpiwg-berlin.mpg.de/chori_voyag_fr_01_1822_LiSe/HTML/HMP_0200.html

    Je ne connaissais rien à cet oiseau en me levant ce matin, mais maintenant que j’en sais davantage, je suis un peu perplexe sur les descriptions qui sont faites du Guillemot de Troïl. D’après l’ouvrage de Louis Choris ci-dessus, il y aurait 4 espèces de Guillemot répertoriées: notre Guillemot de Troïl étant le Guillemot à capuchon (Uria Troile Lath). Les 3 autres sont : Guillemot à gros bec (Uria brunnichu), à miroir blanc ((Uria Grylle) et à ligne blanche (Uria lacrymans). Sur Wikipedia, j’ai l’impression qu’ils sont tous plus ou moins mis sous la même appellation de Guillemot de Troïl.

    Qu’en pensent nos experts ici présents ?

  24. Il y a des tas et des tas de domaines dans lesquels Wikipedia est devenu une vraie référence en proposant de fabuleux articles de synthèse, mais au niveau des oiseaux je suis toujours extrêmement déçu.

  25. Question complexe Rodolphe !
    C’est avec taxonomie qui complète la systématique que l’on range les espèces ensemble selon leurs ressemblances et qu’on les sépare selon leurs différences. Les regroupements de ressemblants s’appellent des taxons (espèces, genres, ordres, familles, etc.).

    Un des problèmes, c’est que les scientifiques qui vaillent ces taxons ont des écoles et des cultures différentes, en gros, ils n’appartiennent pas nécessairement au même taxon. :biggrin:

    Chez nos amis Anglais, les fauvettes, pouillots, rousserolles, hypolaïs, et j’en passe, deviennent par exemple tous des warblers.
    Plus proche de ta question, les pingouins et les manchots sont aussi regroupés chez nos voisins.
    Par contre, en ce qui concerne les espèces, les anglo-saxons ont souvent tendance à reconnaître plus de différences que de ressemblances… Ce sont, pour ceux qui les ont côtoyés sur le terrain, de fins observateurs.

    En France, c’est la CAF (commission de l’avifaune française) qui régit les listes et les taxons pour les oiseaux… Mais il n’y a que deux espèces de guillemots concernés :
    Guillemot de Troïl
    Guillemot à miroir
    Guillemot de Brünnich

    Au niveau mondial, voir européen, la situation est simple : à part les trois espèces dont je parle et des sous-espèces identifiées, je ne la connais pas !

  26. Merci Christophe.

    Je suis moi-même scientifique, quoique dans un domaine différent, donc je comprends bien le problème des écoles et des cultures. Mais (je cite Wikipedia) « l’espèce est la plus grande unité de population au sein de laquelle le flux génétique est possible et les individus d’une même espèce sont donc génétiquement isolés d’autres ensembles équivalents du point de vue reproductif. » Je crois que, indépendamment des cultures différentes de zoologistes, taxonomistes, ou naturalistes, les scientifiques peuvent s’entendre sur cette définition. Et du coup déterminer le nombre d’espèces de guillemots selon qu’ils ont la capacité de se reproduire entre eux ou pas. Dans l’article Wikipedia sur le Guillemot de Troil, il est écrit « Certains individus de l’Atlantique nord présentent la forme dite « bridée », avec un cercle oculaire blanc et une ligne blanche qui s’étire derrière l’œil. » Selon l’ouvrage de Louis Choris, ce serait plutôt le Guillemot à ligne blanche (Uria lacrymans) et non pas le Guillemot de Troïl (Uria Troile Lath). Mais le Uria lacrymans ne fait pas partie des 12 espèces citées dans l’article Wikipedia que cite Bernard. Donc question: est-ce que le Guillemot à ligne blanche (Uria lacrymans) et le Guillemot de Troïl (Uria Troile Lath) forment en fait une seule et même espèce, et donc peuvent se reproduire entre eux ?

    Inutile de vous dire que mon fils de 9 ans (Simon) m’a lâché sur ce coup-là depuis un bail…

  27. J’ai pensé un moment qu’il s’appelait Guillaume !
    Uria lacrymans est bien un Guillemot de Troïl, de forme bridée, plus fréquente au nord de son aire de répartition.
    J’ai oublié une espèce : le Guillemot à lunettes.
    4 au compteur.

    La définition de l’espèce donnée par Wikipedia ignore un peu les nuances : intergrades, hybrides fertiles et autres casse-têtes taxonomiques : la nature aime bousculer la culture !

  28. Il existe six sous espèces de guillemots de Troïl ( que je connais !! ) :
    – Uria aalge aalge
    – Uria aalge albionis
    – Uria aalge hyperborea
    – Uria aalge ibericus
    – Uria aalge inornata
    – Uria aalge californica

  29. plage de lacanau océan ,le 9/02/14, l’océan est furieux ,de trés grosses vagues ,des promeneurs attrapent sur la plage ce qui est pour moi quelque chose qui ressemble a une sorte de pingouin ,certains sont morts ,d’où arrivaient-ils ,c’est la 1e fois que je vois ces oiseaux en gironde ,où est-ce la tempête qui les a amener ici ???? après un petit tour sur le net ,je trouve que ce sont des guillemots de troil…….

  30. Oui, beaucoup de mortalités ces jours passés, sans doute en raison des tempêtes.
    Quelques oiseaux mazoutés ont été trouvés, mais peut-être post-mortem…
    Quoi qu’il en soit, les pingouins sont suffisamment rares en Europe de l’ouest pour que ce soit négligeable. Un trace de cette petite hécatombe par un forum ornitho, source LPO Charente-Maritime (rapporté par Nicolas Gendre).

    Petit bilan au 8 février depuis le 25 janvier :
    – Macareux : 44 morts + 6 échoués vivants
    – Guillemot : 66 morts + 5 échoués vivants
    – Pingouin : 2 morts

    Le bilan s’alourdit vraiment samedi soir : plus de 300 macareux, plus de 130 guillemots, une quinzaine de fous, 7 pingouins, etc.

  31. C’est vrai que l’on trouve beaucoup d’oiseaux morts sur nos plages … Mais par un phénomène de mortalité que l’on peut dire naturelle pour la plupart !
    A chaque tempête de ces dernières semaines , les cadavres d »oiseaux sont rejetés par la mer , ce phénomène est donc plus visible pour nous . Et comme il y a de plus en plus de monde à compter les oiseaux le long du littoral …. Il faut faire attention aux chiffres sur les « forums ornitho » ou même sur les site comme « faune Bretagne » ou autres , car des oiseaux ont dû être comptés plusieurs fois par des personnes différentes . Il a même été demandé aux observateurs de faire un nœud avec un morceau de ficelle à la patte d’un cadavre d’oiseau observé pour éviter les doublons .
    C’est vrai aussi qu’on en trouve quelques-uns mazoutés . Soit par des dégazages sauvages , soit par des nappes de l’Erika qui remontent à la surface à cause de la forte houle qui sévit depuis des semaines .
    Mais on peut dire que la tempête est la cause principale des décès .

  32. Bernard , pour répondre à ta question :
    Ces tempêtes ne sont pourtant pas exceptionnelles, non ?
    Non , elles n’ont rien d’exceptionnelles lorsqu’on les analyses une par une … Le gros problème , vient de la fréquence avec laquelle elles touchent nos côtes depuis plusieurs semaines . Personne n’a le temps de reprendre son souffle , ni les oiseaux en mer , ni les hommes à terre … ça épuise les organismes . Les oiseaux n’arrivent plus à se nourrir et les marins à prendre la mer pour nourrir la famille .
    On fait beaucoup de sensationnalisme avec les images des crues dans les médias et on parle très peu des marins pêcheurs ( et de tous les métiers qui tournent autour de la pêche ) qui ne peuvent travailler . Et là , je parle de la petite pêche pas de la pêche en haut fond qui je sais , vous fait bondir !

  33. Les médias ne montrent que ce que les gens ont envie de voir. Une crue c’est spectaculaire, ça fait monter l’audience et ça fait jouir pas mal de personnes en mal de sensations. Mais les marins-pêcheurs, ça n’intéresse pas le plus grand nombre. :angry:

  34. Et j’allais oublier de vous signaler , que l’on trouve malheureusement aussi quelques cadavres de Phoques au milieu des oiseaux … Souvent des jeunes !

  35. Quand je vois les images de la mer déchaînée, je me demande comment un seul oiseau peut y vivre. C’est incroyable les facultés qu’ont ces oiseaux de survivre (car certains survivent) dans ces conditions-là. Chapeau bas messieurs les oiseaux !

  36. Et pas évident de s’échapper rapidement pour un manchot …. Tu n’as cas tenter de courir avec ton pantalon aux chevilles pour t’en rendre compte !!
    :smile:

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