Une jolie médaille pour Dupdup

Petit préambule du Dupdup en question.
Lorsque l’aventure de ce blog a commencé en 2006, je m’étais juré de ne jamais mettre de photos de moi-même, de mes proches, ou même de personnes en général. Pari tenu jusqu’à présent. J’aimais plutôt bien ce côté « anonyme », même si ce mot est devenu finalement tout relatif car depuis, j’ai rencontré physiquement la plupart des personnes qui interviennent sur le blog. Et puis voilà-t-y pas que j’ai été prévenu il y a 15 jours que j’allais recevoir une proposition d’article pour le blog, écrit par un petit collectif, me concernant. Evidemment, l’intention étant bonne, j’ai été très touché. Mais cela remettait en cause ce principe de (relative) anonymité que j’avais voulu jusqu’à présent.
Mais évidemment, je n’allais quand même pas censurer l’article … !
Alors les dés sont jetés, tant pis, vous connaîtrez le dupdup en question.
Impossible cette fois-ci de cacher le fait que le dupdup est déjà un vieux monsieur, les photos sont malheureusement bel et bien là …

Article proposé par le groupe des naturalistes mécréants de la confrérie
Lundi 23 janvier dernier, une bande de sympathiques amis de la Nature a convié notre ami Dupdup à venir se joindre à eux pour un rendez-vous convivial et traditionnel : la fête vigneronne de Saint Vincent à Champlitte.Pour sa 400ème édition, la « Confrérie des Houes d’or » a accueilli le camarade Bernard parmi ses « compârs ».
Mais avant la remise des distinctions, il a fallu passer par les cases « transport et échange de la statuette de Saint Vincent », « messe interminable en l’honneur du saint » et surtout « petit coup de blanc de Champlitte sur la place du village, avec bricelets, beignets et danses folkloriques ».

 A ce stade de la journée, il est déjà midi et c’est l’heure d’aller écouter l’éloge de Dupdup, donné par l’Abbé DEMARD et surtout l’accolade du Grand Receveur de la Confrérie lorsqu’il remet le collier des houes d’or, une jolie médaille orange et bleue, avec un diplôme attestant l’intronisation de l’élu, et un authentique pied de vigne à cultiver soigneusement.

Après cela, il faut prendre une photographie de la promotion 2012 sur le parvis de l’église, et une autre avec les parrains.

Pour terminer la journée, un grand et long (de 14h à 20h !) repas traditionnel (c’est chaque année la même chose) est pris par tous les convives à la salle des fêtes du village avec, comme temps fort du repas, une délicieuse part d’andouille à la ficelle accompagnée de haricots « petits riz », qui a fait le bonheur de Joëlle, car comme le dit notre Jean-Pierre Coffe national, « une andouille, ça doit sentir la merde, mais pas trop… »

Si vous souhaitez connaître plus de détails sur l’affaire, interrogez ce cher Dupdup ou Joëlle, ou allez voir ces liens, sur l’Est Républicain pour un petit survol de la fête de cette année 2012, ou sur Dailymotion pour celle de l’an dernier !

Les fêtes villageoises ont beaucoup de charme même si ces traditions tendent à disparaître au profit de grandes manifestations à caractère commercial, mais ce rendez-vous annuel est une belle survivance d’un passé où la religion se mêle à des croyances païennes autour de la lumière, de la vigne et du vin ; de toute façon une bonne raison pour boire quelques verres, faire ripaille et se retrouver entre amis de bonne compagnie.

Sois le bienvenu, Bernard, dans la confrérie !

26 réflexions au sujet de “Une jolie médaille pour Dupdup”

  1. Yeah ! J’adore ! Quel honneur et quelle classe !! Mes respects Môssieur Dupdup pour avoir partagé un si beau moment avec nous ! :wink: :biggrin:

  2. Vieux le Dupdup ? Non mais tu veux rire! Un jeune homme, oui ! Que voilà une série de photos bien sympa ! Félicitation à mon pote Bernard. Un honneur bien mérité… :biggrin:

  3. « Par cette distinction, et dans la ligne tracée par Albert Démard, il s’agit d’honorer toutes les personnes qui maintiennent les traditions locales et encouragent la culture de la vigne, mais aussi de remercier les personnes qui oeuvrent pour que Champlitte et la Haute-Saône soient mieux connues et appréciées. »
    Ca, c’est la petite info qui manquait pour les étrangers comme moi.
    Bravo Bernard, une médaille pour ta contribution au rayonnement de la haute Saône (jusqu’à Purnode), c’est pas volé! As tu aussi un lien particulier avec Champlitte et ses vignes?

  4. J’srais ben capab’ de bouère mon crrrrûchon (mém’ plusieurs, à c’qui paraîtrait y faut goûter l’blanc, pi l’rosé pi l’rouge pi la bulle blanche pi la bulle rose, vin diou), mais manger c’truc qui sent …
    Ah, l’était biau, l’dupdup, même qu’il avait déjà un coup d’trop dans l’nez vu qu’il bénit sa bourgeouèse, c’mécréant!

  5. Pour les curieux de gastronomie locale, je vous donnerai le menu du repas par le détail, dans un prochain commentaire car là, maintenant, je suis un peu pressé pour repartir au boulot.
    Salut les retraités qui se reconnaîtront !!

  6. Vaut-il mieux connaître le menu du repas par le détail ou le détail du repas par le menu …?? :ermm:
    That is the question :silly:

  7. Ne tirez plus la langue, voici le menu par le détail ou les détails du menu, c’est selon ou au bon soin de l’appréciation de Brind’paille.
    D’abord, on replace les choses dans leur contexte ; après la remise des médailles, les photos de la promotion et de la bande de mécréants, il est déjà 14h00 et donc tout le monde se rend à la salle des fêtes de Champlitte. Là, nous attend un apéritif à la « Bulle comtoise » (sorte de blanc pétillant, méthode champenoise locale) avec quelques biscuits salés. Ensuite les divers plats vont s’enchaîner :
    Potage à la citrouille ;
    Charcuterie locale : jambon persillé et saucisson ;
    Dodine de truite rose et de brochet avec la sauce du chef Madeleine au vin de Champlitte ;
    Andouille à la ficelle et ses haricots « petits riz » des charcutiers locaux ;
    Paie de cochon (jambon d’épaule) avec ses haricots verts ;
    Salade et fromage de la région (comté, cancoillotte, morbier) ;
    Tarte à la courge ;
    Macédoine de fruits au sirop ;
    Brioches & beignets
    Café et pousse-café.
    Ces mets sont accompagnés par divers vins et spiritueux :
    Auxerrois de Champlitte 2010,
    Chardonnay de Champlitte 2010,
    Pinot noir de Champlitte 2004 & 2010,
    Gevrey Chambertin,
    Champagne
    et Marc (cuite Albert Demard 1976).
    Au moment où nous trinquons avec le verre de marc, il est déjà 20h00 et nous n’avons pas vu passer le temps car la journée fut bien remplie.
    Il est dit qu’il s’agit d’un repas traditionnel de Saint Vincent, chaque année ce même repas est servi lors de cette fête. Les restaurants du village le proposent également.
    Qui a parlé de faire ripaille !!! :blush: :tongue:

  8. Pendant ce plantureux repas, les convives auront bien sûr écouté avec soin mes explications sur les barroyeux ; mais également la chorale des nonnes et tout autre intervention.
    Personne n’aura le temps de totoyer entre les plats. :w00t:

  9. Bien vu Albert…Bernard,combien de fois encore faudra t’il te rappeler ce que tu dois faire pour éviter un déssèchement précoce de ta toute jeune médaille? …<<<<<<<<<<<g;m;

  10. Bon, va bien falloir que je m’exprime quand même sur cet article.
    J’appréhendais un peu cette journée, avec des sentiments paradoxaux je dois dire.
    J’ai déjà très ému par avance, à cause du fait d’avoir été choisi par des gens qui ont beaucoup compté pour moi dans ma vie (j’y reviendrai plus loin). (par contre le fait qu’il y ait aussi parmi les confrères un préfet, un président de conseil général ou un ancien ministre me laissait complètement de marbre).
    Mais avec le mot confrérie, on imagine aussi quelque chose d’assez franchouillard. « Le club des joyeux soiffards du coin » en quelque sorte, même si on m’avait dit quelques mots sur l’aspect très historique de cette Saint-Vincent.
    Je dois dire que j’ai adoré la matinée. Déjà à cause de la foule qui venait célébrer cette Saint-Vincent. L’Est Républicain a parlé de « plusieurs milliers de personnes ». Je ne sais pas combien exactement, mais il y avait du monde. La messe n’était pas une quelconque messe. Traditionnellement elle est placée sous le signe de la fraternité et il y a eu de très belles références à Martin Luther King, Saint-Exupéry et même Jacques Delors. Et puis il y avait là des gens venus de Mexique et des chanteurs du Burkina-Fasso, du Viet-Nam (et de quelques autres pays dont j’ai oublié les noms). En général, je déteste les messes, en ayant subi dans mon enfance plus que de raison, mais j’ai beaucoup aimé cette fois-ci. Idem pour Joëlle qui n’a été que rarement à une messe au cours de sa vie. Je suis heureux d’avoir retrouvé l’abbé Jean-Christophe Demard que j’avais eu l’occasion de croiser quelques fois dans ma vie (notamment lorsque nous avions réalisé le film « Franche-Comté, réserve de nature). Jean-Christophe est pour moi le plus laïc de tous les prêtres, on sent bien qu’il est pétri des grandes valeurs humanistes du siècle des Lumières. Un grand personnage qu’on pourra d’ailleurs retrouver sur cette petite vidéo qui dure 5 minutes et qui a été filmée le jour-même de cette Saint-Vincent :

    C’était donc la 400ème édition de cette Saint-Vincent. Impressionnant qu’une telle manifestation puisse s’inscrire autant dans la durée !
    L’année 1612 a donc marqué le début de cette Saint-Vincent. La Franche-Comté était entourée d’ennemis (dont la France) à l’époque (pour rappel ; la Franche-Comté n’est devenue française qu’en 1678). C’était une période trouble et les Chanitois (c’est ainsi qu’on appelle les habitants de Champlitte) ont trouvé leur survie dans une grande solidarité. Lorsqu’on se balade dans Champlitte, on est frappé par ces petites ruelles et ses maisons collées les unes aux autres. On a vraiment l’impression d’une communauté qui fait bloc. La solidarité s’est faite autour de la principale activité économique : la vigne. Tout au long de l’histoire de Champlitte, la solidarité a joué et notamment lorsqu’il y a eu cet épisode tragique du phylloxéra et l’exode d’une partie de la population vers le Mexique (avec de nombreux liens encore aujourd’hui avec cette communauté exilée). Cette manifestation de la Saint-Vincent, que certains pourraient sans doute réduire à une simple manifestation folklorique, est en fait chargée d’histoire et peu d’évènements folkloriques de ce type ont autant d’authenticité.
    Je parlerai du reste dans d’autres commentaires.

  11. C’est vrai que l’ambiance est particulière lors de cette fête. Pascal HENRIOT, vigneron bio de Champlitte, que l’on voit servir un verre de son Auxerrois sur la 1ère photo m’avait expliqué la symbolique de cette fête par rapport à la vigne et sa déclinaison dans le village mais il faut vraiment y participer pour le ressentir. Ce que j’ai pu découvrir en 2011, en recevant la médaille des Houes d’or.
    Le déroulement des festivités mais aussi le fait d’être parrainé comme « compârs » par un groupe de personnes que j’apprécie, tous naturalistes de grande valeur mais également grands humanistes, rajoutent encore plus d’émotions à ces instants.
    Souhaitons que cette manifestation puisse encore durer !

  12. Cette intronisation, c’est pour moi une histoire … de cercles.
    Je m’explique.
    Il me semble que dans ma vie, il y a plusieurs cercles : le cercle des amis, le cercle des jardiniers, le cercle des amoureux de la nature, ceux qui aiment la musique, le cercle des blogueurs du blogadupup …
    Cela fait pas mal de monde au final. Et ces différents cercles se recoupent assez peu finalement (il y a des gens qui me sont proches qui ne connaissent pas l’existence de ce blog).
    C’est dans les années 70 que ce sont établies beaucoup de mes relations qui continuent aujourd’hui. Et notamment, dans la deuxième partie des années 70, mes relations avec le monde des passionnés de la nature. Curieusement, j’ai gardé beaucoup de relations avec mes enseignants universitaires de l’époque : Jean-Yves, Jean-Claude, Jean-Pierre, Claude-Roland (et j’en ai retrouvé d’autres récemment : Michel, Marc, encore un autre Michel …). Et il y a eu les naturalistes qui avaient fondé le GJN (Groupe des Jeunes Naturalistes, devenu ensuite Groupe Naturaliste de Franche-Comté puis LPO Franche-Comté) : Jean-Marie, Pierrot, Gilbert, JPP, Michel … Ces gens-là m’ont beaucoup apporté, c’étaient des pionniers.
    Ce qui me touche beaucoup, c’est que ces personnes, mes aînés en quelque sorte, que j’avais côtoyés et qui m’avaient tant apporté (tant au niveau des universitaires que des naturalistes), m’ont proposé pour cette intronisation et je les retrouve donc, pour beaucoup d’entre eux, dans cette confrérie Saint-Vincent (dans le groupe des naturalistes mécréants si j’ai bien compris) Et quel plaisir d’y retrouver JPP, mon prof de sciences nat d’il y a quarante ans ! Toutes ces personnes faisaient partie de mon cercle de relations universitaires et naturalistes, je retrouve à peu près les mêmes dans ce nouveau cercle de la confrérie.

    Avec tant de cercles, je vais finir par tourner rond, non ? :wink:

  13. C’est aujourd’hui Mardi-Gras.
    Quand j’étais gamin, je me déguisais et je me souviens d’un masque représentant un vieux.
    C’est fabuleux, aujourd’hui, je n’ai plus besoin de masque !!!!! :w00t:

  14. Mais arrête donc tes conneries de vieux ! J’hallucine grave en couleurs! Vieux, c’est dans la tête, nom de dieu ! :silly:
    Pinaise, à plus de cinquante balais on est frais comme des gardons ! Bonne descente, bon appétit, des projets pleins la tête.
    Je connais pleins de petits vieux de 18 ans. Collés à leurs portables, leur iphone, leur ipad, leur ibidule, leur ichose, et autres imachins. :w00t: :w00t:
    Elle est pas belle la vie ?! :wub:

  15. Waouh ! pour un fois qu’on peut le voir avec une cravate notre Dupdup : heureusement qu’on a des photos, sans quoi, on n’l’aurais pas cru !
    Félicitation donc…

  16. A concombre masqué :
    De toute façon, comme le disent les musiciens, « mieux vaut avoir l’âge de ses artères que l’âge de César Franck ! » :smile:

  17. César Franck ? Ça date de Mathusalem quand il était garde champêtre, ça, non? :w00t:

  18. petite question pour Bernard,

    Impressionnant ce menu de Saint Vincent
    Tu as mangé de tout ?

  19. trop impressionnant cette liste des viandes et charcuteries, etc. etc.
    En Suisse il y a le repas de la Bénichon (Fribourg) et la Saint-Martin (Jura) mais il me semble que la liste des mets est moins longue.
    Moi, je ne pourrais pas. Au restaurant Jean m’aide à finir ma viande, et à la maison je me cuit une petite portion.
    Mais……l’âge aidant……on mange moins.

  20. mes parents avait un ami a fribourg,il s’appellait joseph ré et il nous envoyait des chocolats sublimes!

Laisser un commentaire

:D :-) :( :o 8O :? 8) :lol: :x :P :oops: :cry: :evil: :twisted: :roll: :wink: :!: :?: :idea: :arrow: :| :mrgreen: