Le grèbe castagneux

Je vous ai parlé il y a quelques années du grèbe huppé.
Son cousin, le castagneux est bien moins connu du grand public.
Toujours actif, disparaissant très vite en plongée dès que vous braquez le téléobjectif sur lui, le grèbe castagneux n’est pas très facile à photographier.
En novembre dernier, j’ai eu la chance de l’observer à partir d’un abri en bois aménagé pour le grand public sur un petit étang très proche du lac du Der.

1J’y suis allé plusieurs jours d’affilée. A chaque fois il était au rendez-vous.

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Le grèbe castagneux a « la bougeotte ». Il reste rarement inactif et plonge en permanence.

4Lors de ce petit séjour, le grèbe castagneux est venu très près de nous.

5 6 7 8 9On remarquera sur cette photo que l’un des grèbes a gardé encore un peu de couleur de son plumage nuptial :

10L’étang semblait poissonneux et nous avons assisté à de nombreuses captures réussies.

11 12 13 14 15Les grèbes castagneux sont très querelleurs envers leurs congénères, notamment pendant la période de nidification, mais ils restent toujours très sociables et il nous est arrivé de les voir se déplacer ou pêcher ensemble, par deux ou trois.

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20 réflexions au sujet de “Le grèbe castagneux”

  1. Voilà un oiseau qui est bien présent en aval du fleuve qui coule à Pont-Aven . Jeudi , j’en ai compté 8 .
    En ce moment , il y a un rassemblement de Grèbes à cou noir à la pointe de Trévignon ( là où Bernard , nous avions été nous balader ensemble ) entre 15 et 20 à chasser avec des Pingouins torda non loin du port !

  2. Ici, les vieux chasseurs l’appellent « le bille-cul ».
    Je dis « les vieux chasseurs » car je pense qu’aujourd’hui plus personne ne le connaît. :angry:

  3. Petite précision : c’est pour moi un évènement que d’avoir réussi à photographier cet oiseau car je dois dire que je me suis souvent cassé les dents à essayer de le faire !

  4. C’est un chant que je connais bien, je l’ai entendu des centaines de fois. Mais lorsqu’il n’y a qu’un seul couple sur un étang et qu’il n’y a pas de concurrent, on l’entend beaucoup moins.

  5. Juste remarque, et qui vaut sans doute pour plus d’espèces que l’on croit.
    C’est le cas, je pense, d’espèces plus rares dont on tente de détecter la présence pour en préciser les effectifs. Je ne veux pas dire que le Blongios nain, la Marouette ponctuée ou la Bécassine des marais, par exemple, sont beaucoup plus nombreux que l’on croit mais quand il y a des petites populations, voire des couples isolés, la reproduction peut s’effectuer presque sans manifestations territoriales. Plutôt qu’un risque de sous estimer les effectifs, il faut plutôt considérer que ces populations isolées sont surtout beaucoup plus fragiles : brassage génétique absent ou presque, risque de disparition à court terme si un adulte ne survit pas à l’hivernage ou à la migration.

  6. J’ai remarqué le même phénomène chez le torcol. Lui qui chante à tue-tête lorsqu’il y a plusieurs couples, est très peu loquace quand il n’y a qu’un couple isolé (c’est le cas autour de ma maison).

  7. Bé les natus, c’est pas une découverte ça… :blink:
    Le chant a pour fonction de marquer la limite d’un territoire (finalement nos oiseaux n’ont pas beaucoup d’autres solutions que le marquage sonore pour ça), pas pour nous charmer !
    Pas de concurrence potentielle, pas trop de manifestations sonores… assez logique, non ?
    Maintenant, oui, la quantité de tapage diurne ou nocturne est certainement en rapport avec l’état de santé d’une population de piafs … pas toujours rassurant concernant un certains nombre d’espèces autrefois beaucoup plus … bruyante !
    Ceci dit, j’aime bien la petite série de photos de notre petit grèbe… :wub:

  8. Oui oui, on sait bien le rôle du chant. Les propos étaient surtout de relever que chez certaines espèces, telles que le grèbe castagneux, la présence d’un seul couple ne se traduisait pas par une simple baisse d’émissions locales (comme chez les autres oiseaux) mais parfois par un silence complet.

  9. Petit complément à mon commentaire précédent :
    Si je prends l’exemple de la fauvette grisette qui niche dans le fossé en face de chez moi, j’ai remarqué que le mâle n’arrêtait pas de chanter en mai-juin alors qu’il n’y a qu’un seul couple à cet endroit. Il n’a aucune raison de chanter ainsi à tue-tête, vu qu’il n’y a ni territoire à défendre ni voisin susceptible de lui enlever sa femelle. Le castagneux a le comportement exactement inverse : il se tait. C’est étonnant ces différences de comportement !

  10. Désolé, un peu de mauvaise foi… :getlost:
    Oui, c’est étonnant, encore que, beaucoup du comportement de l’oiseau en général semble plus relever de l’inné que de l’acquis. Il y a vraisemblablement des stimulations (qui peuvent largement nous échapper) auxquelles peuvent être plus sensibles certaines espèces. :ermm:

  11. On en voit aussi très souvent dans les marais de Mousterlin à Fouesnant et sur l’étang du Moulin Neuf à Plonéour-Lanvern: toujours très actifs et effectivement les plus petits des grèbes. Superbes série de photos, merci Bernard.

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