Haricots du Revermont

L’an passé, nous étions allés (avec le petit groupe de Franc-comtois « Pass’ Graines » dont fait aussi partie Christophe) visiter le musée du Revermont à Cuisiat dans l’Ain. Il y avait dans ce jardin une douzaine de variétés de haricots ramant qui poussaient l’un à côté de l’autre (malheureusement je n’ai pas photographié la plantation). J’ai été surpris qu’autant de variétés soient concentrées là, dans un espace aussi restreint, sans protection aucune pour éviter les hybridations.

Evidemment, vous connaissez Dupdup : il n’a pas pu s’empêcher de prélever deux ou trois gousses de chaque variété, avec plus ou moins l’accord de la directrice du Musée (je dis « plus ou moins » car quand elle m’a vu en train de prendre des gousses, elle m’a très gentiment autorisé à continuer mais j’avais déjà fait l’essentiel de ma récolte). Les différentes variétés avaient été trouvées chez de vieilles personnes et elles portaient donc les noms sous lesquels elles étaient connues localement (ou les noms donnés par les personnes elles-mêmes, ou bien même des noms que le Musée a dû donner, faute de renseignements sur l’origine des variétés).

Je me suis donc retrouvé avec une petite dizaine de grains de chaque variété. Pas beaucoup certes, mais suffisamment pour reproduire la variété (et vous connaissez Dupdup, il suffit de lui donner une seule graine pour que trois ans plus tard la variété en question soit diffusée sur la planète entière).

Ces grains ont tous été semés au printemps dernier dans mon jardin et je me suis retrouvé à l’automne avec une belle petite récolte.
IMGP0508Ce qui m’intrigue, c’est que, n’ayant pas non plus pris une seule mesure pour protéger les haricots de leurs voisins (la pratique du préservatif étant, à ma connaissance, relativement peu utilisée chez Phaseolus Vulgaris), je n’ai pas constaté, sur environ un millier de gousses récoltées (parmi d’autres) une seule hybridation. Voici les variétés récoltées, sous le nom donné par le Musée :

Gros parisien
1-Gros-parisien

Petit riz
2-Petit-riz

Queue de cochon de Marsonnas
3-Queue-de-cochon-de-Marsonnas

Violette
4-Violette

Religieuse
5-Religieuse

Stregonta
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Haricot à Dinno
7-Haricot-à-Dinno

Six de Savoie
8-Six-de-Savoie

Haricot à cosses larges
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Soisson noir (sans doute issu de l’espèce botanique phaseolus coccineus = haricot d’Espagne) …
10-Soissons-noir

… ainsi qu’une variété dont j’ai perdu l’étiquette en cours de route (en fait c’est un corbeau freux qui me l’a embarquée, l’un d’eux s’est spécialisé dans le déterrage de mes étiquettes et celles-ci s’envolent ensuite avec le vent, mon jardin étant en plein champ et particulièrement venté).
11-Inconnu

J’avais déjà constaté que mes tomates ne s’hybridaient pas malgré une grande promiscuité entre elles et l’absence de protection (aucune hybridation constatée visuellement en 30 années de pratique, alors que je cultive des centaines de variétés). Il semblerait que pour le haricot, le risque d’hybridation soit également très faible, voire quasi nul.

IMGP1521Alors, je pose la question, un peu par provoc’, aux jardiniers qui souhaitent conserver leurs variétés en l’état : pour les tomates, les haricots, les laitues et sans doute d’autres espèces potagères,  faut-il vraiment s’emmerder la vie à installer des dispositifs relativement compliqués tels que voiles, sachets plastiques, … pour isoler les fleurs ?

75 réflexions au sujet de “Haricots du Revermont”

  1. Encore de bien belles variétés. Tu nous l’annonces les noms ne sont pas certains. Je n’ai pas une grande connaissance des haricots mais pour la variété religieuse. Je la connais comme autre nom de Saint sacrement ou parfois de Saint Esprit. Parfois elle est aussi appelée « à la bonne soeur » ou « nombril de bonne soeur ». Impossible de savoir si ce sont des variétés différentes et/ou s’il y a des confusions. Donc rien à voir avec ta photo.
    Pour ta provoc’ : non pas de protection pour ces types de légumes. Il est même souhaitable, paraît-il qu’il y ait parfois des hybridations au sein de la même variété pour la re-dynamiser, ce qui est là plus compliqué pour nous. Et pour une hybridation accidentelle ça peut être une bonne surprise.
    En fait en ayant beaucoup de variétés je vais à l’encontre de ce je souhaite. J’aimerais n’avoir que 2 ou 3 variétés de chaque légume mais bien adaptées à ma région. La disparition de traditions locales fait qu’il est difficile de trouver les mieux adaptées. Et puis on cède aussi à la collectionite.

  2. Francis, je pense que le fait qu’il existe des variétés adaptées à telle ou telle région est un concept erroné sur lequel bon nombre de personnes basent pourtant leur argumentaire.
    Il faut, à mon avis, très peu de temps, lorsqu’on fait soi-même sa semence et lorsqu’on sélectionne ses graines avec attention, pour adapter une variété à sa propre terre. En quelques générations, la naturalisation est faite et bien faite ! :wink:

  3. Francis, j’avais lu trop vite ton commentaire, j’avais compris que tu disais que la photo correspondait au haricot saint-sacrement … Faut que j’arrête l’apéro ! :whistle:

  4. Assez d’accord avec l’analyse de Francis.
    Pas au sujet des haricots et de cette redynamisation, même si ça me plaît bien aussi ce truc, assez cohérent avec mon idée du vivant et de la race pure (arghh), mais sur le nombre de variétés et l’adaptation au terrain + la collectionite.
    Un bémol selon ma petite expérience : quelques variétés adaptées et qu’on aime, c’est la base. Mais face aux aléas de la culture, diversifier un tout petit peu plus que ce dont on pourrait se contenter est facteur de survie. La même variété ne se comporte pas de la même façon chaque année, même si ce d’autres paramètres que la variété interviennent. Il faut donc en « mettre un peu plus », comme le nombre de graines pour une seule variété. Aller trop loin, c’est se trouver avec un stock important de graines dont certaines ne sont pas terribles selon notre goût, et la rotation tourne à la gestion un peu ingrate.
    La question sous-jacente il me semble, c’est la qualité de la semence : sommes-nous véritablement des protecteurs de graines ? Pour ça, il est probable que la plus grande rigueur soit de mise, d’où l’intérêt de questionner « sa » pratique.
    Ben j’ai du boulot : même pas réussi à faire la pauvre liste de mes graines !

  5. En fait, je crois que je n’aime pas le concept de « race pure » ! Donc, non seulement je n’ai rien contre l’hybridation accidentelle, mais en plus je l’attends !

  6. « Aller trop loin, c’est se trouver avec un stock important de graines dont certaines ne sont pas terribles selon notre goût ». Oui et non. C’est peut-être vrai dans certains domaines mais dans certains domaines seulement. Christophe, je ne pense pas que sur 100 variétés de laitues, tu réussisses à en trouver une seule qui soit « pas terrible à ton goût », je pense qu’elles sont toutes de qualité, tout du moins lorsqu’elles sont cultivées dans un vrai jardin. Mais sans doute que dans d’autres types de plantes potagères (haricots, tomates, …), la règle est différente.

  7. « La question sous-jacente il me semble, c’est la qualité de la semence : sommes-nous véritablement des protecteurs de graines ? Pour ça, il est probable que la plus grande rigueur soit de mise, d’où l’intérêt de questionner « sa » pratique. »
    Je ne sais pas pourquoi, mais ça me fait rire … :wink:
    (tu remarqueras, Christophe, que je n’ai pas mis ta dernière phrase … pure gentillesse de ma part :angel: )

  8. « La question sous-jacente il me semble, c’est la qualité de la semence : sommes-nous véritablement des protecteurs de graines ? Pour ça, il est probable que la plus grande Vigueur soit de mise, d’où l’intérêt de questionner « sa » pratique. »

  9. Heureusement que nos ancêtres n’étaient pas des « producteurs de graines » et n’avaient pas comme objet de garder leur patrimoine en l’état, tel qu’on leur avait transmis. Ils l’ont fait évoluer, grâce aux hybridations accidentelles (pollinisation par les insectes, le vent …) et ont ainsi obtenu des choses nouvelles. La rigueur dont on se réclame aujourd’hui dans la sélection des graines n’était pas leur problème.
    Etre producteur de graines, c’est à mon avis un truc à réserver aux professionnels qui se doivent de maintenir les variétés telles qu’elles et dans ce cas, cela doit se faire avec énormément de rigueur. Mais pour nous, pour avoir de la diversité dans le jardin, bof bof …
    De toute façon telle ou telle variété n’est pas tout à fait la même selon qu’on l’achète chez Clause, Vilmorin … et on s’aperçoit alors qu’au niveau rigueur, les professionnels de la sélection ne sont pas bien meilleurs que nous.

  10. Super sujet encore une fois Bernard. Difficile de répondre à tous dans un même commentaire. La variété « Gros parisien » et la dernière sans nom ont des grains vraiment magnifiques.
    Je suis assez d’accord sur le fait qu’être semencier est un vrai métier que nous ne pouvons prétendre exercer dans nos potager. Cela ne veux pas dire que nous devons nous interdire d’en produire bien au contraire. Être rigoriste ou pas quand on produit ses propres semences je ne sais quoi dire pour être franc. Il y a autant de potagers différents qu’il y a de façons de voir la notion de variété. J’aime l’idée du mélange des genres au potager (vieilles variétés , nouvelle variété plus résistante etc …) ou transmission d’un certain patrimoine que nos anciens auront mis en place rime avec nouveauté.

  11. Quand j’ai fait mon article hier, je me suis demandé si quelqu’un allait s’en apercevoir.

    En tous les cas, hier, quand j’ai vu que quelques grains étaient atteints, j’ai vite mis les haricots au congélateur pour un petit séjour destiné à tuer les bruches.

  12. Je réagis à deux niveaux :
    1. Dupdup, tu es connu, et c’est pour cela que tu as pu prendre les gousses. Je ne suis pas sûr que j’aurais pu faire la même chose. (Je ne suis pas jaloux… :w00t: )
    Quel charme et quelle renommée ce Bernard ! :tongue:

    2. Au niveau de la « race pure » de Christophe.
    Il y a de toute évidence une ou des barrières d’espèce qui limite l’hybridation. Je dis peut-être une bêtise, mais j’ai l’impression que tes variétés ne sont pas loin d’être des espèces différentes, si elles ne le sont pas.
    Remarque de biologiste, non de jardinier, qui n’engage que moi… :wassat:

  13. Bon, voilà qu’à partir de quelques photos de haricots on reparle de race pure, on philosophe….. Alors laissez moi une place au comptoir.
    C’est justement ces évidences de professionnalisme nécessaire dans la semence (comme ailleurs) qui ne sont pas évidentes pour moi !! Si ces dernières dizaines d’années des « progrès » ont été faits, ils sont aussi largement contestés : disparitions de variétés, monopolisations…. La diversité d’antan était le fruit d’un patient travail de sélection qui s’ignorait peut-être. Je ne sais pas s’il y a 300 ans la famille en auto suffisance nécessaire et même obligatoire s’adressait à Baumaux ou même Kokopelli.
    Il est difficile à partir d’une réaction à une idée d’exprimer sa pensée et qui est le résultat de pratiques et de réflexions diverses. Le monde dans lequel je suis me va et me permet malgré tout d’être heureux, ou de le croire, mais mon bonheur ne vient pas de lui ou pas obligatoirement. Concrètement dans ma pratique du jardinage avoir des graines nouvelles de provenances diverses me réjouit. Mais le monde qui a peut-être existé ou qui peut-être pourrait exister où l’on sème les tomates de son voisin Lucien parce qu’il en fait depuis 20 ans et qu’elles sont bonnes et les carottes de Louis, pour les même raisons, me plairait beaucoup plus.

  14. La notion d’espèce est très compliquée pour le monde végétal. Les hybridations entre espèces différentes (d’une même Famille) ne sont pas si rares …

  15. Ca y est, ça déconne ! :w00t:
    Bon, alors :
    « La notion d’espèce est très compliquée pour le monde végétal. Les hybridations entre espèces différentes (d’une même Famille) ne sont pas si rares … »
    D’où le problème posé par les OGM dont les gènes transposés peuvent contaminer les adventices (retour à la case départ et surenchère d’herbicides) ou alors, les espèces sauvages: résistance à la pyrale du maïs se transformant en résistance à toute sortes d’insectes pollinisateurs chez les espèces sauvages non cultivées. :angry:
    Je ne comprends pas ce problème concernant la notion de race abordée par Christophe:
    race désigne une sous-espèce pour les animaux, le terme équivalent pour les végétaux étant variété, un mot ce qui ne gène personne … :blink:
    On ne parle pas d’êtres humains … :ermm:

  16. Une petite question qui peu paraître hors sujet .
    Une terre riche en ceci ou pauvre en cela , peut-elle avoir une influence au niveau de la pigmentation des graines ( Exemple: haricots ) comme elle en a au niveau de la pigmentation des fleurs ?

  17. Je ne sais pas.
    Par contre, j’ai remarqué que la couleur des grains évolue avec l’âge. Lorsqu’on cueille les gousses à l’automne, les graines qui sont dans les gousses du bas de la plante (c’est à dire s’étant formées en premier sur la plante) sont plus sombres.

  18. Yves, il n’y a jamais de question ou de propos hors-sujet sur ce blog.
    Quand ça part dans tous les sens, j’ADORE !!!!!!!!!!!! :wink:

  19. La notion de race me pose problème personnellement car c’est déjà bien le bazar avec la notion d’espèce. Alors pour la notion de race … :tongue:

  20. Moi, ce qui me gonfle le plus comme race, c’est celle du Vatican.
    Hé oui, je déteste la pape-race !!!!!! :lol:

  21. Ben oui, Jérôme.
    Le problème quand on parle de culture donc quand on est jardinier, c’est qu’on manie en permanence le terme de variété, donc de sous-espèce, soit de race en équivalent animal… :smile:
    Ceci dit, c’es le bazar aussi ! :biggrin:

  22. Ce n’est pas une association pour l’instant, juste un groupe informel de jardiniers qui ont envie de contribuer à la recherche des variétés potagères franc-comtoises.

  23. Pass’graines, j’adhère à fond, mais malheureusement je n’y ai consacré que très peu de temps, cette aventure est portée surtout par une poignée de personnes très engagées et productives… Ce qui est intéressant dans cette aventure régionale, et par comparaison avec le Revermont, c’est que cette belle idée arrive bien plus tard dans le temps. Cela signifie que bien des informations sur les variétés, sur leurs origines, sur leurs spécificités ne peuvent plus être recueillies… Le musée du Revermont a su initier cette recherche au moment où la mémoire en existait encore, de nombreuses personnes ayant pu êtres contactées directement. Trop tard pour nous. Ce n’est pas gravissime en soi, mais on voit bien là qu’il y a eu un problème de transmission pour quelques générations, et sûrement une richesse perdue.
    Je crains n’avoir pas eu les idées claires sur le message transmis au sujet de la pureté, des semences, etc. Traduire seulement race pure par variété pure, mais ça ne change pas grand chose.
    Vos commentaires étant très riches, il s’avère que vous avez bien mieux compris que moi la portée de mes propos ! Il n’y a que Brind’Paille qui n’a rien compris. :wink:

  24. « Traduire seulement race pure par variété pure, mais ça ne change pas grand chose. » Race pure ou variété pure ne veut pas dire grand chose. Je me suis attaché à la notion d’espèce (notion difficile s’il en est) dans le sens de la définition de Mayr, à savoir, pour faire simple, qu’une espèce regroupe un ensemble d’ individus interféconds. Du moment qu’il y a interfécondité, il y a une espèce à l’intérieur de laquelle peuvent se définir des sous-espèces (animaux) ou des variétés (végétaux). si l’hybridation est difficile voire impossible (je ne vais quand même pas énumérer les barrières d’espèces possibles !), on n’est plus dans le cadre de variétés mais d’espèces. Ceci dit, j’applique un raisonnement qui n’est peut-être pas valable dans la pratique du jardinage… :ermm:
    Cela ne remet pas en cause le fond ni la pertinence de ton propos.
    Et pi, pour une fois, je pouvais dire quelque chose dans un article de jardinage… :silly:

  25. Quelques barrières d’espèces:
    reproduction décalée
    hybrides infertiles
    ovules infécondables
    aires de répartition éloignées géographiquement (ce n’est pas le cas ici)
    Pour les végétaux, insecte pollinisateur différent etc.
    Sinon, pourquoi tant de haine ? :lol:

  26. Bonjour Bernard, J’ai vu ton petit mot concernant Devecey vendredi, je ne sais plus dans quel article.
    Peux-tu me donner des détails ? Horaires, lieu et si cela vaut le déplacement depuis ronchamp selon toi ?

  27. Euh, si ça vaut le déplacement, c’est pas trop à moi de le dire, vu que je suis le conférencier de la soirée …
    C’est une conférence qui va durer 1H15 environ (sur le thème des fruits et des légumes), qui sera suivie d’un échange avec le public (sur les pratiques culturales) et du verre de l’amitié.
    C’est ce vendredi 12 avril à 20H30, à la salle develçoise de Devecey (quand on vient de Voray, c’est la route à gauche juste avant d’arriver dans Devecey).
    Et en plus, c’est … le soir de mon anniversaire ! :whistle:

  28. Bien sûr que ça vaut le coup ! J’étais certain que Bernard serait mal à l’aise pour le dire, mais il a une grande habitude des conférences. La première à laquelle il m’a été donné d’assister, c’était il y a près de 30 ans, et on ne se connaissait pas encore. Il a fallu une mémorable journée d’affût au Héron cendré pour ça. :wink:
    Si j’en ai l’énergie, j’y serai.

  29. Bonsoir Christophe,
    J’imagine bien (mais je ne vais pas le dire à Bernard pour ne pas le mettre mal à l’aise),
    que si’ c’est lui le conférencier, et si ses conférences sont du niveau de ses articles sur ce blog, ça vaut certainement le déplacement, car j’aurai sans doute mille et une choses à apprendre… De plus, Christophe, si tu en as l’énergie et que tu es présent je serai ravi de parler « abeilles et ruches » avec toi puisque si ma mémoire est bonne tu es l’auteur des chroniques de la ruche. Alors à vendredi peut-être, j’y serai sauf imprévu.

  30. De plus , mon père m’a ramené d’une de ces balades dans le Ch’nord de la France ( il a été visiter la Réserve Naturelle Nationale des Étangs du Romelaëre du côté de St-Omer ) une petite bière artisanale , au joli nom de L’Audomaroise … Ça n’est pas que 75cl me font peur mais , on aurait pu se la partager pour ton anniversaire !!
    Bonne conférence à toutes et à tous … Je m’occuperai des 75cl vendredi en pensant à vous !!
    :wink:

  31. Yves tu permettras à un chti de corriger un peu…..
    le « ch’  » est la traduction de « le » donc on dit « dans ch’nord ». Le « le » est en trop. Et pour être plus juste il faut dire : « din ch’nord ».

  32. Belle région que l’Audomarois (pas loin de l’odeur Maroilles !) et une autre bière que je ne connais pas.
    Eh bien Georges je vais faire mon possible pour vendredi, ce serait un plaisir de te rencontrer !

  33. Francis , mon épouse est Lilloise et mon meilleur pote ch’ti et tous les deux auraient également les poils hérissés en lisant cela et font comme toi (me corrigent) dès que je place un mot de ch’ti qui ne convient pas…. :smile:

  34. les poils hérissés en lisant cela !!!!
    Je ne savais pas les gens du nord si susceptible !
    Et avec ou sans faute d’orthographe … Cette bière je la boirai quand même .
    N’eus den nà tra heb e si hag alïes en deus daou pe tri .

  35. Bernard, les Haricots qui portent le nom de ‘Religieuse’ sur la photo ressemblent bien au ‘Couvent Vogel’. Il me semble que c’est une seule et même espèce. Tu en sais plus ?

  36. Oui, comme je l’ai écrit dans l’article « les différentes variétés avaient été trouvées chez de vieilles personnes et elles portaient donc les noms sous lesquels elles étaient connues localement (ou les noms donnés par les personnes elles-mêmes, ou bien même des noms que le Musée a dû donner, faute de renseignements sur l’origine des variétés ». Il est donc probable que le mot « religieuse » ne soit qu’un nom de circonstance et qu’il faille rechercher ailleurs le vrai nom de cette variété.

  37. merci pour votre site sur les graines d’haricots je vais de ce pas……ou d un clic voir passgraines…… j’ai reçu des graines d’haricots stregonta et des graines d’haricots cornets des postes……j’aimerai savoir,,,,, si c’est les graines qui se mange ou le haricots en entier……..merci beaucoup arlette

  38. Je connais le haricot ramant stregonta comme étant un haricot à écosser et non un haricot à consommer en vert. Cela dit, comme il existe quelques variétés qui se consomment aussi bien en grain que vert, il mériterait d’être testé à tous les stades.
    Désolé pour le haricot « cornet des postes », je ne le connais pas.

  39. Très jolis haricots! J’ai pour ma part planté deux variétés de haricots grimpants. Ils sont sortis de terre il y a quelques jours, j’en suis tout ému. Avec mes « haricots branche », ça me fait trois variétés sur ma parcelle. Ah, non, quatre, ma femme a planté des hariots verts grimpants quelque part…

    Je n’aurai pas de si jolis haricots que ceux sur les photos de l’article. J’en suis un peu jaloux. Peut-être qu’après la récolte, on pourrait faire un petit échange? :cheerful:

  40. Bonjour, c’est à nouveau moi, tout le monde va bien?

    Je me pose une question de débutant en haricots: quand faut-il récolter les gousses? En particulier, faut-il distinguer la récolte de consommation et la récolte de graines pour l’année suivante?
    De mon côté, je commence à récolter les gousses sèches et bien jaunies d’une première variété. J’imagine pouvoir les manger sans problème, mais je me demande si les graines pourront servir de semence…
    Comment faites-vous, tous?

    Ceci à part, j’ai sur ma petite parcelle 6 ou 7 espèces, grimpants ou à rames. J’ai même acheté une variété venant de France… le reste est du coin.

    Avis aux amateurs!

    Matthieu S

  41. Pour les haricots en grains, je récolte les gousses lorsqu’elles sont bien jaunes. Je ne les écosse pas tout de suite, je les laisse à l’ombre dans une endroit sec (sous mon balcon par exemple), elles peuvent ainsi finir de mûrir au cas où elles ne le seraient pas tout à fait.
    Je garde les cosses les plus belles pour faire de la semence pour l’année suivante.

    Pour les haricots verts, je ne cueille pas le dernier (ou les deux derniers) poquet(s) lorsque les haricots sont verts, je les réserve pour la production de semences et les laisse venir à complète maturité.

  42. Pareil que toi, Bernard.
    Certains auteurs attendent, pour la récolte des grains mûrs, que les feuilles de la plante commencent à jaunir et à tomber… On est ainsi sûrs que les grains auront bénéficié d’un temps maximum de maturation. Attention quand même à la maturité très tardive de certaines variétés qui, dans quelques endroits de France :whistle: , ne permet pas de laisser au champ les plants trop longtemps (on peut voir les grains se tâcher, pourrir ou même germer dans leurs gousses par mauvais temps automnal précoce ! :blink: ).
    Je ne traite pas différemment les pieds destinés à produire un grain sec de consommation de ceux que je réserve à la reproduction à part, bien sûr, que je sélectionne (parfois) ces derniers et que je les repère dans ce cas avec un petit piquet ou autre…
    On peut, soit cueillir les gousses seules (indispensable pour les fameux ‘demi-secs’ (miam !)), soit, pour les grains secs seulement, récolter le pied entier et parfaire le séchage à l’abri, sur le sol, bien étalés, ou suspendus, tête en bas. Traditionnellement, on ‘bat’ les plantes sèches entières pour en extraire plus facilement le grain. Une fois les pailles retirées, on ‘vente’ la récolte : par jour venteux (sans bourrasques), on verse, à un bon mètre de hauteur, la récolte à nettoyer d’un seau (ou autre) dans un autre, placé au sol. Les débris, plus légers, sont poussés par le vent hors du périmètre du seau. Seuls les grains, plus lourds, sont récupérés. Plusieurs passages sont habituellement nécessaires et un petit ‘coup de main’ est à prendre :wink: .Cette méthode fait gagner du temps seulement pour une récolte de belle taille…
    Certaines personnes laissent les grains en cosse et ne les en sortent qu’à mesure de leurs besoins. La conservation est, paraît-il, bien meilleure. Je ne pratique pas cela, faute de place.
    Sinon, pour l’anecdote, il m’est arrivé d’oublier de réserver mes plants-reproducteurs et de ne plus disposer que de demi-secs de la variété (cueillis donc avant le jaunissement de la cosse). Mis en terre et traités comme à l’habitude, ils ont levé et produit tout aussi bien que des grains secs et parfaitement matures…

  43. @ Bernard et @ Figuier:

    Merci beaucoup à vous deux pour ces explications. J’ai même appris ce que sont les demi-secs dans la foulée… une telle prévenance force ma reconnaissance.

    Amis des haricots, à bientôt!

  44. Figuier, pour aller dans ton sens, certaines personnes conservent les haricots dans les cosses car cela évite paraît-il les attaques par les parasites (notamment les bruches). Ma grand-mère conservait ses haricots dans les cosses, il y en avait plein de clayettes dans une pièce non chauffée.

  45. J’en profite pour dire que l’on peut encore semer des haricots verts pour une production tardive en octobre, à condition de prendre une variété précoce.

  46. La variété ‘La Victoire’ est censée tolérer le mauvais temps (relatif) d’arrière saison. Il y en a sans doute d’autres. J’ai essayé celle-ci cette année, on verra…

    C’est un plaisir, Matthieu, c’est tellement bon, les Haricots ! :smile:

  47. Ici en Franche-Comté, le temps d’arrière-saison est plutôt bon. Les mois de septembre et d’octobre sont souvent bien ensoleillés et les haricots poussent bien à cette saison-là. Par contre, le gel précoce est à craindre, parfois dès la mi-octobre.

  48. Bonsoir,
    j’aimerais avoir votre avis sur une varièté de haricots à rames apparue cet été 2014 dans un semi de haricots nains et rouges du Japon; ils sont magnifiques, noirs mouchetés de gris à la manière d’une obsidienne mouchetée. Connaissez-vous son nom et l’avez-vous sur vos étagères parmi vos 172 variètés (impressionnant!)?. Je pourrais vous envoyer une photo pour une meilleure identification. Merci.

  49. Je vous enverrai un mail demain matin pour que vous puissiez m’envoyer la photo mais je dois dire que je ne suis pas bon du tout au niveau identification. Mais bon, on ne sait jamais …

  50. Non, simplement professeur de SVT; et pour ce qui est de son tégument, ce haricot a tout d’une obsidienne mouchetée.
    Je vous envoie cette photo dès réception de votre mail. Encore, merci.

  51. Mikaël, je viens de vous envoyer un mail. J’essaierai de déterminer, dans la mesure de mes moyens, votre variété.

  52. J’arrive peut-être après la bataille, mais le dernier haricot inconnu est il me semble connu sous le nom de Buenos Aires.

  53. On n’arrive jamais après la bataille sur ce blog. C’est un blog intemporel (si si !), les discussions repartant parfois au quart de tour après des années de sommeil. :wink:
    Merci pour l’info concernant ce haricot. :smile:

  54. salut bernard,
    je n’arrive pas a te contacter, je ne vois pas de rubrique contact donc je m’adresse a toi ici.
    pourrais tu me contacter. c’est a propos de graines que tu m’as envoyé l’année derniere.
    merci,

    frederick

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