J’ai souvent parlé sur ce blog de la migration des grues cendrées au lac du Der (voir par exemple le dernier article écrit sur le sujet).
Selon les années, entre 60 000 et 120 000 grues passent par ce lac lors de leurs migrations d’automne et de printemps.
Le retour vers les lieux de reproduction a lieu dès février et la migration bat généralement son plein vers la fin février et le début mars. L’affluence maximale au lac du Der devrait avoir lieu dans les jours qui viennent lorsque l’Espagne se videra de ses derniers hivernants (estimés à 70 000 à l’heure actuelle, rassemblés de l’autre côté des Pyrénées). Les conditions météo des derniers jours ont engendré de gros mouvements vers le Nord mais tous les oiseaux ne sont pas encore passés au Der.
Il y en avait tout de même 15 000 ce week-end et j’en reviens tout juste.
Autant dire que des effectifs aussi importants ne sont pas sans causer quelques dégâts aux cultures avoisinant le lac. A l’automne, il y a beaucoup de grains de maïs oubliés qui sont à glaner ça et là, et l’effet sur les cultures est alors négligeable. Mais il n’en est pas de même en début de printemps et les jeunes pousses d’orge et de blé en font les frais.
C’est pour cette raison qu’un nourrissage des oiseaux a lieu à la « ferme aux grues » sur la commune de Saint-Rémy en Bouzemont (sachant qu’il ne s’agit que d’attirer des oiseaux migrateurs de passage, je trouve que le mot « ferme » est bien peu approprié). Le lieu est géré par la LPO, le Syndicat Mixte du Der et le Conservatoire des Espaces Naturels de Champagne-Ardenne. Des dizaines de tonnes de maïs sont dispersées sur le site et permettent à plusieurs dizaines de milliers de grues migratrices (parfois plus de 3 000 à la fois) d’épargner, au moins en partie, les cultures environnantes.
Des affûts appartenant à la LPO peuvent être utilisés par les photographes (moyennant un cahier des charges rigoureux, dont je parlerai plus tard).
C’est dans cet affût, à droite de la photo suivante, que Michel et moi sommes restés onze heures de temps ce vendredi 1er mars. Mais ça, c’est une autre histoire, et devrait faire l’objet d’un prochain article.
Alléchant !
On te laisse le temps de trier les images, j’imagine que vous en avez eu plein les mirettes. Je suis passé pas loin du Der la semaine dernière et j’ai eu le double plaisir de voir des grues en pensant à vous.
tu nous mets l’eau à la bouche, vivement le prochain article
Je ne pensais pas le faire obligatoirement dès le prochain article car il me faut beaucoup de temps pour trier les 900 photos que j’ai faites dans l’affût. Je verrai si matériellement c’est possible.
Cela doit être un sacré spectacle !
J’en ai eu un aperçu en Alasla, à Fairbanks, lors de la migration des grues du Canada (http://www.oiseaux.net/oiseaux/photos/grue.du.canada.html), où elles venaient faire une halte. Il y avait également les bernaches du Canada, en grand nombre aussi au même endroit et au même moment (C’était début septembre). Cependant, je ne pense pas que le nombre d’oiseaux était aussi important que ce que Bernard voit au Lac de Der.
Et pourtant, c’était déjà grandiose et magnifique à voir …
Alors, au Lac de Der, ce doit être vraiment fabuleux.
La migration dans l’autre sens, c’est à la Toussaint, non ? Il me semble que c’est à cette époque que Bernard nous en avait déjà parler.
C’est un peu loin de chez moi mais je crois que cela vaudrait le coup de faire le déplacement cet automne !
Un site pour suivre la migration en France au jour le jour :
http://champagne-ardenne.lpo.fr/grues/point_sur_la_migration.htm
Un autre site pour suivre les comptages au lac du Der, année après année (ça permet de mieux décider de la date à laquelle y aller) :
http://champagne-ardenne.lpo.fr/grues/synthese_comptage.htm
Petit ajout à mon mail précédent.
Si l’on suit attentivement ce qui se dit sur le premier site, on peut quasiment prévoir le moment auquel le gros des effectifs va arriver. Si l’on est dispo à ce moment-là, hop, on saute dans la bagnole !
Incroyable : 17 grues à l’instant au-dessus de la maison, à très faible hauteur. Une première pour nous !
Wow… impressionnant : tous ces bêtes à plumes dans le ciel et dans les champs ont un petit goût de Texel et de ses multitudes. Vous avez du vous régaler. Bon courage pour le tri… Et on attend la suite avec impatience.
Et en plus, si elle passent par Bussières.
C’est un tel bordel pour trier mes photos … ! :angry:
Heureusement, 90% d’entre elles sont à mettre à la poubelle ! :devil:
Terrible la mitraille au numérique, si le nombre de photos et la qualité peuvent être largement supérieurs qu’avec l’argentique, l’opération de tri relève du casse-tête.
C’est facile d’éliminer tout ce qui est flou, mal cadré, etc. Mais le deuxième tri est toujours une torture pour moi. Un seul constat : en y revenant voir après les deux tris (au minimum), j’en garde toujours trop !
Et c’est quand ton disque dur lâche que tu découvres que les quelques centaines que tu avais mises sur le net, partagé avec tes amis, finalement sont les essentielles…
Mais bon, faut sélectionner la centaine qui va bien Bernard… vise les z’yeux !
Incroyable reportage, c’est assez hallucinant ! … et instructif !
L’activité photographique animalière est, elle, marginale et pratiquée souvent par des urbains qui viennent se reposer le week-end. Ou par des étrangers attirés par la beauté de nos paysages.
Julien Aubert , Député de Vaucluse
http://www.naturapics.com/la-r%C3%A9ponse-du-d%C3%A9put%C3%A9-julien-aubert-%C3%A0-notre-lettre-ouverte/
Il y a pas mal d’incohérences dans ses propos. Notamment sur le fait que les photographes doivent porter un gilet fluo pour ne pas recevoir de balles. Plus loin, à la fin du texte, il dit qu’en septembre les photographes sont tous repartis et qu’il ne reste que les gens du pays. Ce qui veut dire qu’en période de chasse il n’y a plus de photographes et donc aucun risque que ceux-ci reçoivent une balle. On en conclut donc à l’inutilité de sa proposition de port de gilet fluo.
C’est un démago dont la position se calque sur celle de sa majorité silencieuse.
Moi ça me fait peur ce genre d’argument pro-chasse !
On met maintenant le photographe animalier dans la catégorie des nuisibles .
Tu te rencontres Bernard du mal que tu as fait aux grues cendrés pendant tout ce temps que tu as passé dans ton affût à les observer et faire des clichés !!!
Pinaise les gars, ça commence à bien faire ce genre de sinistre plaisanterie. :angry: :angry:
Gilet fluo pour les photographes devenus dangereux pour la nature,pourquoi pas aussi pour la population autochtone ! 2 photographes lâchés dans la nature, quel horreur! Une tripotée de chasseurs armés jusqu’aux dents, voilà qui est tout de même plus rassurant pour la protection de la faune… « Quand la majorité des gens seront photographes … » on tiendra compte des photographes. Il faut croire qu’une majorité de gens sont chasseurs alors ? :getlost: C’est vraiment n’importe quoi ces arguments.
Il serait temps de diviser le nombre de députés par deux, cela éviterait d’abord une certain nombre de démagos de ce type, et ensuite on ferait des économies. Non ? :devil: