L’échasse blanche (1)

Lorsque je vais quelque part en vacances, j’ai toujours quelques petits projets photographiques en tête : par exemple photographier la sterne arctique en vol, le hibou des marais survolant une dune, la bécasse des bois à la tombée de la nuit, l’accouplement des gravelots, etc … (j’ai pris volontairement des exemples de petits projets qui ont tous échoué jusqu’à présent).

Lors de mon dernier séjour en Camargue, je m’étais dit que quelques photos d’échasse blanche seraient les bienvenues. Je n’espérais pas trop. Mais finalement, j’ai trouvé que cet oiseau n’était pas très farouche et relativement commun … D’ailleurs, nous étions à peine arrivés en Camargue que nous avons observé quelques échasses dans une petite pâture inondée.

Elles étaient le long de la route, au milieu des chevaux, et nous en avons pris plein les yeux (Boby aurait dit que nous avons trouvé ça beau … de ch’val !).

Le lendemain, très belle lumière vers 7 heures du matin. En roulant, j’aperçois une échasse qui se nourrissait dans une rizière inondée en bord de route. La voiture n’a pas eu l’air de trop l’effrayer.

J’ai admiré cet oiseau et je me suis rappelé un petit passage de l’article de Paul Géroudet que j’avais lu avant de partir. Je l’ai relu ce matin l’article en question avant d’écrire le mien. Voici ce qu’en dit le grand Paul : « Qui, les voyant pour la première fois, peut retenir son étonnement ? Pourquoi ces jambes démesurées, grêles comme fil de fer, qui seraient ridicules si elles ne portaient la grâce même ? Devant la délicatesse de ces échassiers, nul ne songe pourtant à une monstruosité de la nature. »

Petite scène rapide photographiée également depuis ma voiture (mais avec une lumière qui n’était pas très bonne) : une échasse fait sa toilette et saute en l’air quand elle a fini de s’ébrouer !

Plus tard, j’ai retrouvé l’échasse dans le parc ornitho de Pont de Gau. Je dois dire que ça me laisse très pensif tous ces oiseaux qui partent en migration jusqu’au niveau de l’équateur et qui reviennent chaque année construire leur nid dans un parc ornitho au milieu du public. Belle réussite dont peuvent s’enorgueillir les gestionnaires du parc !

J’ai passé pas mal de temps assis à une dizaine de mètres de l’un des nids.

La femelle prenait un soin infini de ses oeufs.

D’autres articles sur cet oiseau suivront dans les mois qui viennent.