116 réflexions au sujet de “A vos plumes ! (15)”

  1. Bernard , pour le lézard … C’est le vert ou celui des souches ?
    :tongue:
    Ohhhh , Bernard , je plaisante … Je vois à l’horizon la colère qui monte en toi , tu deviens tout rouge . Je vais bientôt me heurter à une déferlante . Il vaut mieux que tu gardes tes mains dans tes poches , ça t’empêchera de faire des rayures sur ma figure … Allez , garde ta bonhomie même si c’est vrai que la pastille est difficile à avaler … Ne devient pas ce sauvage dans le mauvais sens du terme … Allez , fait pas la gueule ! Je regarde la pendule et je me rends compte qu’il est l’heure de boire une bière !
    Allez viens !
    A la tienne et sans rancune mon ami !!
    :wink:

  2. Me voici réveillé en pleine nuit en mer par un tangage infernal. Il fait très sombre et je ne vois pas l’heure à la pendule de la cabine. Alors je monte sur le pont. J’ai l’air un peu con avec mon pyjama à rayures. La mer est déchaînée et la pénombre lui donne un aspect encore plus inquiétant. Mon horizon se borne à quelques dizaines de mètres. Plus loin c’est la nuit d’un noir absolu. La vague qui arrive et qui va heurter la coque n’est pas une simple vague, c’est une véritable déferlante. J’ai le mal de mer et j’ai beau avaler pastille sur pastille, ça ne passe pas. Je suis en pétard. Rien à voir avec ma bonhomie habituelle, je râle à tout-va ! Je crois que quinze jours en mer ont suffi à me rendre sauvage. Les autres marins aussi. D’ailleurs quand je croise un matelot sur le pont, il n’y a pas de main tendue, chacun garde les siennes dans ses poches. Où est passée la fraternité du marin ?
    Je déteste cette ambiance.
    Il me tarde de retrouver le plancher des vaches.
    Et accessoirement celui des lézards (verts ou des souches) ! :whistle:

  3. Ben dis donc ! Bravo à tous les deux !
    Ils dégainent plus vite que leur ombre ces deux-là :cwy:
    Je n’ai pas encore eu le temps de réfléchir à tout ça mais il va falloir que je m’y mette.
    L’ennui, c’est que la vague idée que j’avais était en rapport avec la mer (étonnant d’ailleurs qu’Yves n’ait pas foncé sur ce thème :wink: ).
    Bernard a été plus rapide.
    C’est là qu’on voit que vous étiez en grand manque d’écriture :biggrin:
    Alors ? AKICEKONDI « merci » ?
    Aux deux nanas du blogadupdup pardi :whistle:

  4. Slackline au Plateau des Ramées.
    Avec sa bonhomie affichée, son collant à rayures roses et son top moulant, Caro se voulait cool.
    A l’horizon, le Massif de Belledonne découpait ses pics au-dessus de la mer de nuages, grosse déferlante cotonneuse qui venait heurter la grande falaise.
    L’ambiance était sauvage et Caro sentait l’angoisse monter en elle. Une pastille discrètement piochée au fond d’une de ses poches lui donna le courage de se lancer.
    Quelques secondes plus tard, elle perdait l’équilibre et entamait un grand pendule au bout de sa corde, jusqu’à disparaître dans la mer de nuage.
    C’est le lézard qui observait tout ça du fond de sa faille rocheuse qui rigolait !

  5. Puis-je essayer et amener une touche « western spaghetti » au blogadupdup ?

    Le cavalier solitaire à la sortie du village au bord de ce désert , coiffé d’un chapeau poussiéreux et d’un poncho à rayures scrutait l’horizon. A l’abri d’un vieux mur de pierres, sur lequel se dorait un lézard, il regardait s’approcher un nuage de poussière.
    Comme une déferlante, un troupeau de chevaux sauvages arrivait au grand galop et gare à celui qui se ferait heurter par un de ces animaux aveuglé par la fuite.
    Le cavalier ferma les yeux, attendit sans bouger.
    Les chevaux passèrent dans un bruit de sabots qui rappelait plus l’orage qu’un champ de course, et lorsque la poussière se dissipa, il regarda sa pendule, en souffla la poussière qui l’avait recouverte et la rangea dans sa poche gousset sous son poncho.
    Sur le mur, à la place du lézard qui avait dû se cacher entre les vieilles pierres, se tenait assis un vieux mexicain qui affichait sa bonhomie en souriant de presque toutes ses dents. Le mexicain lui lança une pastille métallique usée qui devait représenter quelque figure sainte oubliée depuis longtemps… Le cavalier l’attrapa, éperonna son cheval, et sans un mot s’élança dans le désert.

    Pour ce qu’il en est de la devinette, j’opterai pour horizon, lézard, déferlante, rayures et sauvage venant d’Etincelle … les cinq autres mots bien évidemment proposés par Maïvon.

  6. :sleeping: :sideways: Ah! je ne m’attendais pas à trouver l’article en ligne si vite. Même pas eu le temps de me retourner… Vite, un petit texte du matin, sur le coin du bureau:

    Y’a pas de lézard, ce n’est pas un zigoto, les mains dans les poches de son ridicule pantalon à rayures, qui viendra heurter ma bonhomie habituelle !
    Il m’en faudrait plus que cette déferlante d’insultes proférées par un sauvage venu de nulle part pour me faire sortir de mes gonds. Tout ça parce que, vu son état d’ébriété avancé, sans parler de ce qu’il a sûrement fumé ou pire, j’ai refusé de lui servir le whisky qu’il quémandait.
    Neuf heures à la pendule, pas d’autre client à l’horizon.
    Il s’incruste. Il faut que je lui fasse cracher sa pastille Valda, que je lui botte les fesses et qu’il ne remette plus les pieds dans mon bistro.
    Le samedi matin, j’ai plutôt des clients calmes qui prennent leur café peinards en lisant le journal : la présence d’un tel olibrius pourrait en faire fuir quelques-uns. Heureusement, il est encore tôt.
    Allez, ouste, dehors !

  7. Et alors, si je reste là dans son bar à picoler, qu’est-ce que ça peut lui faire à Maïvon ! Elle me prend pour un sauvage ou quoi ? Un peu de respect, siouplait ! D’abord, de l’argent j’en ai plein les poches, j’ai donc de quoi payer.
    J’ai envie de rester là dans ce bar où je me sens bien, à faire le lézard. Ce bar c’est mon seul horizon. J’y viens d’ailleurs très tôt le matin. A l’heure d’ouverture, Maïvon n’est pas toujours à son poste, alors je suis parfois obligé de heurter ses volets pour qu’elle m’ouvre. Cette fille, c’est pas très sérieux quand même !
    J’aime les clients qui y viennent. Ils ont tous leurs habitudes. Certains viennent boire le petit coup de blanc du matin à heure fixe. Alors je guette à la pendule le moment où ils vont arriver. A midi cinq, les ouvriers de Peugeot arrivent tous pour boire leur apéro, c’est alors une vrai déferlante dans le bar. Ils sont souvent joyeux, pleins de bonhomie, ce moment passé au bar est une belle parenthèse dans leur dure journée de labeur.
    L’après-midi, le bar c’est pas mon truc. J’aime pas les clients qui viennent à ce moment là. Il n’y a là que des vieilles rombières. Chignons, manteaux de fourrures à rayures et compagnie ! Et ça jacasse ! Et ça boit du thé en levant le petit doigt ! Et ça sort du sac à main une pastille pour aider à la bonne digestion ! Pffhh, décidément, je déteste ce monde-là …
    Alors je ne viens que rarement l’après-midi. Je reste dans ma chambre à roupiller.
    Mais le soir, me revoici. Je reste là toute la soirée à ma table habituelle.
    Le moment le plus jouissif pour moi, c’est tard dans la soirée, quand Maïvon refuse de me servir mon dernier whisky. Je la fais enrager et je dois dire que c’est un vrai plaisir pour moi ! :whistle:

  8. Je pense que j’ai reconnu le zigoto du bar à son style :wink:
    Moi non plus, je ne m’attendais pas à ce que l’article soit déjà en ligne.
    Et je suis toujours aussi surprise de la vitesse à laquelle nous imaginons des textes, quelques soient les mots choisis. :wassat:
    A propos de mots choisis, Georges, tu en as trouvé 3 sur 5.
    Qu’est-ce qu’on voyage ici ! …
    En mer, en montagne, dans le désert américain, et même au bar du coin :biggrin:
    Et on s’instruit aussi …
    Je suis sûr que vous êtes tous allés voir sur le net ce qu’est une slackline.
    Pas vrai ? :wink:
    Bernard, un service à te demander. Je viens de me rendre compte que la première phrase de mon texte est difficile à comprendre à cause d’une faute. Un « t » s’est glissé (tout seul :whistle: ) à la fin du son. Tu veux bien l’enlever s’il te plait ? Merci d’avance.

  9. Tu es un ange ! :smile:
    Pour te remercier, voilà un film que je viens de trouver sur le net qui illustre à merveille mon texte …
    http://vimeo.com/54273545
    Il est tourné au Plateau des Ramées. Les dernières images avant le générique de fin sont sublimes.

  10. Oups ! Il faut dire à Yves de ne surtout pas regarder la vidéo …
    Lui qui craint le vertige ne s’en remettrait pas :lol:

  11. Plus de horde sauvage déferlante à l’horizon. Pas de lézard, rien dans les poches, pas même une pastille Valda ! Pas de quoi se heurter ! Malgré quelques rayures, la vieille horloge sonne avec bonhomie.
    C’est l’heure de l’apéro. J’ai utilisé tous les mots… :w00t:

  12. Ici , y’a surtout pas d’heure pour finir l’apéro !!!
    :cool:
    Exemple :
    -« Vous venez manger des grillades samedi soir à la maison ?
    – Ok , on mange vers quelle heure ?
    – Vers 21h00 … Donc , rendez-vous à la maison à 18h00 pour l’apéro !!!  »
    Et puis , arrivé à 22h00 , t’as plus très faim et y’a plus beaucoup de Breizh … (De braises pardon !! ) dans le barbecue ………… Et le lendemain matin , t’es un peu barbouillé , mais c’est toujours à cause des merguez !!
    :sick:

  13. Je pense que le mal de tête peut provenir d’une allergie au cuir.
    Car chaque fois que je me réveille le matin avec encore les godasses au pied, j’ai un mal de tête épouvantable ! :whistle:

  14. Quand je l’ai vue se pointer à l’horizon je me suis dit que c’était la chance qui déboulait dans un pantalon à rayures avec un déhanché sauvage. Ma bonhomie de lézard des souches n’a rien capté du danger que résumaient à elles seules les poches suspendues à ses yeux ; mon cerveau de reptile anémié n’avait perçu que la couleur émeraude de ses iris plantés dans les miens.
    La pendule s’est arrêtée instantanément lorsque j’ai accepté la pastille qu’elle me tendait. J’étais paré pour l’aventure.
    La déferlante a été immédiate : mon cœur battait la chamade, une pression insoutenable allait me faire sortir les yeux de la tête et une sirène stridente résonnait à mes tempes. J’ai vomi et c’est à peine si j’ai senti mon crâne heurter le trottoir pendant qu’elle se barrait avec mes éconocroques.
    Un plan d’enfer cette nana.

  15. Et les mots choisis seraient :
    horizon, lézard, déferlante, bonhomie, poches (par Etincelle)
    pastille, heurter, pendule, rayures, sauvage (par Maïvon)

    On croirait une partie de MasterMind. :wink:
    J’attends mon score…

  16. Gasp !
    Pourtant Georges avait bien défriché le terrain.

    Faut-il remettre la pendule à l’heure ?
    Changer d’horizon ?
    Heurter votre sensibilité ?
    Risquer une déferlante ?
    Trouver le lézard ?
    Quitter notre bonhomie ?
    Marquer les deux rayures ?
    Vider ses poches ?
    Revenir à l’état sauvage ?
    Avaler la pastille ? :sick:

  17. Ils sont fous ces highslackers! :silly: :sick: C’est un autre point de vue sur le monde. Moi, je préfère rester les deux pieds, non pas dans le même sabot, mais scotchés au plancher des vaches.

  18. Pas si fous que ça à mon avis ! :smile:
    S’ils sont très méticuleux avec leur matériel, cela ne présente aucun danger.
    Je préfère cette démarche là à celle du saut à l’élastique.
    http://www.youtube.com/watch?v=7mImvoEd7Gw
    Et c’est certainement pas plus dangereux que de marcher sur certains sentiers de montagne en ballerine ou chaussures à talons (si, si, je vous assure, on voit ça parfois !)
    Pour en revenir aux textes écrits, comme d’habitude, ils sont tous étonnants et super chouette.
    Allez, y’en a bien encore un ou deux qui vont écrire ? Francis ? Brind’paille ?

  19. Ils avaient tout quitté.
    Là d’où ils venaient, le soleil, tel une énorme pastille jaune incandescente brûlait toute forme de vie, d’un bout à l’autre de l’horizon. Seuls, les scorpions et le gros lézard du désert s’en accommodaient.
    Leur pays n’avait plus rien à leur offrir.
    Ils avaient marché pendant des jours et des jours pour rejoindre, enfin, la mer méditerranée.
    Le faux air de bonhomie du passeur les avait trompé. Il avait exigé tout ce qui leur restait. Leurs poches étaient maintenant désespérément vides.
    La vue du capitaine du rafiot avec lequel ils allaient rejoindre Lampedusa les rassura. Après tout, s’il arborait cette marinière à rayures, c’est qu’il devait être un vrai marin.
    A peine avaient-ils quitté la côte abritée que le vent se leva. Violent, sauvage, il creusait la mer et le bateau entama un mouvement de pendule entre le creux et le sommet des vagues.
    Ils commencèrent à avoir peur. Recroquevillés les uns contre les autres, trempés, affamés, misérables, leurs yeux reflétaient une terreur de plus en plus vive. Les mères serraient leurs enfants contre elles.
    Soudain, une gigantesque déferlante vint heurter le rafiot qui ne put résister et se coucha sur le côté avant de sombrer.
    Ils étaient partis …
    Ils n’arrivèrent jamais.

  20. Pas de mot pour commenter… beau, fort, triste… Je n’ai pas vu les images aux infos, mais ce texte me les imprime bien dans ma tête… Le monde est vraiment devenu fou !

  21. Je suis assis là… Sur ce vieux fauteuil dont les dorures sont écaillées depuis belle lurette…
    Je l’appelais en secret Mon Trône… Mais çà, c’était avant.
    A L’horizon : un désert, à ma gauche, à ma droite, derrière moi aussi… le désert… J’ai mon nez rouge de clown, mon autopunition depuis que je me suis rendu compte…
    Ils sont venus heurter mon amour-propre « Signez !! vous deviendrez un Grand homme.. » et nous remplirons votre compte en banque ….
    J’attrape une pastille dans l’une de mes poches, le seul moyen de survivre encore un peu est d’en avaler une toute les heures…
    J’avais pourtant l’air d’un homme honnête et sympathique, une certaine bonhomie apparente dès que je passais à la télévision… Mais çà c’était avant.
    Avant ce virus qui a enlevé à tout être vivant la possibilité de se reproduire…
    Beaucoup sont morts immédiatement quand le nuage mortel tel une déferlante est passée sur toutes les contrées….
    Sommes nous les derniers survivants ? Est-ce ma punition de regarder le monde mourir ? Je n’ai pourtant fait que signer une simple autorisation pour un produit qui devait rendre les terres plus fertiles…
    De notre caravane, j’entends un cris, un appel, je sens le fumet du dernier lézard sauvage qu’elle à capturé et qui nous servira de repas pendant 2 ou 3 jours…
    Je regarde ma pendule… sa dernière aiguille vient de tomber… Elle me fait signe dans son vieux tablier à rayures… elle, ma femme, non ma compagne plutôt.
    C’est décidé… je viens de prendre ma dernière pastille…

  22. Allez, un petit dernier pour la route! Petit? Non, un peu long… J’espère ne pas décourager les lecteurs.

    Je regarde désespérément autour de moi : rien, pas un arbre, pas la moindre herbe, pas le moindre animal, pas même un lézard. Juste le désert sauvage, inhospitalier, inquiétant pour moi qui vient de me réveiller comme dans un cauchemar. Que fais-je ici ? Qui m’y a emmené ? Où que je me tourne : de la terre, des pierres, d’un rouge qui me rappelle les images de Mars que je scrutais, me semble-t-il encore hier, sur mon écran 17 pouces.
    Dans quelle direction vais-je pouvoir me diriger, ainsi perdu, sans repères ? Rien à l’horizon qui puisse m’indiquer un hypothétique chemin qui me ramène à la civilisation. Pas de relief, pas de soleil qui me permettrait peut-être de trouver le nord ; juste un ciel bas chargé de nuages menaçants. Aucun signe de vie humaine ne vient heurter mon regard scrutateur.
    J’ai beau me creuser la tête, aucun souvenir de ce qui a pu se passer comme si mon disque dur contenant les moments précédents avait subi un formatage en bonne et due forme. Il ne me reste que des bribes de souvenirs : un canapé à rayures beiges et taupe, une vieille pendule et sa parure de bronze, une femme aux grands yeux verts dont le visage ne m’apparaît que dans un flou artistique à la David Hamilton, une voiture décapotable d’un autre temps, un grand homme brun aux yeux creusés, à l’allure menaçante , un ordinateur portable et un jardin luxuriant. J’ai beau me torturer les méninges, rien de construit ne vient m’éclairer sur ce qu’il m’arrive. Il me reste mon nom : Arthur Rigaudet ou tout du moins c’est celui qui me vient à l’esprit avec force.
    Vêtu d’un pantalon en toile militaire et d’une saharienne sur un tee-shirt couleur sable, des chaussures de marche aux pieds, je ne me reconnais pas.
    Une déferlante d’angoisse m’envahit soudain, il m’est impossible de poursuivre ma réflexion. Ma bouche est sèche, la soif m’étreint, mon estomac se manifeste par des gargouillements et des élancements. Je fouille avec frénésie les poches de ma saharienne : un mouchoir usagé, les clés d’une voiture de marque allemande, un petit couteau pliant au manche en nacre ouvragée et une petite boîte en ivoire au couvercle finement sculpté. Je l’ouvre avec précaution. A l’intérieur m’apparaît une pastille rouge comme cette terre que je foule. Que vais-je en faire ? Que dois-je en faire ? Je ne me rappelle pas en avoir vu de similaire dans la vie qui me revient en pointillé.
    Je crois me souvenir d’un ami décrivant ma personne comme portée par une bonhomie quotidienne dont je ne me départais que rarement lorsque mes interlocuteurs avaient vraiment dépassé les bornes. Me revient en mémoire un flash : je suis assis à la table d’un bistrot, avec me semble-t-il trois collègues. Nous parlons des élections présidentielles prochaines et l’un d’eux affirme haut et fort qu’il n’hésitera pas à voter Front National pour tout un tas de raisons qui n’ont comme fondements que des préjugés imbéciles. Je pars alors dans une diatribe exaltée qui surprend mes interlocuteurs et cloue le bec au défenseur de la préférence nationale.
    Dans ma situation actuelle, je n’ai que faire de ses réminiscences décousues. Je me mets à marcher dans un but incertain plutôt que de rester là immobile, envahi de peurs innombrables.
    Je marche, je marche, tant que mes pieds me portent. Dans la chaleur montante, la soif se fait de plus en plus présente, ma salive s’épaissit. Soudain je m’effondre après avoir buté sur une pierre plus grosse que les autres. Je n’arrive pas à me relever, mon corps n’est que douleur. A peine ai-je la force d’ouvrir la petite boîte en ivoire, d’en extraire son contenu et de sucer le seul élément nutritif( ?) dont je dispose.
    Les yeux fermés, une vague d’impressions m’envahit : goûts, senteurs, bruits, de l’air frais sur mon visage. J’ouvre les yeux : je suis allongé sur une chaise longue sous un érable à petite feuille. Ma compagne, la femme aux yeux verts, me demande ce que je pense de ce bonbon acidulé de fabrication artisanale. Quel décalage entre ce que je vis à l’instant et ce cauchemar infernal ? Vais-je pouvoir le raconter ou restera-t-il à jamais enfoui dans ma mémoire ?

  23. Allez , je ne peux pas laisser ces dix mots sans les entraîner avec moi dans une poésie …
    :wink:
    Au fond de ma bulle .
    Elle sonne au mur la vieille pendule
    J’étais si bien au fond de ma bulle
    Une Vague et lente déferlante
    Frappe les souvenirs qui me hantent
    Heurter les murs de la romance
    Revenir pour une dernière danse
    Migrer comme une belle oie sauvage
    Ou rester seul au fond de ma cage
    A toujours fixer l’horizon
    On finit par tourner en rond
    Le lézard n’aime que le soleil
    Les matins chauds il se réveil
    Je dois sortir mes mains de mes poches
    Même s’il fait froid l’hiver approche
    Une p’tite pastille juste pour la gorge
    Rentrer les foins et les grains d’orge
    La pluie qui tombe fait des rayures
    Dans un ciel gris loin de l’azur
    Je ne vais pas perdre ma bonhomie
    Mettre un mouchoir sur mes ennuis
    Ce vent qui frappe mon visage
    Entraîne ma barque vers le rivage .

    ____________
    Et soudain , accompagné par la danse des doigts d’une jeune fille sur des cordes de nylon , le vent du large chante une mélodie qui chasse les brumes vers le nord et offre le soleil à nos coeurs pour un moment , un instant , une vie :face:

  24. Tiens, essayez de retrouver les mots ! :w00t:

    Laure Ison se retrouvait Place de Pastille. Elle qui aimait les arts, des soucis ne savait se défaire lente à réagir. Destin remet à l’heure tes pendules ! Sot va jeter l’éponge!
    Ray Hiurre, ce bonhomme, y trouvait son compte, fouillant dans les pots, chemises au vent…
    Le premier qui dit que je triche… :angel:

  25. Waow !
    C’est sûr que la pastille n’a pas fait le même effet à Fifi !
    Tout court. :blink:

  26. Encore une belle production pour cet atelier d’écriture: chaque texte a sa personnalité. Bravo à tous et merci à Bernard pour offrir cet espace d’expression. Personne n’a trouvé la réponse à la devinette?
    :cool: :smile: :happy:

  27. Je viens tout juste de prendre le temps de lire les derniers textes. Ils sont très très beaux mais plutôt pessimistes dans l’ensemble. Y’a pas un optimiste sur ce blog ?

  28. La pastille que j’ai prise tout à l’heure commence à faire de l’effet. Peut-être suis-je allé trop loin cette fois-ci car des choses incroyables se déroulent devant mes pupilles. Le paysage est déformé, tout vacille, bouge, mais aucun objet ne vient heurter un autre, tout est dans la douceur et la délicatesse, je suis dans une autre dimension. Ce ne sont d’ailleurs plus des objets qui sont devant moi, ce ne sont que taches, rayures, volutes, poches colorées à perte de vue, bien au-delà de l’horizon sans doute… Le temps n’existe plus, la pendule de ma chambre semble d’ailleurs avoir disparu, transformée en tableau abstrait. Je suis là, passif, à faire le lézard, ne pouvant m’extraire de cette déferlante de bonheur qui m’arrive en plein cerveau. C’est dans ces moments-là que je retrouve ma bonhomie habituelle et que je me départis enfin de cette anxiété due au stress du travail, de la vie moderne en général. J’étais sauvage, voici enfin mon vrai visage. Les plaisirs artificiels ont parfois du bon !

  29. Pfff !
    Pas besoin de pastille, ami Bernard, pour te dire ma bonhomie.
    Sans vouloir heurter la triste inclination de mes semblables à la déferlante morose, il me faut bien remettre ta pendule à l’heure : aucun lézard à l’horizon, les poches pleines de pognon, je pars à l’instant vers un monde merveilleux, peuplé de gros chats sauvages à rayures.
    Love.

  30. Puisqu’il ne faut plus du « pessimiste » :wink:

    Le rendez-vous.
    Encore un regard vers la pendule, un de plus. Je ne peux pas m’en empêcher. Mon amoureux va arriver d’un instant à l’autre.
    Allez, je sors l’attendre dehors, ce qui fait fuir un lézard qui explorait le banc à rayures vertes et blanches sur la terrasse.
    Une pastille Vichy pour la bonne haleine et me voila fin prête.
    Il arrive !
    Avec les mains dans les poches et son visage empreint de douceur et de bonhomie, sa démarche est toujours aussi cool.
    Sa carrure impressionnante masque mon horizon à mesure qu’il s’approche.
    Une déferlante de bonheur m’inonde, du bout des orteils jusqu’à l’extrémité de mes cheveux.
    J’arrête là !
    Je ne voudrais pas heurter votre sensibilité en relatant nos ébats qui relèvent du sauvage.

  31. Une déferlante de bonheur m’inonde aussi, mais c’est pas au bout des orteils que ça commence ! :shocked: :whistle:

  32. Biffez de rayures cette déferlante de sensualité sauvage digne , afin de ne point heurter ma prude bonhommie habituelle de vilain lézard. Encore une petite pastille dans ma poche pour calmer ma pendule, en attendant qu’un peu de pudeur apparaisse à l’horizon.

    Pfouiit ! Ça devient chaud sur leblogadupdup ! :blush:

  33. « Rien dans les poches, tout dans la tête ! »
    Telle est la devise de ce garçon plein de bonhomie qui a choisi de vivre une vie de bohème.
    Quoi de mieux finalement que de passer ses journées à faire le lézard.
    Vivre au jour le jour, sans horizon aucun, finalement ça a peut-être du bon.
    Ne bosser juste que ce qu’il faut, ne plus se lever le matin au son de la pendule et rester dans son pyjama à rayures jusqu’au milieu de matinée, c’est quand même pas mal.
    Lire le journal en levant de temps en temps la tête pour penser à tous ceux qui mènent une vie sauvage coincés dans les embouteillages ou la déferlante de la circulation automobile, c’est pas ce qu’il y a de pire.
    Ne plus se heurter au chef de bureau et à l’idiot de service (que l’on aurait dû pendre à la lanterne lors de la prise de la Pastille) c’est vraiment top !
    Ah la belle vie que voilà !

  34. On en est quand même à 19 textes ! :smile:
    Bel effort, d’autant plus que finalement, les auteurs sont moins nombreux qu’habituellement.

  35. L’horizon sauvage,
    Un lézard dans une poche,
    La déferlante a heurté
    Une belle pendule.
    La bonhomie à rayures.

    :cool:

  36. Allez, c’est reparti pour une ronde !

    Bonhomie
    Mirabelle
    Bell’ pendule
    Dulcinée
    Né sauvage
    Vagiss’ment
    Menthe à l’eau
    L’horizon
    Z’ont du pot !
    Poch’s trouées
    Evidé
    Déferlante
    Lentement
    Mandibule
    Bulletin
    Tintamare
    Mare de sang
    Sans heurter
    Thé au lait
    Lézard vert
    Vert doré
    Rayures bleues
    Bleu foncé
    CDD
    Décampa
    Pastille bonne
    Bonhomie
    Mirabelle …

  37. Suçant une pastille pour la gorge, mains dans les poches de mon tablier à rayures rouges et noires, j’observe ce sauvage lézard vert qui vient heurter la vitre trop étincelante du salon. De sa nonchalance habituelle il ne reste rien. Une déferlante d’agressivité semble l’avoir envahi face à ce double qui ose s’aventurer sur son territoire et lui barrer l’horizon : quel acharnement ! Je ne peux détacher mon regard de cette scène insolite quand soudain 11h sonne à la pendule, me rappelant à mes obligations culinaires. Vite, il ne me reste qu’une heure pour achever la préparation de ce repas ! Sortant de ma bonhomie et de mon calme légendaires, j’active et j’entrechoque ma toute nouvelle batterie de cuisine : un vrai concert expérimental qui se rapproche du heavy métal ! Ouf ! Le repas sera prêt à temps.
    Le lézard a abandonné la partie face à son insaisissable adversaire.

  38. Si j’ai bien compris, les femmes ne font pas seulement de la cuisine, elles sont de véritables artistes musiciennes qui font du heavy metal ! C’est effectivement une manière de voir ! :whistle:

  39. Je vais en rajouter une couche dans le genre macho (ça m’amuse !).
    Effectivement qui dit « culinaires » renvoie aussi bien à l’homme qu’à la femme.
    Mais tu as dit « obligations culinaires » … alors là, y’a plus de doutes ! :whistle: :w00t:

  40. Je m’en allais les poings dans mes poches percées
    Ma tendre bonhomie me semblait agacée
    J’allais vers l’horizon, vers le lointain sauvage
    Quand une déferlante vint heurter mon image

    La pluie fait des rayures
    Sur le lézard des cimes
    Regardai ma pendule
    Avalai ma pastille

    Le ciel vint alors me caresser le visage
    Me redonner la foi, redorer mon image
    Je m’en allais les poings dans mes poches reprisées
    Ma tendre bonhomie me revint anisée.

  41. Merci! Il fallait bien s’essayer à la poésie et faire honneur à ses dix mots si intelligemment choisis… :smile:

  42. Eh bien !
    Vous avez continué en douce ce week-end pendant mon absence.
    Bon, ben puisque c’est comme ça, moi aussi :tongue: :biggrin:

    Séisme dans le Pacifique.
    Plaques continentales qui viennent se heurter
    Rayures verticales intenses sur le sismogramme
    Déferlante liquide sur la centrale
    Poches d’eau radioactive
    Lézard sauvage contaminé
    Horizon bouché par les débris accumulés
    Bonhomie du paysage envolé
    Pastille à avaler pour les riverains
    Pendule arrêtée.

  43. Bravo Etincelle! Un condensé radioactif: texte efficace, perspective glaçante. :wub: :blink: :ninja:

  44. Les bisons.
    Les nuages jouent avec le soleil pour zébrer le ciel de longues rayures obliques. Vers le nord, le sud, l’ouest et l’est, la grande prairie s’étend jusqu’à l’horizon. Une araignée pendule au bout de son fil. Un lézard gobe un insecte. le coyote se faufile silencieusement entre les herbes hautes à la recherche d’une proie. Soudain, le sol se met à vibrer et une déferlante de toisons brunes envahit l’espace.
    La nature sauvage dans toute sa beauté …
    Buffalo Bill approche. Dans quelques semaines il sera là. Visage allongé, barbichette blonde, son apparence manque totalement de bonhomie. Dans le train qui arrive de l’est, il a avalé une pastille sortie de ses poches avant de s’endormir. Son fusil vient heurter régulièrement la cloison du compartiment. Buffalo Bill approche.
    La civilisation dans toute sa cruauté …

  45. Comme il n’est stipulé nulle part dans le règlement des Ateliers d’écriture :whistle: qu’il est interdit de le faire, j’ai repris mon texte ci-dessus pour le modifier légèrement … :smile:

    Les bisons.
    Les nuages jouent avec le soleil pour zébrer le ciel de longues rayures obliques. Vers le nord, le sud, l’ouest et l’est, la grande prairie s’étend jusqu’à l’horizon. Une araignée pendule au bout de son fil. Un lézard gobe un insecte. Le coyote se faufile silencieusement entre les herbes hautes à la recherche d’une proie. Soudain, le sol se met à vibrer et une déferlante de toisons brunes envahit l’espace.
    La nature sauvage dans toute sa beauté …
    Un homme approche. Dans quelques semaines il sera là. Visage allongé, barbichette blonde, des poches sous les yeux, son apparence manque totalement de bonhomie. Dans le train qui l’amène de l’est, il a avalé une pastille avant de s’endormir. Son fusil vient heurter régulièrement la cloison du compartiment. C’est Buffalo Bill qui arrive.
    La civilisation dans toute sa laideur …

  46. Heureusement qu’Humeur contrepétante est là pour me faire rire ! :whistle:
    Parce que vos textes les filles – très très bien écrits par ailleurs – ne sont pas très gais … !

  47. Désolée Bernard, notre intention n’était pas de te démoraliser :smile:
    Allez, une petite note positive, même si cela n’a rien à voir avec le « A vos plumes » …
    La sortie prochaine sur les grand écrans d’un très beau documentaire (je suppose, je ne l’ai pas vu) sur la forêt …
    http://www.kpsule.me/iletaituneforet/

  48. J’avais vu effectivement … mais si c’est comme la marche de l’empereur (du même auteur), on aura intérêt à couper le son et à se régaler des images ! :whistle:

  49. Non, à ta remarque sur « La marche de l’empereur ». :smile:
    La plupart des films animaliers grand public se croient obligés de faire des commentaires lénifiants ou trouver des histoires stupides pour accrocher le spectateur lambda. :sick:
    A croire que les gens, et les enfants en particulier, ne sont pas capables d’apprécier les animaux tels qu’ils sont et non les rapporter sans cesse à notre « humanitude » quand on n’applique pas un anthropocentrisme forcené… :wink:

  50. Oui, « lénifiant », c’est le mot qui m’est venu hier à l’esprit en parlant de la marche de l’empereur.
    Ce qualificatif s’applique d’ailleurs à la plupart des documentaires animaliers, même parfois ceux de la BBC qui sont pourtant un cran au-dessus des autres.

  51. Comme les arbres ne sont pas des animaux, peut-être échapperons-nous cette fois à ces « commentaires lénifiants » :wink:

  52. J’ai vu hier soir un documentaire de la bbc sur les arbres, c’est la première fois que je voyais un documentaire sur les plantes de cette qualité-là. Existe aussi bien en blu-ray qu’en dvd.

  53. :cool: Allez, un petit dernier…

    Dans la savane, il ne suffit pas d’être attentif à l’agame, ce lézard inoffensif afin de ne pas l’écraser. Tout en observant les zèbres aux rayures si savamment organisées qu’elles représentent de magnifiques tableaux ou les girafes broutant les feuilles, il faut avoir un œil sur l’horizon. Une lionne ou une panthère peuvent engendrer une déferlante de quatre pattes fuyant leurs prédateurs et prêts à tout écraser sur leur passage. Pas question de rester les mains dans les poches devant cette horde sauvage! Il ne s’agirait pas de heurter un gnou affolé qui ne manquerait pas de nous étaler et de nous livrer aux sabots de ses congénères : finie notre bonhomie légendaire, aplatie sur la terre rouge et sèche! Nous n’aurions pas le temps d’avaler nos pastilles « au cas où » mais la pendule s’arrêterait tout de même de tourner. Alors ouvrons l’œil et soyons à l’écoute !

  54. Maïvon, tu es sûre que les quatre pattes de la déferlante qui écrase tout sur son passage n’appartenaient pas plutôt à des éléphants ? :lol:
    L’autre jour je suis allée voir un film documentaire : Sur le chemin de l’école.
    Sans doute que certains d’entre vous sont allés le voir.
    On voit 4 enfants qui vont à l’école, et il leur faut beaucoup de temps pour ça.
    Il y a un petit garçon africain qui parcourt la savane, souvent en courant, pendant 2 heures avant d’attendre l’école et le grand danger est la rencontre avec les éléphants. Mais il sait les repérer et doit parfois faire un grand détour supplémentaire pour les éviter.
    Il y a un petit garçon au bengale, handicapé, que ses deux frères conduisent à l’école dans son vieux fauteuil roulant qui se déglingue, pendant de longs kilomètres, souvent dans le sable. C’est très dur mais ils rigolent beaucoup.
    Il y a une petite marocaine qui va en internat et le lundi matin elle doit faire 4 heures de marche sur des petits sentiers de montagne (et elle n’a pas de bonne grosse chaussures confortable, elle !). En fin de semaine dans l’autre sens évidemment.
    Et enfin, alors, là, cela m’a fait rêver …
    Un petit garçon patagon qui va à l’école à cheval avec sa petite soeur. 1h 1/2 le matin, 1 h 1/2 le soir à cheval dans la pampa. Waouh !

  55. Ben oui, quoi, Etincelle n’a pas dû prendre sa pastille ou ses gouttes ce matin. Ou alors elle s’est mal réveillée au bruit de la pendule, sans doute à cause du changement d’horaire. Alors, telle une vague déferlante, elle arrive sur ce blog sans rien avoir préparé, les mains dans les poches de son pyjama à rayures (j’ai pas dit « slip » pour ne pas heurter la sensibilité des âmes sensibles de ce blog). Et qu’est-ce qu’elle nous sort ? Un texte dans lequel il manque neuf des dix mots imposés. Cette fille est une sauvage à n’en pas douter, malgré sa bonhomie apparente. Quel avenir, quel horizon pour elle désormais ? Se réincarner en lézard peut-être … !
    :whistle: :biggrin: :tongue: :devil:

  56. C’est vrai j’aurais pu intégrer les éléphants au pas de course dévastateur mais il me semble qu’ils sont suffisamment impressionnants pour ne pas avoir à fuir les lions et autres prédateurs carnivores. Ceci dit, ils peuvent charger à tout moment.
    J’ai entendu parler de ce film que j’aurai bien aimé voir mais il ne passe plus dans mon coin.
    Bon dimanche!

  57. Y’a pas d’lézards, sans vouloir vous heurter, Maïvon et Dupdup sont comme Etincelle : ils ont pas pensé à prendre leurs gouttes (ou leurs pastilles) et n’ont pas changé l’heure de leur ordi. Ou alors cet oubli est la conséquence de la soirée bien arrosée de la veille. Si c’est le cas, j’imagine alors les poches sous les yeux, la déferlante d’alcool dans les veines, l’horizon flou qui apparaît tout en rayures, la pendule qu’on n’entend pas sonner, la bonhomie qui laisse place au côté sauvage, … et la mémoire qui flanche au point d’oublier ce matin qu’on est passé à l’heure d’hiver !

  58. Excellent tout ça ! :smile: avec une mention spéciale pour le texte de Humeur moqueuse.
    Je ne sais qui a choisi ces dix mots :whistle: mais c’était sans conteste un coup de génie :biggrin:

  59. Maïvon-gaezh :w00t: :biggrin: :biggrin: :biggrin:
    Est-ce que ça marche aussi avec Etincelle-gaezh? Car la mayonnaise de cet à vos plumes était la production de deux cerveaux et quatre mains. :smile:

  60. Cayenne – 1863
    Malgré les deux pastilles sans peau qui s’étalaient dans les paumes de ses mains, l’homme ramait vigoureusement en direction de la terre qu’il venait d’apercevoir.
    Tant de jours en mer sans pendule ni carte, sans aucune terre à l’horizon, il n’avait plus aucune notion ni du temps, ni de l’espace.
    Une déferlante le poussa jusqu’à la plage et sa chaloupe vint heurter tout en douceur le sable doré.
    A peine avait-il marché quelques pas qu’il tomba sur un bagnard en cavale, les mains dans les poches de sa combinaison à rayures.
    Le fugitif surveillait d’un œil le naufragé et de l’autre la cuisson d’un lézard sauvage qu’il avait capturé afin d’en faire son repas.
    Lorsqu’il comprit qu’il n’avait rien à craindre de l’intrus, il retrouva sa bonhomie habituelle et proposa à l’autre de partager le lézard.

  61. :shocked: Des filles, mais pas n’importe lesquelles! Et puis les filles, elles jouent collectif… :whistle:
    Etincelle, super, ton dernier petit texte.

  62. Pfff !
    Quand à moi, je n’avais pas jugé utile de répondre à tous ces mecs jaloux de notre intelligence supérieure, à nous les filles :biggrin:
    C’était tellement petit, petit ! :tongue: :w00t:
    Maïvon, nous jouons collectif …
    En effet, il faut se serrer les coudes car nous sommes en minorité sur ce blog de machos qui n’ont une lueur qui s’allume dans l’oeil que lorsque une bière est en vue :whistle: :w00t: :biggrin: :w00t: :smile:

  63. Je marchais dans un endroit plein de hautes herbes. Mes pieds étaient constamment frôlés par ces tiges proliférantes. Mon regard se porta vers l’horizon. Il faisait froid. Malgré mon manteau et mon écharpe, je serrais nerveusement une pastille contre la toux. La seule et unique rescapée de mon précédent rhume. A cause du froid, aucun animal n’osait pointer son nez. Pas même un lézard. Frissonnant, je mis mes mains dans mes poches. Soudain, une déferlante de neige semblable à une vague d’eau heurta ma tête. Je me retournai et vit deux gamins s’enfuir en riant. Tout de même! Heurter les passants ainsi, avec des boules de neige! Quelle incorrection! En quelques années, j’avais changé. J’avais perdu ma bonhomie habituelle, mon entrain, ma joie de vivre. Arrivé chez moi, je consultai la pendule. Seize heures. Ce n’était pas encore le soir. Puis une bande de vandales avec des bonnets à rayures bombarda mes vitres de neige. Ah, ces jeunes! De vrais sauvages! :devil:

  64. simple participation … en fonction de quelques mots éparses …

    Ô vieux Jura,
    Un soleil frileux câline tes sommets.
    Malgré tes rides et ton lumbago de rocher vieillissant,
    Tes courbes caressantes exposent les plumets
    De sapins étoilés de rais éblouissants.
    Haut-relief qui s’anime au sourire du printemps.
    Opéra de nature.
    Falaise tétanisée, aventure terrestre, aventure du temps.
    Ô nudité, décolleté de verdure.
    Patchwork éblouissant.
    Jura vivant.
    Forêts et crêts animés, roulades en clé des champs.
    Roulades de sourires, de cris, de chants vivants.
    Livre des peines et joies de nos enfants.
    Jura qui vit. Jura de sang.
    Jura aux hivers violents,
    Châtiment du grand gel enveloppé de blanc,
    Pont-levis de l’été, galipette du temps.
    Je t’aime … quelque soit ta saison.
    C’est une raison d’être, ma maison.

    Jeandesforets

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