Cher petit merle …

Il y a quelques années, j’avais ouvert une rubrique intitulée « le livre du mois ». Pendant deux ans, nous avons échangé entre nous sur une douzaine de livres, pour la plupart des livres déjà anciens, sans aucun rapport avec l’actualité littéraire.

Il est parfois arrivé que nous ne soyons que deux ou trois blogueurs à discuter d’un livre précis. Evidemment, dans la plupart des cas, il fallait avoir acheté le livre en question (j’annonçais le titre un ou deux mois auparavant).

J’aimerais reprendre cette rubrique mais sous une autre forme (l’ancienne formule n’étant pas définitivement éliminée pour autant) pour que nous soyons plus nombreux à participer à la discussion. Alors l’idée de donner simplement un extrait de livre est venue tout doucement. Je pense que cette formule peut avoir deux gros avantages : tout d’abord de permettre à ceux qui n’auraient pas acheté le livre de participer à la discussion ; d’autre part de donner vraiment envie aux lecteurs de ce blog d’acheter (ou d’emprunter) le titre en question (ce que ne permettait pas forcément l’ancienne formule).

Je vous propose pour commencer cette série d’articles un extrait du dernier livre de Christian Bobin, La Grande Vie, publié chez Gallimard. Et comme l’extrait proposé concerne un oiseau bien connu de nous tous, sans doute que vous serez d’autant plus intéressés à sa lecture.

Cher petit merle au bec orangé, j’aurais voulu t’écrire à l’instant de ton apparition mais je ne suis maître de rien: le téléphone a sonné, puis j’ai dû sortir faire des courses.
Personne n’est tout à fait libre de son temps, n’est-ce pas. Même les rois s’inclinent devant un traité à signer, une migraine, une messe obligatoire. On m’a dit que l’empereur du Japon, et plus encore son épouse, étaient les plus célèbres prisonniers du pays. Un entretien avec eux est minuté. S’il se prolonge d’une minute les gardes qui se tiennent au fond de la salle d’audience, comme des soldats de plomb, font un pas en avant. Une minute de plus et ils avancent encore d’un cran. Les rois et les empereurs sont les poupées qu’un pays se fabrique pour dorer ses rêves. Parfois, las de jouer, il leur coupe la tête.
Ta douceur, petit merle, cette manière si gracieuse de pencher ta tête légèrement de côté, était d’un roi qu’aucune étiquette n’empèse. Sans doute ne te reverrai-je jamais. Tu ne m’as pas vu – encore que je n’en sois pas très sûr. Vous les animaux, vous avez une singulière façon de voir – par vos nerfs, vos muscles, vos dos, autant que par vos yeux. Tu venais d’atterrir de l’autre côté de la vitre, sur l’herbe verte du pré. Noir sur vert, et cette pâte orangée de ton bec, lumineuse comme une lampe Émile Gallé. Tiens, me suis-je dit en te voyant : du courrier. Un mot du ciel qui n’oublie pas ses égarés. Tu es resté dix secondes devant la fenêtre. C’était plus qu’il n’en fallait. Dieu faisait sa page d’écriture, une goutte d’encre noire tombait sur le pré. Tu étais cette tache noire avec un rien orangé, le grand prêtre de l’insouciance, porteur distrait de la très bonne nouvelle : la vie est à vivre sans crainte puisqu’elle est l’inespérée qui arrive, la très souple que rien ne brise. Dix secondes et tu as filé au ras de l’herbe jusque dans le bois, à l’autre bout de mes yeux. Le passage devant la fenêtre d’un ange en robe noire ne m’aurait pas mieux apaisé.
Et maintenant il fait nuit. Je pense à toi. Comment dors-tu, à quoi rêves-tu? Un jour tu ne seras plus que calcaire. Le crâne des oiseaux est une toute petite chose sévère et émouvante. Quand par extraordinaire on en découvre un momifié sur un chemin, on voit quelque chose qui tient de la frêle relique de saint. Que seront devenus les chants qui passaient la petite porte de corne orange de ton bec ?
Ils continueront de filer à l’infini, frissons de lumière perdus dans le grand fleuve de l’air. Ta joie – insouciance, petit merle, est passée de mes yeux à mon sang et de mon sang à ce papier qui me sert à t’écrire cette lettre. L’adresse? Quelqu’un la trouvera, c’est sûr. Quelqu’un ou quelque chose te dira que j’ai écrit cette lettre pour toi. Adieu camarade. Je te souhaite la vie belle et aventureuse. Tes dix secondes ont résumé toute ma vie.

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50 réflexions au sujet de “Cher petit merle …”

  1. Il n’y a pas de rimes à ce texte.
    Mais c’est, sans conteste, de la poésie à l’état pur. :angel:

  2. Très joli texte ! :wub:
    C’est drôle, j’ai terminé avant-hier un livre et je me suis fait la réflexion :
    « Tiens, ça ferait un bon livre pour le livre du mois du blogadupdup …
    Mais il n’y a plus de livre du mois sur le blogadupdup » :wink:
    Ce que c’est que l’intuition féminine ! :lol:
    Au fait, ton livre, il faut l’avoir lu pour quand ?

  3. En attendant de lire le livre, ce commentaire d’un lecteur sur Amazon …
    « ça y est ! Le dernier « Bobin » est dans les bacs.
    Etrangement, je m’observe et me retrouve comme une groupie qui attend le dernier opus de sa vedette préférée…
    Me voilà FAN. (sic)
    Comment peux-t-on devenir fan d’un auteur comme Bobin ?
    En réfléchissant un peu, je me rends compte que cet auteur me rend heureux. Léger. Eclairé.
    Les sensations perçues grâce à son écriture ressemblent à s’y méprendre à ces émotions que nous offrent certains artistes.
    C’est dense et léger. Comme une mousse au chocolat 80 % cacao. Mais délicatement mangée à une terrasse, à l’ombre d’un soleil lumineux, dans un décor de chant d’oiseaux et de papillons.
    Bobin devrait être remboursé par la Sécu. Il fait du bien. Voilà… Et cela devient rare.
    Quatre étoiles pour sa dernière oeuvre. (avec cinq étoiles, cela ferait groupie)
    Toujours aussi bien écrite, la plume légère trempée dans une encre de nuages et qui décrit le grand TOUT avec des petits riens.
    Dans ce dernier livre, on retrouve des courtes phrases atomiques (qui vous chamboulent, provoquant en vous un changement au niveau des atomes) :
    « Les anges en robes rouges se sont mis à parler fort. La conversation du feu guérit de tout. »
    « si je pouvais, je prendrais mes livres et je les secouerais par la fenêtre comme de vieux tapis :
    trop de poussière, trop de mots ». etc… etc… La claque.
    Christian Bobin, c’est un monastère vivant avec un mélange de feu et de méditation.
    Bon, voilà, je suis devenu fan.
    Christian Bobin, serait-il un auteur rock ‘n roll ?
    Je finis par le penser, car il est à contre-courant. Aucune mode,il crée la sienne.
    Et si cet auteur est rock and roll, il a alors réussi à reinventer le genre « Génésis » grande époque…. Des mélodies de mots avec lesquels on s’évade.
    Et à la différence du groupe de Phil Collins, ses phrases musicales sont limpides et courtes. »

  4. Deux réactions à ta remarque, Etincelle :
    1- Le principe du livre du mois n’est pas éliminé. Si quelqu’un se sent d’attaque …
    Depuis un an (depuis qu’on m’a offert une kindle), je lis près d’un livre par semaine et j’aurais plein de propositions à faire. Mais je préfère que ça soit d’autres qui le fassent.

    2 – Pour le livre de Bobin, il n’y a pas de date pour lire le livre. Si quelqu’un le lit dans six mois, il peut venir mettre un commentaire sur cet article, vu qu’il n’y aura pas d’autre article sur le sujet. Sur ce blog, les discussions repartent parfois très longtemps après, y compris sur les articles qui avaient fait un flop à l’époque (exemple de ce week-end : « dur dur pour les premiers migrateurs ! »).

  5. Très bel extrait, une belle prose et une jolie façon de traduire les émotions simples qui font jour après jour le sel de la vie loin des oukases des papes du commerce qui veulent faire croire qu’acheter et donc posséder permet d’accéder au bonheur.
    Je n’ai jamais lu Christian Bobin, mais je crois que je vais l’inscrire dans la longue liste que j’inscris dans mon petit carnet.

  6. Bernard, quelles sont les (ou la) raisons qui t’incitent à lire de façon plus assidue avec ta kindle ?
    Je lis beaucoup mais j’ai l’impression que au contraire de toi, je n’aurais plus de plaisir si je devais le faire sur une kindle. C’est certainement une idée vieux jeu :w00t:
    D’autre part …
    Est-ce que quelqu’un qui ne voit plus beaucoup pourrait lire en augmentant la taille des caractères ? Est-ce compliqué à utiliser pour quelqu’un qui n’a jamais touché à quelque chose d’un peu technique et qui ne sait par exemple plus mettre sa machine à laver le linge en route ? Oui, j’ai bien peur que ça ne convienne pas. (Je fais les questions et les réponses là ! :wink: )

  7. Je connais une dame de 80 ans qui utilise une kindle ancien modèle.
    Avec les modèles plus récents (kindle paperwrite, la meilleure liseuse au monde), c’est encore plus facile à utiliser car tout est digital. Pour la taille des caractères, c’est génial, on fait ce qu’on veut.
    Il y a des milliers de livres gratuits : tous ceux pour lesquels il n’y a plus de droits d’auteur. Et comme la kindle m’a été offerte à un moment donné où j’avais envie de relire les grands auteurs (notamment du 19ème siècle), ça tombait bien.
    Le confort de lecture est aussi bon que sur un livre.
    Tous ceux que je connais qui ont fait le pas d’acheter une liseuse lisent beaucoup plus (mais je n’ai pas d’explication sur le pourquoi de la chose).
    Question consommation d’énergie, c’est minime (20 heures d’autonomie), bien inférieur en tous cas à ce qu’il faut comme énergie pour produire un livre en papier.
    Bref, j’y trouve beaucoup d’avantages. mais je suis conscient que pour les libraires ce n’est pas bon.

  8. Le soir …
    Vu que je ne regarde jamais la télé (mis à part une cure de séries télévisées regardées essentiellement pendant les vacances de Noël sur dvd ou blu-ray), j’ai un peu de temps le soir. Je dois dire aussi que je suis passé à temps partiel pendant toute l’année 2013 (pour faire des économies de salaire dans ma structure) et que cela m’a laissé pas mal de temps pour lire ou faire autre chose.

  9. Moi aussi, je lis tous les soirs. J’ai toujours aimé lire et j’aime les livres. Je ne sais pas si j’aimerais lire avec une liseuse.

  10. Pour ta liseuse Bernard …
    Tu en as pris une de quel age ? Blonde , brune ?
    Et lorsqu’elle a fini de lire , elle fait quoi ?
    J’en veux une , j’en veux une …. !!!
    :w00t:

  11. J’en ai offert une à ma douce (kindle classique) : je n’arrive plus à mettre la main dessus !

  12. Au sujet de Bobin (dont je n’ai lu que quelques bribes, dont celle-ci), j’ai apprécié de très très beau passages. Je vais programmer ça et commencer donc par « La grande vie ».
    A moins que j’aie raté une dizaine de saisons ? :smile:

    Le premier texte que j’ai lu de lui m’a été rapporté par ma fille aînée. J’avais aimé les deux : le texte et le cadeau.

    LA TÉLÉVISION

    Elle est sale. Même propre elle est sale. Elle est couverte d’or et d’excréments, d’enfants et de casseroles. Elle règne partout. Elle est comme une reine grasse et sale qui n’aurait plus rien à gouverner, ayant tout envahi, ayant tout contaminé de sa saleté foncière. Personne ne lui résiste. Elle règne en vertu d’une attirance éternelle vers le bas, vers le noir du temps. Elle est dans les prisons comme un calmant. Elle est en permanence dans certains pavillons d’hôpitaux psychiatriques. C’est dans ces endroits qu’elle est le mieux à sa place : on ne la regarde pas, on ne l’écoute pas, on la laisse radoter dans son coin, on met devant elle ceux dont on ne sait plus quoi faire. Les jours, dans les hôpitaux comme dans les prisons, sont plus longs que des jours. Il faut bien les passer. On lui fait garder les invalides mentaux, les prisonniers et les vieillards dans les maisons de retraite. Elle a infiniment moins de dignité que ces gens-là, assommés par l’âge, blessés par la Loi ou par la nature. Elle se moque parfaitement de cette dignité qui lui manque. Elle se contente de faire son travail. Son travail, c’est salir la douleur qui lui est confiée et tout agglomérer – l’enfance et le malheur, la beauté et le rire, l’intelligence et l’argent – dans un seul bloc vitré gluant. On appelle ça une fenêtre sur le monde. Mais c’est, plus qu’une fenêtre, le monde en son bloc, le monde dans sa lumière pouilleuse de monde, les détritus du monde versés à chaque seconde sur la moquette du salon. Bien sûr, on peut fouiller. On trouve parfois, surtout dans les petites heures de la nuit, des paroles neuves, des visages frais. Dans les décharges, on met la main sur des trésors. Mais cela ne sert à rien de trier, les poubelles arrivent trop vite, ceux qui les manient sont trop rapides. Ils font pitié, ces gens. Les journalistes de télévision font pitié avec leur manque parfait d’intelligence et de cœur – cette maladie du temps qu’ils ont, héritée du monde des affaires : parlez-moi de Dieu et de votre mère, vous avez une minutes et vingt-sept secondes pour répondre à ma question. Un ami à vous, un philosophe, passe un jour là-dedans, dans la vitrine souillée d’images. On lui demande de venir pour parler de l’amour, et parce qu’on a peur d’une parole qui pourrait prendre son temps, peur qu’il n’arrive quelque chose, parce qu’il faut à tout prix qu’il ne se passe rien que de confus et de désespérant – c’est-à-dire moins que rien –, en raison de cette peur on invite également vingt personnes, spécialistes de ceci, expertes en cela, vingt personnes soit trois minutes la personne. La vulgarité, on dit aux enfants qu’elle est dans les mots. La vraie vulgarité de ce monde est dans le temps, dans l’incapacité de dépenser le temps autrement que comme des sous, vite, vite, aller d’une catastrophe aux chiffres du tiercé, vite glisser sur des tonnes d’argent et d’inintelligence profonde de la vie, de ce qu’est la vie dans sa magie souffrante, vite aller à l’heure suivante et que surtout rien n’arrive, aucune parole juste, aucun étonnement pur. Et votre ami, après l’émission, il s’inquiète un peu, quand même, pourquoi cette haine de la pensée, cette manie de tout hacher menu, et la réalisatrice lui fait cette réponse, magnifique : je suis d’accord avec vous mais il vaut mieux que je sois là, si d’autres étaient à ma place, ce serait pire. Cette parole vous fait penser aux dignitaires de l’État français durant la Seconde Guerre mondiale, à cette légitimité que se donnaient les vertueux fonctionnaires du mal : il fallait bien prendre en charge la déportation des Juifs de France, cela nous a permis d’en sauver quelques-uns. Même abjection, même collaboration aux forces du monde qui ruinent le monde, même défaut absolu de bon sens : il y a des places qu’il faut laisser désertes. Il y a des actes qu’on ne peut faire sans aussitôt être défait par eux. La télévision, contrairement à ce qu’elle dit d’elle-même, ne donne aucune nouvelle du monde. La télévision, c’est le monde qui s’effondre sur le monde, une brute geignarde et avinée, incapable de donner une seule nouvelle claire, compréhensible.

  13. Oups, oubli : c’est tiré de l’inespérée, et le texte s’appelle « Le mal ».
    Pardon à Christian Bobin, notre joli merle.

  14. Je connais mal Bobin (bien que les ayant tous à la maison, Joëlle est une inconditionnelle) et j’ai surtout lu ses premiers livres.
    J’ai l’impression qu’en un seul texte poétique, Bobin nous dit autant de choses que ce que certains philosophes disent en centaines de pages. Et c’est tellement plus agréable à lire !

  15. J’ai repris hier un livre, un vrai livre …
    Finalement, un vrai livre, en papier, c’est pas mal non plus ! :wink:
    (le livre que j’attaque est consacré aux cantates de Bach … 1665 pages !)

  16. Tu disais un jour que tu aimais bien les gros livres parce que cela te laissait bien le temps de repérer les différents personnages :wink:
    Avec celui-ci, c’est 1665 pages sur un seul personnage …
    Si tu ne le connais pas à la fin ! :biggrin:
    Moi aussi, je préfère de loin les gros livres. Je lis d’ailleurs rarement les petits sauf si on me les conseille mais toujours un peu à contre-coeur au départ. Ce n’est pas pour les mêmes raisons que toi. Je crois que j’aime tout simplement les choses qui durent et que le « zapping » n’est pas mon truc. Un livre court, on le commence et c’est déjà fini ! :sad:

  17. Un autre extrait du livre de Christian Bobin :

    « L’irréprochable, vois-tu, c’était nos promenades
    Dans la forêt, une zone saccagée semblable à un campement de gitans après le passage de la police : arbres abattus, terre retournée et les lumière affolées des petites fleurs jaunes courant en tous sens. Dieu vient d’être expulsé. Un poème de branches cassées est tombé de sa poche à son départ.
    Une toile d’araignée géante accrochée au tronc d’un sapin. Place Vendôme à Paris, où sont les bijoutiers de prestige, ils n’ont pas une merveille aussi rassurante quant au sens de la vie. Devant ce poème de bave et de lumière, je connais la gloire d’être au monde et je salue l’architecte à son oeuvre bientôt détruite – car la police de la mort passe partout et sans arrêt.
    Quand je vis, la vie me manque. Je la vois passer à ma fenêtre, elle tourne vers moi sa tête mais je n’entends pas ce qu’elle dit, elle passe trop vite. J’écris pour l’entendre.
    Quand je n’écris pas, c’est que quelque chose en moi ne participe plus à la conversation des étoiles. Les arbres, eux, sont toujours dans un nonchalant état d’alerte. Les arbres ou les bêtes des rivières. Les fleurs se hissent du menton jusqu’au soleil. Il n’y a pas une seule faute d’orthographe dans l’écriture de la nature. Rien à corriger dans le ralenti de l’épervier au zénith, dans les anecdotes colportées à bas bruit par les fleurs de la prairie, ou dans la main du vent agitant son théâtre d’ombres. A l’instant où j’écris, j’essaie de rejoindre tous ceux-là.
    Plus loin dans les bois il y a un chemin sur lequel je marchais avec toi, quand tu étais encore de ce monde. Le chemin semble indifférent mais je sais qu’il se souvient de toi. Il n’y a pas de temps. Il n’y a que la joie éternelle et nos pauvres coeurs architectes. »

  18. « Aimer quelqu’un, c’est le dépouiller de son âme, et c’est lui apprendre aussi -dans ce rapt- combien son âme est grande, inépuisable et claire. Nous souffrons tous de cela : de ne pas être assez volés. Nous souffrons de forces qui sont en nous et que personne ne sait piller, pour nous les faire découvrir. » (Christian Bobin)

  19. Je n’avais pas vu tout ce que contenait ton blog!! C’est énorme et très riche!! Je n’avais pas tout vu loin de là!! Superbe ce texte du cher petit merle !! C’est magnifique!! ça donne vraiment envie de lire le bouquin!! Après il faut du temps, étant musicienne j’en ai un peu car je travaille chez moi mais quand on veut on peut trouver un peu de temps! Merci en tous cas pour alimenter ton blog de la sorte!! c’est super!! bonne soirée :cheerful:

  20. Etincelle, un des avantages de la liseuse (achetée sur les conseils de Bernard), c’est que tu peux lire dans la nuit et que ton conjoint peut donc dormir sans être dérangé par la lumière (bien que, personnellement, je ferme les yeux pour dormir)… Il est également ravi de ne plus entendre les pages tournées… Donc tu peux lire plus sans enquiquiner personne… est-ce une bonne raison pour lire plus ?
    Sinon, j’avoue que je reviens quand même souvent au livre papier… qui me manque.
    Bon week-end à tous.

  21. Quel intérêt de lire sans déranger son conjoint ? Pourquoi perdre une telle occasion ?
    Sinon autres solutions : dormir dans une autre chambre, sur le canapé, ne pas avoir de conjoint, se faire greffer des yeux de chouette, dormir le jour travailler la nuit ……

  22. Oui : marre de l’amateurisme, optons pour des professionnelles pendant qu’il y en a encore. :devil:

  23. Parmi les livres que j’ai beaucoup aimés les temps derniers, il y a la trilogie écossaise de Peter May.
    J’ai adoré et Joëlle, qui habituellement n’aime pas trop les polars, a adoré également.
    Même s’il y a chaque fois une histoire différente, ces livres doivent être lus dans l’ordre : « L’île des chasseurs d’oiseaux », « L’homme de Lewis » et « le braconnier du lac perdu ».
    Quelqu’un d’entre vous connait ?

  24. Oui, et moi qui ne suis pas un grand lecteur, je peux vous dire que j’ai adoré. J’ai lu l’homme de Lewis, et Marie à lu les trois. :heart:

  25. A noter que Peter May a également fait une série chinoise. Ce devait être au départ une trilogie mais en fait y a six romans dans cette série (qui est postérieure à la série écossaise), je commence le 1er tome ce soir.

  26. Bien sûr que j’ai lu et j’ai beaucoup aimé même si le polar n’est pas ma tasse de thé.
    Cela ne t’a pas rappelé un atelier d’écriture ?
    Dans le dernier (ou un des dernier), j’avais proposé comme texte :
    « Quelle idée d’avoir accepté cet honneur : faire partie de l’équipe cette année.
    Je regrette tellement !
    Sula Sgeir, chasse au guga …
    Accroché à la falaise, mon instinct me commande d’échapper à ce cauchemar.
    Mais le mélange d’algues et d’excréments d’oiseaux fait tout pour m’entraver. Jamais je n’ai ressenti la pesanteur comme maintenant. Elle me tire vers le bas et j’ai peur. La falaise semble palpiter, les fous de Bassan excités et en colère évoluent dans une danse frénétique qui m’affole. Par ci par là, un œuf n’a pas éclos mais la plupart ont donné un poussin et mon industrieux et horrible travail consiste à les décapiter les uns après les autres. Du sang, du sang, du sang …
    L’usure de mon énergie et de ma résistance est à son paroxysme.
    Je suis à bout.
    Oui, je regrette tellement d’être là. »
    A ton avis, mon inspiration venait d’où ?
    D’ailleurs, je me demande si, à l’époque, je ne t’avais pas conseillé de lire cette trilogie.
    Mais je me trompe peut-être, j’en ai parlé à plusieurs personnes.

  27. Je lirai peut-être la série chinoise, même si comme je l’ai dit plus haut, le polar n’est pas ma tasse de thé.
    Mais la Chine est au centre de l’actualité (pas seulement depuis le coronavirus, pour qui s’intéresse aux Tibet et à ses habitants, entre autres) et Peter May, comme j’ai cru le comprendre en le lisant, a le don de plonger dans un milieu, une société.
    Bref, ses histoires ne peuvent pas se passer n’importe où mais bien, géographiquement et historiquement, à l’endroit même où il situe son récit.
    Bernard, j’aimerais que tu me dises, lorsque tu les auras lus, ce qu’il en est des tomes qui se passent en Chine.
    Merci d’avance.

  28. En parlant d’écrivain :
    Luis Sepulveda est mort du corona … J’avais vu un reportage sur sa vie il y a quelques temps sur Arte ( je crois ) !! Un sacré bonhomme …
    Cela m’avait donné envie de lire un de ses bouquins … Et j’ai oublié !! :blush:

  29. Je n’en ai lu qu’un « Le vieux qui lisait des romans d’amour ».
    J’avais beaucoup aimé.
    Et en grand amateur de polars, je vais découvrir Peter May avec grand plaisir.
    Vivement un petit confinement en librairie ou en bibliothèque :biggrin:

  30. Etincelle, j’ai vérifié avec le moteur de recherche, on n’avait pas parlé de Peter May, ni sur le blog ni par mail. Ce devait être dans une autre vie … :wink:
    Effectivement, pour l’atelier d’écriture, j’aurais pu deviner …
    Pour revenir à Peter May, la culture chinoise est sa grande passion, sans doute que ces romans sont l’aboutissement de cette passion. A noter par ailleurs qu’il a été nommé membre honoraire de l’association des auteurs chinois de romans policiers.

  31. Tu sais, je n’étais pas sûre de t’en avoir parlé mais comme j’en ai parlé à plusieurs personnes, et que je t’ai plusieurs fois conseillé des lectures (au fait, tu as essayé Olivier Truc) …
    En tout cas, ce qui est sûr, c’est que ce texte que j’avais écrit dans l’atelier d’écriture m’avait été inspiré par le Peter May. Tu n’avais pas lu les livres à l’époque mais si c’était maintenant, tu aurais tout de suite reconnu ce qui a inspiré ma prose.
    J’avais adoré cette histoire parce que c’est vraiment historique, ce n’est pas qu’une imagination de l’auteur.

  32. Etincelle, tu voulais avoir un avis sur la série chinoise de Peter May, je viens d’en lire cinq, il ne m’en reste qu’un à lire. J’ai adoré, Joëlle aussi, ma belle soeur aussi, et deux amis également. C’est comme pour la série écossaise, on est vite captivé par l’ambiance. A toi de voir si tu te lances dans cette série.
    Je crois que je vais lire d’autres bouquins de Peter May.

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