Que faire des poivrons ?

1J’ai remarqué que la culture des poivrons et des piments est particulièrement adaptée à la nature de la terre de mon jardin. Sans doute aussi que le climat franc-comtois convient bien à ce type de plantes (comme bien d’autres climats d’ailleurs). Quelque soit l’année, sèche ou humide, poivrons et piments poussent bien et les pieds regorgent en général de fruits.

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Voici par exemple ma récolte de poivrons en début de semaine dernière …

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… et celle de cette semaine (je cultive cette année 15 variétés différentes).

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J’ai noté également que la culture en pot convient bien aux variétés les moins vigoureuses.

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Et il est bien pratique d’avoir poivrons et piments à sa disposition immédiate, par exemple sur le rebord de sa fenêtre, plutôt qu’au jardin parfois distant de la maison (le mien est à 1 km).

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Je parlerai des piments dans un prochain article. Celui d’aujourd’hui est consacré aux poivrons (que l’on appelle aussi « piments doux »).

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Les poivrons c’est bien beau, mais quand le jardin en regorge, quelle utilisation ?

Il y a plein d’utilisations possible du poivron frais : cru dans un riz niçois ou dans une salade composée, cuit lorsqu’on l’a fait revenir avec des oignons et des tomates avant d’y faire cuire des haricots « à l’italienne », du riz …

Mais c’est en marinade que je le préfère. C’est assez simple (bien qu’un peu long à préparer).

Je mets d’abord les poivrons dans le four sur la position grill maximum.

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Le but est de faire cloquer la peau des poivrons afin qu’elle se détache facilement. Il faut retourner les poivrons assez souvent pour éviter de les calciner. Si le four est préalablement chaud, ça va assez vite.

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Il faut sortir les poivrons lorsqu’ils ont noirci et que la peau se met à cloquer. On les met ensuite soit dans du papier journal, soit dans une boîte plastique type tupperware, soit dans un sac plastique. Cette technique consiste à provoquer une atmosphère « à l’étouffée » qui va contribuer à ce que la peau se détache ensuite plus facilement.

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On coupe ensuite les poivrons en lanières sur une planche en bois et on les installe dans un plat. A chaque couche de poivrons on ajoute de l’huile d’olive, un peu de vinaigre balsamique, du sel, des baies roses ou du poivre, de l’échalotte, du thym ou de la sarriette (j’utilise plutôt de l’origan sauvage car j’en ai beaucoup dans ma pelouse). Eviter l’ail, sauf si on consomme rapidement le plat.

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L’ensemble doit baigner dans le liquide.

13Les proportions c’est « au pif » comme chacun le sent.

On met au frigo (dans le bas si possible, il y fait plus chaud et l’huile d’olive fige moins) et on peut consommer dès le lendemain, de préférence à l’apéro. C’est délicieux !

Par contre, je ne sais pas trop comment conserver les poivrons pour l’hiver. Pour l’instant, je n’ai qu’une méthode de conservation : je les coupe en petits morceaux et je les congèle. Je mets l’équivalent d’un petit ramequin par sachet.

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Plus tard en hiver, lorsqu’on veut par exemple cuisiner du riz, on fait d’abord revenir un oignon, on sort du congélateur un petit sac de morceaux de poivrons et une ou deux tomates (je les congèle également), on les fait revenir avec les oignons et on cuit ensuite le riz dans ce mélange (ça marche aussi avec d’autres céréales ou des légumineuses).

Mais j’aimerais connaître d’autres méthodes de conservation du poivron (conserves ? lacto-fermentation ? séchage ?).

Vous avez des idées ?

53 réflexions au sujet de “Que faire des poivrons ?”

  1. Quel que soit le légume que je cultive, qu’il s’agisse de tomates, de piments, de haricots ou de laitues, au-delà de la diversité des goûts j’aime effectivement la diversité des formes et des couleurs. Au plaisir des papilles s’ajoute le plaisir de yeux.

  2. Je croyais que les poivrons avaient besoin d’un climat qui puisse offrir plusieurs mois de chaleur pendant l’été.
    Comment fais-tu en Franche-Comté (surtout cette année) ?
    J’ai vu la photo des pots sur ton rebord de fenêtre et tu arrives à les faire pousser sans serre ?

  3. Habituellement les étés franc-comtois sont plutôt chauds comme dans toutes les régions de l’Est de la France (vous avez peut-être remarqué que c’est assez régulièrement à Strasbourg qu’il fait le plus chaud en France) et, comme je l’ai déjà dit dans un autre article, les jours sont plus longs l’été dans notre région que dans le Sud, cette particularité pouvant compenser en partie des températures moins élevées. A noter aussi que c’est à des températures moyennes que la photosynthèse est maximale (alors que des températures élevées vont entraîner le repos des plantes).
    Pour ce qui est de cette année particulière, j’ai remarqué que la productivité des plants n’avaient pas faibli mais que certains fruits, surtout ceux situés assez près du sol, avaient pourri (peut-être un sur cinq sur les variétés les plus sensibles). L’année 2014, si elle a été bonne en ce qui concerne les poivrons et les piments, a donc été un peu en deçà des autres années.
    Sans doute que les autres jardiniers franc-comtois (Christophe, Georges …) auront des choses à dire sur le sujet.

  4. C’est vrai que sur ce blog je suis dieu le père qui sait tout et qui n’ignore rien de l’identité des blogueurs. :wink:
    Est-ce que quelqu’un du blog a déjà cuisiné les poivrons en marinade comme dans l’article ?
    PS – Je remarque que ceux que j’ai faits avant hier manquent un peu de sel. Ne pas lésiner donc sur la quantité de sel.
    Autre remarque : si l’huile d’olive fige un peu dans le frigo, il suffit alors de sortir le plat une demi-heure avant de consommer.

  5. D’accord sur deux choses au moins :
    – les fruits proches du sol, cette année, ont été embourbés.
    – les poivrons et piments se cultivent très bien an Franche-Comté, sans doute même avec moins de difficulté que les tomates car ils sont moins sensibles au froid et aux maladies.

    Pour la conservation, il me semble que l’huile d’olive est un bon moyen mais je n’ai jamais essayé : je les conserve plutôt sous forme de ratatouille. En hiver, on réchauffe, on y ajoute un œuf ou deux et c’est un merveilleux plat. Ne pas oublier les aromatiques pour un plat savoureux ou des olives.

  6. Je procède exactement comme toi pour la cuisson et l’épluchage. La marinade, je la fais juste huile d’olive, un filet de vinaigre balsamique, de l’ail et du basilic, sel de Guérande et poivres du moulin. Effectivement on les déguste le soir même en entrée et on se régale. Un plat qui fleure bon l’été et la méditerranée. :wub:

  7. Pour le sel, c’est aussi du sel de Guérande en ce qui me concerne.
    La prochaine fois (sans doute demain), j’essaie également avec du basilic à la place de l’origan. :wink:

  8. Miam miam, ta préparation de poivrons.
    Mon beau-père d’origine andalouse prépare une salade qu’il nomme « salade juive » en procédant comme toi pour les poivrons. Il fait subir aux tomates et aux oignons le même traitement sous le grill du four. Une fois, tous les légumes pelés et découpés en morceaux, il sale, poivre, ajoute une gousse d’ail, de l’huile d’olive et du vinaigre de Jerez.
    C’est un délice !! :silly:

  9. Ton plat de poivrons en marinade est très appétissant !
    Continue comme ça et tu vas nous voir tous débarquer chez toi :tongue:

  10. Trop beaux tes poivrons un vrai panel de couleur. Emilie aussi pratique comme toi pour les poivrons en marinade, c’est un vrai régal !!!
    Par contre je ne pensais pas que l’on pouvait les congeler.
    Bernard, le poivron Cecei est une variété tardive non ?

  11. Depuis des années, je donne des plants de différentes variétés de poivrons à ma belle-soeur. Elle m’a souvent fait remarqué que mes plants étaient souvent moins charnus que ceux du commerce. Effectivement, ils sont moins lourds et ont moins de chair. La semaine dernière, en coupant mes poivrons en petits bouts pour les mettre au congélateur, j’ai goûté chacune des variétés de poivrons. Je me suis rendu compte que les quelques variétés modernes que j’ai (car j’en ai quelques-unes), si elles sont très charnues, sont relativement insipides. Ma belle-soeur est arrivée à ce moment-là. Je lui ai fait goûter différentes variétés et elle a reconnu que les variétés anciennes à la chair moins épaisse étaient infiniment plus fruitées et plus goûteuses, et que les variétés modernes avaient peu de goût.

  12. Si seulement les scientifiques qui prétendent que les OGM, les pesticides, les gaze de schiste et autres saloperies avaient une belle-sœur : ils pourraient enfin publier des résultats honnêtes.

    A moins qu’à force de tester ces m. sur leurs belles-sœurs ils aient fini par les expédier ad patres :wink: ?

    Dupdup a au moins le goût de bien traiter sa famille.

  13. Au diable les fa-schistes, les néofa-schistes, les vy-schistes, les maso-schistes, les caté-schistes, les put-schistes, les monar-schistes, les ma-chistes et toutes ces saloperies de gaz de schistes que la terre contient ! :whistle: :tongue:

  14. Tout comme toi, en marinade, c’est trop bon ! Tellement bon que j’en fais des conserves. Pour cela je modifie la marinade : huile d’olive, vinaigre d’alcool et jus de citron avec une dominante de vinaigre (aromate, épices, herbes selon la dispo et les envies gustatives. Je place les poivrons en les tassant dans les bocaux. Je verse dessus la marinade chauffée puis je ferme. Et je pasteurise ensuite les bocaux. La pasteurisation n’est peut-être pas nécessaire, mais bon c’est tellement long à éplucher que je ne veux pas prendre le risque de tout perdre !

  15. Salut Bernard et à tous,
    Pour conserver les poivrons, le top est simplement le séchage en lamelles dans un petit séchoir électrique ou solaire, c’est selon. On peut s’en servir toute l’année, il suffit de les replonger dans l’eau ou dans la sauce pendant 1h. Le séchage concentre les saveurs parfumées des poivrons, alors que le congélateur les affadi, je trouve. J’en sors régulièrement une poignée pour agrémenter mes préparations hivernales.

  16. Ah bon, parce qu’il y a suffisamment de soleil en Belgique ? :devil: :whistle:
    Trêve de plaisanterie, j’ai un séchoir, je vais essayer.

  17. Salut, le froid arrivant, je me rappelle que Bernard m’avait parlé d’essais non concluants de conservation de plants de poivrons/piments en cave. Y en a qu’on des trucs qui marchent pour conserver les pieds d’un an à l’autre ou j’abandonne l’idée ?

  18. J’ai tout de même réussi à conserver quelques pieds de piments à température ambiante à la maison mais au printemps suivant ils sont mal repartis et les plants étaient assez minables. Il faudrait que je retente l’expérience (mais pas cet hiver car les plants ont gelé lundi dernier).

  19. A noter que l’année n’a pas été si exceptionnelle que ça pour les poivrons et les piments. Certes il y a eu beaucoup de fruits mais beaucoup sont restés verts et ne sont pas venus à maturité complète. Pourtant le soleil était bien au rendez-vous tout l’automne. Mais les vieux jardiniers disent tous la même chose : pour que ça mûrisse, il faut du soleil certes mais surtout de l’eau. Et l’eau, il en a manqué.

  20. Merci pour l’info, effectivement je n’aurais pas pensé à prendre en même temps qu’une viande froide …

    Pour les belles récoltes, c’est parce que la vallée de l’Ognon se prête à toutes sortes de cultus, et notamment celles du Sud (poivrons, piments, melons, pastèques …). C’est à cause de notre été continental.

  21. Pour ma part, je procède comme Bernard pour éplucher les poivrons, mais, après les avoir coupés en lamelles, j’ajoute simplement de l’huile d’olive (bien sûr) de la fleur de sel, du poivre et bcp d’ail,. Effectivement, c’est excellent avec l’apéro, mais essayez avec une viande froide ; c’est pas mal non plus ; avec du riz, ou autre. Chaud-froid, c’est sympa.
    Je suis admirative devant tant de belles récoltes colorées.

  22. À lapéro, voir en en-cas, je tranche très finement mes poivrons en lamelle d’un millimètre, voir moins. Et c’est tout…Pas d’huile, n’y d’aromates, juste cueillis et préparé immédiatement !
    Pour conserver les piments, je les découpe en tranches de moins d’un millimètre, ainsi que des rondelle de gingembre frais. Je les tassent dans un bocal à conserve ( type confiture version 100 à 200 ml ) et verse du vinaigre bouillant dessus. on ferme le bocal avec son couvercle métallique, et laisse refroidir « tête en bas ». Puis direction le cellier ( sec et frais). Pas d’huile, surtout, ça fait noircir les piments, et si le vinaigre vous rebute, de l’eau tout simplement ! Je l’utilise dans les 18 mois généralement, mais je pense qu’ils se conserveront bien au-delà !

  23. Merci Denis, je vais mettre en pratique tout ça, d’autant plus que 2017 sera pour moi une année exceptionnelle au niveau des piments (60 variétés que je cultive notamment en vue d’une expo le dernier week-end de septembre).

  24. « Que faire des poivrons ? »
    Voilà la question de Dupdup … :wassat:
    Ben ça dépend de si c’est un poivron femelle ou mâle :silly:
    Et oui, je viens de lire qu’il y a des poivrons femelle (4 bosses) et des poivrons mâles (3 bosses) !!! :w00t:
    Ce qui m’a bien fait rire :lol:
    Le poivron est un fruit et ne contient aucun organe sexuel (pas de pistil, pas d’émission de pollen …). Il n’a pas de sexe …
    Serait-ce donc un ange ? :angel:
    Sur ce, je vous laisse chercher les 4 bosses des femelles et les 3 bosses des mâles :shocked: :w00t:

  25. Merci d’avoir relancé la discussion sur le sujet.
    Oui, évidemment, un poivron ça n’a pas de sexe.
    Encore un truc fumeux !
    En parlant de truc fumeux, Michel et Pascale m’ont donné un bocal de poivrons fumés marinés au vinaigre ! Excellent ! Je ne savais pas qu’on pouvait les fumer. Je me demande même si je ne vais pas acheter un fumoir.

  26. Bonjour
    J’ai récupéré cette semaine un poivron tomate dans mon panier amap bio. Le maraîcher m’a dit que les pieds poussaient bien sans abri en Seine et Marne. Bernard (ou quelqu’un d’autre ) veux tu quelques graines ?

  27. Je pense qu’il faut que tu achètes à ce monsieur les poivrons les plus mûrs qu’il possède afin d’en garder des graines (car la récolte de graines ne marche que sur les fruits très murs).

  28. Pour les graines, ce sera avec grand plaisir pour octobre 2019. Pendant l’été 2019, on déménage et le jardin va être compliqué.

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