Live on KEXP (1)

J’écoute beaucoup de musique des années 60 et 70 mais je sais pertinemment que ce qui se fait aujourd’hui est meilleur, musicalement parlant. Les nouvelles générations ont tellement intégré toutes les musiques des précédentes décennies que dans n’importe quelle ville ou région il y a un guitariste qui joue mieux que Jimi Hendrix … mais qui n’a pas eu la chance de naître au bon moment. Et puis il y a tellement de choses qui ont été composées et jouées qu’il n’y a plus forcément grand chose à inventer (de vraiment neuf). Et dans la pléthore d’excellents musiciens actuels (partout, dans n’importe quelle ville) il n’est pas facile d’émerger du lot.

C’est aussi pour sortir un peu de la période des sixties et des seventies que je connais plutôt bien que je me penche depuis quelques temps sur les musiques alternatives d’aujourd’hui. Quand je dis « alternatives » c’est parce que la vraie vie musicale rock a toujours (ou presque) été dans des circuits parallèles et n’a rien à voir avec la musique commerciale que l’on entend à longueur de journée à la radio.

Et c’est ainsi que j’ai découvert KEXP.

KEXP est une radio américaine de l’Etat de Washington et, avant de se développer, elle n’émettait que dans un rayon de 10 km autour de Seattle. Signe particulier : elle est gérée par l’Université de Washington et elle est financée par ses auditeurs et par Paul Allen, milliardaire. Autre singularité – et c’est là que je veux en venir – les concerts qui ont lieu dans les studios de KEXP sont filmés et diffusés en vidéo sur Youtube. Et j’ai été littéralement scotché par la qualité des enregistrements, tant au niveau de l’image que de son ou de la manière de filmer.

Pour y accéder, c’est simple, il suffit de taper sur Youtube Full performance live on KEXP.  J’ai commencé de faire une liste sur Excel de toutes les vidéos disponibles, il y en avait énormément, j’ai arrêté à 400.

Le principe de ces émissions est très simple. C’est un mélange de prestation scénique et d’interviews. Chaque émission est courte, en général de 20 à 35 minutes chacune. Petit inconvénient pour celles et ceux qui ne maîtrisent pas l’anglais (ce qui est mon cas) : ça parle environ un tiers du temps.

Important : si vous avez suffisamment de débit allez cliquer à droite en bas de chaque vidéo et réglez la qualité sur le maximum c’est à dire 1080. Vous verrez alors que même sur un grand écran la qualité d’images est irréprochable, voire bluffante.

La programmation est plutôt axée sur le rock alternatif mais il y a aussi de belles incursions dans d’autres styles : musique électronique, hip-hop, country alternative …

Je vous propose quelques exemples de vidéos (un peu pris au hasard) dans des styles de musiques différents :

Et puisqu’on parle beaucoup de Bretagne en ce moment sur ce blog, je finirai cet article par un artiste Breton : Yann Tiersen (ça fera le lien entre le précédent article et le prochain).

J’ai déjà visionné une cinquantaine de vidéos et je vais poursuivre mon exploration.

Bonne écoute à tous !

7 réflexions au sujet de “Live on KEXP (1)”

  1. Pas de com’? Y zibernent ou quoi!? Très chouette proposition musicale, une mine d’or.
    Tu as remarqué, Bernard, dans ces jeunes groupes alternatifs, le chant des filles est souvent très inspiré de Bjork et Beth Gibbons. :smile:

  2. Je ne sais pas combien il y a de vidéos proposées par KEXP mais je pense qu’on doit être pas très loin du millier. Effectivement une mine dans laquelle piocher allègrement et surtout découvrir des talents inconnus (enfin pour moi).

  3. J’ai particulièrement aimé la musique de la première des vidéos que tu as proposé à l’écoute.
    J’ai aimé aussi l’avant dernière … Un peu bizarre mais j’ai apprécié.

  4. Je vais regarder de nouveau cette avant-dernière vidéo car c’est la seule que je n’ai pas regardé en entier. D’habitude je mets un point d’honneur à tout regarder en entier avant d’en parler mais là je dois dire que cette vidéo de Samaris a été rajoutée au dernier moment …

  5. A noter que KEXP laisse une large part aux chanteuses. Cela nous change (c’est un avis qui n’engage que moi) avec le côté un peu macho du rock. Avec les femmes on y perd en brutalité (mais c’est aussi là l’une des caractéristiques essentielles du rock) et on y gagne beaucoup en nuances.

  6. Excellent lien que je n’ai pas le trop le loisir d’explorer pour le moment.
    J’y ai vu un truc que j’aime beaucoup, The Lumineers

    Tinariwen aussi, un groupe dont j’ai suivi l’essor avec intérêt.

    Et puis une belle voix (le chant est l’instrument par essence pour moi) belle découverte et un peu rock, très roots, Brandi Carlile super !

  7. Je n’arrive pas trop à accrocher avec Tinariwen.
    Quand on a connu la musique Touareg en bivouac dans le désert, près d’un feu, avec pour seuls instruments la voix (l’instrument par essence pour Christophe … et pour moi aussi), les mains et un bidon avec deux bouts de bois …
    Pas le même charme !
    Il y a dans le sud du Maroc, aux portes du désert, un petit village qui s’appelle M’Hamid. C’est un village de nomades sédentarisés à cause de la construction d’un barrage qui a dévasté leur région de nomadisme en l’asséchant.
    Dans ce village, les jeunes ont crée un groupe de musique « Génération Talgarate » (le nom nomade du village). Un des musiciens de ce groupe, Khalifa, m’a accompagnée pendant la petite traversée du désert que j’ai faite cet hiver (musicien, mais aussi chamelier, cuisinier, guide …). Ici, plus de guitare, de micros etc. Ah ! Quel souvenir !
    Si vous voulez écouter ce petit groupe amateur, j’ai utilisé sa musique pour un montage vidéo que j’ai réalisé sur la fabrication du pain de sable :

    Sacrément bon le pain de sable ! Miam !

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