Le pingouin torda (2)

Ah que ça fait du bien d’être en vacances (bien qu’on puisse se demander ce que le mot « vacances » signifie pour un retraité), de quitter l’actualité politique et la bande de pingouins à notre tête pour aller en Bretagne retrouver une autre bande de pingouins, plus authentique celle-là … et surtout infiniment plus sympathique.

Après les tordus, les tordas donc ! (comme l’a déjà dit Yves, qui se tordit de rire, en commentaire sur mon premier article sur le sujet).

1Rappelons tout d’abord que les effectifs du pingouin torda (que l’on appelait il n’y a pas longtemps encore « le petit pingouin ») sont à un niveau très bas.

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L’espèce est considérée sur la liste rouge des oiseaux menacés comme étant en « danger critique ». Une petite quarantaine de couples seulement en France se partagent trois sites : l’île de Cézembre en Ille-et-Vilaine, la réserve des Sept-Iles et le cap Fréhel. C’est sur ces deux derniers sites que j’ai réalisé les photos de cet article il y a une quinzaine de jours.

Il semblerait d’ailleurs, d’après les informations que j’ai pu récolter sur le terrain, que la population du Cap Fréhel soit en augmentation et que globalement les populations d’oiseaux (y compris de guillemots) se maintiennent plutôt bien cette année. Le niveau reste très bas tout de même mais espérons qu’on ait touché le plancher !

3A Fréhel, les quelques couples nichent soit isolément (j’ai trouvé un couple seul loin des autres oiseaux) soit parmi les guillemots.

4Du haut des rochers, en regardant attentivement en-dessous de soi (la falaise culmine à 70 mètres au-dessus de la mer), on peut avoir la chance de voir décoller un pingouin qui s’était posé sur l’eau. Mais c’est loin et il est difficile de faire de belles images à cette distance-là.

5 6Mais c’est à la réserve des Sept-îles (embarquement depuis Perros-Guirec) que j’ai fait mes plus belles observations.

7Il y eut d’abord un pingouin isolé sur un rocher …

8… rapidement rejoint par une deuxième puis un troisième.

9 10Trois autres pingouins semblaient insensibles à l’approche de notre bateau.

11 12 13A un moment donné, un pingouin s’est envolé rejoindre son nid avec le bec plein de poissons.

14 15Mais le clou du spectacle fut un pingouin qui a stationné une trentaine de secondes tout près du bateau.

16 17 18Allez la prochaine fois, je vous parle de son cousin : le guillemot !

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6 réflexions au sujet de “Le pingouin torda (2)”

  1. C’est une espèce que je ne connais pas.
    Je suis allé au Cap Fréhel, à la réserve des 7 îles et même sur une autre île des Côtes d’Armor, mais en été, à un moment où contrairement aux guillemots, aux tridactyles ou au fulmar, l’espèce n’est plus présente.
    Vivement la retraite, ça à l’air d’être un très bel oiseau, avec un très joli plumage.
    On a l’impression que ses ailes ne sont pas assez puissantes pour sa corpulence.

  2. Lorsque j’étais au cap Fréhel il y avait des gens qui faisaient des comptages, ils appartenaient a priori au syndicat mixte local qui gère le site. Et si j’ai bien compris, il pourrait y avoir là non pas 5 à 10 couples comme on le dit souvent mais une trentaine. ça me semble beaucoup mais il est vrai que depuis le haut de la falaise on en voit souvent partir ou arriver. Ce qui est sûr, c’est que la population est plutôt en augmentation cette année.

  3. Oui, ta remarque est juste : des ailes plus grandes constituraient un frein sous l’eau.
    Prodigieux, ces ailes multitâches.

  4. Oh, la plupart sont plus haut dans l’hémisphère nord. mais l’aire de répartition descend jusqu’en Bretagne et on est en limite sud de cette aire de répartition, ce qui fait que les effectifs chez nous sont riquiquis. Avec moins de 50 couples (sur une population européenne de 530 000 couples), un pingouin torda sur 10 000 seulement niche en France.

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