Lâcher prise !

Calqué sur les dates de vacances scolaires, ce blog va entrer quelques temps en hibernation.
Le prochain article paraîtra le 1er janvier.

J’ai parfois dit à mes amis que je n’arrêterais pas ce blog sans avoir au préalable écrit quelques articles qui me tiennent vraiment à coeur et qui n’ont rien à voir avec les sujets habituels du blog (nature, jardinage, musique …). En voici un deuxième (le premier n’a pas suscité beaucoup de réactions d’ailleurs).

Je termine donc cette année 2016 par un sujet très important pour moi : les RELATIONS TOXIQUES.

Il y a actuellement beaucoup de souffrance au travail. Et cette souffrance atteint progressivement tous les secteurs professionnels. Il reste peu d’espaces épargnés par cette gangrène qui ronge notre société de partout : la course au profit (l’argent étant devenu une valeur élevée au rang de divinité).

Il devient difficile de trouver une personne de plus de 50 ans réellement motivée par son travail. Même les personnes qui ont fait de leur métier un véritable sacerdoce (je pense aux enseignants, aux éducateurs, au personnel médical … mais il y en a plein d’autres) sont détruits par le système et ont hâte d’en finir. Les rares personnes que je connais qui se donnent encore beaucoup à leur travail le font parce qu’ils n’ont pas d’autres centres d’intérêt dans la vie, parce qu’ils fuient une vie conjugale qui part en vrille ou parce qu’ils ont eu la chance de pouvoir se réfugier dans le temps partiel. Bien évidemment, il reste par ci par là quelques exceptions à ce que je viens de dire.

Lorsque je regarde actuellement autour de moi, la plupart des gens qui sont atteints d’un cancer sont tombés malades à la suite d’une situation professionnelle complexe, inextricable, conflictuelle. Inextricable parfois, complexe souvent, conflictuelle toujours.

On parle beaucoup de causes environnementales dans les cancers actuels. Ce sont des causes sérieuses et il n’y a pas à avoir l’ombre d’un doute sur le sujet (et sans doute même qu’on mésestime cette cause-là). Mais la souffrance au travail et ses conséquences sur la santé sont aussi l’une des causes les plus importantes. Mais c’est un sujet (relativement) tabou.

Lorsque je suis dans mon jardin devant la maison, bien protégé par la haie qui m’isole des regards, j’entends une partie des conversations des gens qui passent en marchant. Eux ne me voient jamais. Mais, jardinant de ce côté-ci de la haie, je les entends involontairement (je ne vais quand même pas me boucher les oreilles avec mes mains pleines de terre). Ce n’est pas de la curiosité de ma part, je n’ai d’ailleurs jamais passé la tête pour voir qui vient de dire telle ou telle phrase et ça ne m’intéresse pas du tout. Le seul intérêt que je peux avoir c’est d’essayer de comprendre un peu dans quel monde je vis (car je me pose beaucoup de questions sur le sujet). Il passe tellement de gens devant la maison (c’est un lieu de promenade très prisé sur le secteur), surtout des dames d’ailleurs, que je peux vous dire que ce que j’entends a valeur de statistique car, en quinze ans, mes oreilles ont entendu involontairement des centaines – peut-être même un millier – de bribes de conversation. Et de quoi parlent ces dames s’il vous plait ? Hé bien pas de nous les mecs, c’est même assez exceptionnel. Notre honneur de mâle en prend un coup hein ? Il n’y a que deux sujets qui se détachent clairement des autres : les problèmes de boulot (en premier) et les problèmes des enfants (en second).

Oui, il y a un vrai problème dans notre pays lié à la manière dont se déroule aujourd’hui le monde du travail. Il est clair que c’est désormais un système à broyer les enthousiasmes et à broyer les individus. C’est une évolution me semble-t-il assez récente, mais qui est venue progressivement, insidieusement.

Dans les quelques cas que je connais précisément, je me rends compte que les gens qui tombent malades et qui sont encore en activité professionnelle ont eu affaire peu de temps auparavant à des gens destructeurs contre lesquels ils ne pouvaient rien faire. Je ne parle pas forcément là de hiérarchie, je parle surtout de qualités humaines (ou plutôt de l’absence de qualités).

Etant entouré de personnes militantes qui donnent beaucoup de temps à la collectivité, il va sans dire que les personnes que je connais sont plutôt des battants, des gens qui mènent un combat permanent (dans des associations, dans leur entreprise, au niveau des collectivités locales …). Mais dans certains cas, contre toute attente, ils sombrent. Et parce qu’ils sombrent, ils culpabilisent. Mais rien n’est de leur faute. S’ils sombrent c’est tout simplement parce qu’il y a des choses contre lesquelles on ne peut pas lutter dans la vie et qui finissent forcément par vous coucher sur le flanc.

J’ai recensé quatre situations (en me basant aussi sur des événements que j’ai connus) en face desquelles on ne peut pas lutter et où il faut absolument fuir. Fuir à grande vitesse ! Ce sont :
– la méchanceté
– la jalousie
– la connerie
– la mauvaise foi.

Il arrive parfois que ces quatre choses-là soient concentrées chez les mêmes personnes. Il n’y a pas d’autre issue dans ce cas-là que la maladie ou la fuite. Il faut donc fuir à temps, lâcher prise, avant d’y laisser des plumes.

Fuir ce n’est pas forcément abandonner le combat, c’est juste abandonner un monde délétère pour se recentrer sur ce que chacun pense être bon pour sa propre vie, c’est aller encore plus loin dans la quête de l’essentiel. Avec soi. Avec les autres.

Quand je dis les autres, c’est « les gentils ». Moi qui suis plutôt nuancé habituellement dans ma perception des choses et des gens (car j’ai appris en vieillissant que le monde n’est pas simplement noir et blanc), j’en suis venu à avoir une attitude plutôt très tranchée  sur ce sujet. Car il y a bien, chez les gens qu’on fréquente, ceux qui nous tirent vers le haut (les gentils) et ceux qui nous tirent plus ou moins volontairement vers le sol (les pas gentils). Dit d’une autre manière, il y a ceux qui aiment les autres et ceux qui ne les aiment pas.

Dans une conversation récente, un ami me disait que l’un des premiers principes du bouddhisme c’était justement de se débarrasser des relations toxiques et de ne garder que celles qui nous élèvent. Cela me plait bien comme principe (même si une petite recherche rapide sur internet ne m’a pas permis de trouver ce type de phrase en relation avec le bouddhisme, mais bon cela n’a pas réellement d’importance).

Pour rédiger cet article, j’ai pris comme point de départ le monde du travail car je suis abasourdi par ce qu’il se passe aujourd’hui dans ce monde-là, mais il est évident que les relations toxiques (avec des gens méchant, jaloux, bêtes et de mauvaise foi) existent aussi partout ailleurs (entre voisins, même entre amis, sur les blogs, sur les réseaux sociaux et même dans les familles). Dans chacun de ces cas de figure-là, une seule stratégie : courir vite et sans se retourner !

Une fois n’est pas coutume : cet article est dédié à des amis du blog qui vivent (ou ont vécu) des choses dures dans leur vie professionnelle. Ils se reconnaîtront.

Le 1er janvier, il y aura une petite carte de voeux sur ce blog. Je ne sais pas encore ce qu’elle sera. Mais en attendant, la chose principale que je vous souhaite (pas seulement pour 2017, dans le reste de votre vie en général), c’est de faire le tri dans vos relations ou, quand ce n’est pas possible (notamment au travail) de prendre le maximum de recul .

Il y a des millions de gens sur terre qui font partie des gentils. Alors, pourquoi s’emmerder avec les autres ?

Bonnes fêtes de fin d’année.

66 réflexions au sujet de “Lâcher prise !”

  1. Bonjour Bernard,

    Je te souhaite à mon tour de très belles fêtes de fin d’année.
    Amitiés.
    Jérôme

    PS: au fait comment vont tes petits fruits ? Un article en préparation ? :wink: :whistle:

  2. Ah la vache : Dupdup est le maître du lâcher-prise, je n’ai même pas eu le temps de finir de bosser qu’il a déjà décrété les vacances !
    Assez juste cette analyse psycho-pathologique. Deux remarques rapides avant que le débat s’installe… ou pas.
    D’abord, dans ta liste des 4 situations qui engendrent des problèmes, il y en a une qui ne me fait pas fuir « a priori » : c’est la connerie. Alors après avoir tenté la discussion (les discussions), si rien ne vient, je fuis aussi (sauf si c’est un élève, là je suis payé ;-). En tout cas, la bêtise, c’est aussi la mienne, celle qui me porte à dire un truc pas malin, et j’aime bien qu’on vienne me dire : tttttt ! Petit, là, tu te méprends car… Alors, je sais que l’on s’intéresse à moi et que la discussion s’installe. Ce matin j’ai entendu Jean-François Kahn se faire moucher par une géographe, c’était parfait : elle avait raison, et il a peut-être évolué dans ses représentations. :smile:
    Et puis dans ce triste rapport au travail que tu décris (j’ai bien peur qu’en dessous de 25 ans ce ne soit pas terrible non plus), il me semble que la situation actuelle, très dégradée, est elle -même génératrice de ces situations néfastes : jalousie, méchanceté, connerie, mauvaise foi… Il s’agit d’un engrenage sinistre.

    Allons : demain nos cadeaux seront livrés par drones, et ces bêtes là n’ont aucune relation toxique. Aucune relation en fait. Sans doute pire.
    Pour l’instant, c’est cool, je connais Bernard, il est réel et vous aussi, alors joyeuses fêtes !

  3. Bernard et Christophe,

    vous me laissez sans voix, vous avez tellement raison.
    j’ai accès à un forum de vacances et croisières, forum sur lequel il est possible aussi de parler de tout autre chose que de ces « chères » croisières, et bien croyez moi, quand j’essaye d’aborder un sujet plus sérieux, je ne reçois aucune réponse. Sauf d’un monsieur que nous avons rencontré près de Cannes en février, et pour qui la vie n’a pas été drôle, il est très atteint dans sa santé avec des clous et des calculs, qu’il se trouve chômeur avant de pouvoir faire droit à sa retraite.
    Heureusement que sur ce forum nous pouvons « converser » en MP.
    Je le fais aussi avec une dame qui en avait « marre » des conneries de « nénettes » qui racontent leurs aventures, en allant jusqu’à photographier ce qu’elles boivent et mangent. Certes elles photographient les lieux visités, mais la plupart du temps elles ne mettent pas de légendes……….alors, cela sert à quoi ?
    Mais bon j’arrête mes histoires, mais savez-vous, cela m’a fait du bien d’écrire combien je me rends compte de la bêtise féminine, et si vous saviez ce que je peux constater comme lacunes de grammaire et de vocabulaire, ………..pour celles qui ont des enfants je dis pauvres professeurs et pauvres enfants.
    Encore merci Bernard et Christophe, à vous deux bonnes vacances, bon repos, et toutes mes amitiés.

  4. Oui, la toxicité de l’organisation du travail aujourd’hui engendre un mal être grandissant pour de nombreux salariés qui n’ont parfois plus d’autre issue que le burn out ou parfois même le suicide (cf La poste depuis un moment déjà : http://www.lasemaine.org/exposition-de-photographies-droits-a-lessentiel-par-reza/droit-au-travail/la-poste-ab-une-situation-de-risque-sanitaire-majeur-bb-interview-de-astrid-herbert-ravel-parue-dans-politis )
    Le lâcher prise est parfois difficile quand on voit la qualité de service se dégrader du fait d’une soit disant « optimisation des moyens » et qu’on est attaché à des valeurs sur la base desquelles on a construit sa pratique professionnelle.
    Quand l’hyper contrôle coupe les ailes de la créativité des travailleurs qui est pourtant essentielle à l’épanouissement de toute personne, comment faire ? Se conformer à l’autorité et dépérir? Résister? Se rebeller? Ou lâcher prise ?

  5. Bon j(espère que mon message ne va pas encore passer à la poubelle… :wassat:
    Entièrement d’accord avec vous … sauf que je n’ose plus dire que je suis encore un enseignant heureux (après tout de même une très mauvaise passe il y a trois ans). J’ ai l’impression d’être un privilégié. :blush:
    Otto, tu me casses mes illusions sur le bouddhisme tibétain et sur Sogyal Rinpoché à travers lequel j’ai découvert la philosophie bouddhiste. Nul n’est parfait, mais cela est assez décevant. Bon je vais me consoler avec un petit apéro. :wink:
    Joyeuses fêtes à tous ! :smile:

  6. Pas simple, et on voit actuellement à quel point les dérives inhumaines posent des problèmes partout.
    La question de Maïvon me paraît importante. Résister ou se rebeller, c’est excessivement difficile de façon individuelle, et pas simple de façon collective. Aujourd’hui, par exemple, ce sont 3% des situations de harcèlement qui donnent lieu à une sanction. Pas de quoi encourager à la vertu.
    Optimisation des moyens, redéploiement, la direction est claire.
    Il me semble que la seule voie possible est collective (avec bien sûr la part individuelle de chacun, autant que possible) et que l’acceptation ou le lâcher prise ne signifient pas du tout un abandon, un désintérêt. Au contraire, je pense que c’est la seule façon de devenir efficace, de ne pas tomber malade.
    Et malheureusement, je ne suis pas encore parvenu cette sagesse. :unsure:

  7. Quand le lacher prise ne peut se faire, quand la révolte se heurte à un mur, quand la résistance épuise, parfois « tomber » malade est la seule façon qui reste pour pouvoir se relever et vivre autre chose

  8. Avant-hier, j’étais à un petit groupe de travail sur Besançon. En fin de séance, il y a eu un petit point sur les luttes actuelles sur le secteur. Et ce qui est revenu le plus, c’est la souffrance au travail dans un certain nombre de lieux (que je ne veux pas citer ici sur ce blog).
    En plus, bien évidemment, des migrants que la droite cherche à expulser et que le pouvoir local de gauche cherche à cacher (d’immenses vasques à fleurs ayant même été mises à l’emplacement de tentes de migrants pour les empêcher de rester là).

  9. pour fifitoutcourt : désolé de « casser les illusions », mais je pense (et celà n’engage que moi, je peux me tromper complètement) qu’un certain nombre de « béquilles » de notre époque ne sont que du vent, les religions au sens large (dont boudha) en font partie. Nous sommes vraisemblablement dans l’entonnoir de la fin des énergies fossiles peu chères, qui sont le « sang » indispensable de l’humanité. Le monde qui arrive ne peut être imaginé, mais pour l’aborder, il importe d’être résilient, et de se débarrasser vite fait des encombrants : les pénibles cités fort justement par Dupdup, les croyances absurdes non confirmées par la science. Les lois de la thermodynamique s’appliqueront en tous temps.
    Pour méditation :
    « Le danger, ce n’est pas ce que l’on ignore ; c’est ce que l’on tient pour certain et qui ne l’est pas » (Mark Twain)
    pour décompresser :

    http://bfmbusiness.bfmtv.com/entreprise/des-religieux-relancent-en-france-la-fabrication-de-biere-d-abbaye-1071716.html

  10. En effet , lorsque ça fait 30 ans qu’on fait les mêmes gestes avec dans l’entourage les mêmes individus … Il vaut mieux avoir une vie de famille harmonieuse et quelques échappatoires ( pour moi c’est la Nature ) afin de ne pas sombrer . Pour beaucoup , ce n’est pas directement dans la maladie , mais dans l’alcool et autres drogues . Ensuite vient le reste … Alors c’est vrai , vous aurez toujours quelqu’un pour poser la fameuse question : Pourquoi y retournes-tu tous les jours si ça ne te plait pas ? Ben oui , pourquoi ?
    :wassat:
    Le travail nous rend malade … Et les politiques veulent nous faire travailler plus !! Je me demande pour qui je vais voter !?
    :getlost:

  11. Ce qui est étonnant, c’est que beaucoup de candidats proposent d’augmenter la durée du travail alors qu’autour de moi je ne connais personne qui souhaite qu’on travaille plus (il y a même plein d’employeurs qui sont, contrairement à ce que l’on dit, partisans des 35h). Je me demande parfois si ces candidats-là ne sont pas dans le suicide électoral.

  12. Merci Bernard,

    J’ai 50 ans… J’ai changé 5 fois de travail avec une seule motivation : le sens !
    Ma femme se remet doucement d’un cancer …
    Parfois, j’ai voulu explorer d’autres horizons ….
    Aujourd’hui, j’ai décidé de prendre tout ce qui est positif .
    Je travaille dans un cadre exceptionnel avec des personnes pleine d’humanité et de bon sens.
    Tout n’est pas « foutu » , il reste des lieux de résistance et j’ai décidé de les investir : famille, beauté, nature et tous les proches avec qui je partage cela.
    La Petite Ecole dans laquelle je travaille et dans laquelle nous investissons un maximum de liberté pour être heureux et donner du sens. Quel sens me dira-t-on ?
    Celui qui est intemporel : l’amour !
    Dimitri

  13. Contre les relations toxiques dont tu parles Bernard et pour dépasser les coups durs, les accords toltèques m’aident bien je crois… ça vaut ce que ça vaut mais personnellement j’y reviens quand j’ai besoin. Autre activité qui m’a aussi permis de reconnecter avec la bienveillance : la biodanza.
    Entre autre. . .

  14. Yann, suite à ton commentaire, j’ai essayé d’en savoir plus sur les accords toltèques et la biodanza.
    Très intéressant et je vais relire les deux documents (1 et 2) que j’ai trouvés pour mieux m’approprier ces deux concepts. Mais n’y a t-il pas antinomie entre une méthode qui, à l’instar du bouddhisme, propose de mieux s’affranchir de ses émotions alors que l’autre propose au contraire, me semble-t-il, de mieux les utiliser et même les transcender ? Enfin, c’est juste une remarque après une première lecture très rapide.

  15. Les voies du développement personnel sont nombreuses, Bernard. Peu importe la méthode, le but est le même.

    Pour Otto: les maîtres spirituels ont souvent un comportement déroutant. Il est évident qu’il y avait dans ma remarque un peu d’humour.

    Ta vision des choses me semble un peu scientiste pour ne pas dire simpliste. Les lois de la thermodynamique restent une approche empirique dont le sens profond nous échappe à tout bien y réfléchir. En ce qui me concerne, la notion d’énergie, en autres, reste un véritable mystère, et que l’on puisse considérer la matière comme une forme particulière d’énergie me laisse perplexe.

    Les religions ont été inventées pour donner un ensemble de règles de vie à des gens frustres. C’est aussi un moyen de contrôler les mêmes gens. En d’autres termes, les religions ont toujours été un outil de pouvoir. Aujourd’hui, l’argent (nouvelle religion?) remplace cet outil, d’où le désintérêt global pour ces croyances, utilisées néanmoins avec efficacité par les terroristes islamistes (c’est un outil qui ne coûte pas cher).

    Reste que les philosophies peuvent aider à mieux vivre, d’où le nombre incalculable de méthodes parfois contradictoires proposées par des gens plus ou moins honnêtes.

    Pour ce qui me concerne le bouddhisme a au moins cela pour lui qu’il ne pratique pas le prosélytisme. Tu viens au maître et celui-ci te fait la grâce de t’accepter, éventuellement, pas l’inverse. C’est énorme en regard du comportement des adeptes de nombre de religions…

    Cela dit, je ne pratique aucune religion, et ne crois en rien de particulier, même pas en ce que je vois (on est bien obligé de se fier à ses sens, malgré tout, dans la vie de tous les jours!). Je pense néanmoins que les pratiques de méditations ou autres méthodes restent des moyens efficaces et ont le mérite d’amener à considérer la vie sous un autre angle. Il y a largement intérêt à ridiculiser ces « béquilles » pour continuer à susciter l’égocentrisme naturel de chacun, une autre arme de pouvoir: les gens qui s’entr’aident et qui associent leur efforts sont dangereux pour tout pouvoir en place.
    Mais c’est une opinion tout à fait personnelle… :wink:

  16. « Les religions ont été inventées pour donner un ensemble de règles de vie à des gens frustres. C’est aussi un moyen de contrôler les mêmes gens. En d’autres termes, les religions ont toujours été un outil de pouvoir. »
    Fifitoucourt, on pourrait discuter longtemps de ce que tu as écrit là.
    Plutôt d’accord à 200% avec ce que tu as dit dans ce paragraphe.

  17. « Les religions ont été inventées pour donner un ensemble de règles de vie à des gens frustres. C’est aussi un moyen de contrôler les mêmes gens. En d’autres termes, les religions ont toujours été un outil de pouvoir. »
    Un peu simpliste et généraliste !
    Je vous invite à lire St François D’Assise, Prohète de l’extrême ! Ou encore aller à la rencontre de certains cisterciens ou bénédictins. Ce n’est pas de religion qu’il s’agit mais de spiritualité et de transcendance. Allons à la rencontre des contemplatifs et des poètes comme François Cheng : « Puisque la beauté est rencontre, toujours inattendue, toujours inespérée, seul le regard attentif peut lui conférer étonnement, émerveillement, émotion, jamais identiques.
    La vraie beauté est élan même vers la beauté, fontaine à la fois visible et invisible, qui jaillit à chaque instant depuis la profondeur des êtres en présence. »

    Il s’agit de prendre conscience de notre âme et capacité à rencontrer le Divin. La plus grande liberté …..
    Le drame de notre société est de nous couper totalement du cœur, de la transcendance, du divin et de notre âme ….
    La mort a fait une brève incursion dans ma maison et depuis, rien du monde superficiel ne m’atteint. C’est dans la beauté de l’âme, la contemplation et le Divin que j’ai trouvé un parfum d’éternelle liberté. Le reste n’est que virtuel (Matrix …)
    La suite autours d’une bonne bière en Belgique … :)
    Belle fête de Noël et beau passage …
    Dimitri

  18. Dimitri, en fait ce que tu racontes n’est pas du tout opposé à ce qui s’est dit ci-dessus. Tu dis toi-même que tu parles de spiritualité et non de religion. Le sens du Divin n’a sans doute qu’un lointain rapport avec la religion telle qu’elle est conçue aujourd’hui.

    Superbe ton texte !

  19. Dimitri, ce que tu dis sur la recherche du Divin concerne beaucoup de gens parmi ceux qui ont connu la maladie, la mort d’un proche ou d’autres événements douloureux. Certains appellent cela Divin, le Sens du Sacré, d’autres lui donnent d’autres noms à connotation moins religieuse. J’aime bien dire le mot « essentiel » et je dis souvent qu’après la maladie on recentre sa vie sur ce qui nous semble essentiel. Et l’essentiel tient à très peu de chose, savoir notamment trouver l’extraordinaire dans l’ordinaire : le sourire d’un proche, le vent frais sur son visage, une phrase musicale des variations goldberg, le phrasé cristallin du rouge-gorge au coeur de l’hiver, la goulée de Gouden Carolus au fond de la gorge, la constellation d’Orion dans le ciel d’hiver, et puis surtout le silence qui nous permet d’être vraiment au coeur de nous-même.
    Mais la question que je me pose souvent, c’est pourquoi est-ce qu’il nous faut passer par des choses douloureuses pour prendre conscience avec autant d’acuité à la beauté de tout cela ?

  20. Il n’y a pas qu’après la maladie que nos « essentiels » nous font du bien … Pendant aussi !?
    Il y a des choses qui paressaient insignifiantes avant la maladie auxquelles je me suis accroché pendant . Et là-dedans , il y a beaucoup de contemplation .
    J’ai mis une photo en page d’accueil sur mon site que j’ai nommé « Le jour se lève …  »
    http://naturepassion.e-monsite.com/medias/images/land-ju-i2.jpg
    Voilà un moment que je trouve magique . C’est toujours le même soleil qui se lève face à moi , pourtant , je reste-là de longues minutes sans bouger à l’observer percer la brume , c’est un plaisir solitaire , car dans la maison personne ne fait trop attention à ce joli moment … Mais pour moi , il fait parti de mes « essentiels » , l’essence de ma vie .

  21. Bon sang que c’est vrai, aussi sûrement que la nuit qui tombe est capable de nous plonger dans l’angoisse, le jour qui se lève les éteint. Un cycle essentiel dont beaucoup d’humains sont malheureusement coupés.

    Au sujet du divin, en bon laïc, je respecte les croyances de chacun, mais je remplace le mot »dieu » par le mot « amour ». Ça change tout, ou rien, selon les convictions de chacun.
    :smile:

  22. Merci Bernard,

    Tes mots résument à merveille ce que j’ai tenté d’exprimer.
    Certes, la vie professionnelle est parfois rude ….
    Mais alors se pose la question du choix !
    Merci pour cet échange …
    Dimitri

  23. Bonsoir Yves,

    pour nous aussi un lever et ou un coucher de soleil, cela fait partie de notre vie et cela aide, tout comme de voir quelque chose de spécial, il y a une semaine un petit marcassin qui a traversé presque devant la voiture, hier un héron qui venait de prendre son envol et qui a passé au ras de notre pare-brise, et ce matin très tôt un hérisson qui venait manger des restes de nourriture que nous avions déposés la veille devant la maison.
    En fait on se demande encore pourquoi cet hérisson ne dort pas encore.
    Nous sommes très sensibles à ces faits, nous aimons tellement la nature.

    et pour toutes les personnes qui me lisent je vous souhaite UN JOYEUX NOËL ET UNE BONNE ANNÉE ET SURTOUT UNE BONNE SANTÉ (MAIS PAS CELLE QUE L’ON TROUVE DANS LES BOUTEILLES) car nous allons nous absenter quelques jours.

    Avec toutes nos amitiés.
    les petits suisses.

  24. Bernard a dit :
    « Mais la question que je me pose souvent, c’est pourquoi est-ce qu’il nous faut passer par des choses douloureuses pour prendre conscience avec autant d’acuité à la beauté de tout cela ? »
    Je ne suis pas trop d’accord. Oui, passer par des choses douloureuses aident sans doute beaucoup à cette prise de conscience mais je pense qu’il y a aussi des personnes qui ont cette prise de conscience sans élément déclencheur, tout naturellement.

  25. Je mets ces deux liens parce que la durée légale du travail en France est un sujet important qui a évidemment un effet direct sur la souffrance au travail (et donc un lien avec le contenu de mon article).

    Je me rappelle qu’il y a quelques années encore on trouvait des enquêtes qui disaient que les Français étaient contre les 35H. Ces enquêtes avaient été faites vers l’ensemble des Français. Mais l’article du Figaro de ce jour, qui relate une enquête faite vers les seuls salariés concernés, montre au contraire l’attachement des gens aux 35H. Deux publics-cibles différents donc pour des résultats différents. Cela démontre clairement, si besoin était, que ceux qui voudraient que la durée du travail soit augmentée sont avant tout les inactifs.

    Et d’autre part, même si on le savait déjà, cet autre article qui montre comment les 35 h ont été un bon outil de développement économique

  26. Je reprends, comme Étincelle avec qui je ne suis pas tout à fait d’accord, ta question: « Mais la question que je me pose souvent, c’est pourquoi est-ce qu’il nous faut passer par des choses douloureuses pour prendre conscience avec autant d’acuité à la beauté de tout cela ? »
    Simplement parce que toutes ces choses font partie de ton environnement depuis la plus petite enfance et que jamais l’idée ne t’es venue qu’elles puissent disparaitre. En d’autres termes, tout ce qui fait notre vie est intégré comme si cela avait toujours existé et devait durer toujours. :pouty:

    Tout est extraordinaire (par exemple, quelle probabilité à notre naissance, pour que nous retrouvions tous à discuter sur ce forum aujourd’hui? Reprenons l’histoire à zéro, et à peu près certain que très peu d’entre nous se retrouvent ici dans les mêmes conditions) mais nous nous habituons à l’extraordinaire qui devient ordinaire. Un jour ou l’autre cet « ordinaire » est bousculé logiquement et nous ouvrons les yeux.

    Alors, oui, on peut dans une certaine mesure être conscient de cela, mais cela n’a rien à voir avec ce que l’on éprouve au moment des épreuves qui nous atteignent dans notre être et notre chair. Je pense que l’on n’est jamais vraiment prêt. La prise de conscience des choses vraiment essentielles passe la douleur: c’est comme une opération chirurgicale à vif pour reprendre une expression du maître Chögyam Trungpa Rinpoché (maître excentrique qui picolait beaucoup aussi … :wassat: )

    Bon, nous voilà bien grave en ces périodes de réjouissance ! :wink:
    Quelle probabilité, en cette période d’incertitude « mailistique » pour que mon message parvienne jusqu’à vous ? :unsure:

  27. mon mari râle lorsqu’il doit sortir le chien et je lui
    répond souvent ,:si tu savais comme j’aimerais sortir avec le chien et courir avec lui,ce que je n’ais pas fait depuis longtemps, ne pouvant sortir de chez moi c’était un plaisir pour moi et c’est une corvée pour lui qui jouit d’une parfaite santé!!!! comme vous le dite tous on s’aperçois trop tard des petits plaisirs journaliers

  28. A propos du commentaire de Yves sur le jour qui se lève. Il m’est arrivé plusieurs fois de terminer mes soirées diapos dans les villages de la région par des images de lever du jour ou de coucher de soleil. Régulièrement, il y avait des personnes qui disaient « wouah ! » et qui me demandaient après la soirée comment j’avais fait pour prendre ces photos. Et je réalisais qu’en fait, les choses ordinaires que je voyais tout le temps (les couchers de soleil par exemple), bon nombre de personnes ne les voyaient pas habituellement. ça m’a toujours semblé surréaliste qu’on me pose ce genre de question. On est entouré de splendeurs mais l’habitude fait qu’on ne les voit pas (et ça rejoint aussi ce que nous dit longuement Fifitoutlong ci-dessus).

  29. j’ai de la chance,la configuration de mon logement me permet de voir le soleil se lever le matin se coucher le soir, eh bien ,il y à des levées de soleil aussi beaux !!

  30. Les gens voient plus facilement les couchers de soleils que les levers. Cela tient au fait que le matin soit ils ne sont pas levés soit ils n’ont pas encore bien les yeux en face des trous.

  31. Geneviève, Patrick râle quand il doit sortir le chien ?
    En fait, l’important c’est que le chien soit content quand il a l’impression que c’est lui qui sort Patrick ! :whistle: :wink:

  32. en relisant ma prose d’hier ,je me dis, mon père doit se retourner dans sa tombe tellement je fais de fautes!!!!

  33. Dans mon article je parle des gens méchants, cons, jaloux et de mauvaise foi.
    En y réfléchissant je m’aperçois que j’ai oublié une cinquième catégorie. Je l’ai oubliée sans doute parce que ces gens-là sont plus difficiles à déceler : ce sont manipulateurs.

  34. L’idée centrale de la recherche de Hartmut Rosa est tout à fait séduisante : que faisons-nous du temps que nous gagnons sans cesse ?
    Cette distorsion du temps, ces burning-out, tout cela prend du sens à la lecture de cet article.
    J’ai surtout retenu l’idée que dans cette incessante activité, les humains faisaient un choix intrigant : ils remettent l’essentiel au lendemain… et gèrent imméditement l’urgence de tout ce qui est secondaire. Ça me paraît, sauf belles exceptions, à la fois rudement bien observé et inquiétant.

  35. Et voui, Otto, c’est le principe de la méditation réinventé : s’emmerder sérieusement est franchement reposant et … reconstituant. En se concentrant sur rien on retrouve une certaine paix intérieure. :lol:
    Une sorte de spiritualité profane … :wink:

  36. A ce propos, Brassens téléphonait souvent à son ami Pierre Louki (en général tôt le matin) pour qu’il vienne passer la journée … à s’emmerder avec lui. Je me rappelle que la seule fois où je suis allé chez Louki (printemps 2002) il m’a parlé de ces journées mémorables, il venait d’ailleurs d’en faire une très belle chanson :

  37. Bernard
    Cet article me touche, car j’ai du mettre fin à une relation toxique et il m’a fallu du temps pour m’en remettre. J’en rêve encore la nuit de ce projet inachevé. Il m’a fallu rebondir et nous suivrons maintenant ce blog à plus grande distance du haut de nos nouvelles montagnes.

    Bonne année à toi. Jean-François

  38. bonjour,
    je découvre votre blog aujourd’hui suite à une recherche sur les poulailler et je me suis mise a parcourir vos articles que je trouve passionnant.
    j’ai 27 ans et je me suis reconnu dans vos conversations sur les relations toxiques, sans m’étalée sur ma vie, j’ai fais le tri dans certains amis et j’ai eu des soucis au niveau du travail .
    je voulais vous remercier car cela fais énormément de bien de trouver des discutions intelligentes et surtout des personnes bienveillantes et qui ne porte pas de jugement sur les avis des uns ou des autres.

    Pour ma part je pense que l’éducation jout un role tres important quand on parle de vision de la vie. je cottoie des bébés et enfants tous les jours et je peux vous dire su’ils n’ont pas besoin de passer par le pire pour voir le meilleur et pour s’émerveillés de tous.
    alors que se passe t’il dans ce monde adulte ou la réalité de vie deviens angoissante, morose et ou tout est lié pour la plus part à l’attrait de l’argent , l’hyperconsommation, et la conquete du toujours plus???
    :wub:

  39. Anaïs, on se tutoie, non ?

    Drôle de coïncidence, j’ai une amie qui va réaliser un site internet pour une entreprise sur le thème du poulailler … et elle va utiliser ce que j’ai écrit sur ce blog, et notamment les photos. Tous les chemins mènent à Rome et tous les poulaillers mènent au blog à Dupdup !

    Il y a eu pas mal de commentaires sur cet article « lâcher prise » mais surtout j’ai reçu beaucoup de mails de personnes qui n’ont rien écrit dans les commentaires mais qui se sont reconnus dans ce que j’ai écrit. Je crois que nous sommes très nombreux à côtoyer des gens, dans la vie professionnelle mais aussi dans la vie privée, qui ont un grand pouvoir de nuisance et de destruction de l’autre. C’est devenu tellement fréquent que cela en dit long sur ce qu’est devenu notre société.

  40. d’accord on se tutoie!!
    donc je trouve tes articles super.. meme si j’ai pas encore tous lu…
    je suis totalement d’accord avec toi notre société ne rime a rien et quand bien meme on se rends compte que quelque chose va mal sans pour autant TOUT remettre en cause on est de suite perçu comme quelqu’un de marginal…
    on pourrait croire que les jeunes sont plus ouvert d’esprit mais il n’en est rien ( dans la plus part des cas)
    l’on me prend pour une hippie car je fais attention a ce que je consomme… (un peu rapide) … comme une flémarde car j’ai décider de prendre du temps pour moi, ma grossesse et ma future vie de maman, et pour je ne sait quoi d’autres…. (vu la franchise des gens on ne sait jamais vraiment ce qu’ils pensent…)
    bref c’était mon petit coup de gueule…. ma façon a moi de lâcher prise aussi. :blush:

  41. Si tu veux prendre le temps de lire tous les articles du blog (1 853 à ce jour), il te faudra plusieurs congés maternité ! :wink:
    Si jamais tu te mets à lire d’autres textes du blog, sois indulgente à la lecture des articles et des commentaires. Ici on n’est jamais sérieux longtemps, on déconne souvent, la vie est trop cocasse pour qu’on la prenne trop au sérieux.

    Sur ta remarque concernant les gens et le fait de passer pour une marginale, il ne faut écouter personne et même pas les proches. Lorsque j’ai créé mon activité professionnelle, si j’avais tenu compte de l’avis des gens de ma famille, je n’aurais rien fait de ce que j’avais envie de faire.

    Il existe une revue très intéressante qui s’appelle « Cerveau et Psycho » et dans le dernier numéro de janvier il y a un dossier intitulé « Relâcher la pression. Comment éviter le burn-out neuronal ». Dans l’article, il y a les 5 clés pour relâcher la pression. Et parmi ces 5 clés, il y en a trois qui rejoignent en partie ce que tu dis, je cite juste le titre (et non le détail) des trois clés : « Consacrez vous à vos vrais objectifs de vie », « Devenez vraiment vous-même » et « Vivez aussi pour le plaisir … et pas seulement pour la réussite ». Vaste programme !

  42. En général sur ce blog je parle de mes passions qui tournent autour de la nature, du jardinage et de la musique. Mes passions ne sont évidemment qu’une partie de moi-même et j’essaie d’éviter les sujets trop personnels (et même les passions qui me sont les plus chères car ça n’intéresse pas grand monde).
    A la relecture de cet article « lâcher prise ! », je m’aperçois que j’ai écrit là quelque chose d’assez autobiographique, qui s’inspire de mon vécu. Ce sujet « lâcher prise » est quelque chose qui est important pour moi, notamment parce qu’il y a là un rapport avec une maladie grave que j’ai eue en 2001 (avec une rechute récemment) mais aussi parce que je vois qu’il y a plein de gens qui sont confrontés, eux-aussi, aux quatre choses que j’ai citées dans mon article :
    – la méchanceté
    – la jalousie
    – la connerie
    – la mauvaise foi.
    Mais je crois, à la relecture de cet article, que j’ai oublié un cinquième point très important. On ne peut rien faire non plus contre les gens psychiquement malades. J’ai oublié, en écrivant mon article, probablement parce que je n’avais jamais été confronté à cela, qu’il y a dans notre société plein de gens très malades (des pervers narcissiques, des manipulateurs nés, …), qui relèvent de la psychiatrie, et contre lesquels on ne peut rien faire non plus, sinon fuir.
    Je ne sais pas si ce commentaire va relancer la discussion, on verra …

  43. Bernard Je ne peux que te rejoindre là dessus.
    Je dirais que les quatre 1ers points existent depuis tjrs,
    mais le 5è me semble en plein développement, activé++ par l’accélération du « tourbillon » avec la perte des points de repère et des valeurs collectives qui canalisaient tant soit peu ces déviances individuelles perverses, narcissiques, manipulatrices,..avec de plus une prise en charge psychiatrique qui s’effondre car totalement négligée, abandonnée.
    La seule vraie chose à faire est de repérer ces individus et de les fuir.

    Ces malades gangrènent aussi de plus en plus des structures collectives aux responsabilités tjrs diluées : ceux qui décident ne sont plus ceux qui appliquent, donc tout devient possible et immédiatement applicable sans quasiment de résistance.
    Le tourbillon est tel que ne surnage que la relative cohérence de ces montages concoctés par ces habiles Pervers. Du strict point de vue économique le système d’Uber, d’Amazon et autres a hélas sa cohérence….Cà va tellement vite, délibérément vite, qu’on les accepte sans recul…et qu’on paie cash par des Burn-out, des suicides, des dépressions ravageuses.
    Ceux-là , pour moi, ne sont pas à fuir mais à combattre.
    Pas facile car ils séduisent habilement le consommateur qui est choyé, au détriment des employés qui sont laminés par ces stratégies de bulldozers…et les malades qui pilotent ces bulldozers savent parfaitement ce qu’ils font.
    Cà ne durera pas comme çà éternellement, mais çà finira comment?…..

    J’hésite de plus en plus à écrire ce genre de messages , qui peuvent « plomber » les plus fragiles, mais je pense aussi que le temps des bisounours avec la tête dans le sable est révolu.
    En face, on a tout sauf des bisounours , mais des manipulateurs qui savent y faire pour nous faire croire que La solution n’est que dans ce qu’ils nous proposent…..et qui nous pilotent insidieusement vers un esclavagisme pire que celui du 19è siècle parce qu’accepté dans la confusion, et imposé assez habilement pour qu’on n’ait aucune prise dessus.
    Nos enfants vont le prendre de plein fouet,
    Cà suffit , M…de!!!!….(avec mes excuses pour ceux que çà choque)

  44. Et malheureusement pour ce genre de malades du point n°5 , lorsqu’on s’en rend compte … Le mal est fait !! :sad:

  45. Effectivement, même les structures dites associatives censées pourtant attirer des personnes disons empathiques s’incrustent et mène une vie d’enfer aux autres du style diviser pour mieux régner, isoler ceux dont la tête ne revient pas, larcins divers ni vus-ni connus donc tu ne peux rien dire seulement soupçonner ton voisin (du vécu en ce moment).

    Mais la question qui reste en suspens est la suivante : pourquoi les gens ne bougent-ils pas pour s’en débarrasser ? Ca m’étonnera toujours de voir que la majorité estime plus facile de subir plutôt que donner un bon coup de pétard dans la fourmilière en se serrant les coudes et constituer un bloc de contre-pouvoir ouvertement déclaré et dire simplement NON, ça suffit.

    Ces profils ont toujours existé, des tragédies grecques à Balzac décryptant la comédie humaine au très bon film « Ridicule » de Patrice Leconte qui tire le portrait de quelques personnages pathétiques gravitant autour du roi Louis XVI.

    Il parait que ces déséquilibrés ont un rôle à jouer dans nos sociétés, celui de servir de révélateur d’un déséquilibre ambiant. En effet, ils s’incrustent car on les a laissé faire. Il revient donc aux autres de passer intelligemment à l’action pour rétablir l’équilibre.

  46. Et Lafontaine, « Le corbeau et le renard »! Presque tout est dit. Le renard ne donne pas le moindre coup de griffe ou de dent, il parle.
    Il a eu l’intuition de qui est le corbeau. Les renards ont une intuition très aiguisée pour comprendre à qui ils ont à faire. Et des corbeaux, il y en a ! Des fois regroupés par millions….Quand on entend des journalistes parler de Macron ou Castaner « émus jusqu’aux larmes » dans des commémorations ! (peut être protègent-ils ainsi leur carrière ou l’audimat?)….
    La perversité n’est pas considérée comme une maladie psychiatrique mais comme une névrose -grave en général ajoute-t-on-. Est ce qu’elle se soigne ? Bien sûr que non puisque le pervers se sent très bien ,est tout à fait content de lui même, n’a aucune envie de se soigner.(Mais il sait très bien jouer à celui qui se soigne en embobinant nombre de soignants ou de juges).Il n’a qu’une loi: la sienne . Voir le très bon film « passage à l’acte » avec Patick Timsit et Daniel Auteuil (1996) .
    Il se fout complètement des autres sauf s’il peuvent servir d’objet à sa jouissance ou de marche-pieds pour ses ambitions. Peut être, une certaine vie de famille, des l’enfance , les ont persuadés qu’il vivaient dans la jungle même à la maison et avaient intérêt à bien saisir et jouer finauds. On voit effectivement , malheureusement parfois, des enfants qui en prennent le chemin. Sans les confondre avec la plupart des enfants toujours un peu malins, mais qui gardent un sens de l’ affection et l’émotion authentiques.
    Dans la vie sociale il y a des gens qui savent vite détecter les pervers (je n’en fait pas partie malheureusement). Il sont souvent jugés sévères ou trouble_fêtes .Des personnes m’ont parfois mis en garde, avec juste raison, souvent avérée avec le temps. Autant que je me souvienne ces personnes ont toujours été des femmes……..

  47. Heureusement qu’il y a des degrés divers….Il y a les petits manipulateurs doués, notamment dans la séduction sociale ou de proximité; effectivement ils ont le flair pour vite saisir nos points faibles et s’en servir. Et puis les grands, criminels ou non. Macron semble un cas d’école. D’ailleurs sur ton blog quelqu’un avait présenté les commentaires d’un psychanalyste à son sujet. Et si on préfère s’adresser au bon dieu qu’à ses saints, rappelons qu’un des classiques de Freud est « Psychoses, névroses et perversions »… Sans le lire, on voit déjà qu’il donne à « ça » une place bien à part….J’imagine qu’il devait buter surtout sur le soin.
    J’ai le souvenir d’un gosse, dans mon entourage, très bon élève , très gentil, s’adressant volontiers aux adultes,toujours charmés par son à propos, surtout au collège; à la maison, leur proposant de s’occuper des manteaux quand ils viennent; gagnant l’instit à son chevet en classe verte, pour cause de difficulté à s’endormir,
    réservant, à 9 ans, e,n secret, un repas au restaurant pour deux, pour la St Valentin de ses parents, très fiers de cet exploit. J’ai toujours pensé qu’il était parti pour de grands succès dans sa vie, ce qui est le cas.. Avouons que c’est bien mérité et plutôt soft…..

  48. Sylvain Tesson vient d’écrire un texte dans le Point qui est intitulé : « Il y a quelque chose de plus noble que de lutter, c’est de déguerpir ». C’est une formulation que j’aime bien. Mais je n’ai pas lu l’article qui n’est pas en accès libre. Si jamais quelqu’un l’a lu …

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