L’Ouette d’Egypte, pour ou contre ?

Finalement, les espèces invasives, ça ne me dérange pas plus que ça ! J’ose même dire « Bien au contraire » (quitte à choquer un peu mes amis naturalistes) !

Le mois dernier, alors que j’étais dans le jardin de mes parents, huit ouettes (pas facile à prononcer hein !) sont passées pile-plume juste au-dessus de ma tête. Elles volaient tellement bas qu’elles ont frôlé le faîte du toit.

Je me suis habitué à voir cette espèce qui se reproduit maintenant tous les ans sur ma commune (au moins deux couples) et le fait d’avoir la possibilité d’observer souvent un tel oiseau me plaît plutôt bien.

Petit rappel bref sur l’histoire de cet oiseau : il s’agit d’une espèce naturellement présente en Afrique du Sud et dans la vallée du Nil et qui était considérée comme « oiseau sacré » dans l’Egypte antique. Ce n’est pas tout à fait une oie, elle appartient à une famille intermédiaire entre les oies et les tadornes et c’est la seule représentante d’une famille dont tous les autres membres sont des espèces aujourd’hui éteintes. Elle a été introduite dans plusieurs parcs zoologiques (Angleterre, Pays-Bas et Allemagne). Plusieurs se sont échappées de captivité (a priori surtout dans le sud-est de l’Angleterre) et se sont mises à se reproduire dans la nature, dès le 19ème siècle. Mais c’est à partir de la fin des années 1980 que l’explosion des populations a été fulgurante.


Il semblerait qu’elles soient maintenant une centaine de milliers.

Pour notre plus grand plaisir ou non ?

Une espèce invasive enrichit-elle notre biodiversité ou non ?

24 réflexions au sujet de “L’Ouette d’Egypte, pour ou contre ?”

  1. Un moro sphinx dans mon jardin …
    Cela fait vraiment printemps …
    Il est où l’hiver ?
    Je l’attends toujours ! :sad:

    Quand à la réponse à ta question, à priori, une espèce invasive prend la place d’autres espèces (frelon asiatique, renouée du Japon …).
    Mais peut-être y a-t-il des espèces invasives qui n’ont pas d’impact négatif ?
    Je ne sais pas.
    La prolifération de la ouette d’Egypte par exemple empêche-t-elle d’autre espèces « bien de chez nous » de se reproduire ?
    C’est sûr que cela fait toujours plaisir de voir des espèces un peu exotiques mais si le prix a payer pour cela est trop grand …
    De toute façon, un changement est en train de s’opérer et je ne pense pas qu’on puisse faire grand chose pour le stopper. Il faudra que les espèces s’adaptent.
    Un grand nombre va disparaître (a déjà d’ailleurs).

  2. A l’heure où les populations de tant d’oiseaux autrefois nombreux régressent de manière inquiétante (du fait de l’impact de l’activité humaine), le fait de voir s’installer une nouvelle espèce peut toujours paraitre sympathique.
    Reste à savoir s’il s’agit simplement du comblement d’un vide ou si l’apparition de cette espèce risque d’accélérer encore le déclin des espèces autochtones déjà bien mal en point… Ce qui semble difficile à dire pour le moment. :wassat:
    Perso, je n’ai pas encore observé cette espèce ici… J’ouvre l’oeil ! :wink:

  3. Mon frère qui est agriculteur voit les ouettes plusieurs fois par semaine autour de sa ferme. Elle semble durablement installée ici et se reproduit maintenant chaque année.
    Les chasseurs aussi ont remarqué sa présence.

  4. Même les chasseurs ont remarqué… Diable. :wink:
    Avec cette tache sur l’oeil, je lui trouve un petit air de zombie façon Tim Burton ton oiseau. :smile:

  5. Canard mandarin…

    Au sujet des ouettes je crois que les atteintes portées aux écosystèmes sont telles que les espèces opportunistes, adaptables, détrônent les espèces spécialisées. Les espèces généralistes, plastiques, profitent donc du terrain laissé libre et l’Homme voit s’installer des espèces qui lui ressemblent et que logiquement il déteste : ouette, corvidés, etc.
    Eliminer l’ouette d’Egypte comme on l’a fait avec l’ibis sacré n’a aucun sens, il faut s’attacher à la préservation et à la reconquête des milieux menacés. Voyons donc du côté de la directive habitats et des actions locales, concrètes. Stop aux études qui nous montrent ce que l’on sait déjà, vivent les actes.
    C’est mon avis et je le partage !

  6. Ben c’est un caillougas !
    Juste un colvert au plumage aberrant. On trouve ce genre d’oiseau assez souvent. Ici un oiseau sombre, parfois c’est plus pâle, voire difficile à rattacher au colvert. Mais là, on retrouve une parenté évidente, sans autre parent qui interrogerait une hybridation (souchet, pilet, etc.).
    Les anatidés sont souvent domestiqués, il peut aussi se produire des mutations…
    Mais là : caillougas !
    Un bestiau inclassable, sauf avec des petits pois ou des oranges.
    :whistle:

  7. J’avais bien pensé à un colvert au plumage foncé mais je n’étais pas trop sûr. D’où ma demande. J’ai remarqué aussi une cane avec un plastron blanc inhabituel. Mais il s’agit bien d’un colvert. Je ne cuisinerai ni l’un ni l’autre…
    Merci cher maître ! :smile:

  8. Hello Luc !
    Ok. Les gars. Je viens de voir que ce canard est effectivement bien connu des éleveurs sous le nom de Labrador. :blush:
    Un genre de canard… enchainé donc !

  9. Fifi, effectivement tu as intérêt à ne pas les cuisiner. Dans les caillougas, le plus dur à digérer ça reste encore les cailloux ! :w00t:

  10. Les invasifs, (les émigrés) j’ai toujours eu un faible pour eux. Et voilà ti pas qu’un « étranger » vient voler la nuit, des oeufs au chocola oubliés sur la terrasse. Ces oeuf sont patiemment débalés un par un et dévorés sur place……………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………… Raton laveur? :wub:

  11. Le raton-laveur est également chez moi, j’ai vu une photo et un bout de films faits par deux personnes différentes il y a quelques semaines.

  12. raton laveur ????? peut-être un écureuil, ou alors des enfants qui sortent le soir en cachette des parents, à mon avis c’est cela la solution.

  13. L’histoire du raton-laveur est bien connue.Le raton-laveur est la mascotte des soldats américains. Quand une base de l’Otan a été démantelée dans le nord de la France en 1966, les Américains sont partis en laissant sur place les ratons-laveurs qui ont commencé à se reproduire et à coloniser une partie de la France. Deux autres foyers d’infection concernent a priori des animaux échappés de captivité. Voir la carte qui permet de visualiser la présence des ratons-laveurs en France et qui permet de voir aussi les trois foyers d’infection :
    http://chasse.patrick-magne.fr/local/cache-vignettes/L350xH285/ONCFS-Raton-6735-ca6f0.jpg

  14. Le nid a été détruit hier soir, mon frère a été piqué mais a priori c’est moins douloureux que pour notre frelon européen.

  15. En fait, le frelon asiatique est présent absolument partout. La seule solution
    : non pas le détruire mais apprendre à vivre avec.

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