La bernache du Canada

Hou la la, honte à moi. Ceci est la reprise de l’article que j’ai écrit hier. Je ne remodifie jamais un article déjà mis en ligne mais là, je n’ai pas vraiment le choix : je me suis trompé. J’étais tellement persuadé que j’écrivais un article sur la bernache nonnette que je ne me suis même pas aperçu qu’il s’agissait de la bernache du Canada (que je connais pourtant bien). Une fois n’est pas coutume donc, je modifie le titre et légèrement le texte. Un grand merci à Christophe pour avoir mis le doigt sur l’erreur.

Joëlle et moi allons régulièrement en Belgique, en général deux ou trois fois par an, et notamment à Liège (mais sans jamais oublier d’aller dans le Condroz pour saluer Luc et Marie, Cédric et Sabine).

A quelques centaines de mètres de chez Stéphane qui habite à Liège depuis bientôt douze ans, il y a « une zone verte » que j’aime bien et qui s’appelle le Parc de la Boverie. Ce parc est situé entre la Meuse et le canal de la Meuse (appelé aussi « canal de dérivation »). Ici une photo du canal :

A priori, certains Liégeois se font surprendre par la marée basse …

Si j’aime beaucoup ce parc c’est d’une part parce qu’il s’épanouit autour d’un bâtiment d’une très belle architecture (le Musée d’Art Moderne et d’Art Contemporain) …

… mais aussi parce que le public liégeois le fréquente en masse. Ainsi, lors du week-end de Pâques, il y avait des centaines de personnes qui venaient là pour juste passer du bon temps.


Et ces personnes sont de tous âges et de toutes origines, à l’image de la ville de Liège, multiculturelle et cosmopolite.


Quand on regarde autour de nous, ici en France, il n’y a pas tant de lieux que ça, où toutes les couches de la population se mélangent.

Au milieu de ce petit poumon vert de la ville, une mare …

… une mare dans laquelle quelques espèces d’oiseaux se sont habituées à la présence de l’Homme.


Aujourd’hui je ne vous parlerai que d’une seule espèce présente dans ce parc : la bernache du Canada qui est devenue omniprésente sur bon nombre de rivières belges.


Lorsqu’on quitte le parc, et qu’on s’avance en direction de la Meuse …


… la bernache du Canada est là aussi très présente. Impossible de rester plus d’un quart d’heure au bord de l’eau sans en voir voler une ou deux.


A quelques kilomètres au sud de Liège (à Tilff très exactement), une petite balade en bordure de l’Ourthe (affluent de la Meuse) nous montre que la bernache du Canada est ici très bien implantée et qu’elle est tout aussi familière avec les gens qui passent.


Il suffit alors de s’asseoir en bordure de l’eau pour qu’elle vienne vous faire un petit coucou.

Comme nous sommes au printemps, les bernaches sont très actives : querelles territoriales entre couples, poursuites, scènes de toilettage, scènes de ménage …


Les relations de confiance qui peuvent parfois s’installer entre l’animal sauvage et l’Homme me fascinent et m’ont toujours fasciné. Image « à l’eau de rose » d’un paradis terrestre tel qu’il aurait pu exister ? Oui, peut-être …


Dans la zone urbaine autour de Liège, la bernache du Canada n’est pas la seule espèce à tirer parti de la proximité de l’espèce humaine.  On en reparlera peut-être dans d’autres articles (si je n’oublie pas … !).

16 réflexions au sujet de “La bernache du Canada”

  1. Je n’en ai pas parlé dans mon article mais le parc de la Boverie de Liège à accueilli en 1905, à l’occasion du 75ème anniversaire de l’indépendance de la Belgique, l’Exposition Universelle. Il y eut 10 millions de visiteurs.

  2. Bonsoir Bernard,

    magnifique reportage intéressant, tant pour le texte que pour les photos. Merci beaucoup.

    Sur notre fenêtre où il y a des graines de tournesol c’est un va-et-vient continu de mésanges charbonnières et une petite mésange bleue vient avec son bébé.

    Bonne soirée.

  3. A noter qu’on peut cliquer sur chacune des photos pour les avoir agrandies (enfin, sur un ordi, parce que sur un smartphone ça ne change pas grand chose).

  4. Alors cette fois tu ne nous aura pas !
    Après tes expérimentations sur le lézard vert, le milan noir et la sterne arctique, j’ai le regret (ou le pervers plaisir ;-) de t’annoncer que ce sont des bernaches du Canada.
    Attention aux mélanges dont tu parles au sujet de la population belge, attention carrément au liège qui obture nos flacons et qu’il vaut mieux parfois ne pas trop découvrir…
    :wink:

  5. …………….de toutes façons ce sont des oies………..je me demandais ce que le mot « nonnette » venait faire ici, mais je ne suis pas spécialiste, mais ce genre d’oie nous en avions vu sur la Meuse il y a quelques années.

  6. et bien je suis tombée dans le piège, l’oie bernache nonnette existe, d’après les illustrations que j’ai pu voir, elle a le même plumage que l’oie bernache du canada, elle différencie seulement par sa taille. Elle a un cou plus court que celle du Canada.

  7. Nonnette… Je pense que l’origine de ce nom est clairement due à la coiffe qui orne nos sœurs et nos oies. :wink:
    Cela dit, nos oies ne sont pas si simples dans leur identification et même si elles sont parfois grises, nos sœurs sont parfois… dupes !
    Que personne ne se méprenne sur mon propos : Dupdup est un des meilleurs naturalistes que je connaisse, dans la connaissance comme dans la transmission. Alors mes respects à chaque personne qui se frotte à la connaissance, à l’obscurantisme, à la transmission… et aux oies !

  8. aurais-je fait une erreur dans mes remarques ?

    si oui toutes mes excuses à Bernard.

  9. Je me disais aussi qu’elles ressemblaient furieusement aux bernaches du Canada que j’avais vu à Seattle et en Colombie Britannique.
    A la période des poussins …
    Y’en avait de partout.
    Trop chou comme ils disent maintenant :biggrin:

  10. A noter que cette expression « trop chou » que tu utilises (qui est d’ailleurs une expression ancienne) n’est pas liée au mot « chou » mais semble plutôt être une abréviation de « trop chouette ».

  11. Cette vidéo de bernache nonnette est connue, mais elle est extraordinaire (sans doute d’ailleurs est-ce pour cela qu’elle est connue) :

  12. je ne connaissais pas, tout est bien qui fini bien.

    cela me rappelle une poésie que l’on apprenait à l’école et dont je ne me souviens que de certaines paroles :
    …la petite hirondelle était au bord du nid, courage lui dit sa mère, ouvre tes ailes au vent et t’élance en avant………..la suite à vous peut-être……….

  13. Encore des gens à filer du pain ou affilié aux animaux…. Sinon je ne connaissais pas ce cté de Liège, moi c’était plus le centre cradingue, à l’époque. Faut que j’y retourne

  14. Sur l’avant-dernière photo, on voit effectivement quelqu’un qui donne du pain à une bernache. Mais c’est l’une des rares fois où j’ai vu quelqu’un donner de la nourriture. Je crois que les oiseaux sont là pour d’autres raisons.

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