Le monde : gris ou en couleur ?

Reprise du blog après deux mois de pause ! Pour reprendre nos discussions (qui me manquaient un peu), un sujet important pour moi : la noirceur (supposée ou non) de notre monde.

Il y a un an ou deux, un copain que je vois de temps en temps me demande « ca va ? ». Je lui réponds avec un ton un peu provoc’ (sans doute un peu trop) : « oui, ça va, le monde va mal mais moi ça va ! ». Ce n’est pas la première fois que je dis un truc de ce genre, je suis assez coutumier de ce genre d’humour « à la con », mais là, je me suis fait engueulé avec des phrases moralistes du genre « égoïste, comment peux-tu aller bien avec tout ce qui se passe ? » et ça m’avait un peu ébranlé sur le coup.

Derrière le pseudo-humour de ma réponse, il y avait quand même, sur le fond, une vérité que je voulais dire : « on n’a pas le droit, vis à vis de nos enfants et de nos petits-enfants, de dire que tout va mal. Bien sûr, si on dit que ça va bien, il n’est pas certain que le monde va  aller mieux, mais si tout le monde se dit que ça ne va pas, alors là, vous pouvez être certain que notre monde est foutu d’avance (d’autant plus qu’il n’y a rien de pire pour paralyser l’action que la peur et l’angoisse) ».

Alors, le monde est-il déjà complétement gris ou est-il encore très coloré ? Je vous laisse en débattre si vous en avez envie.

Pour illustrer mes propos, je vous laisse juste avec une image toute en couleurs, quelques petites tomates cerises cueillies les jours derniers et partagées avec des amis à l’apéro.

6 réflexions au sujet de “Le monde : gris ou en couleur ?”

  1. Quand on a vu ce jour du 19 septembre les images des obsèques de la Reine…. tout est en couleur, en faste et en flamboiement….. on voit le même cérémonial que pour la reine Victoria, éclatant de richesse… devant les princes de ce monde .
    Et si on se retourne on perçoit le glauque des inondations et des montagnes de déchets, le noir du charbon et du pétrole qu’on arrache toujours à la terre…. la désolation des fuyards de la dérive climatique , les rejetés de ce monde.
    Alors ? cultiver son jardin ou militer pour une responsabilité partagée ?
    Il faut les deux.

  2. Ce n’est pas antinomique, ceux qui militent sont souvent ceux qui sont aussi capables de voir les couleurs du monde. Et c’est même souvent le cas.

  3. On voit la couleur du monde à travers ses yeux. Tout dépend du filtre que l’on met devant: rose ou noir.
    On a le droit d’aller bien et d’être heureux. Ce qui n’empêche en rien sa capacité à l’empathie et la compassion.
    Quant aux moralistes… Qu’ils balaient devant leur porte ! :smile:

  4. Bonne rentrée Dupdup !
    Pour aller dans le sens de ton article et faire écho à une question politique qui n’est pas que franco-française : quel projet de vie peut-on espérer pour les humains ?
    D’abord il est indispensable qu’il s’en trouve un, car il n’y en a pas vraiment un qui soit ambitieux, réaliste, fédérateur, porté par nos états ou leurs unions pour répondre aux soit-disant urgences. Vous connaissez la blague : quand on a trié la « to do list » par ordre de priorité, la case après l’urgence c’est… trop tard, ce qui engendre notamment l’éco-anxiété.
    Pour résumer ma pensée, on dit effectivement trop souvent aux gens que le monde est gris mais il faut un projet haut en couleur pour mobiliser les énergies !
    Ce sujet un peu manichéen a pour mérite de faire apparaître une nouvelle option dans la gamme noir et blanc, j’aime bien : si régression ou récession il y a, pourquoi ne pas retrouver la lumière qui manque à ce siècle comme aux deux précédents.
    En ce qui me concerne, j’ai pris la décision de rassurer les enfants, les ados, car après tout la nature nous domine encore non ?
    Alors je fais confiance à la nature et notamment aux tomates. :wink:

  5. notre monde fonctionne selon les lois de la physique, et en les ignorant totalement
    tout celà commence à secouer.. je vous laisse méditer cette conclusion d’Antonio Turiel :

    « Et enfin, relocaliser l’économie. Mais ce changement implique de s’adapter aux rythmes de la nature et de ne pas avoir une production infiniment croissante. Mais Le problème est que nous ne pouvons même pas commencer ce débat! Car cela impliquerait des changements si radicaux dans notre système économique qu’ils sont aujourd’hui impensables… »

    les courageux essaieront de lire le doc complet :

    http://ottolilienthal.over-blog.com/2022/09/antonio-turiel.html

  6. Conclusion réaliste et utile !
    Ces changements sont pensables, la preuve, mais il faut y croire : ils sont même indispensables.
    On nous fait croire depuis si longtemps que c’est impossible, que même ceux qui y croient n’osent pas l’affirmer. Mais c’est peut-être une stratégie ?

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