La foulque macroule

LES OISEAUX DE TEXEL (54)
En février 2012, il faisait très froid à Texel. Les vapeurs d’alcool (il fallait bien se réchauffer hein !) ont emmené avec elles une partie de nos souvenirs … Je ne sais pas quelles sont les images qu’en garde Christophe dans sa tête. Il me reste quant à moi des impressions de la mer gelée et surtout le vent qui faisait voltiger autour de nous le sable de la plage. A défaut d’oiseaux on regardait passer le sable …


Et parmi les images ramenées de cette « épique époque » (référence à Léo Ferré qui va clôturer ma saison sur ce blog le 14 juillet prochain), des foulques qui bravaient le froid et le vent.


Ce foulques – enfin celles qui ont survécu aux hivers parfois difficiles – je les ai retrouvées les années suivantes au printemps.


Lors des deux derniers séjours (et notamment celui de mai dernier), on était en pleine période de reproduction. Des foulques couvaient encore …


… alors que d’autres nourrissaient déjà leurs petits.


Bien évidemment, comme les foulques sont très abondantes à Texel, elles payent un lourd tribu aux prédateurs, témoin ce poussin capturé par un busard des roseaux.


Dans mon prochain article (l’avant-dernier avant la pause estivale), je vous parlerai justement du Busard des roseaux.

12 réflexions au sujet de “La foulque macroule”

  1. Je me rappelle parfaitement bien de ce voyage, particulièrement lors de notre soirée entre foulques, plumes et paillettes au vent, ça déchirait grave, même toi avec tes longs doigts palmés et les 12 poutres qui exerçaient leur poids dans ton esprit. Nous avions fini par une tournée avec des marins, quelques phoques et beaucoup d’oies. :blink:
    Tu vois, je n’ai rien oublié, et j’étais pleinement reconnaissant de ce spectacle inhabituel que tu m’offrais, comme il est de coutume chez les personnes généreuses. Tes images en témoignent (vivement l’article sur les 12 poutres quand même avec les images). Merci l’ami !
    Cela dit, ce souvenir de plage gelé est encore plus fort.
    Nous arpentions un espace immense et ridé par le vent, le sable soulevé nous gênait pour marcher ou sortir les appareils. Le sel, la fine neige déglacée, le sable, l’air, drôle de mélange hostile et fouettant. Incroyable sensation d’être entre la terre et le ciel, deux éléments mélangés et usés par le vent dans une lumière aussi forte que voilée. Une espèce d’apesanteur, du froid, une progression difficile, mais une expérience sensorielle inoubliable, impensable en France-Comté. Vive le dépaysement !
    Je me souviens de chaque détail.
    :biggrin:

  2. Pour ceux qui n’ont pas vécu ce moment fort, la foulque , c’est le  » dodo  » qu’on voit partout . C’est vrai que sur les rivières malades de surcharge pondérale, et sur les lacs qui accumulent les pesticides, on peut voir la foulque bien présente en ripisylve et en bordures de phragmitaies….
    C’est probablement l’espèce qui sera la dernière à être inscrite sur la liste rouge des espèces menacées et/ou en danger de disparition.
    Donc c’est réconfortant , en approchant un milieux aquatique , de déranger la foulque du coin ! Elle est bien présente.
    Et puis on en voit en toutes saisons : par exemple sur la glace du Doubs gelé ( ça devient rare ) et en pleine canicule le long du canal du Rhône au Rhin.

  3. Ca ne me dit rien ce piaf, pourtant je l’arpente le canal du Rhône au Rhin… M’en vais faire plus attention tiens

  4. Superbes photos des foulques avec leur jupons d’hiver :smile:
    Elles ont aussi eu l’occasion de faire holiday on ice cet hiver à l’étang, mais elles n’avaient pas ces plumes ébouriffées

    J’aime bien les becquées aux jeunes qui ressemblent plus à des bisous tellement on ne voit souvent pas ce qu’elles donnent tant c’est petit. la croissance est plus lente que les grèbes voisins qui s’enfilent des poissons entiers dès les premiers jours.

    J’ai aussi plusieurs fois vu des foulques ou poules d’eau adultes prendre la tête des jeunes dans leur bec d’une façon qui me semblait assez agressive. Je ne sais pas pourquoi. Si quelqu’un a une idée ?

  5. En tous les cas, j’ai déjà vu des jeunes venant parfois prendre la nourriture à l’intérieur du bec des parents, ce bec étant largement ouvert et effectivement on a l’impression que ce bec engouffre la tête des jeunes.

  6. Ça fait penser aussi aux lapines qui tuent leurs lapereaux… Il y a des mœurs familiales qui échappent aux humains : nous avons la MDPH, mais dans la nature, je pense que les parents sont capables d’éliminer des rejetons :wink: non viables ou capables ou sujets à la reproduction.

  7. Loin de moi l’idée de légitimer l’infanticide, mais croyez-moi, certains parents vivent en enfer.

  8. Effectivement, vu les photos de Jérôme, ce n’est pas du nourrissage mais bel et bien de la violence vis à vis des poussins. Comment expliquer cela ? Et si les poussins n’étaient pas ceux de l’adulte mais les poussins d’un autre nid ?

  9. Ou alors c’est simplement une correction parce qu’ils ont fait une grosse bêtise ? :wink:
    Je sais que cela existe cher les grizzly mais chez les foulques ?
    En tout cas, il est évident qu’il ne s’agit pas ici de nourrissage.

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