28 réflexions au sujet de “Clip de campagne”

  1. Ce matin, Dom, qui a apprécié ce clip, me disait qu’un tout petit dessin animé de ce type en disait finalement bien plus que plein de phrases et plein de discours, que tout était dit en très peu de temps et qu’il y avait l’essentiel de Mélenchon dans ce clip. Je le crois aussi.

  2. Election à la basse-cour
    Voilà plus de quatre ans qu’un coq en rien gaulois
    Gouvernait sans partage et imposait sa loi.
    Nombre de volatiles n’osait le contredire
    Bien qu’il fût bas sur pattes, c’est le moins qu’on puisse dire.
    D’origine hongroise, ce coq trop agité
    Ne laissait à personne le soin de décider.
    Oui mais dans quelques mois il faudrait bien choisir
    Un chef pour la basse-cour. Qui allait-on élire ?
    « On ne veut plus du coq, il nous a affamés
    Gardant le blé pour lui et pour tous ses poulets »
    Disaient les pensionnaires de notre basse-cour.
    « Voyons un peu pour qui voter au premier tour.»
    Trouver un prétendant n’était pas chose aisée,
    On le voulait plus grand, pas trop mou et racé.
    Une faisane royale aux dernières élections
    Avait perdu des plumes dans cette confrontation,
    D’ailleurs perdu aussi la confiance de ses potes
    Qui cherchaient quelqu’un d’autre pour battre le despote.
    Un jars avait la cote, vieux mâle grisonnant ;
    Dominer et niquer, tel était son passe-temps.
    Partout, dans chaque recoin, on le voyait le soir
    Sauter toutes les oies, qu’elles soient blanches ou noires.
    « Pas question de le prendre, il pense trop à la chose.
    Qu’il aille se faire soigner, que nos oies se reposent
    Clamait un fier dindon venu droit de Hollande
    Qui jurait d’exaucer jusqu’aux moindres demandes.
    Il avait réussi à se débarrasser
    D’une grosse dinde chti qui voulait s’imposer
    En cherchant le soutien des poules et des faisanes
    Par l’interdit des oeufs de plus de trente-cinq grammes.
    Ce Dindon courtisait une cane colvert.
    Migratrice, elle venait d’un pays où l’hiver
    Est plus rude qu’en France et pour son grand bonheur
    Avait mis hors combat un pigeon voyageur.
    Au demeurant jolie, elle jugeait qu’il fallait
    Pour pouvoir l’emporter promettre aux poulets
    Nourriture plus saine, une vie plus aisée,
    Maïs sans OGM et blé labellisé.
    Le Dindon disait oui mais en réalité
    C’était juste pour lui prendre les voix qu’il convoitait.
    Et pour tout perturber, voila qu’un vieux poulet
    Qui avait trépassé, était ressuscité.
    Prétextant qu’il avait ainsi côtoyé Dieu,
    La place de dirigeant, il appelait de ses voeux.
    Ajoutez à ceux là une sorte de poule d’eau,
    Une espèce marine qui parlait fort et haut
    Et voulait Allah porte de son beau poulailler
    Mettre ces poules cou nu qui avaient immigré.
    « Elles viennent nous envahir et manger notre blé
    Si on les laisse faire, nos cous elles vont plumer.
    Renvoyons-les chez elles à coups de pieds aux culs !»
    Tels étaient les propos de notre gallinule.
    Il y en aura bien d’autres d’ici les élections,
    Candidats qui voudront susciter des passions,
    Des paons et des canards essayant de faire croire
    Que dans la basse-cour il faut reprendre espoir,
    Que le bonheur est là, juste à portée de patte.
    Vous y croyez vraiment ? Mais que vous êtes tartes !

  3. Tout à l’heure, j’ai entendu Joëlle s’esclaffer devant l’ordi. C’était à la lecture du texte d’Anne Roumanoff dont Slo a mis le lien.

  4. Ca va faire du bruit et attirer l’attention des futurs électeurs vers le front de gauche… Mélenchon maîtrise l’art de créer des coups d’éclats pour que l’on se souvienne de lui et de ses idées, après tout c’est une bonne tactique ! :lol:

  5. Il n’y a pas que le rassemblement du 18 mars.
    Il parait que 400 000 personnes du réseau facebook sont prêtes à aller fêter le départ de Sarko le 6 mai devant le Fouquet’s.

  6. J’ai horreur de cette foire de l’agriculture parisienne où les politiques de tous les bords vont se pavaner pendant quelques heures pour rien … Qu’ils aillent rendre visite aux agriculteurs en difficulté pour trouver avec eux des solutions .
    Je voudrais réagir sur un point qui me frappe lorsque je vois les images tournées chez ce boucher . Où je travaille , chaque jour nous devons respecter des mesures d’hygiène et de sécurité drastiques que les services vétérinaires ont mis en place pour une qualité de nos produits irréprochable question bactériologique … Sur ces images , rien de ce côté là … Billot en bois dégueulasse , pas de protection capillaire , pas de protections corporels de sécurité au niveau des élaborateurs qui utilisent pourtant un couteau ! Il faudra qu’un jour , les personnes qui pestent que l’industrie agroalimentaire ne fait que de la merde m’expliquent .
    Ce boucher va aller chez un éleveur prendre une bête , elle ira à l’abattoir , il va la découper et la viande sera succulente … C’est vrai , non ? Les autres bêtes de ce même troupeau vont prendre le chemin du même abattoir , seront découpées dans une entreprise comme là où je travaille , mais seront vendues en supermarché … Et là , à cause d’un effet que je ne connais pas , la viande sera devenue dégueulasse !! Étrange non ?
    :wassat:

  7. Décidément, la qualité gustative de la viande est une grande question !
    Je l’ai abordé en commentaire (1 mars 16:26) dans l’article sur le coq. http://www.leblogadupdup.org/2012/02/29/jaime-les-animaux-domestiques-a-ma-facon/comment-page-1/#comment-68768
    D’ailleurs, Yves a du lire le commentaire ce qui expliquerait la fin du sien.
    Des explications, je n’en ai pas trop sauf que la façon d’élever l’animal qui serait primordiale me convient assez.
    C’est juste par rapport à mon ressenti, donc pas scientifique du tout.
    N’aimant pas trop la viande et étant très sensible aux goûts et aux odeurs (vous ne le croirez peut-être pas mais à partir d’un certain point c’est plus un handicap qu’une qualité), je constate simplement qu’un steak haché acheté en grande surface ne réussit pas à passer la barrière de mes lèvres. C’est à dire que je ne peux même pas le mettre dans la bouche à cause d’une odeur qui me donne des nausées (oui, je sais, je suis plutôt anormale de ce côté là).
    Par contre, lorsque j’étais en Patagonie, j’ai mangé un morceau de viande qui avait traîné toute la matinée pendu à une selle, qui plus à même un sac en plastique, ce qui m’avait relativement répugné :sick:
    Lequel morceau de viande avait été cuit sur une tôle de métal au dessus d’un feu. Et, surprise … J’avais trouvé la viande succulente. :smile:
    Ce qui va dans le sens que c’est l’élevage (en Patagonie, c’est du grand extensif) qui fait tout dans le goût de la viande.
    Après, ce que j’en dis …
    Je n’y connais rien dans ce domaine contrairement à Yves qui est un professionnel. Je ne sais que ce que je ressens.

  8. Je trouve la viande toujours succulente mais je dois dire que je n’en ai jamais (ou très rarement) acheté en supermarché. Je l’achète directement à mon frère qui tue une génisse chaque année et j’en récupère une quinzaine de kilos qui nous suffisent (ou presque) pour l’année. Ce que je trouve fabuleux dans le fait de l’acheter ainsi, c’est que l’on a tous les morceaux de la vache et que tout est utilisé. Comme la plupart des gens achètent des viandes faciles à cuisiner, tels que des steacks, il y a, dans notre société, beaucoup de gâchis dans les protéines dont une bonne part ne sert plus à l’alimentation des humains. Je pense qu’avoir un comportement responsable, ce n’est pas acheter des steaks de viande bio, c’est acheter tous les morceaux de la vache, acheter des poulets entiers (et non des cuisses), des dindes (et non des escalopes de dinde), des poulets de 3 kg minimum (qui ont eu le temps de se développer) et non des poulets de 1,5 kg, des abats … Mais bon c’est un autre débat que celui que Yves a lancé.
    (Yves, je réagirai plus tard à ton mail avec lequel je suis en grande partie d’accord car ton raisonnement est sans faille, mais avec quand même quelques nuances … mais là je suis à l’heure de l’apéro et ça c’est sacré !)

  9. Moi quand je parle de ce problème , je parle de la généralité de la chose .
    L’animal vendu en supermarché et celui du boucher du bas de la rue est élevé de la même façon , abattu de la même façon , élaboré de la même façon … Alors , pourquoi n’aurait-il pas le même goût ?
    Le prix peut-être ?
    J’ai des potes qui sont boucher depuis 30 ans et qui font chaque jour un travail remarquable comme chef dans des grandes surfaces … Et on leur crache à la gueule , Alors que pour la plupart , ils ont dû fermer leur petite boutique faute de clients et trouver un boulot là-dedans pour se payer une retraite et nourrir la famille .

  10. J’avoue ne jamais avoir acheté de viande chez le boucher de mon village alors je ne saurais dire si c’est la même qu’au supermarché.
    Les rares fois où j’achète de la viande rouge, c’est à Autrans et je sais d’où vient la viande, ce que mangent les animaux etc et là, je suis certaine que ce n’est pas la même viande qu’en grande surface.Il n’y a pas énormément d’animaux qui sont ainsi produits sur le plateau alors je pense qu’ils suffisent à fournir les bouchers et restaurants du Vercors, peut-être aussi quelques-uns de Grenoble mais sûrement pas beaucoup plus, alors les grandes surfaces, non c’est impossible.
    Bernard, tu dis que les morceaux autres que steaks, … cuisses de poulet … ne sont plus utilisés pour l’alimentation humaine. C’est peut-être vrai mais il serait quand même étonnant que les industriels de la filière agro-alimentaire ne cherchent pas à rentabiliser au maximum. Tu ne crois pas qu’avec tous les plats cuisinés fabriqués et consommés, il n’y a pas de quoi utiliser tous ces morceaux jugés moins « nobles » par le consommateur ? Il parait par exemple que les carcasses de poulet (os compris) sont broyées et servent à la fabrication des soupes déshydratées. ???

  11. Ce que je sais, et qui va dans le sens de ce que dit Etincelle, c’est que chez les deux seuls bouchers que j’ai connus, les bêtes tuées venaient chaque fois d’une ferme précise et qu’aucune vache de cette ferme ne se retrouvait sur un étal de supermarché. Ce que je sais aussi, c’est que la tendance est aux fermes hors-sol. Ainsi, dans le nord-ouest de la Haute-Saône une ferme de ce type est en train de s’installer (1100 têtes de bétail, c’est quand même pas rien), les vaches de cette ferme ne verront jamais le jour et ça m’étonnerait fort qu’elles finissent en quartiers chez le boucher détaillant.
    Il y a donc des filières, petites ou grosses, qui sont bien organisées et bien identifiées, les animaux d’une ferme donnée empruntant l’une ou l’autre de ces filières mais pas au choix.
    Par contre, pour aller aussi dans le sens de ce que dit Yves, je crois que bon nombre d’éleveurs vendent leurs vaches, une par une au gré de leurs besoins, à des maquignons qui passent régulièrement dans les fermes. Et là, le maquignon en fait ce qu’il veut des vaches, elles vont alors dans une filière ou une autre, au gré sans doute des conditions économiques et de la demande du moment. Le paysan ne sait pas où ira la viande de ses vaches. Comme le dit Yves, les vaches d’un même pré peuvent donc se retrouver au final sur des étals différents, en grande surface ou ailleurs.

  12. Etincelle, c’est vrai qu’une partie de la viande non consommée est réutilisée. Mais envoyer des ailes de poulets non consommées aux Africains, transformer des parties non consommées en nourriture pour animaux, les transformer en farines animales ou en engrais n’a rien de satisfaisant.
    La protéine animale est quelque chose de précieux et qui doit être consommée avec modération car elle est dévoreuse d’énergie et d’espace (il faut infiniment plus de terres agricoles pour nourrir des bouffeurs de viande que des végétariens). Alors, consommons-là avec parcimonie en étant conscients de sa valeur. Et donc, ne la jetons pas au chien et n’engraissons pas nos sols avec.

  13. On se casse bien la tête avec cette histoire de goût de la viande. Dans quelques temps, il n’y aura plus une seule vache dans les prés et nous mangerons tous de la viande artificielle « poussée » en laboratoire ! :devil:

  14. Ce que dit Yves au sujet des producteurs est souvent vrai : beaucoup de ceux qui souhaitent établir des circuits courts éprouvent des difficultés à écouler l’intégralité de leur produits n’y parviennent pas. Soit ils ne produisent pas assez pour suivre la demande en continu, soit ils produisent trop pour des circuits encore embryonnaires.
    Ainsi, des produits de qualité supérieure, produits chèrement, sont bradés et réintègrent les circuit de la grande distribution. Je connais ce cas aussi bien pour un producteur de porcs en plein air, que pour des maraîchers bio.
    Je suis un peu plus sceptique sur l’aspect hygiène… Je sais bien que les normes en industrie sont draconiennes et qu’une simple erreur suffit à contaminer une foule de consommateurs. Mais il est aussi évident que des produits de qualité, bio ou non sont considérablement moins périssables que ceux produits de façon industrielle. A ce sujet, le bio n’est pas synonyme de sécurité : on peut faire du bio de mauvaise qualité hygiénique !
    J’ai vu des cornichons tenir 3 jours parce qu’ils étaient de qualité bio, alors que ceux provenant de l’agriculture conventionnelle pourrissaient en une journée, et j’ai pu faire la même observation sur des morceaux de viande, aussi bien que j’ai constaté que des produits qui n’ont pas dépassé la DLC peuvent être impropres à la consommation. J’ai même vu une barquette de blancs de poulet sous blister, oubliée dans une salle où j’aidais à un déménagement, avec une DLC dépassée d’un an, qui avait bonne mine, ne dégageant pas d’odeur à l’ouverture !
    Je pense donc que la qualité des produits est fondamentale et que si un chat est un chat, un steak n’est pas un steak, un cornichon n’est pas un cornichon…
    Parvenir à relocaliser les productions, à produire proprement, à créer les circuits de distribution qui satisfont producteurs et consommateurs est un travail titanesque, car la grande distribution et les mauvaises habitudes alimentaires sont des composantes trop bien installées de la malbouffe.
    Je comprends bien ton attitude Yves, en voyant cette hygiène douteuse, en étant sûr que tu est soucieux du travail bien fait, mais je doute que ce travail soit aussi bien fait en amont, chez beaucoup de producteurs.
    En tout cas, rien ne justifie que l’on crache à la g. d’une personne qui fait son travail, car pour que chacun retrouve une dignité de la chose bien faite, cette façon de faire ne peut qu’entraver les efforts de chacun pour s’alimenter correctement.

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