« Tout homme qui dirige … »

Petite phrase de Jules Clarétie : « Tout homme qui dirige, qui fait quelque chose, a contre lui ceux qui voudraient faire la même chose, ceux qui font précisément le contraire, et surtout la grande armée des gens beaucoup plus sévères qui ne font rien. »

28 réflexions au sujet de “« Tout homme qui dirige … »”

  1. Et bien il lui reste peu de monde avec lui ! Tout dirigeant est-il donc inexorablement voué à l’échec ? Voilà qui ne me semble pas très rassurant.

  2. Non, je ne crois pas que tout dirigeant soit voué à l’echec …
    Certains s’en sortent très bien et font même de grandes et belles choses.

  3. Mais qui est donc ce Jean Clarétie, quelqu’un le sait-il ?

    Et surtout à quel « dirigeant » Bernard songeait-il lorsqu’il a eu l’idée de faire un article avec cette citation : un directeur d’assoc, un patron de blog, …notre cher Président, quelqu’un d’autre ?

  4. Il me semble que je l’ai déjà dit sur ce blog, tant pis si je me répète :
    Il y a la grande majorité de ceux qui parlent beaucoup, et bla, et bla, et bla …
    Et puis il y a le petit nombre de ceux qui agissent et qui sont critiqués par ceux de la première catégorie qui ne savant guère faire que çà !

  5. Que cherches-tu, Etincelle, avec ce propos péremptoire et piégeant ?
    Sauf à l’approuver en silence, y répondre c’est se placer d’emblée dans le camps de ceux qui déblatèrent (ce que tu fais d’ailleurs déjà toi même en l’énonçant).
    Sur le plan de « l’homme qui dirige », soit c’est un dictateur et effectivement lui seul pouvant tenir une parole légitime, les autres n’ont qu’à la boucler. Il fait et les autres, de gré ou de force, doivent subir.
    Soit, c’est un démocrate et il reconnaît le droit de parole et de critique à l’opposition. Il a été élu pour agir et il « fait » (bien ou mal, c’est une autre affaire). Il ne peut reprocher à l’opposition de ne pas « faire » puisqu’elle n’est pas au pouvoir. Il faut qu’il respecte le statut de l’opposition, sauf à déchoir à sa propre légitimité.
    En démocratie, c’est la liberté de parole et de critique de LA GRANDE MAJORITE (pour reprendre tes termes) qui donne son assise au pouvoir. Ceux qui l’oublient n’y restent pas longtemps.
    Le devoir des citoyens est de participer PAR LA PAROLE ET PAR L’ACTION à la vie de la cité.
    En tout cas, rien n’autorisera jamais un « petit nombre » auto-proclamé à s’imposer à la grande majorité.

  6. * Afin de savoir dans quelle optique se situe la citation mise en exergue, je suis allé chercher dans Wikipédia qui est Jules Carétie (et non Jean) :

    Jules Claretie, de son vrai nom Arsène Arnaud Claretie, né à Limoges le 3 décembre 1840 et mort à Paris le 23 décembre 1913, est un écrivain français. Il collabore à de nombreux journaux sous plusieurs pseudonymes, notamment au Figaro et au Temps.

    * Je suis donc allé voir l’orientation de ces journaux :

    Le Figaro est un journal français fondé en 1826, sous le règne de Charles X.

    1871 : lors de la Commune de Paris, le journal prend position contre celle-ci. Il est le premier journal supprimé par la Commune, mais reprend ses publications lorsque celle-ci est finalement vaincue. Le Figaro se crée ainsi un public d’aristocrates et de bourgeois.

    1922 : le journal est racheté par le parfumeur François Coty. François Coty est lié avec l’extrême droite, notamment à la milice fasciste Solidarité Française
    De nos jours, le Figaro est un journal de droite et de centre-droit.
    Serge Dassault, sénateur UMP, président de la société du Figaro SA, a expliqué sur France Inter le vendredi 10 décembre 2004, et dans Le Monde daté du 12 décembre, que les journaux doivent diffuser des « idées saines », car « nous sommes en train de crever à cause des idées de gauche ».

    Le Temps est le nom d’un quotidien français, publié à Paris, du 25 avril 1861 au 30 novembre 1942.
    Après guerre, accusé de collaboration, ses locaux sont réquisitionnés et son matériel saisi.

  7. Même si j’ai cité Chirac, la phrase donnée par Bernard ne s’applique pas uniquement aux chefs d’états.
    Evidemment que je suis pour la liberté d’expression et c’est peut-être même celle qui me tient le plus à coeur.
    Quand je parlais de la « grande majorité … » :
    Simplement par exemple dans une petite association, ou club, ou ce que tu voudras, cher Robert, il y a les quelques personnes qui veulent bien y consacrer bénévolement de leur temps, qui font ce qu’ils peuvent au mieux de leurs capacités, avec tout leur bon coeur, et puis, il y a les autres, les adhérents, qui ne veulent surtout pas s’impliquer mais qui sont toujours très forts pour critiquer.

  8. Cela est tout à fait vrai. C’est pourquoi je m’évertue à ne prononcer jamais d’avis sur les gens en général et que je ne m’intéresse qu’à des personnes en particulier.
    Ayant pendant plus de 40 ans vécu un véritable apostolat laïque au sein d’une grande association nationale, j’en suis même devenu un militant professionnel. L’ayant quittée pour les raisons exactes que tu évoques, j’ai depuis cessé d’appartenir à une association quelconque tant les faits que tu décris y sont patents jusqu’à plus soif.
    Une exception cependant : je suis simple adhérent de l’Association que dirige Bernard. Ce qui ne fait que renforcer, dans mon cas, la priorité des personnes sur leur appartenance associative.

  9. Malheureusement, Oetincelleo, dans les assos, quelle que soit leur taille, et dans les partis, surtout les « petits » (crois-en ma vieille expérience), il y a aussi ceux et celles qui veulent tout faire eux-mêmes pour pouvoir tout contrôler et concentrer le plus de pouvoir possible entre leurs mains.
    Ceux-là, le jour où on les démasque, on se prend subitement d’une affection débordante pour ceux et celles qui se contentent de payer leur cotisation et râlent à chaque fois qu’on leur demande de coller deux timbres ou une affiche, ceux contre qui on a tant de fois pesté!

  10. Oui, sans aucun doute, ceux-là existent aussi …
    Mais, par pitié, laisse-moi croire que tous les dirigeants ne sont pas ainsi !

  11. Bonjour,
    Je ne pense pas que la signification première de cette citation soit le fait qu’un dirigeant est voué à l’échec….comme certains semblent le penser…
    C’est à mon sens un constat emprunt de bon sens qui justifie la difficulté de diriger, de mener…
    Elle n’empêche en rien d’imaginer que des personnes sont également présentes pour aider, conseiller, les hommes qui mènent et qui dirigent….
    Voilà…

  12. Je vais peut être apaiser les critiques des uns et des autres. Je suis dirigeante depuis 17 ans, il est vrai que, quelque soit les directives données, le patron reste le patron. Il est mauvais, il est nul, il ne fait rien, il passe son temps à l’extérieur et j’en passe…
    Voilà ce que fait un dirigeant.
    Seulement, le patron veille en permanence sur l’état de trésorerie, sur l’état de commande, négocie avec les banques pour payer toute l’entreprise,….. il ne dort pas bien en général et malgré tout, il reste le patron de « con ».
    Heureusement, certains personnels sont proches de ce patron de « con » et c’est ceux là pour lesquels le patron con existe.
    Ma question : patron, qu’est ça veut dire ?
    Ceux : qui sont-ils ?
    Je pense que c’est véritablement une question de personne, l’anti patron pour certains, le gentil « boss », plus attendrissant, pour d’autres.
    Serais ce une question de sémentique ?
    Cela dit, les CONS resteront des CONS, patrons ou salariés.

  13. oh excusez moi chers internautes, j’oubliais,
    peut-être, est ce un préambule aux histoires de harcèlement moral professionnelles qui se répandent gratuitement et vomissent sur nos tribunaux à notre époque! A méditer…

  14. Merci Carole pour cette intervention. La discussion n’était pas allée bien loin lorsque j’avais mis cet article en ligne (il y a deux ans et demi déjà !). Peut-être est-ce l’occasion de la relancer … Je prendrai un peu de temps ce soir, en rentrant du boulot, pour ré-intervenir sur le sujet.

  15. Excusez moi monsieur le directeur Dupdup …. Mais vous êtes donc sur votre blog pendant vos heures de travail !!!!
    :wassat:
    Ahh non , il est malin !!!! Il a posté son commentaire à 12h11 pendant la pause-repas …
    Bien joué monsieur le directeur !!!
    :wink:

  16. Moi je dirais juste que ce qui est dangereux, c’est la soeur jumelle de la connerie, à savoir l’incompétence. Et que suivant qui elle touche, les conséquences sont plus ou moins lourdes. Un patron con et incompétent, c’est grave : il va mal gérer sa boite, reporter ses frustrations et problèmes sur ses employés, les harceler, leur exiger des choses illogiques … alors qu’un employé incompétent, il va mal faire ses taches et finir par se faire sanctionner

  17. Je suis plutôt d’accord avec ce qui vient d’être dit. Et d’accord aussi avec certains commentaires mis il y a deux ans (notamment ceux de oetincelleo).
    Ourko m’avait demandé (dans les commentaires d’il y a deux ans) à qui je pensais lorsque j’ai mis en ligne cette citation.
    J’ai surtout pensé à ceux qui donnent de leur temps à la collectivité et qui ont une tache très ingrate dans ces collectivités. J’ai pensé surtout aux petits conseillers municipaux, qui donnent énormément de leur temps dans les petits villages et qui sont face à tous les problèmes locaux. Ils sont sans arrêt critiqués et c’est très facile de le faire. Et les gens qui les critiquent sans arrêt sont essentiellement ceux qui ne défendent que leur propre intérêt privé. Les petits conseillers municipaux passent parfois un temps fou, dans l’ombre, à régler des problèmes d’eau, de fuite de canalisation, d’éclairage public … et personne ne leur en sait gré. Certes, ils n’attendent pas de remerciements, mais quand même … !
    Je ne pensais donc pas aux patrons en écrivant l’article mais je souscris globalement à ce qui a été écrit dans les derniers commentaires.
    Cette phrase de Jules Clarétie, je l’ai appréciée, même si j’ai constaté bien après coup, grâce à Robert d’ailleurs, qu’elle avait été écrite par quelqu’un de très réactionnaire.

  18. Jules Clarétie aurait-il copié Confucius ?
    Car je lis cette phrase du grand philosophe chinois ce soir :
    «Lorsque tu fais quelque chose, sache que tu auras contre toi, ceux qui voulaient faire la même chose, ceux qui voulaient le contraire et l’immense majorité de ceux qui ne voulaient rien faire»

  19. Oui mais avant il y’a Lao Tseu :
    « Plus il y a de lois et plus il ya de voleurs. »

    Comme quoi on a pas fortement progressé !
    :angry:

  20. Christophe, est-ce que tu as lu Lao Tseu ?
    Je m’étais promis de le faire l’hiver dernier et puis j’ai oublié.
    C’était suite à la lecture d’un très bon livre (La rivière et son secret de Zhu Xiao) prêté par Bernard que je m’étais fait cette promesse.
    C’était involontaire de ta part mais merci quand même de me l’avoir rappelé. :smile:

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