L’huîtrier-pie (6)

LES OISEAUX DE TEXEL (71)

En préambule à cet article, une petite vidéo faites avec des séquences tournées en 2024 et qui a été montée par notre ami Fifitoucourt (Philippe Parolini) (sans Philippe, il y aurait longtemps que j’aurais arrêté de faire des bouts de films, car je suis dans l’incapacité – et le manque de volonté je dois dire – de les assembler).

L’huîtrier-pie est sans doute le limicole le plus abondant de l’île Texel. Parfois plus de 20 000 individus y sont notés.


Cet oiseau se rencontre un peu partout, notamment sur les vasières …


… et où il recherche, grâce à son bec très tactile, les petites bestioles enfoncées dans la vase.


Son vol, tout comme son plumage, sont caractéristiques. Impossible de le confondre avec un autre oiseau de la famille des limicoles. Rien à voir avec la difficulté à identifier certaines espèces comme les bécasseaux.


Si les milieux humides ont nettement sa préférence …


… il s’adapte volontiers aux zones urbanisées et on l’observe régulièrement sur les parkings, les toits …


Le nombre d’oiseaux nicheurs est bien inférieur au nombre d’oiseaux que l’on peut voir car, fait unique chez les limicoles, cet oiseau ne se reproduit pas avant l’âge de 3 ans, parfois même 5 ans. Les oiseaux que l’on voit voler par deux au printemps sont sans doute des couples déjà nicheurs.


Ces oiseaux sont très actifs, volent beaucoup en période de reproduction et sont très loquaces pendant toutes les périodes de l’année (mais bien plus au printemps, bien évidemment).


Les nids sont installés au sol dans des sites très différents (sur une zone pierreuse, une zone enherbée, la zone élevée d’une plage, le toit plat d’une maison …).


L’attitude des oiseaux permet de localiser le nid facilement …


un oiseau couve (le mâle et la femelle se relaient)…


… l’autre n’est jamais bien loin et semble monter la garde.


Les huîtriers-pies sont assez querelleurs près de leur nid.


En juin dernier, un oiseau avait son nid très près de la route. Il y a toujours quelques personnes à quelques mètres de son nid car c’est un endroit où les gens viennent photographier et observer les sternes et les avocettes présentes sur le site. L’huîtrier se foutait complètement de la présence des gens.


Dans le cas présent, le couple d’huîtrier-pies a amoncelé des coquillages autour de lui (mais c’est très variable d’un nid à l’autre – voir d’ailleurs les deux photos de nids montrées précédemment – certains se contentent de creuser un peu le sol, certains amènent parfois quelques végétaux, et Paul Géroudet dans son ouvrage parle même de décorations faites avec des crottes de lapins ou de moutons, des arêtes de poissons, des chiffons, des débris de bois …).


Quelques images de l’huîtrier-pie arrivant sur son nid.


L’oiseau quitte souvent son nid mais reste assidûment sur ses œufs lorsque les conditions météos ne sont pas très bonnes.


Dans l’un des prochains articles, je vous parlerai des huîtriers se nourrissant en bord de mer.

La pie-grièche grise

Lorsque j’ai commencé l’ornitho dans les années 70, il y avait des oiseaux qui étaient communs et que je voyais à chaque balade. Jamais je n’aurais pensé à l’époque que certaines de ces espèces disparaîtraient. Quand est jeune, on est un peu naïf et on pense que les choses autour de soi sont immuables.

Et puis les décennies se sont succédées, beaucoup de choses ont disparu, très peu sont apparues, et je me suis habitué progressivement à l’idée que je ne reverrais plus jamais certaines espèces qui, entre temps, sont devenues peu communes, puis rares, puis rarissimes.

Ainsi en est-il de la pie-grièche grise que je voyais souvent à Bussières (à toutes les saisons) et que je n’ai plus jamais revue (ma dernière observation date de 1984). Il y a longtemps (et notamment depuis que je sais qu’elle a complètement disparu de Franche-Comté) que je me suis fait à l’idée que c’est désormais un oiseau qui ne sera plus jamais dans le viseur de mes jumelles.

Mais les miracles, ça existe !

Vers 14H30 cet après-midi, mon ami Bruno Cattenoz m’appelle en me disant qu’il a observé une Pie-grièche grise et qu’il m’invite à venir la voir.

Quelques dizaines de minutes plus tard, j’étais sur le site. La première balade sur le terrain s’est révélée infructueuse, l’oiseau restant invisible. Mais après une bonne bière chez Bruno (comme quoi ça aide !!!) on est revenu sur le site et là, miracle, l’oiseau était présent !

Beaucoup de mes photos se ressemblent, alors je n’en mets qu’une seule, que voici :


Evidemment, je ne vais pas donner l’emplacement précis de cet oiseau qui pourrait passer tout l’hiver sur ce site (car, d’après Paul Géroudet, l’oiseau est fidèle à ses zones d’hivernage), il suffit juste de savoir que ça se passe dans la basse vallée de l’Ognon.

Bruno est donc capable de créer, à mes yeux, un miracle. Un immense merci à lui et à ses capacités d’observation (car, dans la nature, rien ne lui échappe !).

La sterne hansel

La Camargue est un de mes lieux de destination favoris.


Je parle régulièrement sur ce blog des oiseaux de cette région mais je m’aperçois que je n’ai jamais fait d’article sur la sterne hansel. Je connais bien moins cet oiseau que les trois autres sternes nicheuses de Camargue (caugek, pierregarin et naine) mais je l’observe malgré tout à chaque séjour.


C’est une espèce assez grosse, de la taille de la mouette rieuse.


Elles est plus massive que les autres sternes. Elle est facilement reconnaissable à son bec noir et ses pattes noires.

Lors d’un séjour que j’ai fait en Camargue, j’ai eu la chance (depuis un poste d’observation) d’être assez près d’un couple. Les deux oiseaux semblaient un peu excités, la saison de nidification commençait.


Cette espèce se nourrit en grande majorité de petits invertébrés (dont beaucoup d’insectes). Contrairement aux autres sternes, elle consomme peu de poissons. Mais là, pour séduire la belle, peut-être que l’offrande d’un insecte est insuffisante. Alors, pourquoi pas un poisson ?


Et pourquoi pas aussi une grenouille ?


Dans l’un de mes prochains articles, je vous parlerai de la sterne naine, beaucoup plus petite que sa cousine hansel.

C’est normal !

Areski et Brigitte Fontaine ont publié en 1973 un album magnifique appelé « Je ne connais pas cet homme ». C’est à cette époque que Joëlle et moi avons pu les écouter à Besançon.

Dans cet album au style musical inclassable, Areski et Fontaine chantent un titre très drôle intitulé « C’est normal », morceau déjanté et loufoque …

La semaine dernière, alors que Lecornu venait de démissionner et qu’il n’avait pas encore repris du service, François Morel et Rebecca Manzoni ont parodié sur France Inter le titre d’Areski et Brigitte Fontaine. Très drôle !

Le parc animalier de Sainte-Croix

Comme je l’ai déjà dit, je prends désormais un certain plaisir à aller de temps à autre dans les parcs animaliers, ce qui n’était pas dans mes gènes d’origine. Je  continue évidemment à penser qu’une observation dans le milieu naturel est mille fois supérieure à celle faite dans un enclos, aussi grand soit-il.

Je vous parlerai prochainement des cerfs du parc animalier de Sainte-Croix en Lorraine. Mais pour l’instant juste un texte court pour dire combien j’ai aimé l’esprit du lieu, aménagé avec goût avec une belle touche d’humour.

Quelques photos de lieux et de rencontres faites au hasard des balades dans les coins et recoins du parc :


Le parc animalier de Sainte-Croix, les gens s’y plaisent et s’y attardent tellement qu’on ne les retrouve parfois qu’au bout de quelques années.


Ainsi, en fouillant le parc dans quelques années, peut-être que vous nous retrouverez, Joëlle et moi, sous cette forme :

Le glanage, une activité méconnue

Le glanage est une activité tolérée en campagne : on va ramasser ce qui reste dans les champs et qui n’a pas été récolté par les engins agricoles. Cette pratique vient de loin, sans doute de l’époque ou existait en France le droit de vaine pâture.

Ce matin, Sylvain et Barbara sont allés glaner des pommes de terres dans des champs qui avaient déjà été récoltés. Résultat des courses : 150 kg de pommes de terre récoltées gratuitement en 1H30 seulement de temps !

Et vous, ça vous arrive d’aller glaner ?

Le raton-laveur (2)

Notre faune change à la vitesse grand V.

Le monde des mammifères sauvages est sans doute celui qui évolue le plus.

Jamais, il y a trente ans, je n’aurais pu imaginer le retour de la loutre, du castor, du lynx et du loup. Tous ont désormais été notés sur mon secteur.

Quant aux espèces invasives, elles sont de plus en plus présentes : chien viverrin, raton-laveur et sans doute aussi le chacal doré (présent sur presque tout le territoire national mais pas encore noté, je crois, en Franche-Comté … bien que sa présence y soit quasi-certaine).

J’ai déjà parlé dans un précédent article du raton-laveur et j’avais alors raconté l’expansion française de cette espèce nord-américaine (début de colonisation en 1967 à partir d’une base militaire de l’Otan située dans l’Aisne). Il y a déjà au moins cinq observations référencées en Haute-Saône (sans doute beaucoup plus car je n’ai pas trouvé de documents réactualisés).

Mon ami Bruno vient de l’observer la semaine dernière le long de l’Ognon dans un village très proche de chez moi (à 5 km à vol d’oiseau) à Bonnay. Le raton-laveur n’a pas encore été observé dans mon village (Bussières) mais sa présence est notée dans trois villages proches : Montboillon, Geneuille et donc Bonnay.

Je n’ai jamais eu la chance de l’observer dans la nature.  je vous propose par défaut des images faites dans deux parcs animaliers (rien ne vaut une image, même mauvaise, faite dans la nature, mais … on fait avec ce qu’on peut !) ça peut être tout de même un support pour continuer la discussion qu’on avait commencée dans le premier article.

D’abord quelques images faites au parc animalier de l’Auxois en Côte d’Or …


… et quelques autres photographiées en début de semaine dans le parc animalier de Sainte-Croix en Lorraine.


Animal invasif certes, mais plutôt mignon, non ?

Des montgolfières à Dole

La petite devinette que j’ai posée dans mon précédent article n’a pas fait long feu. Christophe, le « Lucky Luke du blogadupdup, qui dégaine 8 307 fois plus vite que son ombre » a trouvé la réponse un millionième de seconde avant même que je mette l’article en ligne : OUI, il s’agissait bien du détail d’une montgolfière.
Le 12 juillet dernier, j’étais chez des amis à Dole (dans le Jura). On était en train de boire une bière (et même plusieurs à vrai dire) sur la terrasse quand est apparu un objet volant dans le ciel, puis un deuxième, un troisième …


Quelques images des montgolfières passées ce jour-là (je crois les avoir toutes photographiées mais il se peut que j’en aie oublié une ou deux … la faute à la bière bien évidemment !), vous pouvez cliquer sur les images pour les avoir en meilleure qualité sur l’écran de votre ordinateur :

Dans l’un de mes prochains articles, je vous parlerai d’un meeting aérien (si si !).

Petite devinette

Juste pour vous faire bosser un peu avec cette photo (qui n’est pas de bonne qualité, c’est même légèrement flou) : c’est quoi ce truc ?

Le busard des roseaux (2)

LES OISEAUX DE TEXEL (70)

Comme je l’avais dit dans un précédent article, j’ai pris l’habitude, lors de mon dernier séjour à Texel en Mer du Nord, de parcourir tous les jours une petite route (cyclable et piétonnière) qui traverse une zone humide.

Cette zone humide, creusée et entretenue par l’Homme, est le fief du busard des roseaux qui règne en maître sur les populations d’oiseaux du secteur. Plusieurs fois par jour, il venait survoler inlassablement la zone dans laquelle je me promenais à pied.

Pas mal d’échecs dans les attaques d’oiseaux au sol mais au final, invariablement, le busard finissait par prélever son dû. A cette époque de l’année, bon nombre de proies sont constituées d’oiseaux.

Sur les zones de nidification des barges, chevaliers, avocettes … l’arrivée du busard provoque des réactions de rejets et bon nombre d’espèces houspillent le prédateur, non pas que ces oiseaux craignent pour eux-mêmes mais pour leurs poussins qui sont au sol, très vulnérables.


Au cours de ma semaine de vacances, j’ai photographié à quatre reprises le busard des roseaux subissant les attaques (d’auto-défense) d’autres espèces.

Les photos d’oiseaux en train de houspiller le busard que je vais mettre ci-dessous seront à chaque fois précédées des photos de l’espèce (posée et en vol). Bon nombre d’attaques ont été filmées dans des mauvaises conditions : contrejours parfois violents et scènes se déroulant en général au loin (j’ai beaucoup recadré les photos). Toutes les images ont été faites lors de mon séjour de juin.

6 espèces s’en sont prises au mâle de busard (à cette époque c’est le mâle qui chasse et ravitaille la femelle au nid) :

Le vanneau huppé


l’huîtrier-pie


… le chevalier gambette


… le tadorne de Belon


… l’avocette


et la barge à queue-noire (la plus acharnée à attaquer le busard).


Il est arrivé souvent que le busard se fasse houspiller simultanément par plusieurs espèces. J’ai remarqué que les attaques les plus virulentes (à plusieurs espèces) faisaient en général décamper le rapace.


Mais pas pour longtemps, il revient inlassablement !


Car lui aussi a des jeunes à nourrir. Je vous en parlerai dans l’un de mes prochains articles.

Le héron pourpré, nicheur dans la vallée de l’Ognon !

Reprise donc des articles sur ce blog après une longue pause estivale.

Je reprends tout doucement avec un article sur le héron pourpré, oiseau peu connu du grand public.

Cela fait plusieurs années que je me doute que cet oiseau, inconnu jusqu’à présent comme nicheur sur mon secteur, se reproduit tout près de chez moi. Je le vois tous les ans en avril (parfois en mai) sur la même zone, mais le mois d’avril est encore une période de migration pour cette espèce et par ailleurs rien d’exclu que mes observations concernent en fait tout simplement des oiseaux encore immatures (l’espèce ne se reproduisant qu’à l’âge de 2 ans).

Cet été, j’ai descendu l’Ognon en canoë le 16 juillet. Arrivé au niveau de la zone humide qui me semble idéale pour la nidification du héron pourpré (zone dans laquelle j’ai souvent observé aussi la gorgebleue), j’ai eu la surprise, vers 7H30 du matin, de voir deux hérons pourprés juvéniles s’envoler devant le canoë. Ils volaient très maladroitement (notre canoë les a repoussé un peu plus loin et on a eu le temps de les voir de près à deux reprises) et ils venaient donc forcément de quitter le nid.

J’étais très heureux de la découverte faites avec mes jumelles, mais en même temps un peu frustré de de pas avoir eu mon appareil photo avec moi (et j’avais bien fait de ne pas le prendre car je me suis retrouvé aspergé d’eau en franchissant la glissière à canoës du barrage situé un peu plus bas). Car il faut bien le dire, on n’est pas forcément cru par la sphère ornitho quand on n’a pas de preuve photographique de ses observations (et je comprends qu’il en soit ainsi).

Quelques jours plus tard (le 20 juillet), mon neveu Florent m’appelle, il y avait deux hérons inhabituels dans le pré près de son étang. Dès mon arrivée, j’ai vu qu’il s’agissait de deux jeunes hérons pourprés, sans doute ceux que j’avais vus quelques jours plus tôt. Un oiseau s’est envolé assez vite. Assez camouflé dans le hangar de mon neveu, j’ai pu faire quelques photos (au 800 mm) du juvénile qui était resté (+ une petite vidéo).


Si je m’en réfère à l’atlas des oiseaux nicheurs de Franche-Comté, la reproduction de cet oiseau n’est pas connue dans la vallée de l’Ognon (pour rappel, l’Ognon est quand même une rivière importante : 215 km de parcours).

Pour compléter mon article, quelques images du héron pourpré adulte faites en Camargue (photos faites au printemps dernier, sauf la photo de l’oiseau au vol faite il y a 5-6 ans).



Je vous retrouve le week-end prochain avec un article sur le busard des roseaux.

Blog en congés

Comme chaque année vient le moment de faire une pause estivale.

Les discussions peuvent évidemment continuer sur le blog pendant tout l’été.

Le prochain article sera mis en ligne le lundi 8 septembre.

D’ici là, je vais m’occuper entre autres de mon jardin qui souffre de la chaleur et de la sécheresse. J’ai beau amener des jerrycans d’eau, ça ne change pas grand chose. Mon jardin en appelle à la solidarité républicaine et, en ce 14 juillet, adopte un air de circonstance …

Je vous retrouve au début de l’automne avec notamment une série d’articles sur l’île Texel.


Bon été à tous !

Le Tadorne de Belon (3)

LES OISEAUX DE TEXEL (69)

Autrefois, dans la littérature déjà un peu ancienne on parlait de « la » tadorne de Belon. Maintenant, en fouillant un peu la littérature, on s’aperçoit qu’on dit toujours « le ». Allez savoir le pourquoi de la chose ! Ou la pourquoi du chose !

A Texel, en Mer du Nord, ce drôle d’oiseau (intermédiaire entre les canards et les oies), qui niche souvent dans des terriers de lapins, est présent partout.


Difficile de faire une petite balade sans en voir passer quelques-uns.

Comme je l’ai dit dans mes précédents articles, je me consacre maintenant surtout aux photos d’oiseaux en mouvement.

Du mouvement, il y en avait beaucoup chez les tadornes au début de juin dernier. Certains couples avaient déjà des jeunes (j’en parlerai dans un prochain article) mais bon nombre de couples, sans poussins, avaient des problèmes d’ordre territorial (le signe d’une nidification tardive à venir ?).

Au cours de mon séjour, j’ai vu plusieurs scènes très mouvementées avec toujours, comme point de départ, une petite querelle entre deux couples voisins. Oh, des querelles de rien du tout, juste quelques petites postures d’intimidation, mais qui dégénèrent assez vite.


J’ai ramené de Texel beaucoup d’images de tadornes en train de se quereller. Petite sélection :

Dans un prochain article, je vous parlerai des poussins du tadorne.

La sterne pierregarin (3)

LES OISEAUX DE TEXEL (68)

J’ai le beau rôle : je vais sur le terrain filmer les oiseaux et je demande ensuite à Philippe Parolini s’il peut faire quelque chose avec mes petits bouts de films.
Moi dans la nature, lui devant ses écrans d’ordi !
Elle est pas belle la vie !?!
Blague à part, merci à Philippe, car sans lui mes images seraient condamnées à rester dans un coin perdu de mon ordinateur.

Où est Charlie ?

Jérôme P., qui intervient souvent sur ce blog (et dont voici le lien vers son site) m’a envoyé cette photo qui semble banale mais qui est accompagnée de la question « Où est Charlie ? ».


Alors, avant d’aller fouiller les détails de la photo et si vous avez des muscles (« Charlie abdos » ah ah ah), prenez un chronomètre et notez combien de temps il vous faut pour trouver Charlie.

Pas de triche, hein !?!

La culture du basilic

Depuis longtemps, je connais « échec sur échec » pour la culture du basilic. Echecs tout à fait relatifs d’ailleurs car « tout dépend du point de vue où l’on se place » … ainsi diraient les limaces qui se sont gavées de mon basilic semé au fil des années.

J’avais fait un magnifique damier « spécial aromatiques » avec des dalles, en m’inspirant de ce que fait Cédrock en Belgique, mais c’était exposé plein sud et la plupart des plantes aromatiques n’ont pas tenu le choc. Au bout de deux ans, j’ai tout arraché les plantes et enlevé les dalles.

Finalement, je me rends compte que j’étais parti sur un mauvais constat de départ, croyant que la plupart des aromatiques, parce que beaucoup d’entre elles étaient originaires du Sud, pouvaient résister au soleil violent d’aujourd’hui. Que nenni !

Je me rends compte maintenant que la plupart des plantes aromatiques que j’ai mises en jardinières derrière la maison, côté nord, et qui ne voient jamais le soleil, se portent infiniment mieux.

Cette année, en étant convaincu que l’exposition Nord était la meilleure, j’ai quand même donné un petit peu de soleil à mon basilic en le mettant dans des jardinières sur le rebord de la fenêtre côté Est. Et c’est parfait !

Comme il y a pas mal d’arbres de ce côté là, mon basilic ne bénéficie que de deux heures de soleil matinal, mais c’est largement suffisant pour qu’il soit très beau, aussi bien pour le basilic à grosses feuilles que celui à petites feuilles.

Je pense, au vu des canicules estivales qui sont devenues la norme (l’année 2024 n’ayant été qu’une « exception qui confirme la règle »), que la plupart des plantes – et pas seulement le basilic – ne supportent plus la face Sud (et même Ouest) des maisons et qu’il ne nous reste que deux possibilités : soit au Nord, soit à l’Est.

Amis jardiniers, qu’en pensez-vous ?

La foulque macroule (2)

LES OISEAUX DE TEXEL (67)

La foulque macroule est sans doute l’oiseau aquatique le plus abondant. Le moindre plan d’eau l’abrite (même si les effectifs de cet oiseau me semblent être actuellement en baisse).

Dans l’introduction de son chapitre consacré à cet oiseau (« Grands échassiers, gallinacés, râles d’Europe », 1978), Paul Géroudet a réussi a planter magnifiquement le décor dans lequel vit cet oiseau : « Sous la froide grisaille de ce matin d’hiver, c’est à peine si l’étain mat du lac se distingue du ciel voilé de brume. Seul un canot lointain marque l’horizon et l’eau ne devient réelle qu’aux abords des rives, grâce aux multitudes d’oiseaux qui en pointillent la surface. On peut chercher parmi ces foules les groupes de petits canards, les Morillons, les Milouins et peut-être les Garrots, ou encore les minuscules grèbes castagneux, sans parler des Mouettes vagabondes. Mais l’espèce de loin la plus nombreuse est la Foulque, dont la silhouette sombre et bossue se répète à plus d’un millier d’exemplaires sur une vaste étendue. Toutes pareilles, ces Foulques, dans leur plumage gris anthracite frappé d’un cachet blanc au front de leur petite tête noire. Ce dernier caractère, le bec blanc surmonté d’une haute plaque osseuse, rend leur identification facile. »

On ne le dira jamais assez, les écrits de Paul Géroudet sont si riches (sur le plan scientifique) et si poétiques qu’ils sont le compagnon quotidien de la plupart des amoureux des oiseaux (tout du moins des vieux de ma génération). Bien sûr, on trouvera des livres plus récents (notamment en langue anglaise) qui disent des choses encore plus précises sur la vie des oiseaux. Mais qui donnent autant envie de les connaître et des aimer, non !

La foulque macroule, on la voit souvent sur l’eau. Bien moins souvent sur terre. Encore un extrait de l’ouvrage de Géroudet : « Quand les lieux s’y prêtent, la Foulque sort volontiers sur terre ferme, soit pour se reposer sur la berge ou sur une pierre, soit pour pâturer dans les prés en s’éloignant à quelques dizaines de mètres de l’eau tout au plus. Son corps arrondi, presque dépourvu de queue et planté sur des jambes vigoureuses, a quelque chose de grotesque quand elle marche et picore, – et surtout si, effrayée, elle court à grandes enjambées chaloupées, pour regagner son élément habituel ; souvent encore, elle court sur l’eau, les ailes fermées ne s’ouvrant que pour accélérer la fuite ».

Cette année, à Texel, les foulques étaient très nombreuses malgré la sécheresse sévissant sur l’île, le niveau d’eau était beaucoup plus bas que d’habitude. Comme les canaux étaient moins remplis d’eau, il y avait de petites zones de vasières sur leurs bords et les foulques étaient souvent hors de l’eau. Une foulque sur la terre ferme, ça n’a pas l’élégance d’un chevalier ou d’une avocette, bien évidemment ! Mais c’est l’occasion de voir un attribut de leur morphologie qui étonnant : la forme et la longueur de leurs doigts.


J’ai assisté à plusieurs ballets de foulques exhibant leurs pattes.


Il y a souvent des petites querelles territoriales au sein de la population de foulques.

Et la dernière photo : un véritable combat de catch !!!


La prochaine fois, je vous parlerai des poussins des foulques.