Je continue l’exploration de mes diapos retrouvées au fond d’un placard, longtemps après les avoir perdues. Je viens juste de retrouver mes diapos de chien viverrin, photographié au zoo de Gramat dans le parc des Causses.
Je me rappelle qu’en 1998, Christian M……, membre de la FRAPNA, était venu me demander si le chien viverrin existait dans la vallée de l’Ognon car il avait trouvé en forêt une touffe de poils qu’il avait identifiée comme appartenant à cette espèce. Je connaissais vaguement le nom de chien viverrin mais sans plus. Mais voilà qu’à ma grande surprise, après avoir cherché à me renseigner sur la bête en question, j’apprends que la Fédération de chasse de Haute-Saône a fait empailler de jeunes chiens viverrins tués à la suite d’une destruction de terriers de renards. Cet animal est donc bien présent en Haute-Saône.
En farfouillant dans la bibliographie, j’apprends l’histoire de cet animal et son arrivée récente en Europe occidentale. Le chien viverrin est un animal sauvage de l’Est asiatique (Mandchourie, Chine et Japon). En 1928, il a été importé et lâché dans la nature à l’Est de Moscou en raison de la valeur de sa peau. Dans les décennies qui ont suivi, le chien viverrin a commencé de s’étendre vers l’Ouest. Il a été présent très tôt en Allemagne et c’est en 1982 que la première observation ont a lieu en France (dans l’Aisne). Cet animal est très discret, nocturne, ne vit que de peu de choses (des petites bestioles en général, un peu comme le blaireau mais se contente parfois de simples racines, de baies, de champignons et même de charognes), son observation est très difficile.
Quelques mois plus tard, on était en avril 98, deux observations fugitives me font penser au chien viverrin. La première concernait un petit animal sombre entr’aperçu à la tombée de la nuit dans la forêt de Brussey, la deuxième le même genre d’animal observé en fin de journée dans un coin humide de la forêt de Ruffey-le-Château. Les deux observations ne correspondaient à aucun animal connu pour moi. Cela aurait pu être le chien viverrin mais cela aurait pu être aussi un autre animal.
C’était donc pour me faire une idée précise de l’aspect de cet animal que j’étais allé au zoo de Gramat dans le parc des Causses (à l’occasion d’un petit séjour dans ce secteur). J’en garde le souvenir d’un animal très doux et très calme et je l’ai d’ailleurs touché à travers le grillage sans qu’il réagisse. Mais cela ne m’a pas aidé à déterminer si oui ou non j’avais réellement vu cet animal dans la nature. Le doute subsistera toujours.
Maintenant que je connais à peine mieux ce « raccoon-dog » (nom donné en raison d’une certaine ressemblance avec le raton-laveur), j’espère être capable de l’identifier si par bonheur il venait à croiser mon chemin lors de mes balades forestières crépusculaires.













