« Les hommes sont comme des arbres … »

Il y a très longtemps, en 2006, j’avais écrit un article qui parlait des expressions liées aux fruits et légumes. Cet article, qui était le fruit d’un travail collectif fait par les lecteurs de ce blog, parlait de la signification (parfois coquine) des expressions (exemple : aller aux asperges = faire le trottoir).

Un livre, fort intéressant et paru l’an passé, donne de grandes précisions sur l’origine précise de ces expressions. Alors, si vous avez envie de savoir pourquoi on dit « toucher du bois », « beurré comme un coing », « s’occuper de ses oignons », « tomber dans les pommes », ce livre est peut-être pour vous.

A noter que l’auteur, loin de se satisfaire de l’histoire ancienne, fait souvent référence à des textes plus récents (exemple : « L’homme à tête de chou » de Gainsbourg, « La course à l’échalote » de Zidi), parfois humoristiques.

Et je ne résiste pas à vous livrer cette citation de Pierre Dac, trouvée dans ce livre, qui va vous faire rire (enfin, plus les filles que les mecs je crois …) : « Les hommes sont comme des arbres : avec l’âge ils deviennent durs de la feuille et mous de la branche »

Poil Ueda

Quand le rock alternaif français le plus percutant s’allie au chant vocal traditionnel japonais, ça déménage !!!

Problèmes d’hybridation au jardin (1)

Nana a lancé une discussion sur les risques d’hybridation chez la tomate, l’aubergine et le haricot.

On est persuadé que ces trois plantes sont autogames, c’est à dire en autofécondation et qu’elles s’autopollinisent (au contraire d’autres plantes, notamment les cucurbitacées, qui sont allogames et qui sont en mode de fécondation croisée, c’est à dire qu’elles se fécondent avec du pollen venant d’une autre plante).

La réalité n’est pas si simple que ça, chez les plantes dites autogames, l’autofécondation n’est pas certaine à 100%, il y a un pourcentage faible (de l’ordre de 1 à 5% selon les espèces) de plantes qui sont néanmoins fécondées par du pollen extérieur (amené par les insectes pollinisateurs ou parfois par le vent). Et chez les autres plantes, dites allogames, il arrive souvent que la fleur soit pollinisée par du pollen venant d’une fleur du même pied.

Je vais prendre pour ce premier article l’exemple de la tomate, celui que je connais le mieux.


Le risque d’hybridation chez la tomate est très faible, et jusqu’à présent je ne constatais rien d’anormal dans mon jardin, même pour des variétés que je cultive depuis 40 ans. Mais depuis deux ou trois ans, certaines variétés ne sont plus conformes au type et sont même devenues d’un seul coup franchement différentes de ce qu’elles étaient. Tous mes amis jardiniers constatent ce problème, alors que jusqu’à présent il n’y avait aucun problème.

Voici un essai d’explication.

Si les tomates son considérées comme autogames, c’est parce que la fleur s’autoféconde avant qu’elle ne s’ouvre. Des insectes chargés de pollen auront beau venir visiter ensuite la fleur, ils arrivent presque toujours trop tard. Mais on assiste à un phénomène nouveau lié aux changements climatiques : la chaleur excessive stérilise le pollen, en général lorsqu’il fait 35°C. Et cette température de 35°C, on l’atteint maintenant très souvent. La fleur s’ouvre alors qu’elle n’a pas pu être fécondée par son propre pollen.


Deux cas de figure se présentent alors.

Premier cas de figure : la fleur non fécondée avorte et on voit bien que c’est souvent le cas car il arrive maintenant souvent qu’un bouquet de 7-8 fleurs ne donne au final que 2 ou 3 fruits maximum.

Deuxième cas de figure : la fleur non fécondée s’ouvre et des insectes arrivent à y déposer du pollen extérieur, pollen qui vient de fleurs qui étaient en situation plus protégée (plus fraîche, par exemple du côté nord d’un pied de tomate) et dont le pollen n’a pas été stérilisé par la chaleur. Il y a donc alors fécondation croisée et si l’année suivante on sème les graines des fruits hybridés, on constate de grosses surprises.

La tomate considérée jusqu’à maintenant comme plante autogame (autofécondation) est donc en train de devenir partiellement allogame (fécondation croisée).

Il y a peut-être une autre raison, plus compliquée. J’en parlerai dans un autre article.

La Grande Librairie avec Sylvain Tesson

Je ne regarde jamais la télé, à tel point que je n’ai pas vu un seul journal télévisé depuis le siècle dernier (bien que je m’intéresse plutôt beaucoup à l’actualité, je n’aime que la presse écrite car ça va infiniment plus vite pour s’approprier les choses!). Mais, les rares fois où je la regarde, c’est parce que Dan et Dom m’envoient un mail du genre « ce soir émission Trenet sur Arte » ou « Camille Kouchner à la Grande Librairie ». Donc trois ou quatre fois par an, grâce à Dan et Dom (ou à cause d’eux !) j’allume la télévision (ça me convient bien de la regarder de temps en temps, ça me convient très très bien de ne pas la regarder le reste du temps).

Et cette semaine, ce fut à nouveau la Grande Librairie, émission d’une rare intelligence (grâce à François Busnel), qui nous proposait un dialogue, axé notamment sur la mort, avec Sylvain Tesson. Evidemment, comme à chaque fois, je ne souhaite pas qu’une émission télé, aussi exceptionnelle soit-elle, vienne perturber ma petite vie bien tranquille. Alors cette émission-là, comme les autres, je l’ai regardée en replay les jours suivants (c’est très très pratique !!!).

Sylvain Tesson, je dois le dire, c’est ma grande découverte de l’année ! Ce qu’il a raconté dans la Panthère des neiges m’a bouleversé. Et j’ai été très ému par son histoire personnelle, sa chute, sa gueule fracassée, sa force intérieure qui a permis la résurrection …

Il faut avoir un compte personnel (c’est gratuit) pour revoir l’émission. Si cela vous tente, allez sur ce lien, vous devriez trouver facilement :

https://www.france.tv/france-5/la-grande-librairie/la-grande-librairie-saison-14/3342676-emission-speciale-sylvain-tesson.html

Belle semaine à vous tous !

Et si on disait plutôt …

Dans un commentaire datant d’il y a un mois, Christophe a écrit « Je ne compte pas les deux milans car ils nichent à proximité et j’habite sur leurs territoires de chasse ».
Eh oui, si au lieu de se dire « j’ai tel ou tel oiseau autour de ma maison » (sous-entendu « ils habitent chez moi »), on se disait au contraire que finalement c’est nous qui sommes chez eux, ça changerait un peu les choses, non. Et sans doute que notre rapport à la nature en serait complètement modifié …

La Grande Farce

Ce blog est en congés (cela m’arrive souvent pendant les vacances scolaires) et le prochain article sera mis en ligne le lundi 2 mai.

J’ai souvent eu envie d’écrire quelque chose sur Pâques, non pas que je sois très sensible au côté religieux de certaines fêtes, mais par le fait que ces fêtes coïncident aussi à des moments précis du rythme annuel de la nature : l’inversion des saisons à Noël, l’entrée en hibernation de la nature à la Toussaint, le renouveau printanier à Pâques (mot qui d’ailleurs a pour sens « passage »), …

Cela dit, même si ces trucs cathos, j’en ai soupé un peu plus qu’à mon gré dans mon enfance, je sais aussi que, d’un point de vue musical, beaucoup d’oeuvres sacrées sont les plus belles oeuvres musicales que l’on puisse entendre. Par exemple, en ce qui concerne Pâques, je dois beaucoup de mes émotions à certaines oeuvres que j’ai écoutées des centaines de fois : le Stabat Mater de Pergolèse, la Passion selon St Matthieu de Bach, Les leçons de Ténèbres de François Couperin, Les Septs Dernières Paroles du Christ de Joseph Haydn …

Justement, à propos des dernières paroles du Christ mises en musique de plusieurs manières par Haydn (une version orchestrale, puis une version chantée, puis une version pour quatuor à cordes), il me semble intéressant de vous présenter « La Grande Farce » de Leny Escudero (oui, je sais, j’en ai déjà parlé sur ce blog en 2015 … mais j’en arrive à l’âge où l’on commence à se répéter, alors j’ai des excuses).

Ecoutez, c’est vraiment un contrepoint indispensable à toutes les choses qu’on a pu écrire (ou chanter) sur le sujet. J’ai hésité entre deux versions que voici. Elles sont très fortes toutes les deux.

Evidemment, le titre « la grande farce » pourrait faire penser à la situation politique (du type « la peste ou le cholera ») qu’on vit en ce moment. Mais promis, ce n’est qu’un hasard …

Résultats du premier tour

Le service politique du blogadupdup vous transmet les résultats du premier tour de l’élection présidentielle :
– Macron : 28%
– Abstention : 26%
– Le Pen : 23%
– Mélenchon : 21%

Le second tour opposera donc Macron et Abstention.

Les oiseaux de l’hiver

Comme je l’ai souvent dit sur ce blog, le nourrissage des oiseaux, à partir du moment où il a été commencé, doit durer absolument jusqu’en avril, le début du printemps étant une période difficile pour les espèces granivores (verdiers, chardonnerets …) car il n’y a quasiment aucune graine disponible dans la nature avant celles des pissenlits. En ce moment, Christophe me le disait hier soir au téléphone, il y a encore beaucoup d’oiseaux au poste de nourrissage (encore 25 gros-becs ce matin devant « ma cabane ») mais la saison tire à sa fin. Le temps donc de faire un bilan.

J’ai deux poste de nourrissage, l’un qui a été très peu fréquenté (à part une grosse bande de 70 tarins), l’autre au contraire qui a reçu la visite de 32 espèces (31 espèces d’oiseaux + un mammifère), ce qui est exceptionnel pour moi (mes critères après 45 années de nourrissage d’oiseaux en hiver : 10 espèces les mauvaises années, 15 en année moyenne, 20 les bonnes années, 25 les années exceptionnelles). Il faut dire que le fait de nourrir aussi avec des déchets de viande attire 5 espèces d’oiseaux que la plupart des gens n’ont pas.

Voici ces espèces, par ordre d’arrivée au poste de nourrissage (« par ordre d’arrivée », ce qui explique le côté un peu décousu de l’article). Je n’ai pas noté les oiseaux qui sont venus et qui n’ont rien consommé, exemple du troglodyte ou de la grive musicienne qui ne font pas partie de ma liste mais qui ont fait malgré tout une apparition à mon poste de nourrissage.

Mésange charbonnière (peu abondante en début d’hiver, très nombreuses en fin de période)

Mésange bleue (de moins en moins nombreuses au fil des semaines qui passaient)

Mésange nonnette (abondance exceptionnelle en début de période, diminution rapide à partir de février)

Sittelle torchepot (un couple tout l’hiver)

Rouge-gorge (én général un seul, disparition au 15 mars)

Verdier d’Europe (deux ou trois seulement, une dizaine pendant quelques jours en mars)

Pinson des arbres (très abondant, jusqu’à 35, encore très présent en avril)

Pic épeiche (un mâle en début de période, une femelle toute la saison jusqu’au début avril, encore présente hier)

Merle noir (onze maximum en janvier, disparition dès février)

Pie bavarde (7 en janvier, peu nombreuses le reste du temps)

Geai des chênes (un seul pendant tout l’hiver)

Buse variable (une buse très habituée venant tous les jours, trois autres plus occasionnelles)

Héron cendré (présent tout l’hiver, une ou deux fois par semaine)

Gros-bec (un vingtaine en permanence, jusqu’à 40 en mars)

Chardonneret (très peu, 2 maximum)

Moineau domestique (un couple)

Ecureuil (un seul en début de période)

Accenteur mouchet (un seul tout l’hiver, encore présent en avril)

Corneille noire (2 seulement, absentes depuis février)

Grand corbeau (l’observation la plus extraordinaire à mon poste de nourrissage, jusqu’à 7, mais ont disparu fin février)

Epervier d’Europe (une femelle, attaques régulières sur les petits passereaux)

Milan royal (trois maximum, dès le 13 janvier soit un mois plus tôt que d’habitude)

Grive litorne (une seule le 18 janvier)

Bruant jaune (dès le 21 janvier, jusqu’à 15 au début avril)

Faisan de Colchide (un couple)

Pinson du nord (45 en mars, encore présent ce jour)

Etourneau (un seul le 21 février)

Tarin des aulnes (70 fin mars, encore un ou deux actuellement)

Milan noir (4 maximum, première observation le 14 mars)

Pigeon ramier (un seul en fin de période, ne vient qu’en fin de journée)

Serin cini (6 ou 7, première arrivée le 24 mars)

Tourterelle turque (la dernière arrivée, présente depuis le début avril)

Et chez vous ?

Sous le gazon le goudron ?

François, qui habite le village voisin, est un peu plus jeune que moi. Comme il me disait qu’il adorait les légumes, j’ai demandé pourquoi il ne faisait pas de jardin alors qu’il a largement la place de le faire (au moins 10 ares de gazon sans aucun arbre ou arbuste planté). Il m’a dit que c’est parce qu’il n’avait pas de terre. J’ai cru à une blague. En fait, en continuant la conversation, je me suis rendu compte qu’il ne savait pas que sous le gazon il y avait de la terre. Si si, je vous le jure … !

Ainsi continue notre rapide déconnexion avec la nature … :angry:

Chronique d’une sécheresse annoncée (1)

Ici, en Franche-Comté (mais c’est un peu pareil dans presque toute la France), les réserves d’eau se font d’octobre à mars. Ce qui tombe ensuite, à partir d’avril, est absorbé par la végétation (sauf pluies exceptionnelles) et ne sert plus à alimenter les nappes.
Or, depuis l’été dernier il pleut très peu. L’année 2021 avait été bien arrosée certes, mais ce sont seulement quatre mois très excédentaires qui ont fait la différence avec des pluies quasiment deux fois plus importantes que la moyenne mensuelle (janvier, mai, juillet et décembre) mais les 8 autres mois ont été déficitaires en eau.

Depuis le mois d’août dernier, il pleut très peu et si on excepte le mois de décembre, très arrosé (+66%), les 7 autres mois ont eu un déficit en eau sévère : août (-29%), septembre (-23%), octobre (-11%), novembre (-17%), janvier (-24%), février (-19%), mars (-83%).

Le trimestre qui s’achève a été exceptionnellement sec (57% seulement de la pluviométrie habituelle, avec un mois de mars tellement sec que ça n’a peut-être jamais été vu : 17% seulement de la pluviométrie moyenne mensuelle, déficit donc de 83%). Et le mois d’avril qui arrive ne va sans doute pas changer la donne car avril est souvent, ici, l’un des mois les moins pluvieux.

L’été s’annonce forcément très dur car une sécheresse d’hiver et une sécheresse de printemps annoncent forcément un été encore plus sec (même si la pluviométrie redevenait normale entre temps). Ici, autour de moi, personne ne parle de tout ça (à part quelques amis jardiniers et quelques agriculteurs) et il y a même des gens qui pensent que l’hiver a été pourri et froid.

On en reparlera plus tard … !

Et chez vous ?

Et si on parlait des ventes d’armes ?

Je ne sais pas comment aborder ce sujet très délicat dans ce contexte encore plus délicat (d’autant plus qu’en temps de guerre, tout le monde se range derrière le chef de l’Etat et la moindre critique de la position officielle est jugée suspecte).

Une grande puissance militaire, par définition, ne peut être attaquée (car évidemment, quand on possède des millers de bombes nucléaires – 6 255 pour la Russie – personne ne va s’amuser à venir vous chatouiller sous le nez). Personne ne peut donc déclarer la guerre aux Etats-Unis (1ère au classement des forces militaires du monde) ni à la Russie (2ème). Alors si on vend des armes à la Russie, ce que la France a fait jusqu’en 2020  (confirmé par le ministère des Armées ce 7 mars après les révélations de Disclose) ce n’est pas pour que la Russie ait à mieux se défendre (vu que sa position de deuxième puissance l’empêche d’être attaquée) mais plutôt pour qu’elle puisse attaquer elle-même. Argument imparable, non ? J’attends en tous cas que quelqu’un me démonte mon argumentation (et à vrai dire, j’aimerais bien …).

Concernant les intentions de Poutine, on se doutait depuis longtemps de ses vélléités expansionnistes … et certains diront, à juste titre, qu’il pouvait y avoir doute sur le sujet. Mais depuis l’annexion de la Crimée en 2014, on savait, non ? Alors, continuer de lui vendre des armes en sachant tout cela … !

Plutôt que de pousser des cris de « vierge effarouchée », si on parlait enfin de notre rôle de soutien – via la vente d’armes – à l’agresseur de l’Ukraine mais aussi aux pires régimes du monde entier ?

Il y a « migrants » et « migrants » !

Curieux tous ces Français qui s’opposaient à l’accueil de migrants syriens et autres migrants du Proche-Orient et qui maintenant veulent accueillir à bras ouverts les migrants ukrainiens.

Un migrant, c’est un migrant non ?
Un être humain c’est un être humain non ? »

« Liberté Egalité Fraternité » !
Faudra t-il un jour enlever le mot « Fraternité » à notre devise ? :sad:

Le Héron cendré (6)

Joëlle vient de me signaler qu’une petite colonie de hérons cendrés vient de s’installer à côté de chez nous (à 500 m à vol d’oiseau)
Et comme je suis en panne d’inspiration ce soir pour écrire un article, je vous propose juste des images du héron cendré photographié en Camargue lors de ma dernière sortie en 2018 (c’est aussi un petit clin d’oeil à Christophe qui vient de faire une petite virée chez les oiseaux camarguais).
A noter que le héron cendré est l’un de mes oiseaux préférés. Mais ça, je pense que vous l’aviez déjà deviné … !

Tomber … et se relever !

Confucius a dit un truc du genre « L’important n’est pas de tomber mais de toujours se relever ».

Cette citation m’est revenue en mémoire en regardant cette magnifique vidéo de Vincent Tesson qui parle de l’accident qu’il a eu (chute de 10 m qui a failli lui coûter la vie). Il y parle de plein de choses essentielles. Tous ceux qui ont vécu des événements graves dans leur vie comprendront ce qu’il dit. Les autres je ne sais pas … mais à mon avis cette vidéo peut nous apporter des tas d’enseignements, quelque soit le vécu de chacun.

C’est un petit article que je dédie à Jacqueline.

Variations autour de « Things Have Changed »

« People are crazy and times are strange … »
(« Les gens sont dingues et les temps sont bizzares … »)
Voir ici les paroles et une traduction de la chanson.

J’ai découvert cette chanson tardivement, très récemment même, alors qu’elle était très connue à cause de sa nomination comme meilleure chanson originale à l’Academy Award et au Golden Gloge Award. En fait, elle ne figure sur aucun album, c’est la musique du film Wonder Boys, d’où le fait que je sois passé à côté en 2000 lors de sa sortie, contrairement sans doute aux cinéphiles de ce blog. Je me suis rattrapé depuis !

Voici quelques versions, dont 3 de Dylan au total dans cet article, la première étant la version officielle du clip :

Lors de la remise des Oscars, Dylan n’était pas là (décidément, c’est coutumier …) et l’a interprétée en direct depuis Sidney où il était en tournée.

Parmi les autres interprétations, j’adore celle de Bettye Lavette :

Puis successivement Thannos

Margo Price

et Danny Michel & Super Spreader :

Je garde le pire pour la fin. Pour moi, c’est un très bon exemple de ce qu’est Dylan sur scène. Je dis « le pire » car bien des détracteurs de Dylan n’aiment pas sa manière de déstructurer ses compositions sur scène. Moi moi, c’est l’inverse, j’adore, c’est rugeux comme j’aime … et je vous parlerai bientôt des bootlegs de Dylan. La vidéo, qui date de 2011 à Glasgow, est vraisemblablement filmée par un amateur mais le son est très correct.

Bonne écoute à tous !

 

Le sens du partage (2)

Juste une petite anecdote que j’ai vécue l’été dernier.
Si l’année 2021 a été plutôt une bonne année pour le jardin, elle ne l’a pas été pour les tomates.
Des amis m’ont amené visité le jardin de Christian au mois d’août. Très beau jardin (dans la droite ligne des jardins d’autrefois, comme je les aime) ! Dans la conversation, j’ai glissé le fait que j’avais réussi à faire quelques dizaines de bouteilles de sauces tomates mais que je n’irais guère plus loin, à cause du mildiou qui commençait d’attaquer tous mes plants. Christian m’a dit « Je verrrai ce que je peux faire ». 1 mois plus tard il m’appelait pour me dire de passer, il m’avait préparé deux magnifiques caisses de tomates d’excellente qualité (j’ai rarement vu des tomates aussi saines), gorgées de jus ! Et lorsque je suis arrivé, il m’a demandé « tu aimes les brocolis ? ». Alors il m’a mis par dessus le marché une grosse caisse de brocolis magnifiques (je n’ai jamais réussi à en avoir d’aussi beaux dans mon jardin).


Ce qui est dingue, c’est que Christian est quelqu’un que je ne vois presque jamais, une fois tous les dix ans peut-être … !
Là où je veux en venir avec cet article, c’est que le don gratuit existe encore dans nos campagnes. Placé dans le contexte de notre vie moderne, cela peut sembler extraordinaire. Mais en fait c’est juste la survivance d’une autre époque où les relations étaient bien différentes dans les villages et où ce type de relations était monnaie courante.
J’ai conscience que ce monde-là, qui est le monde campagnard d’où je viens, est en train de disparaître rapidement. Pas sûr qu’on verra ce genre de choses dans 10 ou 20 ans !
Cet automne je suis allé porter deux sacs de racines d’endives à Christian. Car, bien évidemment, c’est aussi comme ça que ça fonctionne : dans les deux sens !
Putain, ce que j’aime cette manière de faire !

Le Grand Corbeau (1)

Belle surprise à mon poste de nourrissage que ce Grand Corbeau faisant une attaque-éclair sur un héron cendré, forçant celui-ci à lâcher la nourriture qu’il s’apprêtait à ingurgiter !

(comme chaque fois, vous pouvez cliquer sur l’image pour l’avoir en meilleure qualité)

Brassens : l’association musique/texte

Dans le dernier article que je vous ai mis sur Brassens, j’ai parlé de la qualité de ses musiques.
Aujourd’hui, j’aurais aimé vous parlé de l’articulation entre la musique et les textes (car c’est là la force majeure de Brassens) mais une fois de plus beaucoup de choses sont déjà dites par ailleurs sur internet et je ne suis pas en mesure d’apporter une plus-value suffisante sur le sujet. Alors, autant vous proposer des choses qui existent déjà ! Voici donc trois vidéos que j’aime particulièrement :