Petite bestiole à identifier

Aujourd’hui, une fois n’est pas coutume, je travaille à la maison. Je cherche des diapos dont j’ai besoin pour le boulot. Depuis ce matin, des centaines et des centaines de clichés passent entre mes mains. C’est un travail que je n’aime pas faire, allez savoir pourquoi …

Certaines diapos ne me disent pas grand chose, visiblement c’est moi qui les ai faites à la fin des années 70, mais je ne me rappelle de rien (début d’Altzheimer ?). Par contre je tombe sur certaines photos que je n’avais pas revues depuis trente ans, dont j’ai gardé un souvenir vivace, et qui me replongent loin en arrière à mes débuts de naturaliste.

Tiens par exemple, voici cette image retrouvée il y a dix minutes. Il s’agit d’une petite bestiole photographiée en 1979 et que je n’ai jamais revue depuis.

Et comme vous avez l’air de prendre goût aux devinettes (cf. mon dernier article), je vous laisse deviner de quel animal il s’agit … Ce qui m’évite d’ailleurs de faire un long article à son propos. Pas folle la guêpe !

27 réflexions au sujet de “Petite bestiole à identifier”

  1. Deux devinettes dans la journée. Pétard, t’es vachement productif quand tu bosses à la maison !
    Ceci dit, à un entomologiste qualifié, on ne la fait pas !
    Il s’agit évidemment d’une affaire de Vespula vulgaris.
    Deux individus se tournent le dos et se frottent l’un l’autre la partie basse de l’abdomen, à l’occasion d’une copulation en cours ou possiblement accomplie (en image fixe, il est quasiment impossible de définir l’étape du coït atteinte par le couple). Celui du haut a l’air vachement content (pattes avant écartées en signe de jouissance correcte). Celui ou celle du bas, plus renfermé, semble penser à autre chose (cf. les bras croisés sur le ventre, signe de frustration)…
    L’angle de prise de vue ne permet pas d’identifier le sexe des acteurs.
    Scène hétéro ou homo ? Vas savoir.

  2. Oui. Mais j’hésite entre :
    – Comment on va l’appeler, le petit ?
    – Il aurait quand même pu mettre une capote, maiiiiiis je l’aiiiiimeuh !
    – Cette femme, c’est meilleur qu’avec Carla !
    – Pourvu qu’il ne tarde pas trop à reprendre…
    Et j’ai beau regarder la photo, suggestive pourtant, je ne suis étrangement sûr de rien.

  3. Moi, je crois que si celui du bas a l’air moins à l’aise, c’est surtout parce qu’il n’a pas la meilleure place sur la feuille et qu’il a très peur de se casser la margoulette.

  4. Ah oui!!!! Sesie apiforme !! Il faudra poser les devinettes autrement Bernard, car de cette manière c’est trop facile !!

  5. Hé bien bravo Dan, c’est effectivement une sésie apiforme, c’est à dire un papillon. Les apparences sont très trompeuses et l’on a tendance à chercher du côté des guêpes et des frelons. C’est d’ailleurs pour vous induire en erreur que j’ai dit « pas folle la guêpe », je parlais de moi et non de l’animal …
    La sésie apiforme est aussi appelée « sésie du peuplier » et c’est dans une plantation de peupliers que je l’avais trouvée il y a presque trente ans (entre Bussières et Geneuille, juste à côté du barrage). Je l’avais photographiée et bien observée, mais pas suffisamment je crois car je suis incapable de répondre aux problèmes que se posent Robert et nous tous, à savoir si l’un des deux conjoints roupille pendant l’accouplement …

  6. Oui, pas de doute, c’est bien sesia apiformis (sésie du peuplier) et non Ancistrocerus antilope.

  7. Mais comment n’y avoir pas pensé avant ? apiforme bien sûr !
    Google : apiform@free.fr Consultante en relations humaines. Conseils & Formation/communication, management. Coach en développement professionnel. …
    Je vais la contacter, cette consultante. Peut être qu’elle est parente avec les nôtres d’apiformes, peut être qu’elle saura, elle, comment baisent les papillons…

  8. Et Etincelle ne sésie pas toujours immédiatement tes bons jeux de mots !
    Elle n’a pas toujours la happy forme, elle !

  9. Qu’est-ce qui fait, morphologiquement parlant, qu’on le range dans la famille des papillons plutôt que des guêpes ?

  10. Euh, je ne sais pas répondre précisément à ta question, Ourko, j’imagine que c’est à la forme du corps (en une seule partie, contrairement au corps des hymenoptères), à la structure des ailes, à la structure des antennes, au fait que ses larves sont des chenilles … et que sais-je encore ! Je vais essayer de trouver des renseignements plus précis.

  11. Ce sont les renseignements que je pensais pouvoir apporter, mais je ne suis pas entomologiste (les antennes un peu plumeuses, le thorax, et caetera).

    Un complément : beaucoup d’espèces ont adopté l’uniforme apparent de la guêpe, avec ses rayures jaunes et noires. C’est le cas des diptères (mouches, taons, etc.) avec notamment les syrphes, un longicorne au moins (Cerambicydés), et voilà un papillon. Ces sortes de convergences morphologiques semblent avoir un seul but pour les imitateurs : se prémunir des prédateurs en disant « je pique ! » Les couleurs d’alerte chez les animaux (rouge ou noir) signalent aussi en général la présence de poison. Eh oui, l’abus de coccinelles nuit à la santé.
    C’est là le fruit de l’évolution et une référence à d’autres articles disponibles sur ce blog (conférences de Claude-Roland Marchand) : les bestioles qui ont eu la sagesse ou le bonheur de voir leur livrée revêtue de l’uniforme VESPA, ont subi une prédation moindre… et se sont vues privilégiées sur le plan démographique.

    Si vous sortez demain en Franche-Comté et observez un individu muni de ses papiers, à jour de ses diverses charges et équipé de surcroît d’une magnifique combinaison rayée jaune et noire, cherchant donc à échapper à des prédateurs aguerris, vous m’aurez déniché !
    mais attention quand même : je sais piquer contrairement à certains usurpateurs !

  12. …pour les couleurs d’alerte je voulais écrire « rouge ou jaune » bien sûr !

  13. Rien à redire…
    Ce n’est pas la sésie la plus commune en Franche Comté, et je ne l’ai vue que 5 ou 6 fois en 30 ans ! C’est vrai que je suis plutôt intéressé par les hyménoptères, les vrais, pas les copieurs.
    Pour les curieux, et si vous avez 4 sous à perdre, je vous recommande le Chinery « Insectes de France et d’Europe occidentale » chez Arthaud. Y’a pas tout, évidemment, mais ça fixe les idées.

  14. salut,
    j’ai vu cet insecte, il y a deux ans déjà, près d’Argelès…
    à première vue, je me suis dit que c’était un frelon, mais lorsqu’il s’est posé sur ma toile de tente, j’ai vite compris que çà n’en était pas un.
    à voir ses ailes, je me suis dit que j’avais affaire à un papillon, et les poils sur son abdomen m’ont encore plus conforté dans mon idée…
    j’ai donc essayé de l’attraper, car je ne connaissais pas cette espèce ; malheureusement je n’ai jamais réussi, et je n’avais jamais pu la déterminer, jusqu’à aujourd’hui…
    je me coucherai moins bête ce soir…
    merci !!!

  15. Jean-Yves nous recommande Insectes de France et d’Europe occidentale de Michaël Chinery cher Arthaud.
    Sache, Jean-Yves que je possède une quinzaine de livres sur les insectes, dont 4 guides :
    Guide des coléoptères d’Europe de Gaétan du Chatenet chez Delachaux & Niestlé.
    Insectes d’Europe de Michaël Chinery chez Bordas.
    Guide des insectes de Wolfgang DIERL et Werner Ring chez Delachaux & Niestlé.
    Et celui que tu as cité.
    Eh bien, j’en reviens toujours à celui que tu recommandes pour déterminer les insectes que je vois.
    Mais même avec celui-ci, je n’y arrive pas toujours !
    Je ne dois pas être très douée … LOL

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