Allez, vas-y Eddy …

Quand j’étais gamin puis adolescent, le moment de « faire les quatre heures » marquait une pause très appréciable en fin d’après-midi. C’était le moment où l’on revenait des champs pour reprendre rapidement des forces à table avant de repartir chercher les vaches aux champs. La pause durait peut-être un quart d’heure. Mais en juillet, ça durait plus longtemps à cause du Tour de France. Je me rappelle qu’à l’époque on réglait l’heure de faire les quatre heures et l’heure d’aller s’occuper du bétail en fonction de l’horaire d’arrivée du tour de France. Et en juillet, la petite pause de la fin d’après-midi dépassait largement le quart d’heure réglementaire, allant peut-être jusqu’à trois quart d’heure, grâce aux coureurs qui défilaient sur le petit écran. Voilà pourquoi,  alors que je ne suis pas très attiré par le sport et que j’ai parfois la dent un peu dure à l’encontre des sportifs, je garde une petite place dans ma tête pour le Tour de France (même si, je le sais, le Tour n’est plus vraiment ce qu’il était).

Quand j’étais adolescent (à l’époque où l’adolescence durait de 14 ans à 18 ans, et non de 10 à 25 comme maintenant), c’était le règne d’un seul homme : Eddy Merckx, qui a dominé les années 1969-1975.

J’ai toujours trouvé qu’Eddy Merckx avait une tête sympa et je garde plutôt un bon souvenir de ce visage qui crevait le petit écran dans ces années-là.  Et bien, quelle ne fut pas ma surprise de retrouver Eddy Merkx (alors que je croyais qu’il était mort, tellement tout cela est loin dans ma mémoire) en faisant une recherche sur un autre sujet sur Youtube. Je dois dire que j’ai été bluffé par Eddy racontant, de manière très spontanée semble-t-il, deux fables de LaFontaine. On savait que nos amis Belges étaient les rois de l’humour, cela se confirme. Alors, si même les sportifs arrivent à me faire rire, va vite falloir que je révise mes a-priori …

19 réflexions au sujet de “Allez, vas-y Eddy …”

  1. Un grand Monsieur Le baron Edouard Louis Joseph Merckx ( tu m’as appris quelque chose ) surtout sur le vélo !!
    Je ne crois pas que le tour de France ne soit plus ce qu’il était , quand je vois qu’il y a de plus en plus de gens sur le bord des routes pour voir passer les coureurs , vous auriez vu en Bretagne en été 2008!! Rien à voir avec un sport qui se porte mal . Enfin c’était en Bretagne , où l’on est ( où l’on naît ) amoureux de ce sport . Pourquoi , un mystère !!
    J’ai deux gamins dans la famille , 21 et 23 ans qui ont fait de leur passion du cyclisme leur métier , ça c’est beau !! J’aurai tant aimé en faire autant …. Malheureusement !!

  2. Quand je dis que le Tour de France n’est plus ce qu’il était, c’est aussi je crois parce que c’est une manifestation sportive qui est, dans mon cas, liée à mon enfance … et donc enjolivée d’une certaine manière avec des souvenirs qu’on a tendance à idéaliser un peu trop.

  3. Je connais quelqu’un dont je ne dirai pas le nom qui a à peu près mon âge et a été professionnel (dans le cyclisme). Son fils, que j’ai vu grandir a suivi les traces de son père et est devenu à son tour professionnel. Il a fait le tour de France il y a deux ans. Il a gagné une étape mais ne fait pas partie des champions dont on parle le plus.
    Lorsque j’ai demandé à son père s’il n’était pas obligé de se doper pour suivre le rythme, ceui-ci a changé de sujet de conversation.

  4. On parle du dopage dans le Tour de France mais je crois que la plupart des sports sont gangrénés par ça. Je ne sais pas quelle est la solution … De toute façon, dopage ou pas dopage, les champions restent de grands sportifs. Finalement, ce qui m’emmerde le plus dans ce genre de choses, c’est que ces sportifs, pris dans un engrenage presque obligé (sinon ils n’obtiennent pas de résultats) jouent avec leur santé et ne vivront probablement pas vieux.

  5. Belle découverte. Il a vraiment l’air sympa cet Eddy Merckx. Loin de l’image qu’on se fait des sportifs.

  6. Tiens, ça me fait penser que Jean-Roger Caussimon avait fait une chanson faite de jeux de mots sympas, ça commençait comme ça :
    « Hé dis, suis-je laid dis, Lady ? … »
    Il aurait pu aller plus loin encore en utilisant le prénom « Eddy »

  7. On y lit :
    « Le problème vient, à mon sens, (…) de notre inlassable désir de façonner les gens autrement au lieu de nous appuyer sur les spécificités en présence pour en faire des forces.  »
    C’est tellement vrai !

  8. J’ai regardé de nouveau ce matin les deux vidéos de cet article. Je trouve qu’Eddy Merckx a un rare sens de l’humour (même si je ne comprends pas tout). Chaque fois que je regarde ces vidéos, je me régale.

  9. « Nibali : on l’a vu futé, comme injurieux, évitant les chutes quand il passait »

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