Pic épeiche et pic mar

J’ai toujours aimé les pics. J’adore leur manière d’escalader les troncs, tels des jouets montés sur ressorts et j’aime leur façon de jouer à cache-cache avec l’observateur. Le pic épeiche est souvent l’espèce la plus visible et tous ceux qui s’intéressent à la nature le connaissent bien.

pic-epeiche

J’ai la chance d’habiter une vallée où une espèce assez voisine est très abondante : le pic mar. Il y est si abondant que je me demande parfois si, dans les forêts de la vallée de l’Ognon, les effectifs de pics mars ne dépassent pas ceux de pics épeiches. J’ai toujours eu de la chance avec cet oiseau qui fréquente mon poste de nourrissage presque chaque hiver. Depuis quelques jours, il vient manger du tournesol sur le rebord de la fenêtre et c’est la première fois que je le vois d’aussi près (à cinquante centimètres de moi hier matin). Habituellement, je badigeonne les troncs à son intention, d’un mélange composé de graisse (saindoux ou margarine de type « fruidor »), de noisettes et de noix hâchées.

pic-mar

L’an passé, sur ce blog, Oetincelleo m’avait demandé quelle était la différence entre pic épeiche et pic mar. Je n’avais pas pris la peine de répondre à l’époque  mais j’avais gardé la question dans un petit coin de ma tête.

Les différences entre les deux espèces (de taille relativement semblable) sont assez caractéristiques. Au niveau du ventre, le pic épeiche (photo de gauche) possède une belle tache rouge qui tranche avec le ventre blanc et la limite entre les deux couleurs est très nette. Par contre, chez le pic mar (à droite), le dessous du ventre est d’un « rose sale » et la couleur s’effiloche en remontant sur le ventre, la limite entre les deux couleurs est plutôt du genre « floue dégradée ».

pic-epeiche-pic-marAu niveau de la tête, les différences sont frappantes. Chez le pic épeiche, le mâle possède une petite tache rouge derrière la tête. Chez le pic mar, la calotte rouge est beaucoup plus grande et recouvre tout l’arrière de la tête. En outre, les joues sont beaucoup plus blanches que chez le pic épeiche. Le seul risque de confusion se situe au mois de juin car à cette époque, les jeunes pics épeiches fraîchement sortis du nid possèdent eux-aussi une large calotte rouge qui les fait ressembler un peu à des pics mars. Dans ce cas, il faut considérer les autres critères et notamment la tache colorée au bas du ventre.

163 réflexions au sujet de “Pic épeiche et pic mar”

  1. Voilà qui est clair. Merci beaucoup pour ces précisions. Je ne sais pas si j’aurai l’occasion de les mettre en pratique car bien que je m’intéresse à la nature (tu le sais bien), je n’ ai jamais vu ni pic épeiche, ni pic mar vers chez moi. Par contre, il y a des pics vert.
    Puisqu’on parle d’oiseaux, suite à notre conversation de l’autre jour, je vois de plus en plus de grandes aigrettes et hier, j’ai observé sur l’Isère, juste à côté de chez moi un très grand nombre de fuligules morillon. Je ne pense pas qu’on puisse confondre ce canard avec un autre.
    Ces observations dans la Drôme sont-elles normales ou sont-elles liées au changement climatique ? Qu’est-ce que tu en penses Dupdup ?

  2. Je ne pense pas que le pic mar soit très courant vers chez toi. Par contre, le pic épeiche si.
    Quant au fuligule morillon, effectivement on ne peut pas le confondre avec une autre espèce. Les lacs nordiques étant tous gelés, de nombreux morillons sont descendus au cours des dernières semaines dans nos contrées, ce qui explique leur abondance cet hiver. Pas de relation donc avec les changements climatiques plus globaux.
    Quant aux grandes aigrettes, leur expansion est liée à une dynamique de population spécifique à cette espèce. Je ne pense pas que cela soit lié aux changements climatiques. Il y a trente ans, lorsqu’elle était signalée quelque part, les ornithos se précipitaient sur le site en question. Aujourd’hui, elle est partout en hiver et certains ornithos s’attendent à la voir se reproduire bientôt dans la vallée de l’Ognon dans le secteur de Pesmes (Robert, à tes jumelles !). C’est un oiseau magnifique

  3. Vu une grande aigrette sur l’étang de mon village, la semaine dernière (première observation en ce lieu, par moi du moins).

  4. C’est bien gentil à toi, Bernard, de m’inviter à chausser mes jumelles, mais outre qu’il fait un temps (-10°) à ne pas mettre un pic noir, euh… je veux dire un pied-noir, dehors. Je suis, tu le sais, d’une telle ignorance quant au monde des oiseaux que j’ai plutôt tendance à me réfugier, près de mon poële à bois, dans celui des livres.
    Quand vous parlez ainsi de telle ou telle espèce (oiseau, insecte…), vous ne pouvez savoir combien réellement je vous admire et mieux encore combien je prends du plaisir à vous voir partager le vôtre.
    Prévert a écrit quelque part : « Je dis tu à tous ceux qui s’aiment, même si je ne les connais pas ». Cette phrase du Jacques, les circonstances la font fréquemment résonner en moi. Et là, par exemple, c’est typiquement le cas ; tous à fait comme devant une scène d’un film en VO de Bergman : je ne comprends pas la langue, mais j’entends la musique des voix, les respirations, les silences… j’apprécie d’autant le mouvement des corps, leurs hésitations, voire leur hiératisme. Les êtres m’apparaissent alors dans leur émouvante vérité.
    De source (tiens, « La source » est le titre d’une oeuvre d’Ingmar) en aiguille, j’en arrive à cette question : et s’il fallait l’humilité d’un non-savoir conscient de lui même (Cf : « L’unique chose que je sais, c’est que je ne sais pas », de Socrate), pour avoir accès à une méditation sur l’essentiel ?
    Allez, amis continuez que je me régale !

    NB. Eh, Fétu, je me suis dépéché de commander sur le net « Etre Hyéronimus Bosch ». L’idée de croiser le Jardin des Délices et l’Archipel du Goulag… Ben ouiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiii ! Evidemment, l’Enfer. Merci.

  5. Voilà que je reviens sans délai vous faire part de la découverte fabuleuse que je viens de faire.
    Alors que j’étais parti vérifier la date (1960) de sortie du film de Bergman, je suis tombé sur le synopsis de « La source » ».
    Celui-ci rencontre étonnement certaines thématiques récentes de notre blog préféré : les voeux, la cruauté du monde, les oiseaux (il y a toujours des oiseaux de mort dans les films noirs du Bergman de l’époque)…
    Voici ce synopsis livré tout chaud :

    « Le film raconte une légende suédoise du XIVe siècle, parlant d’une famille de paysans suédois aisés et de leur fille adolescente.

    Karin, fille d’un riche paysan, veut accompagner à l’église la domestique Ingeri qui est enceinte. En route, elles se séparent, parce qu’Ingeri a peur de traverser la forêt et Karin continue donc toute seule. Après un moment, elle rencontre trois bergers dans une clairière. Le plus âgé, sous prétexte que lui et ses trois frères sont pauvres, profite de la naïveté de Karin qui partage avec eux ses provisions de voyage et fait halte en leur compagnie. Malheureusement la situation devient de plus en plus menaçante pour la fille, violée finalement par les deux frères aînés puis assassinée.

    Ensuite, les frères reprennent leur chemin et – sans le savoir – se dirigent vers la demeure des parents de leur victime, où ils demandent l’hospitalité et où on la leur donne. Le soir, ils proposent à la mère de lui vendre des vêtements – ceux qu’ils ont pris à sa fille -, ce qui lui fait comprendre que ces hommes l’ont tuée. D’abord elle ne laisse rien paraître mais sort du bâtiment principal, où ils dorment, verrouille la porte, va trouver son mari, le maître de maison, et lui raconte tout. Celui-ci, tiré de son sommeil, s’habille, prend une épée et se rend là où dorment les bergers. Sur le chemin, il rencontre Ingeri, maintenant de retour. Il lui demande ce qu’elle sait de l’incident, et elle éclate en larmes en lui disant que c’est elle la responsable, c’est elle qui l’avait voulu, elle avait auparavant appelé Odin pour lui demander de le faire, elle avait voulu la mort de Karin. Elle raconte au père ensuite qu’elle a vu ce qui s’était passé, et qu’elle aurait pu jeter une pierre sur les bergers pour les empêcher de commettre le viol, mais qu’elle ne l’a pas fait. Le père demande alors qu’elle lui apporte un coutelas, muni duquel il se rend à l’abri des bergers. Là il vérifie leurs affaires et trouve d’autres objets qui appartenaient à sa fille. La mère le suit et verrouille la porte de l’intérieur. Ils attendent le matin et le soleil qui réveille les bergers. Ceux-ci aperçoivent le père, assis à la table, les affaires de sa fille déballées devant lui, et le couteau enfoncé dans la table ; la bagarre éclate. Dans la lutte le père tue d’abord les deux aînés, puis leur jeune frère, encore un enfant, qui s’était réfugié auprès de la mère ; mais lui non plus le père ne l’épargne pas.

    Le lendemain, les parents, Ingeri et les agents du seigneur vont à la recherche de la fille tuée. Ingeri les conduit à l’endroit qu’elle avait dit. Quand la mère soulève la tête de sa fille, à l’endroit même jaillit une source.

    Le père se tourne vers Dieu dans son désespoir, et lui dit qu’Il avait vu le forfait s’accomplir et l’avait laissé se faire ; il ne peut pas le comprendre, mais il fait le vœu devant Dieu de construire à cet emplacement une église en souvenir de sa fille et en repentir de ce que lui-même a fait. »
    (Wikipedia)

  6. Bonjour tout le monde,

    C’est amusant de vous lire écrire (est-ce comme cela que l’on dit « entendre parler » en langage bloguien?) de grande aigrette. J’en ai observé une la semaine dernière et ce n’est plus une surprise de la rencontrer un peu partout en Belgique, même au bord d’une grande flaque en rase campagne.
    Par contre, le pic mar, c’est autre chose. Fort rare dans nos régions, il reste discret et tellement inféodé à son habitat de prédilection, la forêt de vieux chênes, vieux hêtres que je ne l’imagine pas apparaître dans mon jardin…
    Je vais quand-même retourner lire Géroudet pour voir ce qu’il en dit.
    Merci Robert pour cette citation de Prévert, va savoir, (allez savoir?) pourquoi elle résonne si bien en moi ce matin.

  7. Mais Luc, c’est tout simplement parce que tu m’as spontanément tutoyé, pardi.
    Tu me raconteras ce qu’il dit Géroudet, dis ?

  8. Ben dis donc, Luc de Belgique, écouteur de jazz, jardinier, ornitho … on a pas mal de points communs, ça promet de bonnes discussions sur ce blog.

  9. Le pic mar est très fréquent ici mais extrêmement discret. Pour se rendre compte s’il est sur un secteur, le mieux est de repasser son chant avec un magnéto dans les lieux favorables (vieilles chênaies charmaies par exemple). En général, le pic mar arrive très vite si on pratique cette technique de « repasse » (ça s’appelle comme ça en France) vers le 1er avril.

  10. Pardonnez-moi de m’immiscer dans cette discussion entre ornithos distingués, mais j’ai lu quelque part que la chose était aussi valable en Chine et particulièrement lors de l’Année du Poisson, et à condition toutefois de diffuser simultanément Little Jazz Bird de Blossom Dearie http://www.deezer.com/#music/result/all/little%20jazz%20bird
    le tout en dégustant un chicon frais.
    Est-ce exact ?

  11. Il paraît qu’il existe une sois-espèce espagnole du Pic épeiche. Tu connais?
    Parce que moi, quand j’entends quelqu’un qui, en 1 quart de seconde de jumelles, me dit « Je viens de voir un Pic épeiche sous espèce espagnole, ça me laisse sans voix!

  12. Ben moi qui viens de voir un coton-espèce belge, et je cours manger un bon moule-frite pour fêter ça.
    Vive l’ornithodinguerie !

  13. En route pour la cuisine, virage à 180° et je me retrouve devant mon ordi. :
    A l’appel subit d’un bon génie, je découvre que Blossom Dearie, née en 1926 aux Etats-Unis, émigre en France en 1952 où elle rencontre et épouse qui ? Je vous le donne en mille… qui ?
    Bobby Jaspar, le saxophoniste et guitariste BELGE !!! (sic)
    Qui dit mieux ?
    Ce n’est pas moi qui dirait que je n’ai pas de chance dans la vie.
    Vive la musicodinguerie !

  14. Chez moi il y a un Pic épeichette (mâle) , cet oiseau pas plus grand qu’un moineau n’est pas facile à voir au sommet des grands arbres .
    Je n’ai jamais vu de Pic mar par chez moi . Et les pics épeiches disparaissent en hiver , je les retrouve au printemps mais ils sont aussi farouche qu’un geai des chênes à cette époque . J’aime les Pics car ils donnent un son à la forêt au printemps , assis sur une vieille souche tu écoutes , et là , tous tes sens s’éveillent , un vrai petit bonheur .

  15. L’ouverture de nouvelles routes forestières , l’avancement de l’âge de coupe des arbres supprimant les vieux sujets constituent une menace pour l’habitat des Pics .

  16. Et bien, dis donc, tu n’en as que pour les piafs, sapristi.
    Enfin, il en faut pour tous les goûts.
    Cependant, reprenant ta jolie phrase : « J’aime les Pics … , assis sur une vieille souche tu écoutes , et là , tous tes sens s’éveillent , un vrai petit bonheur », je te propose quelque chose pour ta récrée. Tu remplaces « les Pics » par un prénom féminin quelconque : Rachida, Rama, Carla, MAMa… et tu verras ça aide !
    Le savent-ils ? Les naturistes sont de grands amoureux, non ? :wub:

  17. Tu ne peux pas dire oiseaux comme tous le monde Robert , le mot piaf c’est pour ceux qui n’y connaissent rien aux oiseaux !!!
    « Quand vous parlez ainsi de telle ou telle espèce (oiseau, insecte…), vous ne pouvez savoir combien réellement je vous admire et mieux encore combien je prends du plaisir à vous voir partager le vôtre. » Cette phrase est bien du même Robert ??
    Les naturalistes sont aussi de grands amoureux !! :smile:
    Pourtant Robert  » Quelqu’un m’a dit que tu m’aimais encore …..  » comme dirait notre reine Carla femme de notre bon roi Nicolas 1er , une artiste à la voix incomparable , et comme elle est belle et intelligente , à quand un dimanche musical sur ce blog consacré à notre souveraine . :wub:

  18. Yves a pas être content le Dupdup ! Tu as lu le sous-titre de son blog ? « Musique Piafs et coups de gueule » ! Ah, Yves a pas être content d’apprendre que « le mot piaf c’est pour ceux qui n’y connaissent rien aux oiseaux !!! ». Tu l’as jamais vu furieux, le bonhomme ? Gare à tes oreilles et s’il est vraiment contrarié gare à tes côtes, mon gars. Tu vois le genre 1,85 mètres qui te fonce dessus ? Moi, j’en sais quelque chose : avec l’affaire des voeux, tout couturé de partout des coups de gueule j’ai pris ; à moi tout seul plus que tout le reste de la troupe depuis l’origine.
    NB. Si tu es bien live à qui je réponds, oui je suis bien moi qui pense et écris ce que je signe. La preuve ? :devil:

  19. « Musique , piafs et billets d’humeur » , toi non plus tu n’as pas lu !!!!
    ça c’est pas mal alors , j’attaque Bernard et c’est Robert qui me saute dessus , si ça ce n’est pas de l’amitié , alors je n’y comprend rien !!!! :heart:
    Et qu’il vienne le Dupdup , je l’attends du haut de mes 182 cm ( un vrai menhir le breton ) avec une bonne bouteille de bière Bretonne et là on verra celui qui s’y connait le plus en petits zozios et autres cuicuis !!!

    Et dites Piaf encore une fois et je m’énerve :tongue:

  20. Ça va péter les plombs par ici! au secours, je ne suis plus! Quand je pense que nous n’avons pas encore abordé le sujet Bière!!! Allez hop: une trappiste de Rochefort en tot ziens iedereen…

  21. Aïe aïe aïe, si tu nous prends par les sentiments Luc de Belgique … d’autant plus que j’ai vu sur la carte (avec Google maps) que Punorde est juste à côté de Rochefort, c’est bien ça ?

  22. Revenons à nos Pics , j’observe depuis quelques années de plus en plus de Pics noirs dans nos forêts du Finistère , comment se portent les populations de cet oiseau dans vos régions ?
    Même s’ il est difficile de l’observer , on reconnait ses tambourinages fracassants , le voir s’attaquer à un tronc avec puissance et acharnement nous montre la puissance de ce bel oiseau .

  23. Euh … Robert, je ne suis pas si grand que ça. Si on m’enlève l’épaisseur des cheveux, je dois retomber à 1,82 m comme Yves.

  24. Hé bien, les pics noirs se portent très bien dans l’Est et je crois que la colonisation de la France de cette espèce a dû commencer à partir de chez nous (sans vouloir être chauvin). Il a gagné en moyenne un département par an. Il vient régulièrement dans mon jardin (ainsi d’ailleurs que le pic épeiche, le pic mar, le pic épeichette, le pic vert et le pic cendré).
    J’avais écrit un jour un petit article sur le pic noir :
    http://www.leblogadupdup.org/2007/03/11/le-pic-noir/

  25. Ah, ça me fait rêver : deux pics noirs de 182 cm, l’un Breton, l’autre Comtois qui s’affrontent à coup d’observations et de références, tandis que Luc de Belgique et moi, Robert d’Oran, sirotons des bières durant le match… sous une banderole qui flotte au vent :
    A bas le colonialisme, à bas l’invasion par les pic bull !

  26. Ici ce serait plutôt le Pic-rate le plus répandu , on reconnait facilement les amoureux de ce Pic , ils ont une jolie fraise à la place du nez … :sick:

  27. Si Luc de Belgique est wallon Julosophile, ce que j’espère, il connaît très certainement la bière cathodique.
    Moi, j’ai hébergé des mouettes tridactyles et je peux vous assurer qu’elles sont d’aussi bonne compagnie que les mouettes rieuses. Par contre, si l’on en croit Renaud, les menhirs sont parfois tristes.

  28. Je ne sais plus trop à qui ni comment répondre… je tape à deux doigts, moi, et toujours suivant la technique du pic buse: Je plane par dessus le clavier et dès que j’ai repéré la bonne lettre, je pic et je frappe!
    -Il y a longtemps que je n’ai plus écouté Julos…
    -Et la Mouette Echandon tu connais, Jenofa?
    -En Belgique, rien n’est vraiment loin: Rochfort, c’est tout près, Chimay c’est tout près, Orval est à peine plus loin et à Purnode, on brasse la Gauloise, la St Benoît, la triple moine…
    -Il y a un pic noir qui appelle régulièrement dans Ma vallée du Bocq. Les connaisseur apprécieront: Le pic noir ne crie-t-il pas Luuuuuuuuuuuuuc?
    -D’accord avec toi Robert, nous on arbitre. Mais à propos de Géroudet, ça t’intéresse vraiment?
    -Et quelle genre de bière on brasse en Bretagne?
    -Et Yves, ça va?

  29. Oui Luc, tout m’intéresse quand c’est bien dit. Quant à savoir si Géroudet m’intéresse vraiment… euh… je te confesse que je n’ai jamais rien lu de lui et, de manière générale, sur toute question ayant trait aux oiseaux, insectes, etc. je suis parfaitement ignare et désolé de cela !
    La seule espèce un peu particulière à laquelle je me sois réellement et beaucoup intéressé est l’espèce humaine et là qu’il s’agisse de littérature, d’esthétique, de philosophie, d’anthropologie, etc… je sais quelques petites choses.
    Et si je me suis mis au jardinage productif c’est en tant que pratique globale ouverte à l’exercice spirituel tout autant qu’à l’alimentation familiale.
    Et il y a le plus précieux : l’amour, l’amitié. Délicieusement rares.
    Géroudet parle-t-il aussi de cela ?

  30. Il y a donc deux Luc qui interviennent sur ce blog : « Luc de Belgique » et « Luc un autre ».
    « Luc un autre », je sais que tu aimes bien la musique folk. J’ai donc une petite suggestion à te faire : tu ne pourrais pas prendre le pseudo de « Luc de Belle Gigue » ? :biggrin:

  31. Oh, oui, la gigue, mais est-ce bien une danse du Nord aussi ?
    En tout cas, moi je trouve joli ce nom de Luc de Belgique. Noble comme le suggérait Fétu. J’entends que ce nom-là a à voir avec le royaume du même nom. Imaginez seulement, manants, : un prince… S’il confirme, c’est du « votre altesse » (ou quelque chose comme ça) qu’il va falloir lui donner. Sinon, il va se vexer et moi ça me ferait peine de lui manquer. Un brave type voilà le plus beau titre et si en plus il a la particule tant mieux : de brave type c’est encore mieux qu’un seul.
    Enfin, j’espère vivement que Luc est un seul et même mec (riche de la diversité de ses intérêts et de ses appartenances) et qu’il ne se divise pas en une multiplicité d’identités étrangement étrangères les uns aux autres dont le tableau moderne de l’autisme nous donne aujourd’hui le fréquent exemple.
    Bonne santé Luc de Belgique et mille fois ta bienvenue sur le blogadupdup.

  32. Allez tiens, comme on parle beaucoup de la Belgique en ce moment sur ce blog (Eddy Merckx, les endives, la bière …), le petit dimanche musical de demain sera belge … !

  33. Donc mousseux à souhait et après…
    « Qui pisse loin ménage ses pompes »
    (proverbe wallon)

  34. A Robert.

    « Ce n’est pas une exagération sentimentale, mais une simple vérité, que d’affirmer que les oiseaux ont sur l’homme une influence purificatrice et rédemptrice. Dans ses heures les plus sombres, quand il lui semble que sa propre espèce a pourri le monde entier, ils sont pour lui le témoignage visible du contraire. » Ces lignes, écrites par Charles Morgan en Angleterre en 1943, n’ont rien perdu de leur actualité et méritent bien d’être placées en tête de ce nouveau volume consacré à « La vie des oiseaux ».
    L’observation des oiseaux et de la nature peut paraître un passe temps puéril à la plupart des hommes affairés. Admettons qu’il soit plus puéril de se passionner pour ces objets que pour le football, le cinéma ou la politique, et réjouissons-nous comme des enfants de pouvoir échapper à nos soucis en cherchant l’oiseau chez lui, en toute liberté, pour comprendre cette vie qui est hors de nous.
    Paul Géroudet, février 1951.

    « Dans une forêt d’Angadine, nous l’avions longuement cherché aux alentours d’une cavité que la nichée venait de quitter. Sauf quelques bruits suspects, rien n’avait récompensé notre attente, quand j’entendis un tapotement faible et lent dans un arole, au dessus de ma tête. C’était le pic tridactyle, presqu’invisible dans la pénombre et les branches. De tronc en tronc, il descendit sur une souche, se gratta, s’envola de nouveau dans un conifère et disparu sans un cri, fantôme gris parmi les grises chevelures de lichens. Discret, peu remuant, ce Pic passe inaperçu et on ne le découvre guère que par hasard.
    Paul Géroudet.

    A Bernard.

    A propos du pic mar, Géroudet parle de « sa distribution sporadique, curieuse et encore mal expliquée ». Milieu typique « composé de grands et vieux arbres à écorce crevassées dans les parcs et les petits bois de la plaine ». (Ne perdons pas de vue que Géroudet est suisse). D’après lui toujours, « il a été vu sur des places de nourrissage hivernal, ou il se régalait de graines et de couennes de lard ».
    L’atlas des oiseaux nicheurs de Belgique met en évidence les fluctuations de population au cours du vingtième siècle et décrit des facteurs écologiques d’influence que n’avait pas encore Géroudet à l’époque. (très technique). « Oiseaux nicheurs de Famenne, Atlas de lesse et Lomme », ça c’est presque mon coin, dit: « Un manque évident d’expérience de la part des ornithologues et les difficultés à détecter ce pic aux manifestations vocales très variables laisse place ouverte aux hypothèses. » La Famenne donc, 20 km d’ici, est l’endroit le plus proche ou je pourrais observer ce pic. Cependant, avec une densité de population évaluée à 0,3 couples par Km2, il faut être motivé pour un oiseau aussi discret…

  35. Bon Dieu, le temps que je tape mon texte (plus d’une heure) et je suis déjà dépassé par les événements dupdupesques!
    Je ne sais combien de Luc fréquentent ce blog mais moi, je suis bien moi. Et le « de Belgique », n’était dans ma tête, même pas un pseudo, simplement un acte technique sensé simplifier la communication… tu parles!

  36. Oui ce blog va parfois très vite. Trop vite ? tant pis si c’est le cas … Comme je l’ai annoncé, le rythme sera désormais irrégulier, voire cahotique, et sans régulation…
    Tiens, je viens de m’apercevoir que le jour même du 1er janvier, alors que je n’avais averti personne que je repartais pour un tour, 113 personnes se sont contactées spontanément sur le blog. Et cette semaine, le rythme est redevenu exactement ce qu’il était avant que je décide de faire une pause : 150 visites par jour minimum. Merci encore de votre fidélité à tous.
    Est-ce vous qui m’êtes fidèles ou au contraire moi qui vous suis fidèle ? Sans doute un peu des deux …

  37. Et encore, c’est sans compter sur ceux qui pour t’être vraiment fidèles s’évertuent à te montrer qu’ils ne le sont point trop.
    Par défaut, ce serait d’évidence la plus courte manière de ne l’être pas du tout en paraissant l’être un peu.
    Et encore, je simplifie…

  38. Je viens de voir à l’instant trois pics ensemble au poste de nourrissage : un mâle de pic épeiche, une femelle de pic épeiche et un pic mar (impossible de faire la différence entre mâle et femelle, j’ai oublié de le signaler dans mon article).
    Ils avaient l’air de bien se supporter, laissant de côté leur caractère belliqueux habituel, je pense que le froid réfreine les ardeurs agressives qu’ont la plupart des pics. Car si ces oiseaux ont l’air plutôt sympa, il n’en demeure pas moins que ça ne rigole pas chez les pics dès qu’il s’agit de territoire …

  39. Je ne savais pas … merci. Il est vrai que si c’est comme chez l’Homme, les mâles sont plus impulsifs et le rouge leur monte plus facilement à la tête ! :smile:

  40. Pour répondre à Jenofa, il existe bien une sous-espèce espagnole du Pic épeiche qui se prénomme très originalement Dendrocopos major hispanus, mais je n’en connais pas les particularités.
    L’excellent site avibase permettra aux fouineurs de se renseigner plus avant.
    http://avibase.bsc-eoc.org/species.jsp?lang=FR&id=E557ABC4012DF06C&ts=1231603628625&sec=summary
    M’étonnerait pas qu’il y ait une sous-espèce dupdupensis !
    Les pics m’intéressent aussi depuis longtemps et j’avoue ma préférence pour le Pic mar, au plumage très distingué. Il vient à la mangeoire au travail et je regrette de ne pas l’avoir encore vu près de ma nouvelle maison.Ce matin, c’est un autour qui m’a fait la belle surprise d’une visite éclair.
    Le Pic tridactyle figure dans l’avifaune franc-comtoise et c’est une espèce très surprenante qui vit dans un milieu magnifique. Je me rappelle encore du temps qu’il m’a fallu pour me réchauffer après la longue journée passée à le chercher… puis à l’observer. Je tremblais tellement que j’avais du mal à placer les jumelles en prolongement de mes yeux ; ceux-ci, larmoyants m’ont longuement empêché de le distinguer correctement. Une bonne leçon pour savoir observer les oiseaux : d’abord se renseigner sur leur écologie. Cela m’aurait éviter de partir si peu couvert à l’invitation d’un ami pour me retrouver immobile dans une forêt des Alpes bernoises !
    J’apprécie beaucoup la référence de Luc de Belgique à Paul Géroudet, un voisin Suisse récemment disparu et qui écrivait fort bien. La connaissance des oiseaux a beaucoup avancé grâce à lui.

    Ben mon vieux ! Si c’est ça un blog cahotique, j’en espère des remous jusqu’aux tréfonds de notre vacillante république !

  41. Tiens Yves, j’ai vu sur le site indiqué par Christophe que « pic épeiche » se dit « Ar pilkoad bras » en Breton.
    Jénofa, en Basque « pic épeiche » se dit « Okil Handia ». Tu le savais ?

  42. Certains oiseaux ont des accents locaux. Par exemple, le pouillot véloce ou le pinson des arbres.
    Luc de Belgique, Jénofa, Oetincelleo et Yves, est-ce que les pics épeiches belges, basques, drômois et bretons ont un accent ?

  43. Et oui Christophe, Géroudet, un grand homme! Il est probablement le premier naturaliste à m’avoir mis tacitement en garde contre les dangers de la coche, ce fléau chez quelques ornithodrogués. Près de 200 « cocheurs » ont envahi le W E dernier le petit village d’Erezée dans les Ardennes Belge, avertis par réseau de l’arrivée d’une grive à ailes rousses dans le village. Ce malheureux Zosieaux, non content de s’être complètement égaré dans nos contrées à même fait un titre dans le J T!!!

  44. Ah les « cocheurs », je les fuis comme la peste …
    Quand je vais en Camargue et que je vois arriver en face l’un de ces cocheurs fous sur la plage par exemple, il m’arrive de faire un détour par la dune pour ne pas avoir à discuter …
    Pour les non-initiés de ce blog, un « cocheur » c’est celui qui est sans cesse à la recherche d’espèces nouvelles et qui finit assez vite par se désintéresser des espèces courantes. C’est une véritable maladie, pour ne pas dire une pathologie grave, qui sévit dans le monde ornitho. Mais tout le monde n’est pas comme ça et j’aime aller observer les oiseaux avec Guy, Anne, Christophe, Michel …
    Géroudet fait partie des ornithos qui savent trouver de l’extraordinaire dans l’ordinaire et j’aime vraiment ce grand bonhomme. J’avais écrit un très court article le jour de sa mort et j’avais cité un extrait du passage où il parle du rouge-gorge dans le 4ème commentaire de l’article :
    http://www.leblogadupdup.org/2006/11/23/loeuvre-de-paul-geroudet/

  45. Une vidéo d’un pic épeiche espagnol… j’ai tenté de trouver des différences avec ce que je connais de l’espèce : il me semble que les détails de la tête sont inhabituels : écharpe noire, marque blanches sur la nuque, bride noire entre le bec et la nuque. Ce pic me paraît aussi plus élancé, moins trapu sans forcément être plus grand que celui qui habite ma mémoire, avec un plus long cou aussi, sans doute une influence de son compatriote Dali, celui qui a su faire fondre des montres et allonger les membres de Don Quichotte… qu’en pensez-vous ?
    http://ibc.lynxeds.com/video/great-spotted-woodpecker-dendrocopos-major/different-shots-male-feeding-its-chick-nest
    http://ibc.lynxeds.com/video/great-spotted-woodpecker-dendrocopos-major/male-extracting-wood-pieces-nest-hole
    http://ibc.lynxeds.com/video/great-spotted-woodpecker-dendrocopos-major/bird-trunk-and-then-snow

    Plus j’observe les oiseaux et moins je les connais !
    Je découvre aussi sur les liens vidéos fournis par ce site (si vous avez des problèmes pour les voir, inscrivez-vous, c’est gratuit), que la sous-espèce (bon sang, pourvu qu’aucun extrêmiste ne farfouille dans ce jus) pinetorum fréquenterait la région parisienne et que major serait nordique.

    J’aurais plutôt pensé que pinetorum occupait les Antilles tandis que major sous-espèce type donc, avait déserté la France tandis que minor y exerçait sa suprématie !
    Mais il est vrai que Dendrocopos minor est une espèce à part entière.
    Nom d’une pipe, on est bien mal barrés !

  46. Bernard,
    Okil handia, je veux bien, mais——, à une époque hyper urbanisée et banlieusardisée où personne ne connaît plus le nom des animaux en français, je peux te dire que c’est la même chose en Basque, peut-être même encore pire, d’ailleurs!
    Quand on ne nomme plus une chose ou un être vivant, dans quelque idiome que ce soit, c’est que l’on ne s’y intéresse plus, donc, en quelque sorte, qu’il n’est déjà plus de ce monde.

    Luc de Belgique, Geroudet n’était pas qu’un grand ornitho, c’était un humaniste, et non des moindres. A mon humble avis, quand ces deux composantes ne se marient pas chez quelqu’un, mieux vaut ne le fréquenter que de loin.

  47. Oh, Jénofa, comme j’aime ce que tu écris là. Comme c’est vrai !
    Il s’est trouvé que je me sente glacé au contact de tel ornitho : alors que nous nous promenions de concert son regard me traversait soudain pour aller se fixer sur le piaf le plus proche. Il lui arrivait aussi d’interrompre la conversation dans laquelle nous étions pour – obéissant à une pulsion soudaine – la continuer toute affaire cessante avec un volatile auquel il accordait dès lors son attention la plus fine au détriment de l’être humain auprès duquel il se trouvait l’instant d’avant. Il n’avait plus d’intérêt que pour les chants d’oiseau. Pour lui, la parole avait momentanément cessé d’avoir sens, il était tout ouïe et regard d’oiseau. Je me retrouvais tout bête à ses côtés. Oiseau potentiel parmi les oiseaux réels auxquels il réservait pour un moment l’entièreté de son esprit. Et quand il revenait à vous, c’était comme par regret, tant il restait évident que son voyage mental n’avait pas pris fin et qu’à tout moment il préférerait d’évidence le vol d’un piaf à votre présence terrestre.
    Pire, habitué qu’il était à s’enivrer des chants aériens, il avait une écoute toute « musicale » de la parole humaine. Hyper sensible au son, il ne percevait que la résonance en lui de vos propos. Le plus souvent la teneur exacte de vos paroles l’intéressaient finalement peu ; d’où de nombreux malentendus.
    Etait-ce là aussi un « cocheur » ?

  48. Oui, Jenofa, mieux vaut ne fréquenter ceux qui n’ont aucune touche d’humanité que de loin, voire plus du tout, tu as raison. Je crois qu’il faut que je m’y emploie, moi aussi.
    Ce matin 11 janvier, il y avait un pic épeiche qui « tambourinait » derrière chez moi. Ce tambourinage, pour ceux qui ne le savent pas, a valeur de chant. Cette date du 11 janvier me semble extrêmement précoce. Etre capable de produire ce chant d’amour alors qu’il fait moins 11°C, cela me semble étonnant ! Cela dit, il y a tellement d’humains qui sont capables de cracher leur haine par n’importe quel temps … !

  49. Oh, non, Bernard, il n’y avait aucune haine chez ce type, seulement une relative indifférence aux humains en regard de sa passion. Le fait « d’accessoiriser » les autres, c’était sans doute sa manière à lui de les aimer. Et la chose n’est pas rare, tu sais : actuellement, il m’arrive à l’occasion de rencontrer un autre mec qui pose sur toi un étrange regard lui aussi. Philatéliste de haut vol, quand il te garde, tu te sens timbre poste ! Un autre encore est collectionneur de moulins à café. Lui, c’est pire, il ne te regarde même pas. Mais, si tu le contredis un peu (il suffit pour cela que tu exprime une opinion quelconque), alors là il sort immédiatement de ses gongs et, dans ses yeux, te voue aux gémonies. Et ça, effectivement, qu’il fasse chaud ou froid, rien n’y fait. Etrange humanité, n’est ce pas ? Bosch avait raison, le « Jardin des délices » s’ouvre à notre porte.
    De là, il est vrai, la tentation des anges.

  50. Oui Bernard , un merle chantait cela avec un bel accent breton !!

    O Breizh, ma Bro, me ‘gar ma Bro.
    Tra ma vo’r mor, ‘vel mur ‘n he zro.
    Ra vezo digabestr ma Bro !

    :whistle:

  51. Oui, Yves, les oiseaux ont ressenti aussi que l’air était différent aujourd’hui.
    Moi aussi je me sens léger ce matin, très léger …

  52. Malheureusement consigné dans un rôle de garde-malade ce week-end (ma touche d’humanité !), alors que j’avais des envies de balades à la recherche de bêtes à plumes, j’ai quand même eu la chance d’une sympathique observation de pic épeiche ce matin, entre mon immeuble et la boulangerie… Je n’ai pas bien su s’il n’était qu’en tournée alimentaire ou s’il s’essayait déjà aux tambourinages sur quelques branches. C’était déjà bien audible, mais encore nettement en dedans… Bien de l’activité aussi chez les mésanges bleues, les mésanges à longues queues et les sansonnets !

  53. Maous, il y a par contre un petit inconvénient à mon procédé. Lorsqu’on badigeonne le tronc avec de la graisse, qu’il s’agisse de saindoux ou d’une graisse de type margarine, le gras imprègne l’écorce et il reste ensuite une petite trace sombre sur le tronc. Il ne s’agit là que d’esthétique. Pour moi, ça n’a pas d’importance mais je préfère le signaler quand même …

  54. Yes! Moi aussi, j’en ai entendu un aujourd »hui, dans le petit bois d’à côté! Premier tambour de l’année. Que du bonheur!
    Aujourd’hui, aux postes de nourrissage : merles, rouge-gorges, mésanges nonettes, bleues, une ou deux charbonnières (très rares, cette année), pinsons, bergeronnettes grises, bergeronnettes des ruisseaux, accenteurs, et quelques moineaux.
    Bernard et Robert, je pense à cette phrase d’HD Thoreau « Si je n’ai pas d’amis, qu’est pour moi la nature? Elle cesse d’avoir un sens, moralement parlant ».

  55. Et les étourneaux, vous n’avez pas l’impression qu’ils commencent aussi à s’exciter sérieusement,

  56. Dans ma liste des clients du resto aujourd’hui, j’avais oublié les sitelles. Si elles l’apprennent!
    Pas d’étourneaux ici mais nombre de vanneaux que j’entends crier à la nuit tombante. On dirait qu’ils se plaignent.
    Les Garde-boeufs sont là en nombre eux aussi. Au bord de la Nive, de loin, quand ils se perchent pour la nuit, on dirait des poches en plastique après une crue. Faut dire qu’hélas, nous sommes plus habitués au plastoc qu’aux Garde-boeufs qui pourtant, depuis quelques années, ont une forte propension à se sédentariser.

  57. Quel plaisir ça doit être quand ils viennent te manger dans la main. C’est malheureusement un risque que je ne prendrai pas à cause de mes chats.

  58. Continue Jenofa, fais-moi encore rêver. Ça me paraît si loin les gardes-bœufs. Je n’en ai jamais vu… Quand aux vanneaux, il y a pas mal de semaines qu’ils ont déserté le coin. C’est magique non,d’imaginer que tu entends peut-être ces oiseaux qui peuplaient encore nos campagnes au mois d’octobre? Dans la régions il ne reste plus grand chose comme oiseau: même les buses, très nombreuses il y a à peine trois semaines sont pratiquement toute parties. Les derniers hiver ne nous avaient plus habitué à cela!

  59. Ici, le sol est beaucoup trop gelé pour que les vanneaux puissent s’en sortir. Alors, ils sont tous plus au sud du côté de chez Jenofa. Il sont partis sans prévenir et sont alors arrivés les étourneaux sans sonner ! :biggrin:
    Quant aux gardes-boeufs, vu que les boeufs sont rentrés à l’étable …

  60. Luc de Belgique, je ne crois pas que ce soit l’arrivée du printemps qui excite les étourneaux. Je crois que la recherche de nourriture est difficile pour eux en ce moment (sol gelé) et que cela explique la grande fébrilité des groupes d’étourneaux. Enfin, il me semble qu’il en est ainsi pour les groupes d’étourneaux et de grives litornes que je vois en ce moment devant chez moi.

  61. Je n’ai pas encore entendu de débuts de chants d’étourneaux jusqu’à présent, le froid franc-comtois n’incite guère les oiseaux à vocaliser pour l’instant.

  62. Pour celles et ceux que ça intéresse, je donne ma dernière conférence demain soir mardi. Ce sera sur le thème du nourrissage hivernal des oiseaux et ça se déroulera à la maison pour tous de Geneuille. La conférence que j’ai donnée le 12 décembre dernier (sur le thème de l’histoire des fruits et des légumes) devait être la dernière mais bon, j’ai eu une demande d’un ami pour demain soir, alors …
    Si je dis « dernière » conférence, c’est parce que j’ai décidé de privilégier ma vie privée (ma famille, mes amis) et puis il y a peut-être aussi une certaine lassitude de ma part (il y a peut-être eu 400 conférences en trente ans, ceci explique peut-être cela). Au niveau communication, je crois aussi qu’un blog m’apporte plus de choses. Enfin, c’est différent …

  63. Dans les lignes rapportées par Luc de Belgique dans son commentaire du 10 janvier à 13h16, Paul Géroudet conte sa rencontre avec un pic tridactyle dans une forêt d’arolles de l’Engadine (avec un « E » et non un « A »).
    L’Engadine: Une des plus belles régions alpine (mais en Suisse, chaque massif peut quasiment être ainsi qualifié !).
    Contrairement à Dupdup en Franche-Comté, à Luc en Belgique, à Yves en Bretagne, Monsieur Géroudet aurait aussi pu apercevoir le casse-noix moucheté dans sa forêt de pins cembro (appelés aussi arolles).
    Cet oiseau vit exclusivement dans ces arbres que l’on trouve aussi d’ailleurs dans les Alpes françaises… habités bien sûr chez nous aussi par le casse-noix moucheté.
    Mais après tout, peut-être y a-t’il des pins cembro en Franche-Comté ?

  64. Nous avons des pins cembro dans la réserve de Kerleven à la Forêt-Fouesnant mais pas le Casse-noix moucheté malheureusement !!

  65. Je ne sais pas si nous avons des pins cembro en Belgique, mais bien quelques rares couples de casse-noix… Plus une petites invasion pour le moment en province de Liège. Désolé pour l’orthographe de l’Engadine. Non selement, j’écri come un néant der talien mai en plus je tappe parfoi a coté…
    voir comantèr neuf janvié 23 h 07.

  66. Et nous en Franche-Comté, je ne sais pas si nous avons des pins cembro, mais nous avons des casse-noix, aussi bien dans le massif du Jura que dans les Vosges.

  67. Mes deux bécassines des marais ne quittent plus la pelouse , à 5 mètres de la fenêtre , un joli ballet avec les Grives draines et Mauvis qui passent leurs temps à se poursuivre . Mais pas un pics , si tout les matins un Pic-vert passe au fond du jardin se faisant reconnaître par son éclat de rire moqueur

  68. Apparemment, j’ai fait erreur. Renseignements pris, effectivement, il semble qu’on trouve des casse-noix moucheté en Belgique, dans le Jura, dans les Ardennes, mais je ne crois pas en Bretagne (dis-nous, Yves).
    Si cet oiseau, que je croyais cantonné à la Sibérie et aux Alpes est surtout lié aux arolles, il arrive, parait-il, lorsque la production de graines de cet arbre est insuffisante, qu’il émigre jusqu’en plaine.
    Et voilà: casse-noix moucheté = pin cembro —> faux.
    Sniff, j’y croyais, moi, et cela me plaisait bien !

  69. Allez Oetincelleo, il y a bien deux ou trois trucs quand même qu’on trouve dans ton massif préféré et pas ailleurs. Allez, cherche bien …

  70. Peut être , un des plus beau le Tichodrome échelette (grimpereau de rochers)!! Quoiqu’il nicherait en Corse , donc pas exclusivement Alpin .
    Non Oetincelleo pas de Casse noix moucheté en Bretagne … Des fois j’entends le Casse-Noisette de Tchaïkovski , mais c’est rare aussi !! :whistle:

  71. Et il niche dans le Jura ! Cet hiver, comme d’habitude, il est même visible dans les endroits les plus incongrus de la capitale franc-comtoise.
    La première fois que j’ai pu observer cette petite merveille, c’était sans même savoir qu’il figurait dans mon guide ornithologique et dans les Pyrénées : j’étais déjà heureux de reconnaître différentes espèces de mésanges, ne connaissais pas encore Dupdup et l’idée qu’Internet ou un blog puissent faire partie de mon quotidien plus de vingt après n’était pas plus improbable que de voyager dans ma propre soucoupe volante dès l’année 2000.

    Pour l’heure, toujours pas entendu le pic tambouriner, et d’ici à ce que les bécassines viennent au jardin… y’aura des pains cembros dans toutes les bonnes boulangeries !

  72. Non non Yves, le tichodrome est aussi dans le Jura et descend même en plaine. En ce moment, il est à l’entrée de Besançon, comme chaque hiver, sur les falaises de la citadelle Vauban. Décidément, Oetincelleo va avoir du mal à trouver quelque chose de spécifiquement alpin. Mais persévérante comme elle est (et fouineuse comme sont beaucoup de représentantes de la gente féminine :smile: ), sûr qu’elle va nous annoncer quelque chose dans les heures qui viennent …

  73. La première fois que j’ai vu un cassenoix, c’était à la maison de la nature du Haut-du-Them en Haute-Saône, il venait au poste de nourrissage.

  74. Damned ! C’est dingue : avec les falaises, ça fait parfois un écho saisissant.

    Je revenais surtout pour fournir un lien vers le blog de Nick, le plus Gallois des bisontins (voire l’inverse) et pour deux raisons : il figure déjà dans les liens proposés par Dupdup et je ne suis pas sûr que tout le monde aille régulièrement y voir. Et surtout ses dernières illustrations en ligne montrent justement un des Tichodromes échelettes visibles à Besançon (bien malin celui qui pourra dire combien il y en a cet hiver).

    Il a d’ailleurs récemment créé son site (http://www.nickderry.co.uk/) et je vous invite à y jeter un œil car ce mec est vraiment doué.
    Je l’ai vu, gaucher qu’il est, tracer deux gribouillis et il m’a rappelé la terrible aventure scolaire d’un de mes frères (ben ouais, c’est souvent comme ça chez les gauchers).
    L’instant d’après, et je vous assure qu’il s’agit d’un instant, le Bruant fou que nous observions ensemble surgissait aussi vrai que nature de sa feuille, et je ne comprends toujours pas comment il est possible de transformer quelques fils barbelés en un volatile. Si fait : les magiciens et les artistes le peuvent.

  75. Oetincello, le venturon montagnard que j’ai pu observer dans les Alpes suisses est peut-être une espèce qu’on ne trouve pas ailleurs? L’as-tu déjà observé?

  76. Le venturon montagnard : peut-être l’ai-je vu un jour sans vraiment me poser de questions. Ne vous méprennez pas, je m’intéresse aux oiseaux (surtout depuis que je connais Dupdup) comme je m’intéresse aux insectes (depuis longtemps), à la botanique, bref, à la nature en générale (particulièrement la montagnarde) mais je ne suis vraiment pas une spécialiste.
    Rien à voir avec Bernard, Yves, Christophe … et Luc.
    D’après un de mes livres, on pourrait trouver le venturon montagnard dans le Jura mais cet oiseau ne figure pas dans LE livre que m’a gentiment offert Dupdup sur les oiseaux de la montagne jurasienne (très bien fait et illustré avec beaucoup de ses photos personnelles, merci encore Bernard).
    Pour les oiseaux typiquement montagnards, je pensais au chocard à bec jaune, cet as du vol acrobatique, à la niverolle alpine, adorable de beauté, à l’accenteur alpin.
    Est-ce qu’on les trouve en Belgique, en Franche-Comté, en Bretagne (non, quand même pas en Bretagne!).

  77. Oetincelleo, ça y est, c’est parti: tu me fais rêver toi aussi. Il est bien évident qu’une fois par an, j’essaye pour les vacances de prendre un peu d’altitude…
    et c’est bien entre autres, pour les venturons , niverolles, chocards et autres accenteurs alpin, que je rejoins, la Savoie, Haute Savoie et depuis 2, 3 ans le Vercors. Car si la Wallonie est bien boisée et vallonnée, (c’est en grande partie la prolongation des Ardennes françaises), la Belgique reste essentiellement par la Flandre, le pays des oies et des canards! Donc, pas de tichodromes non plus, ni de chocars ni de craves.

  78. Le Venturon montagnard un habitant des hautes altitudes , il se reproduit dans les Vosges , le Jura en Auvergne , dans les Pyrénées et en Corse … Et bien sûr dans les Alpes !! Il descend même dans les vallées jusqu’en Provence entre octobre et mars-avril .Peut être en Bretagne … Regardez le Serin cini que l’on dit très rare en Bretagne alors qu’il y en a de plus en plus , beaucoup de petits passereaux comme le Tarier pâtre sont sédentaires dans notre région depuis plusieurs années , le temps reste doux même en cette saison , la preuve aujourd’hui 14° , des jonquilles sont en fleurs ainsi que quelques primevères du jardinier qui donnent de la couleur aux vertes pelouses.

  79. C’est intéressant de parler de tout cela : dans le livre « Les oiseaux de la montagne jurassienne » aux éditions NEO, le Venturon montagnard se trouve page 284. Existe t-il un autre ouvrage du même nom ?!
    Le venturon est effectivement présent dans le Jura mais semble de plus en plus rare comme d’autres passereaux qui affectionnent la montagne : Traquet motteux, Sizerin flammé.
    L’accenteur alpin niche aussi chez nous mais le Chocard à bec jaune comme la Niverolle alpine voire le Crave à bec rouge (magré des observations exceptionnelles)… non !
    Heureusement qu’Oentincello n’a pas parlé du Gypaète barbu, du Tétras lyre ou de la Perdrix bartavelle ! Là, le Jura ne peut tout de même pas rivaliser !
    Et je ne parle pas des bécassines à la mangeoire !

  80. Nous parlons bien du même livre …
    Eh bien, je dois changer de lunettes ou alors cela devient grave !!!!

    Le gypaète barbu est un oiseau magnifique dont le plumage prend les reflets du rocher. Je crois qu’il affectionne de voler devant les falaises et il est alors très difficile de le repérer, bien qu’il soit d’une taille très impressionnante. Ces remarques ne sont pas de moi qui ne l’ai jamais vu mais de mon fils qui en a admiré un en Haute Tarentaise près de Tignes.

    Cet été, J’ai vu quelque chose de pas commun. Le flanc entier d’une montagne (Au-dessus de La Giettaz en Haute-Savoie) était recouvert de figures géométriques. Les airelles, rhododendrons et génévriers qui forment la végétation de ce lieu avaient été fauchés ? Mangés par des animaux ? … de façon à obtenir des allées rectilignes un peu dans tous les sens, laissant apparaître des triangles, quadrilatères et autres figures géométriques.
    J’avoue être restée très perplexe. Je ne pense pas que les vaches ou autres animaux aient un tel sens de la géométrie et en ai donc déduit qu’il s’agissait là de l’oeuvre de l’homme. Mais pourquoi ?
    Après avoir mené ma petite enquête, j’ai trouvé la réponse.
    Ceci est effectivement fait par l’homme, pour sauvegarder le tétras-lyre. Ce bel oiseau a besoin de bosquets (les figures géométriques composées d’airelles, …)pour faire son nid et se reproduire et a besoin d’espaces dégagés (les allées fauchées) pour se déplacer car il se déplace surtout au sol et vole peu.
    Paraît-il que les effectifs de tétras-lyre ont beaucoup augmenté dans le coin depuis ces petits aménagements (je devrais plutôt dire « gigantesques » aménagements).
    Jolie histoire dont la fin, je le sens, va moins vous plaire : Ce sont les chasseurs qui ont fait tout ça, je suppose pour avoir de nouveau plein de tétras-lyre à chasser !

  81. Je me demande si tu ne devrais pas effectivement changer de lunettes, Oetincelleo … car sur les oiseaux de la montagne jurassienne, le venturon figure bien à la page 284. Cela dit, comme ce livre a été réédité et que je ne me rappelle plus si la deuxième édition était déjà sortie lorsque je t’ai envoyé le bouquin …
    Mais je pense tout de même que le venturon montagnard figure dans les deux éditions …

  82. Donc pas de Venturon à lunettes !!
    Peut-être les Sizerins cabarets qui nichent dans les forêts de conifères des régions alpines, généralement au-dessus de 1600 mètres d’altitude mais La présence du Sizerin cabaret a été nouvellement constatée dans le Jura ….. On y arrive toujours , vous croyez avoir trouvé l’oiseau qui ne se trouve que dans un massif et en bas de l’article on vous parle de sa découverte dans le Jura , cette région est vraiment un paradis pour les amoureux des oiseaux ( pour les amoureux aussi !!) Et que si on découvre tant d’oiseaux là-bas , c’est qu’il doit y avoir un « cocheur » derrière chaque arbre !!! D’où vient ce mot  » cocheur » jamais entendu ici ??

  83. En Bretagne, les sizerins sont au cabaret, en train de déguster une Coref, une Britt ou une duchesse Anne, c’est bien connu ….
    Effectivement, le massif du Jura est sans doute la région de France la plus riche en oiseaux, et je ne pense pas être spécialement chauvin en disant ça.

  84. Faudra vraiment que j’y passe un jour , plutôt que j’y repasse car j’ai logé deux jours avant une tournée en Suisse , c’était dans un hôtel à Bletterans si je ne me trompe , un petit village , on y buvait un vin jaune très réputé là-bas , » le paille d’or « ou quelque chose comme ça , je ne me souviens plus du nom mais c’était bon !!!

    Merci Stéph , ça marche !!!!

  85. Le vin de paille Yves, je pense que c’est ça.
    http://fr.wikipedia.org/wiki/Vin_de_paille
    Une raison de plus de faire le déplacement !
    Bletterans se situe très près du lieu de production le plus prestigieux du vin jaune : Château-Châlon, situé à l’entrée de la reculée de Baume-les-Messieurs, un site magnifique.
    A voir aussi sur place : Martinet à ventre blanc, Hirondelle de rochers, Bruant fou…
    Je modérerais tout de même le chauvinisme de Bernard (tout en le partageant !) sur la richesse de l’avifaune en Franche-Comté : la région PACA n’est pas mal du tout, et il manque chez nous tout de même bien des mouettes, goélands ou limicoles qui font notre émerveillement ou engendrent nos difficultés d’identification quand on approche le littoral.
    En gros, la mer du Jurassique nous manque quand même !

  86. Passionnante votre discussion sur les oiseaux et autres piafs…les garçons ! quand je pense que tout à l’heure aux infos de la 3, j’ai vu un gros oiseau de je ne sais quelle AIRLINE échoué dans les eaux de l’Hudson…et la journaliste d’ajouter « accident causé par des oiseaux « . L’union fait la force, mais quand même, j’ai du mal à croire qu’un vol de piafs ait pu mettre en péril un tel avion !
    Heureusement, aucune victime …et les oiseaux, yzont pas eu de mal ?

  87. Les oiseaux sont un réel danger pour les avions, même les plus gros.
    La réciproque est vraie, évidemment !

  88. Le vin de paille–le vin jaune— souvenirs papillaires. A tout Franc-Comtois(e) qui veut venir observer les zoziaux du Pays Basque , j’ouvre la porte de la maison, surtout s’il la pousse avec le pied—–
    Pour toute autre région, j’attends le catalogue. A voir— : : : :biggrin:

  89. Que vaut la vie d’un oiseau dans ce monde où la vie d’un palestinien ne préoccupe pas grand monde , du moins pas plus qu’un avion en difficulté au dessus des états unis .

  90. Je pense aborder le problème de Gaza la semaine prochaine … je crois que les gagnants d’aujourd’hui seront les perdants de demain, car cette histoire a marqué l’opinion publique bien plus qu’on ne le pense. Enfin, j’ose le croire.

  91. J’ai peur que ça devienne une banalité ces images de guerre à la télévision alors que c’est un vrai drame humain …. beaucoup ne savent toujours pas où est Gaza sur la carte du monde .

  92. Oui, beaucoup de Français partagent ce triste privilège avec une grande partie du peuple Américain, celui de ne pas savoir où se trouve le reste du monde.

  93. Du même style que les chaussettes de l’archiduchesse …
    A répéter à toute vitesse :
    The woodpecker pick at the wood with the beak.

  94. Heureusement que les pics ne mettent pas de chaussettes ! Tu imagines une phrase du genre « the woodpecker with the chaussettes of the archiduchesse sèche ou archisèche pick at the wood with the beak … »
    Dieu a vraiment été bien inspiré en créant un monde parfait avec des pics qui ne portent pas de chaussettes. :smile:

  95. Ahhhhhhhhhhhhhhhhh, Dupdup !
    Une référence internationale !
    En cherchant sur internet, une photo de pic mar,
    (oui, chez moi, j’en ai un avec une belle culotte rose
    mais aussi un couple de  » verts » et un couple d’ épeiches )
    clic au hasard et hop, je me retrouve chez Dupdup . :shocked:
    Incontournable, vous dis-je !
    Et jolies photos !
    Amicalement et à bientôt :
    J.L.R.

  96. Les jeunes pics épeiches sont sortis du nid, l’un d’eux s’est fracassé la tête sur ma vitre en début de semaine dernière.

  97. bonjour,
    je prend en vol votre conversation. je découvre le forum.
    je viens de trouver un pic mar et non epeiche (merci pour les explication plus haut bernard!). assez jeune, il ne sais pas encore voler et s’etait fait attaqué par des geais des chenes semble t il…je le nourrit de noix, graine de tournesol, de pomme, (fraise banane je lui ai proposé mais n’y touche pas). je crois savoir qu’il mange des insectes aussi. est ce qu’un régime a base de noix peu suffire?
    et comment savoir quel age a t il? je pense le relacher des qu’il saura voler…a moins qu’il ne se soit laisser aprivoiser. quel sont les choses qu’il aime en général, comment rentrer en contact amical avec lui? auriez vous des info a ce sujet? merci jill

  98. Ce n’est pas une réponse pour Jill mais en rapport quand même avec les pics.
    Comment les pics, qui frappent violemment un tronc à une cadence très rapide n’endommagent-ils pas leur cerveau ?
    Eh bien, ils ont une constitution particulièrement bien adaptée pour ça.
    Entre autre, le muscle de la langue qui entoure le crâne et joue le rôle d’un coussin pour amortir les chocs. Etonnants, non ?
    Et aussi plein d’autres astuces …
    http://www.lahulotte.fr/courrier_pic_noir1.php

  99. Paul Géroudet dit dans son livre que la nourriture de base du pic mar est constituée d’insectes (coléoptères par exemple) et de leurs larves, même s’il se nourrit d’un grand nombre de graines (noix, noisettes, faines …). Je pense donc que s’il est possible de le nourrir exclusivement de noix, cela ne peut se faire que sur une période courte.
    Jil, tu es certain qu’il ne s’agit pas d’un jeune pic épeiche (il y a un risque de confusion en juin/juillet, voir mon article) ?

  100. Bonjour
    j’ai un pic mar qui vient regulierement a la mangeoire ces derniers jours, sont oeil est rouge et je n’ai jamais trouvé mention de ce detail dans les bouquins consultés…
    avez vous remarqué cette couleur extremement visible avec un bon eclairage sur les oiseaux frequentant votre place de nourrissage ? la couleur des pattes de l’ oiseau est aussi d’un jaune verdatre loin du gris bleuté habituel …..
    merci pour les richesses partagées sur votre site vraiment passionnant
    Cordialement
    Denis

  101. Bravo Denis pour les photos … J’ai aimé la pie sur le chapeau de la dame !! Elle me fait penser à un personnage tout droit sorti d’un roman d’Agatha Christie .

  102. Je viens de regarder « ma bible », à savoir le livre sur les passereaux de Paul Géroudet. Il parle d’un oeil brun. Selon la lumière, nul doute que la perception qu’on en a peut varier du rougeâtre au noir, cela ne m’étonne donc qu’à moitié cet oeil rouge. Concernant la couleur des pattes, je viens de regarder plusieurs de mes photos, les pattes sont toujours gris bleuté. Mais si les jeunes avaient une couleur de pattes un peu différentes, je ne pense pas que les livres, même celui de Paul Géroudet, iraient jusqu’à ce genre de détail. Sans doute faudrait-il consulter la littérature anglaise, notamment le célèbre « handbook », mais vu son prix et mes rudiments d’anglais … :angry:

  103. Bonjour, Je viens de découvrir votre site en cherchant des informations sur les pics… de je ne sais quelle sorte… Bien que votre langage soit impressionnant (peut-être qu’il ne ressemble pas à votre plumage) je me risque à vous demander de l’aide ! Depuis quelques semaines j’ai deux pics qui se sont installés dans un chêne malade de mon jardin, je me demande de quelle sorte ils sont ? Ils ont fait un trou et un nid (présence de copeaux à la base du tronc) et depuis quelques jours je les vois faire la navette pour nourrir le ou les petit()s qui n’arrêtent pas de piailler du matin au soir, heureusement il y a la nuit, pour se reposer. Malheureusement je n’ai ni appareil photos ni jumelles pour me permettre de les voir de près et dès que je m’approche pour les observer quand ils nourrissent le-les petit(s) ils s’écartent en sautant de côté sur le tronc. Je peux juste dire qu’ils sont très colorés (blanc-noir-rouge-gris…) Je dois faire abattre prochainement cet arbre et je voulais être certaine de ne pas leur faire de mal, pouvez vous me confirmer qu’ils n’utilisent leur nid qu’une seule fois ? Merci :ermm:

  104. Il s’agit sans doute du pic épeiche (noir, blanc et rouge … mais pas de gris) car le pic mar niche rarement dans les jardins. Le pic épeiche peut réutiliser le même trou (ou le même arbre) l’année suivante pour nicher, je l’ai déjà constaté plusieurs fois. Sans doute que le départ du nid des jeunes pics épeiches est imminent car c’est à la fin de leur séjour au nid qu’ils sont bruyants (comme la plupart des autres espèces d’ailleurs).

  105. Bernard m’ôte de la bouche cette réponse… L’abattage prochain ne peut-il attendre l’hiver ?
    Ce serait donner une dernière occasion à cette loge d’accueillir une ponte et couper l’arbre (s’il est encore vivant !) au moment où la sève est descendue.

  106. Dans les forêts de mon village, il y a depuis cette année des arbres morts laissés par l’ONF avec à chaque fois une pancarte « protection de la biodiversité ».

  107. Il y a à peine 1/2 heure, j’ai failli écraser deux pics vert qui étaient posés sur la route. C’était des jeunes et je suppose qu’ils ne savaient pas encore bien voler.
    J’ai du m’arrêter et sortir de la voiture pour qu’ils se poussent, ce qu’ils ont fait mais laborieusement.
    Avant-hier, ce sont de jeunes chouettes hulotte que j’ai failli écraser. En ce moment elles tournicotent autour de la maison tous les soirs. :smile:

  108. De jeunes pics sûrement, et ils étaient sans doute là pour avaler leur nourriture favorite : des fourmis. A propos de Pic épeiche et de Pic mar et de cette image très pédagogique, j’ai trouvé une fois un HLM à pic avec au premier l’épeiche, au second le mar et plus haut de multiples forges où les oiseaux venaient casser la graine.
    C’était impressionnant d’entendre les jeunes crier simultanément dans les deux loges lorsqu’un adulte venait ravitailler, il aurait fallu une caméra.

  109. Hier soir, avant de me coucher, j’ai réalisé qu’on était le 24 juin et qu’il fallait que j’aille cueillir quelques brins de blés. Je suis donc ressortie et guidée par les cris des chouettes hulottes, je me suis approchée. Elles étaient dans les cerisiers. J’en ai vu trois. Ce sont des jeunes qui ont du naître fin mai environ car à cette époque, je les avait vu qui voletaient maladroitement autour de la maison.
    Trop mimi ! :wub:

  110. « il aurait fallu une caméra. » La prochaine fois, fais moi signe ! J’en ai encore une ou deux ! :biggrin:
    Etincelle, tu fais ressurgir des souvenirs très vieux : mes premières observations de hulottes, c’était aussi dans un verger (aujourd’hui remplacé par une maison de retraite :angry: ). De temps en temps elle te frôlaient la tête… Double plaisir: les chouettes et les cerises qu’on maraudait… :tongue:

  111. Bonsoir ,je garderais toujours en très bon souvenir la sortie  » pics épeiches  » organisée à l’occasion du festival de l’oiseau qui à lieu chaque année sur Abbeville dans la Somme. Cette sortie en foret dans l’Aisne , nous a permis d’observer cette espèce d’oiseaux que beaucoup ne connaissent meme pas l’existence ! Je l’ai fait il y a 3 ans je crois , chaque année des expos , des sorties natures , expositions photos sont faites en Picardie,je vous conseille de regarder le site du festival . Et si vous n’habitez pas trop loin de la Picardie , profitez-en ! J’y vais chaque année et c’est un plaisir de s’enrichir avec les diverses séances cinémas .

  112. Bienvenue à toi sur ce blog, Amande.
    Il s’agit incontestablement d’un jeune pic épeiche, sorti du nid il y a peu de temps.
    Le poitrail est blanc, ce qui n’est jamais le cas chez le pic mar.

  113. Merci pour cette réponse!
    et merci pour l’accueil, j’ai « feuilleté » ton blog tout à l’heure et me suis régalée de tes photos, elles sont très belles. J’ai aussi beaucoup apprécié tes diverses connaissances.
    Ton blog est très agréable à lire, merci.
    Bonne soirée.

  114. bonjour, et merci a vous tous pour vos commentaires pertinents, droles, et si detailles,, vous etes formidables,, j ai plein d oiseaux dans mon jardin, et les pics viennent manger avec les mesanges,, ils sont prudents et coquins je trouve,, et si magnifiques, c est toujours une surprise de les voir soudain arriver dans l arbre restaurant,,, bien a vous, elisabeth,

  115. C’est toujours étonnant pour moi de voir une conversation repartir un an, deux ans, trois ans … après la parution d’un article et, pour le cas présent, cela fait presque 4 ans que cet article a été écrit.
    Je ne sais pas si nos commentaires sont « pertinents, drôles, et si détaillés », on discute juste entre nous. Et comme dans la vraie vie, les conversations s’arrêtent à un moment donné. Mais parfois elles repartent … même longtemps après ! :smile:

  116. Bonne question Samuel !
    J’avais lu que le Pic épeiche peut manger jusqu’à 7000 graines par jour , qu’il récupère dans les cônes de pins ou d’épicéas .

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