Faire sécher des tomates

DU JARDIN A L’ASSIETTE (2)
Le mois de mai approche et le moment de planter ses tomates en pleine terre est bientôt là. En attendant de déguster les premières tomates de l’été, finissons de consommer celles de l’an passé. Car il existe une méthode de conservation assez simple que je pratique depuis deux ans.

Chaque été, lorsque le jardin regorge de tomates cerises, j’en fais sécher une bonne partie en utilisant un déshydrateur à plusieurs plateaux (je fais sécher cinq plateaux de tomates à la fois). Le déshydrateur est électrique mais on devrait pouvoir trouver des plans pour se fabriquer soi-même un séchoir solaire. Il faut une journée environ pour que les tomates deviennent sèches.

tomatessechees
Les tomates séchées se conservent très longtemps, le les mets dans des bocaux dans un endroit sec. Plus tard dans l’hiver, j’utilise les tomates au fur et à mesure de mes besoins. Je les fais se réhydrater légèrement, environ une ou deux minutes dans de l’eau tiède puis je les mets dans un petit bocal avec de l’ail et du basilic et je recouvre l’ensemble d’huile (olive ou tournesol).

bocal
Pour le basilic, on arrive tant bien que mal à le cultiver à l’intérieur pendant la période hivernale, le mien n’est plus très beau mais ses feuilles ont encore beaucoup de parfum.

basilic
En plein mois d’avril, je consomme ces petites tomates cerises avec chaque salade. Délicieux ! Et facile à faire !
assiette
Il ne vous reste qu’à planter des tas de tomates-cerises. Ce sont elles qui ont le plus de goût et qui conviennent le mieux pour cette recette.

39 réflexions au sujet de “Faire sécher des tomates”

  1. Vers chez nous, on le fait avec des tomates pas forcément cerises.
    Par contre, pour les cerises tomates, je ne sais pas …
    Ah bon, ça n’existe pas les cerises tomates ?
    En parlant de cerises, comment ça se présente chez vous, en Bretagne, en Franche-Comté, en pays Basque, en Belgique (y’a des cerisiers en Belgique ?), … ?
    Chez moi, dans la Drôme (est-ce besoin de le préciser ?), il y aura, à priori, plein de cerises et de mirabelles dans mon jardin.
    Chouette !

  2. L’année 2009 devrait être une bonne année pour les fruits, notamment cerises, pommes, poires et pêches. Pour les pruniers et les mirabelliers, je ne sais pas encore.

  3. Yves, je pense que beaucoup de tomates cerises conviennent bien car ce sont les tomates qui ont le plus de goût. J’utilise de préférence la Matt’s wild cherry car, non seulement elle est très parfumée, mais surtout sa peau est très fine et elle sèche en peu de temps.
    D’une manière générale, j’aime moins les variétés de tomates cerises modernes car leur peau est souvent trop épaisse (elles sont sans doute très adaptées au transport et à la commercialisation, mais cette peau épaisse ne présente aucun avantage, bien au contraire, pour le jardinier amateur).
    Allez, je vous laisse, je file « au blaireau » … !

  4. Dis, on la trouve où la Matt’s wild cherry ? et si on en trouve à semer, n’est-il pas trop tard ?

  5. Il est trop tard pour en semer et en plus je n’ai plus de graines (j’ai diffusé tout mon stock récemment). Je vais renouveler ma semence cet été et t’en donnerai pour l’an prochain (y compris pour’ Thierry qui est demandeur).
    D’après Pascale G., une vraie pro du jardin, la Matt’s wild cherry est l’une des toutes meilleures sur le plan gustatif. La Matt’s wild cherry est donc à mettre dans tous les jardins. J’avais écrit il y a longtemps un petit article sur cette variété :
    http://www.leblogadupdup.org/2006/09/13/matts-wild-cherry-dans-votre-jardin/

  6. Michedepin, j’ai des plants de Matt’s Wild Cherry en réserve, ils se trouvent chez moi à 20 km au sud de Besançon. Je laisse le soin à Bernard de te communiquer mes coordonnées…

  7. Je ne connais pas la variété Matt’s wild cherry (je m’inscrit dans la liste d’attente pour les graines), mais je profite pour partager mon expérience de l’année dernière avec les tomates confites. En effet j’ai fait une dizaine de bocaux qui fond unanimité à la maison- C’est la même méthode que pour les tomates séchées, mais on les fait sécher que 5 à 8h (ainsi elles restentent moelleuses.) .Ensuite on les met dans un bocal avec de l’huile d’olive (arachide…). Pour les conserver il suffit de les pasteuriser : Pour cela il faut faire bouillir une grande casserole avec de l’eau, une fois à ébullition, on dispose les bocaux dans l’eau pendant 20 minutes (pour les bocaux de 50 cl et 30 minutes pour les bocaux d’un litre). Les bocaux se conservent pendant 1 an. J’ai utilisé des tomates cerise- « Miel du Mexique » et « Sungold » et des tomates italiennes « San Marzano » et « San Marzano Nano» (tomates utilisés par les italiens pour le séchage car elles contiennent très peu d’eau) – Bien entendu j’ai des graines pour la prochaine saison de ces différentes variétés pour ceux qui veulent essayer …

  8. Mais combien de plants plantez-vous pour pouvoir en même temps les déguster fraîches, et faire des conserves; car j’imagine qu’elle ne murissent pas toutes en même temps…?

  9. Les autres années de jolis plants de la variété « Mildiou  » … Sans saveur mais les tomates séchées directement sur le plant !!!! :cwy:
    Et je vais encore en planter en disant  » Et cette fois , c’est la dernière si ce fichu champignon attaque « . :smile:

  10. Abilio, les bocaux n’éclatent pas quand tu les mets dans de l’eau bouillante ?
    Et ensuite, tu laisses bouillir ou tu arrêtes de chauffer ?

  11. Remplir les bocaux jusqu’au niveau de remplissage gravé sur le corps ou jusqu’à 2 cm du rebord
    Mettre dans le fond de la casserole un torchonn propre pour empêcher le contact direct entre le vrre et le métal. Remplir d’eau et placer sur la source de chaleur. Aux premiers frémissements de l’eau, immerger les bocaux en prenant soin de ne pas se brûler. Placer les bocaux obligatoirement debout, couvercles en haut. Bien les caler.
    Compléter le niveau d’eau : les bocaux doivent être complètement immergés. Laisser refroidir l’eau (sans retirer les bocaux).
    J’utilise des bocaux « LE PARFAIT » vendus en grande surface- leclerc

  12. Avec un peu de retard, pour Oetincelleo. Bien sûr que nous avons des cerises en Belgique, et pas que des cerises du nord! La floraison me semble particulièrement bonne cette année: cerisiers, mirabelliers, pommiers, poiriers. Ce qui par contre ne me paraît pas exceptionnel, c’est la présence des butineurs. Je n’ai pas vraiment entendu mon cerisier chanter cette année.
    Petite nuance à propos des butineurs: peu d’abeille d’élevage, mais beaucoup de solitaires ont déjà rebouché leur trou sur ma maison.

  13. Je pense qu’il n’y a pas vraiment de rapport direct entre le nombre de fleurs et le nombre de fruits. Et notamment parce qu’il y a des butineurs ou non. C’est pour moi un vrai sujet de préoccupation cette disparition lente, année après année, de tous les hyménoptères, qu’il s’agisse des bourdons terrestres ou des abeilles.
    Tiens, vous avez vu beaucoup de fourmis, vous, cette année ?

  14. Les fourmis, ça à l’air d’aller…
    Depuis deux ans, le plus frappant, c’est la disparition spectaculaire des papillons. Je n’ai pas vu une seule petite tortue dans le jardin l’année dernière! à peine un ou deux vulcains sur les pommes pourries en automne et je n’ai pas non plus de souvenir de paons du jour… Ce sont pourtant les papillons courants de mon enfances.

  15. En 24 Minutes, j’ai compté 1382 fourmis, toutes espèces confondues dans le potager. Je continue le recensement. Demain , je bague. :dizzy:

  16. Des cerises en Belgique , pour la Gueuze cerise bien-sûr !!! :smile:

    Ahh le temps des cerises …. Qu’il est beau et fort ce texte !!

    Quand nous chanterons le temps des cerises
    Et gai rossignol et merle moqueur
    Seront tous en fête
    Les belles auront la folie en tête
    Et les amoureux du soleil au cœur
    Quand nous chanterons le temps des cerises
    Sifflera bien mieux le merle moqueur

    Mais il est bien court le temps des cerises
    Où l’on s’en va deux cueillir en rêvant
    Des pendants d’oreilles…
    Cerises d’amour aux robes pareilles
    Tombant sous la feuille en gouttes de sang…
    Mais il est bien court le temps des cerises
    Pendants de corail qu’on cueille en rêvant !

    Quand vous en serez au temps des cerises
    Si vous avez peur des chagrins d’amour
    Évitez les belles !
    Moi qui ne craint pas les peines cruelles
    Je ne vivrai pas sans souffrir un jour…
    Quand vous en serez au temps des cerises
    Vous aurez aussi des chagrins d’amour !

    J’aimerai toujours le temps des cerises
    C’est de ce temps-là que je garde au cœur
    Une plaie ouverte !
    Et Dame Fortune, en m’étant offerte
    Ne saurait jamais calmer ma douleur…
    J’aimerai toujours le temps des cerises
    Et le souvenir que je garde au coeur !

  17. Hé bien moi, dans mon jardin, c’est un peu la dèche question fourmis. Même dans la maison, elles ne rentrent pas … Je n’utilise pourtant aucun produit chimique dans le jardin …

  18. J’ai lu récemment que le tabac fait partie des solanacées, tout comme la tomate et la pomme de terre. Je n’aurais pas cru, les feuilles sont si différentes !
    Quelle drôle de famille d’ailleurs qui contient des plantes à fruits comestibles et même délicieux (je parle des tomates à Dupdup, bien sûr) et des fruits toxiques comme la belladonne ou la morelle noire (encore appelée raison de loup).
    Par contre, le raisin d’ours ne fait pas partie des solanacées …
    Bien compliqué tout ça !

  19. Concernant la tomate, je me rappelle avoir écrit pas mal de choses sur cette plante qui a longtemps été mise à l’écart, parce que faisant partie d’une famille de plantes toxiques. Voici un extrait de ce que j’avais écrit sur ce blog dans « l’histoire de la tomate » :

    « Il y a deux mondes différents qui accueillent la tomate : d’une part celui des paysans du sud, surtout italiens, qui lui font un triomphe et lui donnent le nom de pomo d’oro (qui veut dire pomme d’or) en raison de son aspect doré (la tomate la plus répandue étant alors orangée) ; d’autre part les savants plus au nord qui ont eu une très grande méfiance vis à vis de cette plante et qui l’ont relégué au rang d’ornementale.

    Cette méfiance a quelques raisons d’être. D’abord, la tomate fait partie de la famille des solanacées et cette famille compte beaucoup de plantes toxiques qui contiennent des alcaloïdes dangereux comme la belladone, la morelle douce-amère, la jusquiame et surtout la mandragore. Le fruit de la tomate ressemble au fruit de la mandragore et celle-ci a très mauvaise réputation. A cette époque de superstition, la mandragore, qui pousse paraît-il au pied des gibets et naissait à partir du sperme des pendus, est considérée comme magique. Elle était réputée aussi pour ses vertus aphrodisiaques et on considérait même qu’elle était la pomme d’amour ou pomme du paradis dont parlait la genèse (remarque : à cette époque, on avait vite fait de classer une plante « aphrodisiaque »). Le public va alors associer la tomate à la mandragore et donner à ce nouveau fruit les mêmes noms qu’à la mandragore, c’est à dire pomme d’amour et pomme du paradis.

    Mais ce sont surtout les savants de l’époque qui ont rejeté la tomate. Le premier nom latin de la tomate, donné par Cesalpino en 1550 est Mala insana qui veut dire pomme malsaine. En 1600, un siècle donc après l’arrivée de la tomate, Olivier de Serres, considéré comme le père de l’agronomie, continue, dans son célèbre livre Théâtre de l’agriculture, de faire de la tomate un fruit toxique. Idem pour la Quintinie, jardinier du roi, qui ne daigne pas la cultiver. »

  20. quel homme cultivé! je suis toujours épatée par tes connaissances ! sans blague !
    a propos des tomates séchées, j’en ai fait l’an dernier, pas mal réussies ma foi : j’ai pris des roma, enlevé au maximum les graines, les ai étalées sur une grille à four très doux(chaleur tournante ), porte légèrement entrouverte et branché le four pour la nuit (tarif nuit). parfaites au matin. puis mise en bocal bien fermé une fois refroidies et couvertes d’huile d’olive. j’en ai aussi mis « à sec » et elles sont encore là aujourd’hui…parce que je ne sais pas trop comment les utiliser, sauf en cake salé.
    qqun aurait-il des idées là dessus?

    je dois dire que je ne raffole pas de l’uile d’olive….pardon les amateurs !

  21. Tu peux utiliser aussi de l’huile de tournesol, je crois que ça va bien.
    Pour moi, la meilleure manière de les utiliser c’est encore d’en mettre dans des salades.

  22. A propos de préparation, ce WE je fais mes réserves de sirop de fleurs de sureau. Faites vous ça dans le sud et en Bretagne et ailleurs? Mais j’imagine qu’à peu près dans toute la France, les fleurs de sureau sont déjà trop avancée…

  23. Luc, tu peux nous expliquer un peu, SVP ?
    Je n’ai jamais entendu parler de sirop de fleurs de sirop.
    Je connais la marmelade avec des fruits du sureau qui accompagne à merveille le Kaiser Schmarren, qui veut dire « Le délice de l’Empereur » et qui est une recette autrichienne divine.
    Mais le sirop de fleurs de sureau ???

  24. De même qu’il y a en grande surface du sirop de grenadine, on peut aussi faire du sirop de fleur de sureau. Goût prononcé de litchis. Recette ce soir car maintenant ma fille m’attend pour préparer les fleurs. (C’est très ch…)

  25. Sirop de fleurs de sureau:

    -40 ombelles bien blanche à macérer 24 h. dans 2 litres d’eau. Il faut « peigner » les fleurs avec ses doigts, de manière à ce qu’il y ai le moins de vert possible. pour rappel, en dehors des fleurs et du fruit, le sureau est une plante toxique.
    -Passer le tout à l’étamine afin d’obtenir une eau parfumée sans résidu.
    -Ajouter 3 kg de sucre et chauffer le moins possible (max 40°) afin de permettre au sucre de bien fondre, sans formation d’écume.
    -Au choix, un jus de citron ou 30 gr d’acide citrique.
    -Mettre en bouteille ébouillantée, refroidie.

    Le jus de citron, outre le goût, permet une conservation au frais d’environ un moi.
    Avec de l’acide citrique, achetée en pharmacie, je garde mon sirop facilement un an… voir deux.

    En dehors de la bière,(et du café) je ne bois que ça… Avec plus ou moins 15 bouteilles, j’ai de quoi tenir un an.

    Petite trouvaille: un zeste de sirop de fleur de sureau dans un vin blanc pas trop bon, et c’est le succès garanti. :smile:

  26. J’ai fait il y a quelques années de la limonade de sureau. Je ne me rappelle plus vraiment des quantités mais le principe était le suivant. Faire macérer au soleil deux ombelles de fleurs de sureau dans un bocal rempli d’eau et de sucre (en quelle quantité ?). Remuer une ou deux fois dans la semaine. Au bout d’une semaine, filtrer et mettre dans des bouteilles avec fermeture en caoutchouc. C’est très bon. Peut-être y avait-il aussi une rondelle de citron dans le bocal, mais je ne me souviens plus très bien.

  27. Si je pose la question, c’est parce que le commentaire audio n’est pas très enthousiaste et parce que le cuisinier n’a pas l’air très heureux de vivre ! :whistle:

  28. Je connais ce genre de bocaux. C’est typique Europe de l’Est, il y en a en vente à Sinéoka (boutique russe) à bezak. On est transporté là-bas, surtout si comme moi on y est déjà allés pas mal de fois, c’est un peu une madeleine de Proust. Tellement bon tomate/aneth….

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