L’éloge de la métamorphose

La semaine dernière, dans la rubrique « opinions » du Monde paraissait un très beau texte de Edgar Morin. A 89 ans, notre philosophe-sociologue-chercheur a encore beaucoup de choses à dire. Voici l’intégralité de ce texte (texte assez long, prenez le temps de lire quand vous disposerez d’un peu de temps devant vous) :

« L’éloge de la métamorphose », par Edgar Morin

Quand un système est incapable de traiter ses problèmes vitaux, il se dégrade, se désintègre ou alors il est capable de susciter un meta-système à même de traiter ses problèmes : il se métamorphose. Le système Terre est incapable de s’organiser pour traiter ses problèmes vitaux : périls nucléaires qui s’aggravent avec la dissémination et peut-être la privatisation de l’arme atomique ; dégradation de la biosphère ; économie mondiale sans vraie régulation ; retour des famines ; conflits ethno-politico-religieux tendant à se développer en guerres de civilisation.

L’amplification et l’accélération de tous ces processus peuvent être considérées comme le déchaînement d’un formidable feed-back négatif, processus par lequel se désintègre irrémédiablement un système.

Le probable est la désintégration. L’improbable mais possible est la métamorphose. Qu’est-ce qu’une métamorphose ? Nous en voyons d’innombrables exemples dans le règne animal. La chenille qui s’enferme dans une chrysalide commence alors un processus à la fois d’autodestruction et d’autoreconstruction, selon une organisation et une forme de papillon, autre que la chenille, tout en demeurant le même. La naissance de la vie peut être conçue comme la métamorphose d’une organisation physico-chimique, qui, arrivée à un point de saturation, a créé la méta-organisation vivante, laquelle, tout en comportant les mêmes constituants physico-chimiques, a produit des qualités nouvelles.

La formation des sociétés historiques, au Moyen-Orient, en Inde, en Chine, au Mexique, au Pérou constitue une métamorphose à partir d’un agrégat de sociétés archaïques de chasseurs-cueilleurs, qui a produit les villes, l’Etat, les classes sociales, la spécialisation du travail, les grandes religions, l’architecture, les arts, la littérature, la philosophie. Et cela aussi pour le pire : la guerre, l’esclavage. A partir du XXIe siècle se pose le problème de la métamorphose des sociétés historiques en une société-monde d’un type nouveau, qui engloberait les Etats-nations sans les supprimer. Car la poursuite de l’histoire, c’est-à-dire des guerres, par des Etats disposant des armes d’anéantissement, conduit à la quasi-destruction de l’humanité. Alors que, pour Fukuyama, les capacités créatrices de l’évolution humaine sont épuisées avec la démocratie représentative et l’économie libérale, nous devons penser qu’au contraire c’est l’histoire qui est épuisée et non les capacités créatrices de l’humanité.

L’idée de métamorphose, plus riche que l’idée de révolution, en garde la radicalité transformatrice, mais la lie à la conservation (de la vie, de l’héritage des cultures). Pour aller vers la métamorphose, comment changer de voie ? Mais s’il semble possible d’en corriger certains maux, il est impossible de même freiner le déferlement techno-scientifico-économico-civilisationnel qui conduit la planète aux désastres. Et pourtant l’Histoire humaine a souvent changé de voie. Tout commence, toujours, par une innovation, un nouveau message déviant, marginal, modeste, souvent invisible aux contemporains. Ainsi ont commencé les grandes religions : bouddhisme, christianisme, islam. Le capitalisme se développa en parasite des sociétés féodales pour finalement prendre son essor et, avec l’aide des royautés, les désintégrer.

La science moderne s’est formée à partir de quelques esprits déviants dispersés, Galilée, Bacon, Descartes, puis créa ses réseaux et ses associations, s’introduisit dans les universités au XIXe siècle, puis au XXe siècle dans les économies et les Etats pour devenir l’un des quatre puissants moteurs du vaisseau spatial Terre. Le socialisme est né dans quelques esprits autodidactes et marginalisés au XIXe siècle pour devenir une formidable force historique au XXe. Aujourd’hui, tout est à repenser. Tout est à recommencer.

Tout en fait a recommencé, mais sans qu’on le sache. Nous en sommes au stade de commencements, modestes, invisibles, marginaux, dispersés. Car il existe déjà, sur tous les continents, un bouillonnement créatif, une multitude d’initiatives locales, dans le sens de la régénération économique, ou sociale, ou politique, ou cognitive, ou éducationnelle, ou éthique, ou de la réforme de vie.

Ces initiatives ne se connaissent pas les unes les autres, nulle administration ne les dénombre, nul parti n’en prend connaissance. Mais elles sont le vivier du futur. Il s’agit de les reconnaître, de les recenser, de les collationner, de les répertorier, et de les conjuguer en une pluralité de chemins réformateurs. Ce sont ces voies multiples qui pourront, en se développant conjointement, se conjuguer pour former la voie nouvelle, laquelle nous mènerait vers l’encore invisible et inconcevable métamorphose. Pour élaborer les voies qui se rejoindront dans la Voie, il nous faut nous dégager d’alternatives bornées, auxquelles nous contraint le monde de connaissance et de pensée hégémoniques. Ainsi il faut à la fois mondialiser et démondialiser, croître et décroître, développer et envelopper.

L’orientation mondialisation/démon-dialisation signifie que, s’il faut multiplier les processus de communication et de planétarisation culturelles, s’il faut que se constitue une conscience de « Terre-patrie », il faut aussi promouvoir, de façon démondialisante, l’alimentation de proximité, les artisanats de proximité, les commerces de proximité, le maraîchage périurbain, les communautés locales et régionales.

L’orientation « croissance/décroissan-ce » signifie qu’il faut faire croître les services, les énergies vertes, les transports publics, l’économie plurielle dont l’économie sociale et solidaire, les aménagements d’humanisation des mégapoles, les agricultures et élevages fermiers et biologiques, mais décroître les intoxications consommationnistes, la nourriture industrialisée, la production d’objets jetables et non réparables, le trafic automobile, le trafic camion (au profit du ferroutage).

L’orientation développement/envelop-pement signifie que l’objectif n’est plus fondamentalement le développement des biens matériels, de l’efficacité, de la rentabilité, du calculable, il est aussi le retour de chacun sur ses besoins intérieurs, le grand retour à la vie intérieure et au primat de la compréhension d’autrui, de l’amour et de l’amitié.

Il ne suffit plus de dénoncer. Il nous faut maintenant énoncer. Il ne suffit pas de rappeler l’urgence. Il faut savoir aussi commencer par définir les voies qui conduiraient à la Voie. Ce à quoi nous essayons de contribuer. Quelles sont les raisons d’espérer ? Nous pouvons formuler cinq principes d’espérance.

1. Le surgissement de l’improbable. Ainsi la résistance victorieuse par deux fois de la petite Athènes à la formidable puissance perse, cinq siècles avant notre ère, fut hautement improbable et permit la naissance de la démocratie et celle de la philosophie. De même fut inattendue la congélation de l’offensive allemande devant Moscou en automne 1941, puis improbable la contre-offensive victorieuse de Joukov commencée le 5 décembre, et suivie le 8 décembre par l’attaque de Pearl Harbor qui fit entrer les Etats-Unis dans la guerre mondiale.

2. Les vertus génératrices/créatrices inhérentes à l’humanité. De même qu’il existe dans tout organisme humain adulte des cellules souches dotées des aptitudes polyvalentes (totipotentes) propres aux cellules embryonnaires, mais inactivées, de même il existe en tout être humain, en toute société humaine des vertus régénératrices, génératrices, créatrices à l’état dormant ou inhibé.

3. Les vertus de la crise. En même temps que des forces régressives ou désintégratrices, les forces génératrices créatrices s’éveillent dans la crise planétaire de l’humanité.

4. Ce à quoi se combinent les vertus du péril : « Là où croît le péril croît aussi ce qui sauve. » La chance suprême est inséparable du risque suprême.

5. L’aspiration multimillénaire de l’humanité à l’harmonie (paradis, puis utopies, puis idéologies libertaire /socialiste/communiste, puis aspirations et révoltes juvéniles des années 1960). Cette aspiration renaît dans le grouillement des initiatives multiples et dispersées qui pourront nourrir les voies réformatrices, vouées à se rejoindre dans la voie nouvelle.

L’espérance était morte. Les vieilles générations sont désabusées des faux espoirs. Les jeunes générations se désolent qu’il n’y ait plus de cause comme celle de notre résistance durant la seconde guerre mondiale. Mais notre cause portait en elle-même son contraire. Comme disait Vassili Grossman de Stalingrad, la plus grande victoire de l’humanité était en même temps sa plus grande défaite, puisque le totalitarisme stalinien en sortait vainqueur. La victoire des démocraties rétablissait du même coup leur colonialisme. Aujourd’hui, la cause est sans équivoque, sublime : il s’agit de sauver l’humanité.

L’espérance vraie sait qu’elle n’est pas certitude. C’est l’espérance non pas au meilleur des mondes, mais en un monde meilleur. L’origine est devant nous, disait Heidegger. La métamorphose serait effectivement une nouvelle origine.

51 réflexions au sujet de “L’éloge de la métamorphose”

  1. C’est très bien de donner un peu d’espérance aux gens.
    On peut sans doute sortir de la lecture de cet article avec un peu d’espoir.
    Mais il faut tout de même garder en mémoire cette phrase terrible énoncée au début : « le probable est la désintégration ».

  2. Il vaut mieux se battre avec l’énergie du désespoir (car la lutte sera plus dynamique), que de se dire qu’il y a un peu d’espoir parce que Morin l’a annoncé. Parce que ce genre de texte va encore retarder le moment d’agir.

  3. Moi ça me fait penser à notre association éditrice Le Grand Chardon / Astobelarra. On a décidé de continuer à publier des livres dans notre collection Litté-Nature… Pourtant et pour paraphraser ce cher Leo Ferré… « On en vend pas un sur cent et pourtant, ils existent, ils sont tellement beau, allez savoir pourquoi, faut croire qu’on les voit pas, nos très beeeaaax liiivreuuuus… » (sur l’air des anarchistes)
    Pour dire que notre assoc quelque part est un exemple de métamorphose à son niveau.

  4. Ce qui me fait vraiment peur à la seconde lecture, c’est un méta-Sarko… On a trop vu, sur ce blog ou ailleurs, de magnifique chenilles donner de vilains papillons. Ce serait un surgissement improbable !

    Mais en poursuivant la lecture de cet article, je partage et défend depuis un moment l’idée d’un bouillonnement encore inconscient et suis content de voir énoncées ces idées optimistes : les vertus de l’humanité (génératrices et créatrices), la chance suprême, l’aspiration à l’harmonie.

    Restaurer l’espérance et trouver une cause… bon faut qu’j’aille en courses !

  5. Je pense effectivement qu’il y a actuellement, un peu partout dans le monde, un bouillonnement d’idées et des tas d’initiatives qui se prennent, à l’échelle de groupuscules. C’est certainement de là que viendront différentes manières de fonctionner, reproductibles à des échelles plus vastes.

    Mais il faut qu’on arrête avec les micro-mesurettes à la « mords-moi-le-noeud ». Dans le milieu où je travaille (l’éducation à l’environnement), on en est encore parfois à dire aux enfants qu’il ne faut pas laisser couler l’eau du robinet en se lavant les dents. La même chose qu’on disait déjà il y a 20 ans. Oui, sans doute qu’il faut dire ça. Mais bon, ça ne suffit plus, il faut passer à une autre échelle maintenant !

    Par exemple, ne plus se laver les dents ! :devil:

  6. C’est vrai qu’on ne les voit pas, mais peut-être tout simplement parce qu’ils sont trop petits.
    Les gens, maintenant, s’ils ne voient pas un éléphant dans le bosquet qui subsiste derrière leur pavillon de banlieue, il disent que le bosquet est vide.
    Dans la cour de récré, les enfants ne voient la fleur que lorsqu’on l’a photographiée et qu’on la leur montre sur grand écran.
    Quand on baigne depuis toujours dns « la contre culture », on cherche le petit, le caché. Dans le métro; je me souviens que j’ignorais les panneaux de pubs mais que les petits paiers microscopiques collés ci et là) pour inviter à une obscure réu d’immeuble ou de groupuscule, attirait mon regard.
    Je ne suis plus dans le métro mais j’ai toujours le même comportement mais je vois bien que je suis d’une espèce peu populeuse—–

  7. très beau, très beau, ouais..! quand j’écrivais à propos de mon « mauvais esprit »…pour moi, c’est du déjà lu, déjà pensé mais mis en paroles, ce que je n’aurais pas su faire aussi bien….

    c’est un peu une synthèse, pas quelque chose de très nouveau, une mise en musique .

    bernard, (et tous les autres), je parlais de maîtres à penser récemment….
    par ailleurs, je ne connais pas ce monsieur.
    mais confucius, un peu, et …stop, je vais regarder »questions »…

    vous avez le droit (et même le devoir) de réagir, même violemment….

    je relirai le texte, promis, à tête reposée.

    bye

  8. ce qui m’a dérangée à la lecture de ce texte, c’est le charabia (mots de plus de 3 syllabes, voire plus) de quoi décourager un lecteur moyen. il est vrai que ceux du « MONDE » :blink: n’en sont pas….
    « ce qui se concoit bien s’énonce clairement…. (vous aurez complété de vous -mêmes….

    faut s’accrocher …
    là, je sens que je vais me faire jeter…
    je retourne à la comtesse (de ségur) :lol:

  9. Et ce texte de Morin est accessible par rapport à bien d’autres de sa plume.
    Il a beaucoup travaillé, justement sur la pensée complexe… et son écriture s’en ressent !
    J’avoue avoir peiné à lire « La nature de la nature »… malgré mon intérêt pour la question.

  10. Cognit’Yves , hégé’Monique , Christian’isme …. C’est quoi ces mots , c’est qui ces gens ???
    :biggrin:
    C’est un jardinier de la ville Morin … !!!!
    :wink:

  11. comme écrivait shakespeare : »words, words, words… » ah mais,…. je peux aussi faire étalage de ma culture, jeune homme !
    je parle de morin. ah tous ces écrivassiers, ils croient toujours être les seuls à avoir une cervelle. mais…c’est aussi leur fond de commerce !

    indécrottable, la marie-jo, hein ?

  12. Morin dit que l’Homme a toujours résolu ses problèmes lorsqu’il a été confronté à des choses difficiles. Oui sans doute. Sauf qu’il avait de la marge en matière de démographie, de ressources, d’énergie, d’espace, d’alimentation disponible … ce n’est plus trop le cas, non ?

  13. J’étais en train de me dire que plus le temps passe et moins nous avons d’illusions à nous faire sur l’issue du problème. Et je suis allé voir quel était ce beau disque de Haendel qui tournait sur ma platine. Le disque s’appelle « il trionfo del tempo e del disinganno ». En français : « le triomphe du temps et de la désillusion ». Je n’ai pas inventé … !

  14. ben, à tout hasard, le « jeune homme », c’était christophe (bien plus jeune que bernard, parait-il) mais la mémé que je suis ne fait pas dans le détail….

  15. Si Christophe arrive à faire croire qu’il est bien plus jeune que moi, c’est qu’il est vraiment très fort en communication ! :smile:

  16. Oulala…
    D’habitude c’est mémé qu’on pousse dans les orties !
    Deux remarques.
    – Ok, j’ai lu (un peu) Morin, mais ce n’est pas pour me la péter : c’est un vrai métier de fainéant que de lire ceux qui ont de la jugeotte, ça donne des réponses, ça enrichit, et ça évite surtout bien de mauvais chemins. Et puis Morin, flûte, c’est quand même un des rares à ne pas penser comme tout le monde que ce n’est pas la peine de penser. Ou alors, être né avec un crâne aussi démesuré qu’on doit en avoir mal au dos à le porter debout… c’était bien la peine. Mais après tout, Marie-Jo, tu as peut-être raison : ça n’en vaut pas la peine pour en être rendu là !
    – Car tu aurais doublement raison !!!
    Je suis, présomptueux comme tu as pu le remarquer, bien loin, très loin de la sagesse séculaire de Dupdup ! Bon j’exagère à peine, c’est entendu.
    Mais ce sont quand même de très nombreuses années qui éloignent son âge (canon’hic à la bière) du mien (tout juste post-pubère).
    Merci de l’avoir remarqué ! :wub:

  17. Il est logique que cet article sur Morin vienne juste après mon précédent article.
    Car le monde, tel que le décrit Morin, patauge … dans la choucroute ! :smile:

  18. T’inquiète Bernard, c’est dans les vieux pots que l’on fait la bonne soupe :tongue: :wub:

  19. Heu ça y est, j’ai mis le temps à comprendre… mais c’est décidé.
    J’arrête aussi de donner de la semence !
    C’est quoi ce blog ?!!!
    :blush:

  20. Christophe est très sollicité en ce moment …
    Mais promis juré, moi, je ne lui ai pas demandé de semence … :lol:
    Juste d’identifier quelques plumes d’oiseaux !
    Pour réconcilier tout le monde (rapport aux commentaires ci-dessus), je dirais :
    Heureusement que tout le monde ne se creuse pas les méninges comme Edgar Morin et ceux qui le lisent …
    Et …
    Heureusement qu’il y en a qui se creusent les méninges comme Edgar Morin et ceux qui le lisent.

  21. pas encore couché à minuit passé, mon petit?
    allez, dodo. quant à ta (ou la) semence, je ne saurais qu’en faire. j’en ai eu mon compte dans la vie. repos!

    mais…il y a peut-être d’autres amateurs?

  22. Il y a toujours des amateurs (trices) pour une nouvelle semence!!!! indispensable pour la biodiversité, mais n’oublions pas le primordial : la sélection….et, chaque jardinier sait que, parfois, il y a des surprises !!! parfois de belles surprises, parfois aussi de profondes déceptions !!!! c’est selon…..

    Je ne sais pas pourquoi, mais j’ai l’impression d’être hors sujet :silly:

    Pourtant dans les deux cas, mon discours peut coller !! :tongue:

    Je ne fais, bien évidemment, aucun procès d’intention ! :wink:

  23. Bernard, tu dors, je suis étonnée qu’il n’y ait pas de réaction de ta part, cela ne te ressemble pas, trop occupé à compter tes….petites graines ? :sleeping:

  24. Oh! oh! Etincelle, vous avez une approche peu banale, bravo !

    Vous commencez par demander une identification de plume d’oiseau……et ensuite,… ma foi, à la grâce de Dieu…..et cela ne regarde que vous. Je me suis laisser dire que les femmes draguent pas mal par les temps qui courent, mais on sent tout de suite qu’elles sont beaucoup plus originales dans leur démarche que ces messieurs….plus subtiles….et peut-être un peu plus perverses …. :silly: :w00t:

    Enfin, ce que j’en dis…….

  25. oui, mais sont-elles TOUTES originales?
    il y en a beaucoup qui ne sont pas en manque et ne draguent pas. (mari ou age canonique ou ras-le-bol..)

    pour ça, il ya les sites spécialisés : meetic, e-darling (nouveau) …et bien sûr amicalien, etc….

    certaines ressemblent à la bonne vieille drague de papa (ou maman).

    je me suis LAISSé dire; c’est la 2e fois que ce lapsus venant de qqun d’aussi cultivé m’interpelle.

    enfin, ce que j’en dis….

  26. Ce que j’en dis :

    c’est qu’en fait,

    il me faut laisser dire…., et il faut laisser faire…..

    De toute façon, on n’est jamais suffisamment cultivé…..la culture intellectuelle, c’est comme la culture du jardin, cela ne se fait pas tout seul!! on sait ou on ne sait pas!!!! et face à un « connaisseur » on peut parfois se sentir bien « petit » et misérable… :tongue:

  27. et puis, faut arrêter de confondre LA semence humaine(spermatozoides) pour faire des enfants suite à un orgasme quelconque de l’un ou de l’autre… et LES semences (petites graines à mettre EN TERRE..) afin qu’elles donnent des plants destinés à produire de qui nourrir l’espèce humaine suscitée par LA semence.

    ce qui n’empêche pas la recherche de « contact » (?) par tous les biais possibles.

    bonne nuit, moi, mon sommeil paisible, je le trouve dans la lecture d’un bon bouquin.
    pour le reste, merci, j’ai ce qu’il faut….

  28. « La semence humaine (spermatozoides) pour faire des enfants suite à un orgasme quelconque de l’un ou de l’autre » Sic »

    Je ne sais pas ce que vous en pensez, amis blogueurs, mais cette phrase m’interpelle : si je me souviens bien dans mes premières années d’études, sauf évidemment erreur de ma part, je crois avoir appris que les spermatozoïdes nageaient allègrement dans le liquide séminal masculin. Les spermatozoïdes ne sont sécrétés que par les organes sexuels mâles et servent à fertiliser l’ovule de la femelle..
    Alors, que l’orgasme soit quelconque (pourquoi pas, mais il ne peut, pour transmettre la semence, qu’être masculin).
    Il est d’usage de parler de sperme contenant des spermatozoïdes – ou non d’ailleurs (azoospermie).

    Dans les définitions de « semence » on retrouve :

    – clou de tapissier
    – sperme
    – graine, noyau, pépin qui peut donner un nouveau végétal
    – assortiment de diamants ou de perles de très petite dimension

    dans celui de « graine »

    – organe contenu dans un végétal et apte à germer
    – oeuf du ver à soie

    Voilà une petite remise en cours….bof! ça ne fait pas de mal parfois.

    Il me reste à vous laisser penser ce que vous voulez…… :sleeping:

  29. « On ne fera pas un monde différent avec des gens indifférents » Arundhati Roy — « Un chemin on le crée, en y marchant » Chuang Tsu.
    Moi j’aime bien Enric Durán. E. Morin dit: « Les jeunes générations se désolent qu’il n’y ait plus de cause comme celle de notre résistance durant la seconde guerre mondiale ». Oui d’accord c’est un voleur, ce Durán, mais genre Robin des banques. Le 17 septembre 2008, Durán avait publiquement déclaré qu’il avait escroqué 492.000 euros à 39 banques par des crédits personnels à travers une entreprise fictive. Avec une partie de cet argent, a été financée la publication de la revue gratuite « Crisi », dans laquelle il expliquait les causes de son action et critiquait durement le système capitaliste, en plaidant pour la construction d’alternatives économiques socialement, économiquement et environnementalement plus durables – http://www.17-s.info/es – puis une deuxième publication « Podemos », Nous pouvons. Si « Crisi » était principalement centré sur l’explication des causes réelles de la crise économique, cette deuxième phase fait le pari de proposer des solutions. La diffusion est aussi beaucoup plus importante. Dans le cas « Crisi », 200.000 exemplaires seulement avaient été édités, écrits seulement en catalan. L’édition de « Nous Pouvons », véritable revue de 20 pages en couleur, a été pensée pour couvrir tout le pays. Au total il a été imprimé 130 000 exemplaires en castillan et 220 000 en catalan, grâce à l’argent « exproprié » à la banque et à la collaboration de différentes personnes collectifs, qui ont été présents dans toutes les phases du processus, de la rédaction à la distribution. Dans les premiers articles de la nouvelle publication les causes de la crise sont revues dans l’objectif de développer ensuite, dans les pages centrales, un « plan d’action pour que le capitalisme sorte de nos vies ». Le collectif « Crisi » affirme qu’ il faut changer d’attitude. Il ne suffit pas de protester, il faut agir. Il s’agit de mettre en pratique un projet de transformation sociale qui s’adresse à l’ensemble des citoyens.
    C’ est sur l’argent dette qu’ Enric Durán a été le plus impactant, puisqu’il a démontré par les faits que les banques ont besoin de prêter sans fin. – « Il s’agit d’une action individuelle d’insoumission à la banque que j’ai menée à bien de manière préméditée pour dénoncer le système bancaire et pour destiner l’argent à des initiatives qui alertent de la crise du système que nous commençons à vivre et qui essayent de construire une alternative de société » – Beaucoup de temps investi, une vision stratégique sans peur des conséquences personnelles.

    Ce post n’engage que moi. Messieurs de la DCRI, si vous souhaité…..

  30. Ah Thierry, t’es un pote !
    Je trouve cette action fantastique car elle fait partie des contributions individuelles ou groupusculaires évoquées, et surtout parce qu’elle est fondée.
    Bien sûr, cet homme doit être considéré comme un terroriste ou comme un prophète par les doctrinaires. Mais c’est une action profondément humaine.
    Ce monde avance.
    Longue vie aux Robins des banques.

    Et pour ne pas être chiche :
    Si « des banques agenouillent »
    publions nos « bans à des jeunes couilles ! » :wink:

  31. Je connais quelqu’un qui gère des sites internet. Il fait payer plus cher ceux qui ont les moyens de payer et gère les sites internet gratuitement pour les autres, ceux qui n’ont pas un rond. Un Robin du web … !

  32. je remonte de qqes commentaires….car ça m’intéresse :lol: la drague qui a toujours fait ses preuves c’est celle qui consiste à flatter l’égo du male (de façon subtile et intelligente bien sûr) .par petites touches, lui faire comprendre qu’il est le plus savant, le meilleur, lui demander moult conseils; en dehors de lui, point de salut. bref, sur la pointe des pieds avec les yeux éblouis (le texte aussi) et plein d’étoiles… laisser les gros sabots au jardin…

    mais, pour francisca qui a des relations en milieu psy, elle doit déjà savoir tout ça…
    non non, je m’amuse un peu. après tout, c’est dimanche et il pleut, il pleut….

    le blogadupdup va-t-il devenir une succursale haut de gamme de meetic?

  33. Oh là là, bonne mère….

    Quand je vous disais que la balle allait revenir vers moi…

    Pour votre gouverne, j’ai plus que des « relations » dans le milieu psy, puisque moi, j’ai la chance d’être de l’autre côté de la barrière!!! Si vous avez besoin d’aide, ce dont je n’ai aucun doute, je suis à votre disposition,
    mais il est utile de préciser que cela sera un travail de longue haleine!!!!

  34. Puisque « le probable est la désintégration », comme le disait justement Edgar Morin,
    voici de quoi illustrer encore les terribles fondements de nos sociétés en pleine métamorphose.
    Avez-vous entendu parler de l’obsolescence programmée ?
    A titre d’exemple, sachez qu’une ampoule donne encore sa lumière depuis 1901 aux Etats-Unis, qu’elle est filmée en permanence, et que pour la petite histoire, elle a déjà survécu à deux caméras !
    Plongez si vous en avez le temps dans ce merveilleux petit reportage, et mieux… Reconsidérez certains de vos choix !
    http://www.dailymotion.com/video/xh03l7_pret-a-jeter-l-obsolescence-programmee-1-4_news
    http://www.dailymotion.com/video/xh048g_pret-a-jeter-l-obsolescence-programmee-2-4_news
    http://www.dailymotion.com/video/xh04vn_pret-a-jeter-l-obsolescence-programmee-3-4_news
    http://www.dailymotion.com/video/xh05la_pret-a-jeter-l-obsolescence-programmee-4-4_news

  35. En arrivant au boulot ce matin, j’ai relu ce texte de Morin et ça m’a fait du bien (même si le probable reste la désintégration).

  36. Edgar Morin aura 100 ans demain…
    Une petite phrase lue dans le monde et sous sa plume : « Cette pensée humaine capable de créer les plus formidables machines est incapable de créer la moindre libellule »

  37. Edgar Morin ! 100 ans ! Et quels 100 ans !
    Là, au moins, on ne peut pas dire 100 ans de conneries.
    J’ai justement lu, il y a peu, la préface du livre Peuples de l’ethnologue Pierre de Vallombreuse, écrite par Edgar Morin. Cette lecture m’a ravie, ou plutôt a ravi mon esprit.

  38. Juste un égarement avec Tariq Ramadan (sans doute d’autres), de quoi nous dire que la perfection n’est pas de ce monde. Je crois important de ne pas encenser qui que ce soit, fusse t-il mort ou vivant. Cela dit, l’œuvre d’Edgar Morin est d’une richesse incroyable.
    Je lirai cela dans ma retraite, d’abord peut-être la nature de la nature que je n’ai pas achevé.

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