14 réflexions au sujet de “Jean Ferrat”

  1. Merci Bernard.
    J’espérais que ce dimanche musical serait consacré à Jean Ferrat.
    Je retranscris donc ce que Yves et moi avons écrit sur le dernier article (le semis …), hier soir et ce matin …
    Yves :
    « Bon ben , je vois que non !!
    Vous devez tous être entrain de pleurer Jean Ferrat … »
    Etincelle :
    « Exactement !
    L’annonce de sa mort hier soir m’a bien attristée.
    Son village d’Entraigues et toute l’Ardèche le pleure.
    Il était d’une très grande humanité et très très aimé par tous.
    J’imagine qu’hier au soir, tous les petits vieux ardéchois (dont ma mère) ont pleuré devant leur poste de télévision. »
    Elle est où, l’émoticône avec des larmes ?
    Ce matin, elle serait bien utile !

  2. Une si belle voix qui sort d’une si belle bouche, pour dire de si belles choses …
    :wub:

  3. Sur la première vidéo, une seule caméra pendant toute la durée de la chanson. Et pourtant, que c’est beau … J’aime la sobriété de ces images.

  4. Le p’tit jardin

    Il perd un jardin par semaine
    Mon p’tit coin là-bas près d’la Seine
    Il perd chaque mois une friture
    Il y gagne quoi la blessure
    D’une maison de vingt étages
    Où l’on mettra les hommes en cage

    Avant c’était pas la même chose
    Avant j’y découvrais des choses
    J’y emmenais Lulu et Rose
    Dans mon p’tit coin de paradis
    C’était ma Corse mon midi
    Mes lauriers roses en Italie

    Il perd ses lilas par centaines
    Mon p’tit coin là-bas près d’la Seine
    Il perd ses chinois ses arabes
    Et tous ses vieux toits et ses arbres
    Le soir on dirait l’Amérique
    Avec ses buildings fantastiques

    Avant c’était pas la même chose
    Avant j’y découvrais des choses
    J’y emmenais Lulu et Rose
    Dans mon p’tit coin de paradis
    C’était ma Corse mon midi
    Mes lauriers roses en Italie

    Et j’ai peur des fois quand j’y pense
    Qu’un beau jour tu sois sans défense
    Que tu perdes aussi l’innocence
    De tes grands yeux gris que tu changes
    Que tu maquilles ton visage
    A tous les néons de passage

    J’voudrais qu’tout reste la même chose
    Qu’on s’aime qu’on s’aime avant toute chose
    Même sans lilas et sans roses
    Toi qui remplaces mon paradis
    Et puis ma Corse mon midi
    Mes lauriers roses en Italie
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  5. Dans sa chanson « Que la montagne est belle », Jean Ferrat parle de ces vieux qui charriaient, à la main, des pierres, pour construire des murs.
    En fait ces murs de pierres séches étaient construits pour débarrasser la terre de tous ses cailloux.
    Là-bas, en Ardèche, la terre est pauvre et pour comble de malchance, regorge de pierres.
    Des rochers, rien de plat et un peu de terre dans les creux, où on cultivait avec peine quelques céréales.
    Le reste des terres, c’était pour les chèvres.
    Combien de fois Maman m’a montré de ces tas de pierres ou des ces murs au détour d’un chemin en me disant que c’était mon arrière grand-père qui les avaient charriées et amassées là.
    Aujourd’hui, ces beaux murs sont démantelés car les gens viennent voler les pierres pour leurs maisons. C’est que ça coûte cher les pierres s’il faut les acheter !

  6. Quelle perte…
    Tiens pour profiter des vivants, un autre chanteur engagé, poète, que peut-être vous ne connaissez pas, ici avec quelqu’un qui doit vous rappeler quelque chose, ou plutôt quelqu’une…

    Et un lien pour en entendre plus ; si ça dure presque une heure, c’est à écouter. Sûr que pour un non germanophone c’est dur, mais il y a une voix off en anglais… qui n’aidera en rien les francophones purs.

    Un mec qui s’appelle Biermann, tu connais forcément Bernard ? :biggrin:

  7. C’est en pensant à « Nuit et brouillard » et à l’Allemagne bien sûr que Wolf Biermann m’est revenu en mémoire. Je trouve qu’il y a des similitudes entre « Potemkine » de Ferrat et « Soldat, soldat » de Biermann, première chanson du second lien mais après un commentaire en anglais (vers 3’10 »), sans doute le côté martial…

    Les dissidents politiques ont beaucoup alimenté mes lectures… leur existence prouve en général l’ineptie d’un système. Ferrat a été d’autant mieux inspiré de le faire qu’il vivait dans un pays démocratique… Biermann a eu un parcours plus classique, et rejoins une analyse de Soljénitsyne lorsqu’il gagne l’ouest : « j’ai quitté la pluie pour le purin. »

  8. Je viens juste de prendre le temps d’écouter les vidéos que tu as mises, Christophe. Je ne comprends rien à la langue allemande mais je dois dire que j’adore l’allemand lorsqu’il est chanté (j’ai tellement écouté les lieder de Schubert !) et, dans le cas présent, j’ai adoré ce Biermann que je ne connaissais pas.
    Si je comprends bien, Eva Maria Hagen, c’est la mère de Nina, non ?

  9. C’est bien la mère de Nina Hagen, il y a même une certaine ressemblance.
    Quant à Wolf Biermann, c’est en étudiant l’allemand au lycée que je l’ai découvert, grâve à une prof éclairée.
    Je ne comprends plus que des bribes de cette langue et la traduction anglaise m’aide beaucoup, bien que je n’en comprenne que la moitié… et encore !

  10. Le caractère polis de Jean Ferrat m’a toujours empêcher de l’entendre pour ce qu’il était réellement. Ces divers lien faits sur le blog m’encourage à aller au-delà de la surface des choses…

  11. Et aujourd’hui c’est Guy Thomas, fameux parolier de Jean Ferrat qui s’en est allé.
    Né un Belgique et mort dans le Jura, un homme de valeur et de goût assurément.

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