Le cormoran huppé (2)

Etant assez familier de la Bretagne Nord, il m’arrive souvent de parler des oiseaux du bord de mer, et notamment des cormorans. J’ai déjà présenté à deux reprises le cormoran huppé (voir ici le premier et le deuxième article) au plumage sombre à reflets verts.

Vu de loin ou dans le ciel, cet oiseau paraît noir.

Contrairement à son cousin le grand cormoran, le cormoran huppé ne pénètre pas à l’intérieur des terres et reste inféodé aux côtes rocheuses.

 Nous le retrouvons ici sur l’île de Batz où nous sommes allés passer une journée en mai 2010. La côte y est assez découpée, avec des petits îlots qui émergent de l’eau, elle est donc assez favorable à l’espèce.

Comme bon nombre d’espèces côtières, le grand cormoran est peu farouche et il est assez facile à photographier.

 (les quatre dernières photos sont de Joëlle)

Les reposoirs du cormoran huppé sont recouverts de fientes.

 Idem pour les sites de nidification qui comptent souvent plusieurs couples.

Vous aurez peut-être remarqué sur la photo précédente que la quantité de fientes est importante et témoigne que d’autres couples ont niché là et ont déjà quitté le nid. Effectivement, nous sommes en mai et les nichées les plus précoces volent déjà de leurs propres ailes, les juvéniles s’adonnant alors au plaisir de la pêche non loin de là, parfois juste au pied des rochers.

Lors de notre passage, un nid était occupé par des jeunes déjà bien développés …

… alors que des couples retardataires n’en étaient encore qu’à la couvaison.

Comme dans toute colonie d’oiseaux marins, les allées-et-venues des cormorans huppés entre le site de nidification et la pleine mer sont très nombreuses (avec parfois même des transports de matériaux, même quand la nidification est déjà bien entamée).

Lorsque les premiers vacanciers arriveront au début juillet, ils n’auront en général pas la chance d’observer les cormorans huppés sur leur nid, tous auront déjà déserté les sites de nidification.

Mais que ces vacanciers-là se rassurent et ne se jettent pas à la mer par dépit, il leur restera à leur retour de vacances  … leblogadupdup !

11 réflexions au sujet de “Le cormoran huppé (2)”

  1. En parlant de cormorans … A la fin du dernier article de mon site , j’ai mis quelques images d’une aigrette garzette qui profite qu’un grand cormoran chasse dans quelques centimètres d’eau au bord du chenal , pour se goinfrer de petits mulets . A un moment ( malheureusement je n’ai pas l’image ) elle s’est retrouvée toute surprise sur le dos du cormoran . Pour moi , c’était un grand moment d’observer cette scène de la vie de l’estuaire .
    http://naturepassion.e-monsite.com/pages/balade-du-jour-1/le-05-octobre-2012-de-rospico-a-pouldohan.html#comment

  2. J’ai observé le grand cormoran l’an passé en train de pêcher sous la fenêtre de mon bureau. L’eau était si claire qu’on pouvait suivre tous les mouvements du cormoran sous l’eau. Hé bien, si le cormoran est un peu balourd au sol, c’est un summum de grâce et d’agilité sous l’eau. Je crois d’ailleurs qu’il en est ainsi de tous les êtres vivants, pour peu qu’ils soient dans leur élément, par exemple : les cormorans sous l’eau, les martinets dans les airs, les vers dans la terre, les Bretons et les Franc-comtois dans la bière, etc… :whistle:

  3. « T’as d’beaux yeux tu sais… »
    Les iris verts, des reflets métalliques bruns et verts qu’aucun couturier n’a réussi à reproduire, la commissure jaune du bec, des effets d’ombres et de brillance qui transforment son plumage en cotte de maille… Qui a dit que le Cormoran huppé était noir ? Sûrement pas nos photographes préférés !

  4. Il en est ainsi de pas mal d’oiseaux considérés comme ternes et qui révèlent des nuances extraordinaires dès qu’on les observe de près (torcol fourmilier, accenteur mouchet, femelle de faisan, femelle de colvert).

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