Goélands du Grand Nord

OISEAUX DE TEXEL (34)
Dans un précédent article, je vous ai parlé d’un rassemblement énorme de goélands sur une plage de Texel, en Mer du Nord.

Difficile avec autant d’oiseaux d’identifier chacun d’entre eux. Et on aurait beau essayer, on n’y arriverait pas (et il faut dire que le contre-jour ne facilite pas l’observation).

On se doute pourtant que, vu le nombre, une perle rare pourrait se cacher au milieu d’entre eux. Alors les vrais ornithos fouillent inlassablement avec leurs longues vues et leurs jumelles et finissent par trouver « la bête » qu’il ne fallait pas manquer. Et, par chance pour nous, ils le font savoir sur internet. Tout se sait très vite et nous savions donc qu’il y avait dans la troupe deux belles raretés.

C’est avec beaucoup de chance que le premier oiseau rare, le goéland bourgmestre , est venu se poser devant nous. L’aurions nous vu si nous n’avions pas su qu’il était sur le site ? Probablement pas.  Mais toujours est-il qu’il était là bien en chair et en plumes !

Nous étions au début mai et c’est une période tardive pour voir cet oiseau dont l’observation reste rare en Europe occidentale.

Le goéland bourgmestre fait souvent le vide autour de lui, en examinant mes photos, je me suis rendu compte que sur la plupart d’entre elles il était en train de chasser d’autres oiseaux ou de râler.
Goéland Bourgmestre avec un G et un B.
G comme Gueulard, B comme Braillard.

Le lendemain, sur le même site, nous avons eu la chance de voir notre deuxième rareté : le goéland à ailes blanches.

C’était la première fois que je voyais cet habitant du Groenland et du Nord du Canada.

Sur la photo suivante, notre goéland à ailes blanches se fait déloger par un goéland argenté. On voit bien sur la photo la difficulté qu’il y a à identifier les goélands dans la nature. Il faut avoir l’oeil (et je ne l’ai pas !).

A un moment donné, le goéland à ailes blanches s’est envolé. Mais comment le retrouver dans cette multitude ?

10 réflexions au sujet de “Goélands du Grand Nord”

  1. C’est pourtant simple: il a un petit accent étranger… :whistle:
    J’aime beaucoup cette série. Elle me permet de constater que si généralement la littérature ornitho s’attache principalement à la description des plumages, le comportement et l’aspect général (silhouette) beaucoup plus difficile à décrire sont des moyens parfois plus sûr pour l’identification.

  2. A part la couleur du bec (rose et noir pour le bourgmestre et gris et noir pour l’autre), quelles sont les différences?
    Ils ont l’air d’avoir sensiblement la même taille que les argentés?

  3. Il n’est pas rare d’observer en hiver sur le port de Concarneau le Goéland à ailes blanches . Cette année j’ai pu le voir au milieu de Goélands argentés sur un des étang des alentours .Par-contre , la seule fois où j’ai pu observer le Goéland bourgmestre c’était sur le port de Saint-Guénolé en janvier 2009 .
    Mais , je l’ai loupé combien de fois en regardant à peine les groupes de goélands sur la côte …?
    Depuis quelques temps , j’observe plus longuement ces oiseaux , car quand on y regarde à deux fois , il y a des fois de belles surprises .

  4. Brind’paille, en regardant le guide ornitho je me rends compte que la couleur du bec dont tu parles n’est pas un critère et qu’elle est variable selon l’âge des individus.
    La taille est différente, on voit que le goéland bourgmestre est plus gros que le goéland argenté (8 cm de plus pour le corps, 15-20 cm de plus pour l’envergure).
    Le goéland à ailes blanches peut avoir la taille du goéland argenté mais souvent il est un peu plus petit.
    L’allure générale est un bon indicateur : on voit par exemple que le goéland bourgmestre a une grosse tête et un gros cou (par rapport au goéland argenté) et que le goéland à ailes blanches a une allure plus fine. C’est un goéland qui fait un peu « mouette ».
    Pas facile ces piafs ! :angry:

  5. Ces deux goélands ont surtout des caractéristiques de plumage assez frappantes : ils sont tous deux très pâles et très unis en tous plumages et ont les rémiges primaires (extrémité des ailes) blanchâtres, ce qui n’est le cas d’aucun de « nos » goélands classiques (voir les photos 1, 2 et 19 d’oiseaux en vol sur lesquelles ont peut éliminer beaucoup de candidats ou comparer avec l’extrémité des ailes du goéland argenté « témoin » de l’image 18).
    En fait, et je pense que Bernard l’a remarqué, ils est relativement facile de les trouver dans un paquet de goélands, surtout dans les plumages visibles ici. Le bourgmestre est d’autant plus facilement repérable qu’il est beaucoup plus gros, proche du Goéland marin, plutôt rare, lui, en grosses troupes…
    C’est beaucoup plus dur de les repérer quand tout vole dans tous les sens ou qu’on ne peut les observer posés depuis un endroit élevé…

  6. La prochaine fois, amenez un flingue et identifiez-les après coup, tranquillement en buvant une bière ! :devil:

  7. C’est ce que j’ai fait, mais la deuxième semaine seulement, j’ai attendu que Christophe soit parti afin qu’il ne raconte pas sur le blog les méthodes à dupdup ! :smile:

Laisser un commentaire

:D :-) :( :o 8O :? 8) :lol: :x :P :oops: :cry: :evil: :twisted: :roll: :wink: :!: :?: :idea: :arrow: :| :mrgreen: