Yvan Lowosky (2)

Un article proposé par Fifitoucourt

Voici donc un second rendez-vous avec la musique d’Yvan Lowosky, fantôme inspirant s’il en est. Et tout d’abord merci à Bernard, fan du premier jour et grand boulimique de musique dont l’éclectisme m’étonne à chaque fois.

Malgré les apparences, je ne suis pas musicien. Enfin, un vrai musicien, même si en faisant un petit effort, je suis tout de même capable d’écrire quelques notes sur le papier.

Ci-dessous, les premières mesures de « souvenir de Liszt » composé à la manière de l’auteur cité dans le titre. Je ne le joue pas, il faudrait le travailler ! Je n’ai pas le temps. Si l’un d’entre vous a envie de s’y coller, j’envoie la partition entière !

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J’ai parfois l’impression que les musiques qui sortent de mes doigts viennent d’ailleurs (je suis souvent surpris du résultat). Une bonne raison de prendre un pseudo, et,  donc, de ne pas assurer, un défaut bien masculin !

Alors, en toute lâcheté, je vous propose, plutôt que de disserter sur mes intentions musicales, de vous expliquer comment faire vous même un peu de musique facilement en illustrant cet article d’images et de musiques. Pas d’autre prétention que de se faire plaisir. La musique que je fabrique (vous remarquerez que je préfère éviter le mot composer) demande assez peu de choses finalement.

La formation musicale : pour moi, gamin puis adolescent, dilettante s’il en est, 6 ans de piano durant lesquels la pauvre dame qui m’enseignait devait s’arracher les cheveux. Des dispositions, mais aucun travail. Ce qui est très vilain. Mais c’est ainsi… Tout cela pour vous dire, qu’avec un minimum de technique et même si vous êtes un galopin un peu paresseux, vous pouvez déjà faire quelque chose et ce n’est pas rien !

Si vous savez aligner quelques notes avec vos petits « pattons », cela devrait suffire.

Parlons matériel.

Je dispose d’un mac et d’un PC.  Le PC est loin d’être une bête de course (acquis pour la somme ruineuse de 300 euros il y a déjà quelques années) : il me permet de capturer des séquences MIDI avec un logiciel qui m’a coûté dix francs en 2000 mais qui ne fonctionne plus au delà de Windows XP et n’est plus vendu depuis longtemps : « compositeur » de Micro Application. Vous pouvez vous procurer de nombreux logiciels gratuits sur le net capables de faire le même travail. Si vous avez un PC sous Windows XP, vous pouvez trouver « compositeur » en occasion sur les sites de ventes en ligne.

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Je pourrais capturer mes séquences avec le mac, mais question d’habitude… et d’organisation de mon espace de travail. De toute façon, on ne change pas une équipe qui gagne… Vous pouvez donc vous contenter d’un seul ordi que vous reliez par USB ou fiche midi à un clavier, numérique, n’importe lequel disposant d’une interface midi.

J’utilise un piano numérique. Voici l’animal. Pas de performances époustouflantes  mais le look permet d’imaginer qu’on joue en concert. C’est important l’imagination ! Le « Steinway » est relié par un câble MIDI au PC. Si vous voulez vous y mettre, un clavier bas de gamme suffit, sachant que vous ne capturez que les notes et pas le son. Vous pouvez attribuer l’instrument que vous voulez dans le logiciel arrangeur que vous utilisez.

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Après avoir laissé courir les mimines sur le clavier, la séquence est sauvegardée puis transférée sur le Mac. En utilisant un seul ordi, c’est évidemment plus simple, pas besoin de transférer.

Je dispose, enfin, d’un iMac et d’un logiciel gratuit, fourni avec tout mac, Garage Band, sur lequel va s’effectuer la plus grande partie de la création. A noter que je dispose de Logic, logiciel payant très complet mais dont la seule utilité est de me permettre de disposer d’une multitude d’échantillons sonores qui ne sont pas fournis avec Garage Band.

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Pour les heureux possesseurs d’un mac, l’interface de Garage Band est très conviviale, le logiciel étant très vite pris en main. Les fonctions sans être complètes permettent déjà de réaliser des morceaux de qualité. Vous pouvez appliquer un certain nombre de filtres et en particulier assigner un peu de réverbération qui donne une amplitude « pro » au son.

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Parlons un peu plus musique.

Me concernant, les influences d’abord :   elles sont multiples et là je m’étonne des capacités de cet organe qu’est le cerveau. Certaines séquences que j’obtiens ressemblent furieusement à des compositions d’auteurs célèbres. Inutile d’imaginer que j’ai déjà beaucoup travaillé les morceaux auxquels ressemblent ces « impro-compositions ». Je vous laisse deviner pour chacun d’où provient la réminiscence…

Mais ne nous égarons pas. La séquence capturée est donc  importée dans Garage Band  puis découpée en morceaux. Les fragments obtenus peuvent être dupliqués pour les reprises, avec parfois insertions en provenance d’autres séquences. Je construis le morceau comme une composition sans écrire mais en découpant, copiant ou modifiant des éléments de la séquence d’origine.

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Pour les notes un peu mangées, on peut modifier la vélocité (entendez par là l’intensité du volume). Si le doigt a dérapé et que la croche est devenue une double croche double point qui vous défrise, la note récalcitrante peut être décalée. Sur la photo ci-dessous, les notes sélectionnées sont modifiées à l’aide du curseur.
10-vélocité

Petite astuce. Le plus souvent, j’enregistre mes captures à un tempo plus lent qui me permet d’anticiper plus facilement au cours d’exécution de l’impro. Dans le logiciel, j’accélère le tempo … et je découvre mon morceau !

Voilà, après ce travail pas bien fatigant, il ne reste plus qu’à écouter le résultat et l’exporter sous format .AIFF ou .waw sur le disque dur… ou ailleurs.

Cadeau du week-end, quelques unes des scènes pittoresques de « España » que je n’oserais qualifier de « suite pour piano » pour la bonne et simple raison que je ne connais pas les rythmes des danses espagnoles, que je n’ai jamais mis les pieds en Espagne (trop chaud), que je ne connais la musique espagnole qu’à travers l’écoute de quelques œuvres splendides de Granados et Albéniz ( à découvrir, si ce n’est déjà fait, interprétés par Alicia de Larrocha). Pourquoi España ? Sûrement parce qu’ Yvan Lowosky avait envie d’imiter ces remarquables ibères ! Yvan a des raisons que la raison ignore…


Bonne création et bonne écoute.

61 réflexions au sujet de “Yvan Lowosky (2)”

  1. Comme à l’habitude, je vais m’approprier ce dimanche musical (qui n’en est pas vraiment un en fait) pas après pas, d’autant plus que l’article de Fifitoucourt est dense et qu’il y a matière à y passer beaucoup de temps.
    J’en suis donc au premier morceau proposé : « souvenir de Liszt ». Liszt est un compositeur que j’aime beaucoup et dont je découvre l’oeuvre complète disque après disque (le coffret de Leslie Howard qui est devenu la référence en la matière est une pure merveille).
    Ce « souvenir de Liszt » me semble aussi inspiré par Chopin et ses côtés arpégés m’ont aussitôt fait penser à la première étude de l’opus 10. Mais je ne suis pas musicien, c’est juste une impression première …
    En tous les cas, ce « souvenir de Liszt », c’est de la belle ouvrage ! :wub:

  2. La seule ressemblance avec l’étude 1 de l’opus 10 est la succession d’arpèges (vouée à la main droite alors qu’ici, une technique très « lisztienne » fait d’abord alterner les deux mains, puis le travail d’arpège revient à la main gauche, la main droite faisant surtout ressortir le chant).
    Pour le reste, c’est bien à Liszt et sa technique que je fais référence, plus qu’à Chopin, avec, en particulier, dans le développement et la coda, des accords puissants loin de l’intimité chopinienne…
    C’est du piano spectacle où la virtuosité, voire le bavardage musical priment au détriment d’intentions musicales plus subtiles, surtout écrit pour mettre en valeur le jeu du concertiste, des caractéristiques des oeuvres de Liszt qui lui ont été beaucoup reprochées. Liszt, avec l’âge, nous a proposé pourtant des oeuvres très profondes et visionnaires. Personnellement j’adore toute son oeuvre et je garde une profonde admiration pour cet immense compositeur… :heart: :heart:

    d’où cette pâle imitation… :wassat:

  3. Fifi, est-ce que ton interface midi tu peux l’utiliser à d’autres moments de la journée ? :whistle:

  4. Ouh là là ! Je ne suis pas prête de faire de la musique, même si Fifitoucourt dit que c’est facile !
    Cela me parait hyper compliqué :ermm:
    Je te laisse ça, fityvan puisque tu t’en sors très bien avec tous ces logiciels, ordis, clés, formats, câbles, interfaces, filtres et autres machins trucs chouettes ésotériques :biggrin:

  5. Fifi, Ouf, tu me rassures, j’avais cru qu’avec cette interface on ne pouvait pas faire autre chose que de la musique pour midinette … :whistle:

  6. Très intéressante ton approche musicale. J’apprécie aussi l’humilité qui va jusqu’à nous situer au même niveau « potentiel » que toi. Ça doit être à peine moins simple.
    Mais je suis profondément heureux de voir ici un nouvel exemple de la démocratisation de la musique, il a fallu du temps pour que la « grande musique » puisse être investie par le peuple. J’ai un mac mais… on peut faire la même chose avec une guitare ? Sans doute qu’il faut la brancher…
    Si ça continue, je me mets au golf !
    Pas encore pris le temps d’écouter, sauf bien sûr ces charmantes gammes inspirées de Liszt. Impressionnant.

  7. « Pas encore pris le temps d’écouter, sauf bien sûr ces charmantes gammes inspirées de Liszt. Impressionnant. »

    C’est fait pour impressionner mais c’est un peu de la frime. :wassat:
    Etonnant que ce soit le morceau qu’on écoute alors que qu’il s’agit d’une séquence, donc une exécution très mécanique… Peut-être parce qu’il est en première place ? :wink:

    Pour répondre à ta question, on peut capturer des séquences avec tout instrument possédant une prise midi, c’est à dire capable de communiquer avec un ordinateur ou un autre instrument midi.

    Pour humeur espiègle, c’est effectivement un peu de la musique pour midi net ! :tongue:
    Pour Etincelle : si on n’essaie pas, aucune chance d’y arriver ! :smile:

  8. Fifitoucourt a dit : « Pour Etincelle : si on n’essaie pas, aucune chance d’y arriver ! »
    Crois-moi Fifi, si je dis que ce n’est pas pour moi, c’est que je connais mes limites (qui tendent vers 0) en matière de technique et d’informatique.
    Demande à Yves le nombre de fois où je l’ai appellé au secours :wink: (Merci Yves)
    Et en plus, je m’intéresse très peu à la musique :blush:
    Et en plus, je suis à fond dans la botanique, ce qui me prend un temps fou !
    Bref, définitivement, ce n’est pas pour moi, désolée :sad:

  9. Diable! C’est loin de l’Espagne la Bretagne !
    Me serais-je trompé de quelques degrés de latitude ? :silly:
    Bah, en tout cas, c’est un vrai pianiste qui joue sur un vrai piano… :wink:
    Merci pour la comparaison. :smile:

  10. Petite réaction à ce qu’a dit Christophe : « il a fallu du temps pour que la « grande musique » puisse être investie par le peuple ».
    Je crois qu’on a des tas d’idées fausses sur le sujet. Bach n’était pas que compositeur, il était le propre interprète de ses oeuvres et les jouait devant tout le peuple, pas seulement l’aristocratie. On sait qu’à cette époque-là, les églises étaient pleines le dimanche pour écouter la dernière cantate composé par le Cantor. Et quand on connaît la taille des églises, on imagine le nombre de personnes qui étaient là.
    Et l’opéra ? quand un opéra était donné plusieurs dizaines de fois d’affilée (parfois plus de 50), on se doute bien que c’était aussi le peuple qui y allait en masse. Je me rappelle avoir lu un livre sur Verdi, j’avais été impressionné par le succès populaire qu’il a connu de son vivant (alors que je pensais que l’opéra était plutôt élitiste). Rappelons-nous, pour les plus vieux d’entre nous, les années 50 et 60 : le moindre maçon italien chantait encore des airs d’opéra en travaillant …

  11. Idem pour le théâtre (ce qui est bien mis en avant dans le film shakespeare in love de John Madden)

  12. Douze heures à chanter pour attirer la pluie ?
    Mais le temps est resté au beau pendant tout l’enterrement et la campagne n’a pas re-verdi ! :wink:

  13. Pour le 4ème morceau de la première série, je dirais qu’il y a quelque chose de Mozart dans le thème (de type « rondo alla turca ») mais l’écriture me semble plus moderne.

  14. Encore un petit effort, l’auteur inspirateur n’est pas très éloigné de Mozart, ni géographiquement ni temporellement… Il est un peu plus jeune…
    Encore un au dessus de ma liszte … :smile:

  15. Parfaitement vu mon ami Christophe !
    Le 4ème rappelle un moment musical de notre Frantz Schubert.
    Bernard ne pouvait pas parler du 3ème puisqu’il connaissait le titre : « Chopin » ! :smile:
    Rachmaninoff, tu chauffe … :wink:

  16. Non. Proko est beaucoup plus « percutant » dès ses premières oeuvres.
    Celui-ci est d’abord très romantique et rappelle Chopin avant d’opter pour un style beaucoup plus contemporain…
    Si tu ne connais pas il faut absolument écouter ça ! :smile:

  17. Pas d’idée ?
    Premier indice: les noms des deux compositeurs restant commencent par la même lettre.
    Deuxième indice : la seconde lettre des deux noms aussi est identique… :silly:

  18. Pas trouvé ! Je sèche …

    Pour en revenir au compositeur espagnol Granados dont tu parles en fin d’article, je ne peux jamais l’écouter sans penser à sa fin tragique (à 49 ans). Le bateau sur lequel il était a été torpillé dans la Manche par un sous-marin allemand (ça se passait en 1916).

    C’est d’autant plus tragique que l’histoire nous dit : « Il réussit à rejoindre un canot de sauvetage mais, apercevant sa femme qui se noyait, il sauta à nouveau à la mer. Tous deux se noyèrent. »

  19. Dramatique mais très beau finalement.

    Plus gai :

    3ème indice: sur les quatre compositeurs évoqués 3 ont un nom qui commence par les mêmes deux premières lettres ! :smile:
    Ce devrait être plus facile…

  20. Un autre grand compositeur eut un destin tragique très similaire. Il s’agit de Glenn Miller que les amateurs de jazz connaissent bien. Voici ce qu’en dit Wikipedia :

    « En 1944, l’orchestre est basé à Londres. Le 15 décembre de cette année-là, Glenn Miller embarque dans un petit avion pour la France pour y préparer l’arrivée de son orchestre. Il y a ce jour-là un épais brouillard et l’avion n’arrivera jamais à destination. Selon certains historiens, l’appareil aurait traversé au-dessus de la Manche, par mégarde, une zone réservée au délestage des bombardiers alliés qui, de retour d’Allemagne, se débarrassaient, avant l’atterrissage, des bombes qu’ils n’avaient pu larguer sur l’ennemi. Le petit avion qui transportait le musicien aurait été touché par un des projectiles, ou déséquilibré par le souffle des explosions. »

  21. Il ne faudrait pas que ce genre de désagrément arrive à notre ami Lowosky. Si jamais il prennait la mer, qu’il ne se débarrasse surtout pas de ses skis nautiques.
    Moralité : ne jetez pas à « l’eau vos skis » ! :biggrin:

  22. J’aime bien ce que dit Humeur déconnante! :w00t:
    Bernard, un des auteurs est le bon. Un a déjà été cité, or ce sont 4 personnes différentes. Même s’il a écrit quelques oeuvres dans un style presque classique, l’un de ceux là doit être écarté aussi tant la manière d’écrire pour la quasi-totalité de l’oeuvre est très différente des « oeuvrettes » présentées.
    Tu devrais trouver sans peine le nom correct. Reste à savoir à quelle oeuvre je fais référence. Si on connait bien le gaillard on peut trouver sans peine… :smile:

  23. C’est un pierrot pas lunaire ! Le pierrot lunaire est très, très spécial…

    Mon titre, c’est « Pierrot fait des bulles sous la lune » tiré de « Pierrot sous la lune » petite suite de morceaux « impro-composés » en 2010.
    Mais à qui et à quoi donc puis-je faire référence avec ces quelques notes qui s’élèvent, se suspendent et retombent, évoquant ce Pierrot rêveur qui, comme un funambule, déambule entre ciel et terre ? :wink:

  24. Schumann donc, j’y pensait depuis le premier indice mais mes écoutes sont trop lointaines, comme le chant d’un oiseau qu’on ne rencontre que rarement.
    Morceau N°2 sûrement.
    Pour le 1er, je sèche, mais penche pour un compositeur plus récent.

  25. Je dois dire que j’ai d’abord pensé à Schumann, mais comme tu nous as orienté sur une autre époque (en disant qu’avec Rachmaninoff on chauffait …) je me suis perdu en cours de route dans ma réflexion et ma recherche.
    Même si on qualifie la musique de Rachmaninoff de post-romantique (composée surtout au XXème siècle), ça m’a quelque peu égaré. :angry:
    Mais bon, je me vengerai !!!!!!!!!!!!!

  26. Ben non, pourquoi ? :sad:

    Sinon il ne s’agit pas des scènes d’enfants. Encore un tout petit effort..
    Et le premier? Pas d’idée ? Ça commence par Sc…. :silly:

  27. Schönberg évidemment, pas trop ma tasse à thé : je suis plutôt mélodie genre équilibre entre rythme et phrasé que ruptures un peu rapides. :sad: Mais je me trompe sûrement, et surtout…
    J’adore certaines ruptures et dissonances ! :smile:

  28. Ben oui. Je suis plutôt d’accord avec toi.

    « Même si on qualifie la musique de Rachmaninoff de post-romantique (composée surtout au XXème siècle)… »
    Pour ce qui me concerne, Rachmaninov n’est pas un post-romantique, c’est un romantique un peu attardé. D’abord considéré comme auteur secondaire par les musicologues, le succès populaire et l’engouement des interprètes lui ont donné raison. Aujourd’hui, les compositeurs qui fabriquent des oeuvres un peu tonales ou simplement audibles sont méprisés.

    Perso, j’aime bien faire un peu les deux. Mais franchement j’ai beaucoup de mal à écouter les contemporains et à réécouter mes propres productions non tonales. Je pense que l’idéal se situe en mêlant un peu les deux. Ravel, par exemple, fait cela très bien.
    Reste que je pense que les auteurs doivent faire la musique qu’ils aiment et qui leur correspond. Cette fidélité à leur sensibilité est le seul garant de leur réussite.

    Dans « le sourire du flamant rose » S. J. Gould propose une jolie réflexion sur le mythe du progrès en évolution en l’appliquant à la musique pour mieux faire comprendre l’idée. En gros, faire de la musique comme Bach ou Beethoven est impossible tant nous sommes persuadés que faire ainsi serait pire que stopper le progrès, ce serait régresser.
    C’est pourtant bien un retour aux canons de l’antiquité qui fit la révolution de l’art de la Renaissance…

    En attendant prenons du plaisir avec la musique que nous aimons, contemporaine, antique, rock and roll, sacrée, ou autre ! :smile:

  29. Tu fabriques des oeuvres un peu tonales , Fifi !!
    Les feuilles mortes se ramassent à la pelle,
    Les souvenirs et les regrets aussi
    Et le vent du nord les emporte
    Dans la nuit froide de l’oubli.

    Ce sont les paroles d’une oeuvre haute tonale !!
    :tongue:

  30. Eh ben voilà mon Bernard ! Avec un petit effort, on y arrive ! :lol:
    Alors, la parenté n’est pas très évidente, mais l’atmosphère des études y est.
    Je vous conseille d’écouter ou réécouter les études de l’opus 8. La 12 est extraordinaire. :wub: :wub:
    De nombreux pianistes en herbe adore la massacrer !
    Scriabine a fini complètement allumé. Je sens qu’humeur déconnante va nous trouver un truc ! :biggrin:

  31. J’écoute de temps en temps l’oeuvre pour piano de Scriabin : les sonates pour piano par Bernd Glemser mais aussi et surtout les magnifiques enregistrements de Maria Lettberg, dont les études opus 8. :wub:
    Je vais d’ailleurs de ce pas (ou plutôt de cette oreille) écouter la 12.

  32. Un autre auteur de cette époque-là (enfin, à peine plus ancien, plus proche de Chopin) que j’écoute beaucoup en ce moment, c’est Balakirev. J’adore sa musique pour piano (fantaisies, nocturnes, mazurkas, valses, scherzos…) :wub:

  33. Petit bilan sur les devinettes pour clore le débat dans ce petit dimanche musical

    1. Petite étude façon Scriabine
    2. « Pierrot sous la lune » directement inspiré du « Carnaval » de Schumann (pièce n°2 Pierrot)
    3. « Chopin » comme son nom l’indique inspiré par la musique de Frédéric. A noter que dans le « Carnaval » Schumann a placé une pièce intitulée… « Chopin » !
    4. Petite pièce dans le style des moments musicaux de Schubert.

    On risque de dire que Lowosky fait rien qu’à pomper sur les autres ! :blink:
    Bravo à Christophe, Bernard et Yves. Ce genre d’exercice n’est facile que quand on connaît déjà la réponse… :wink:

  34. Fifi, j’ai réécouté deux fois les études de Scriabine, la 12 est très belle mais tout l’opus est magnifique.
    Pourquoi dis-tu que les jeunes pianistes massacrent ces études ? :blush:

  35. Parce qu’elles sont difficiles ! Je ne parle pas des pianistes qui ont un bon ou très bon niveau… :smile:
    Moi même, j’ai allègrement massacré pas mal de morceaux. J’ai renoncé… :blush:

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