Quand semer ses légumes ?

En vue d’une intervention prochaine (sur le thème des « graines et semis ») auprès des membres d’une association de jardinage, je viens de réaliser un tableau illustrant un exemple de planning possible (je dis bien « un exemple » car en matière de jardinage rien n’est jamais figé comme je l’ai souvent dit sur ce blog).

Je me suis dit que ce tableau, réalisé principalement en fonction de mon expérience de jardinier, pouvait intéresser certains d’entre vous. Il est valable sur le secteur de la moyenne vallée de l’Ognon proche de Besançon, mais il est facile de l’adapter à d’autres secteurs.

Quelques explications extrêmement simples sont tout de même nécessaires pour comprendre le tableau :

• la couleur orange indique la période de semis possible, la couleur orange foncé indique la période la plus favorable (de mon point de vue).
• Les semis sont à réaliser en pleine terre, sauf pour les périodes marquées G (en Godets, en situation chaude). Exemple pour la poirée : semis en godets en février/mars puis en pleine terre en avril/mai. Tous comme les jardiniers d’autrefois, j’ai plutôt privilégié les semis en pleine terre, c’est évidemment un parti-pris de ma part.
• Les périodes de repiquage de plants (achetés ou produits soi-même) ne sont pas abordées dans ce tableau, la culture sous serre non plus.

Bien évidemment, les personnes qui souhaiteraient s’adapter aux changements climatiques pourront expérimenter d’autres périodes de semis que celles indiquées dans ce tableau (et avec parfois de bien belles surprises, contre toute attente).

Bons semis pour celles et ceux qui vont bientôt s’y mettre (ou qui, comme certains fêlés de ma connaissance s’y sont déjà mis) !

Jusqu’au bout d’eux-mêmes !

Profondément marqué par les hommes et femmes décrits dans les livres de Simenon, je suis toujours très touché par les gens qui vont, tels des personnages de romans, « jusqu’au bout d’eux-mêmes ». Car se réaliser ainsi, c’est sans doute la seule manière honnête de vivre et de pouvoir se regarder dans la glace.
Ces gens-là, on n’en trouve pas forcément beaucoup. Mais il y en a … notamment chez les grands artistes. Ces « grands parmi les grands », perdus (avec leurs ailes d’albatros) dans notre monde de dingue et qui, même vieux (comme Dylan en musique, mais ce n’est qu’un exemple), continuent leur trajectoire d’extraterrestre jusqu’au bout de leur vie (malgré la maladie, malgré la déchéance), me fascinent.

Je ne sais pas si les quelques lignes que je viens d’écrire ci-dessus seront comprises, mais c’est ce que j’ai eu envie d’écrire très spontanément en regardant les dernières images d’un géant, Johnny Cash, filmé ici en 2002, l’année précédant sa mort. Ce sont juste les mots qui me sont venus. Il y a dans les yeux et les traits du visage du vieux Cash le résumé et l’aboutissement de toute une vie. Et le regard plein d’amour que porte la chanteuse June Carter sur son mari est quelque chose de très fort dans la vidéo. June mourra quelques mois après le tournage de ces images, Johnny ne lui survivra que de quelques mois.

Sûr de son camouflage !

On croit observer les animaux sauvages, mais bien souvent ce sont eux qui nous guettent du coin de l’oeil. Parfois, au-dessus d’une route, là où passent des centaines de voitures et de piétons à quelques mètres, un hibou moyen-duc nous observe, impassible (photo faite hier après-midi). Cherchez-le en hiver, même en plein village comme ici … !


Merci à Bruno qui me l’a fait découvrir !

Les musiques de Brassens

Lorsqu’en 1969 je suis entré dans l’univers de Georges Brassens, c’est grâce à ses musiques. Pas ses textes ! Ses textes, pour si magnifiques qu’ils soient, ne sont entrés en moi que plus tard (enfin, guère plus tard …). Plusieurs de mes amis sont comme moi, c’est bien la musique qui a constitué pour eux la porte d’entrée dans  l’oeuvre de Brassens.

La richesse des musiques de Brassens, les musiciens connaissent bien … un  jeune saxophoniste de jazz qui évolue dans les milieux musicaux parisiens me disait il y a quelques semaines que tous ses copains musiciens, de son âge, connaissaient tous les musiques de Brassens.

Brassens est repris depuis longtemps par des tas de musiciens, par exemple des quatuors à cordes, mais surtout par les jazzmen (au moins une cinquantaine de ses morceaux ont été repris en jazz) et on sait que sa musique, quand on la regarde d’un peu près, c’est du jazz (comme le dit Joël Favreau qui a été son dernier musicien) ou tout du moins qu’elle « appelle » à être interprétée en jazz.

Il fut une époque où les gens raillaient le côté simpliste des musiques de Brassens. Aujourd’hui, je n’entends plus ce type de propos, je crois que les vieilles générations ont été remplacées par d’autres générations pour qui la musique a pris de l’importance au fil du temps. Depuis la période des sixties, on a tous été plus ou moins été baignés dans la musique et finalement, il y a bien plus de gens pour se rendre compte de la qualité des choses.

Avant de continuer ma série d’articles sur Brassens, j’ai donc trouvé important d’insister sur la qualité de ses musiques. Et je vous propose, en deux articles successifs, une série de vidéos qui en diront bien plus que moi, et infiniment mieux surtout. Prenez le temps de regarder ces trois premières, elles sont vraiment de qualité.

Dans le prochain article sur Brassens, trois autres vidéos vous parleront de l’adéquation entre musiques et textes. D’ici là, vivez … en musique !

Ah oui, j’oubliais un truc important : je dédie (« une fois n’est pas costume » dirait Fillon) cet article à Florent. :wink:

Meilleurs voeux

En cette période troublée, que vous souhaitez pour 2022 ?
Personne ne sait de quoi sera fait le monde de demain.
Une chose est sûre : la planète s’épuise et il y a aura bien moins de biens matériels à partager.
L’intuition que j’ai depuis longtemps, c’est que les personnes qui sont capables de se contenter de choses simples qui ne coûtent rien (la musique, la poésie, la peinture, l’observation de la nature, le sourire de ses proches, le verre partagé, …) s’en sortiront bien mieux que ceux qui ne vivent que de produits de consommation.
A une époque lointaine où un sondage révélait que pour les Français, Brassens était le plus heureux des hommes, celui-ci vivait encore, malgré sa célébrité, chez la Jeanne, dans le dénuement le plus complet. Dans un livre que j’ai lu récemment sur lui, il disait que s’il découvrait chez un poète deux vers qui lui plaisaient, il pouvait vivre ensuite pendant deux semaines simplement avec ces deux vers-là dans la tête. Je nous souhaite tous cette capacité d’être touché par la poésie (poésie des mots, poésie des notes, …).
Alors vivez simplement avec ce qu’il y a de plus simple et la vie continuera d’être belle pour vous, malgré tout. Pour les autres, ça ne sera pas gagné !
Avec cette vidéo mise sur youtube par un amateur, et qui m’a beaucoup ému, je vous souhaite juste de faire partie de ceux qui peuvent se contenter des rares choses indispensables à notre bonheur, par exemple trois petites notes de musique posés sur trois petits accords d’une simplicité extrême …