Attention, article pas très habituel pour le blog à Dupdup. Et pas très écolo non plus !
20 août 2023 sur la plage de Perros-Guirec en début d’après-midi. Il y a beaucoup plus de monde que d’habitude.
Et pourquoi autant de monde ? Parce qu’un meeting aérien était annoncé.
Je suis persuadé que sur ce blog personne ne m’imagine allant à un meeting aérien. Dupdup est-il devenu fou ? Mais voilà, on était en vacances, la lumière était splendide et j’avais surtout envie, à l’époque (c’était il y a deux ans), d’essayer mon Canon que j’avais depuis quelques mois et que je voulais tester dans ce genre de conditions.
La lumière était superbe et en toile de fond on aperçoit la réserve des Sept-Iles (on voit notamment la tache blanche de la colonie de Fous de Bassan), ça ne gâte rien au paysage.
La première partie du spectacle était consacrée à des démonstrations de sauvetage en mer. C’était un peu longuet je dois dire (une heure de temps).
… mais j’en ai profité pour photographier, par pur hasard, un beau losange :
Et puis, au bout d’une longue heure, les avions sont arrivés. Voici une bonne salve de photos prises pendant les 23 mn que le spectacle a duré.
Je dois avouer que j’ai pris beaucoup de plaisir à voir ces démonstrations (et jamais je n’aurais imaginé que ce genre de choses pouvait me plaire). Mais je ne sais pas si les Fous de Bassan partagent mon avis.
Quelques minutes seulement après le spectacle, la plage commence à se dégarnir.
J’ai fait des rêves très colorés la nuit suivante. Je vous laisse deviner les trois couleurs de mes rêves … !
Sylvain a participé récemment, en tant que contrebassiste, au tournage d’un clip.
Limonchiki, c’est un morceau jubilatoire et ça décoiffe.
Ambiance digne d’un film de Tony Gatlif ou d’Emir Kusturika !
Quand je pense aux troupes artistiques qui ont été (ou sont encore) le fleuron de la Franche-Comté, deux noms me viennent immédiatement en tête : « le cirque Plume » (bien évidemment) et la troupe « La Salamandre ».
Le 6 septembre dernier, nous étions au château de Moncley (25) pour le spectacle « Le songe de Prométhée » par La Salamandre qui vient de fêter ses 35 ans (et dont on entend dire ça et là que l’aventure touche malheureusement bientôt à sa fin) et dont tous les spectacles mettent en avant LE FEU !
Spectacle magnifique dans un cadre tout aussi magnifique !
Voici le texte de présentation du spectacle, texte issu du site internet de la compagnie : « Prométhée volera le feu aux dieux de l’Olympe, pour le donner aux hommes. Provoquant la colère de Zeus, il subira ainsi sa punition, pour être un jour délivré. Le spectacle est un va-et-vient entre l’histoire du mythe et sa symbolique, une lutte du progrès et de la liberté contre le pouvoir, la méfiance des règles établies, le savoir dilué par les contraintes de l’idéologie. L’élément feu évoque ici la passion, l’amour, le risque. Entité vivante, sacrée et universelle, il est vecteur de la fête dans les traditions culturelles et les rites de la planète tout entière. »
Voici une quarantaine d’images (dans l’ordre chronologique) faites lors du spectacle que Joëlle et moi (mais aussi notre petite fille Maya) avons adoré (vous pouvez cliquer sur chacune des images pour les avoir en grand écran).
Comme je l’ai déjà dit, je prends désormais un certain plaisir à aller de temps à autre dans les parcs animaliers, ce qui n’était pas dans mes gènes d’origine. Je continue évidemment à penser qu’une observation dans le milieu naturel est mille fois supérieure à celle faite dans un enclos, aussi grand soit-il.
Je vous parlerai prochainement des cerfs du parc animalier de Sainte-Croix en Lorraine. Mais pour l’instant juste un texte court pour dire combien j’ai aimé l’esprit du lieu, aménagé avec goût avec une belle touche d’humour.
Quelques photos de lieux et de rencontres faites au hasard des balades dans les coins et recoins du parc :
Le parc animalier de Sainte-Croix, les gens s’y plaisent et s’y attardent tellement qu’on ne les retrouve parfois qu’au bout de quelques années.
Ainsi, en fouillant le parc dans quelques années, peut-être que vous nous retrouverez, Joëlle et moi, sous cette forme :
Je me souviens d’un soir d’avril dernier, le soir de mon anniversaire exactement. Avec mes deux enfants, j’avais joué devant mes amis deux ou trois morceaux à la guitare, dont « les oiseaux de passage », poème de Jean Richepin mis en musique par Brassens. Quelques habitués du blog étaient présents à cette soirée « historique » (historique pour moi, car ne n’est pas tous les jours qu’on a un anniversaire avec un chiffre rond !).
Et quelle ne fut pas ma surprise, il y a une semaine, de recevoir le livre de Christian Bulle avec cette dédicace « Pour Bernard, A l’ami, le sorcier des oiseaux. A l’interprète, un soir d’avril, d’un poème que j’ai adoré au point de l’apprendre par cœur et d’en poser quelques vers en tête de ces pages ».
Effectivement, à côté de la dédicace il y a cet extrait magnifique du poème de Jean Richepin qui a été choisi par Christian pour être imprimé en exergue du livre.
Regardez -les passer ! Eux, ce sont les sauvages. Ils vont où leur désir le veut, par-dessus monts, Et bois, et mers, et vents, et loin des esclavages, L’air qu’ils boivent ferait éclater vos poumons.
Christian m’avait prévenu quelques semaines auparavant, au téléphone, en me disant une phrase du genre « Tu verras, il y aura une dédicace à laquelle tu ne t’attends pas du tout ! ».
Tout cela m’a beaucoup touché.
Le livre de Christian est magnifique. Il s’intitule « Faucon Pèlerin, un Prince dans le ciel de Courbet »car c’est dans la vallée de la Loue, le pays de Gustave Courbet, que les images du livres ont été prises. Je pourrais vous parler plus en détail du bouquin, mais la vidéo à la fin de cet article en dit beaucoup.
Christian Bulle n’est pas à classer dans la catégorie des photographes, ce mot est trop galvaudé actuellement, mais surtout trop restrictif dans son cas. Il fait partie d’une catégorie devenue rare aujourd’hui, à savoir la génération des naturalistes qui se sont nourris de la poésie des textes de Paul Géroudet et de Robert Hainard et qui voient dans l’animal autre chose qu’un simple sujet photographique. Christian, amoureux des oiseaux, peut entrer dans son affût le matin avant le lever du jour et n’en ressortir que le soir après la tombée de la nuit, après une journée entière passée à se cailler les miches et parfois sans voir l’animal attendu.
A ce propos, je n’aime pas les redites, mais je me permets de citer à nouveau ce texte de Vincent Munier, mis récemment sur ce blog, car Christian inscrit son travail d’observateur dans la même philosophie que celle de Munier.
Se tenir à l’affût, c’est accepter qu’il ne se passe rien. Il fait froid, on respire mal, on se tait, on se camoufle, on s’annule, on finira par oublier sa propre présence, vertu suprême. On attend l’animal et, contre le dogme du « tout, tout de suite », il conviendra de préférer le « peut-être, jamais », exercice douloureux pour un homme moderne ! En voyage, l’espace défile et les jours se succèdent avec leur lot d’imprévus. A l’affût, c’est le temps qui imprime ses infimes nuances. La lune se lève, un rapace trace sa boucle dans le ciel, une colonne de poussière monte, un mammifère apparaîtra peut-être. Rien n’est moins sûr. Parfois, seul le silence s’offrira à notre patience. La récompense se tiendra dans l’attente elle-même. Quand on aime passionnément la vie, on n’attend pas qu’elle se montre.
160 pages de pur bonheur ! Le livre n’est pas cher (35 € + les frais de port)
Alors, si vous voulez vous faire un vrai petit plaisir ou faire plaisir à vos amis, n’hésitez pas à commander le livre directement auprès de Christian. Il est toujours ravi d’un contact personnalisé avec les acheteurs de son livre. Il m’a dit qu’il passait un temps fou à soigner ses dédicaces ! (pour ne pas livrer son adresse aux moteurs de recherches malveillants, je ne mettrai pas ses coordonnées directement dans cet article mais dans le premier commentaire à la suite de l’article)
Au moment d’écrire un petit mot pour les traditionnels vœux sur ce blog, je suis resté sec devant mon écran. Que dire dans cette période plutôt anxiogène ?
Et puis voilà-t-y pas que Manu m’envoie aujourd’hui un petit florilège des citations de Pierre Dac. Elle sont connues, elles datent de Mathusalem, mais elles me font toujours rire, ou tout du moins sourire.
Alors que vous souhaiter pour affronter les temps qui viennent ? De l’humour bien sûr, de l’amour aussi. Ces deux ingrédients peuvent à eux seuls suffire à concocter de bons petits plats !
Quelques phrases retenues dans les citations de Pierre Dac :
– Il ne faut pas avoir peur des chevaux sous le capot mais de l’âne derrière le volant. – Ce ne sont pas les enfants sur la banquette arrière qui font les accidents, mais bien les accidents sur la banquette arrière qui font des enfants. – L’argent n’a pas d’odeur mais quand on n’en a pas, ça sent la merde. – Quand tu t’adresses à une femme, il faut un sujet, un verbe et un compliment. – La cravate est un accessoire permettant d’indiquer la direction du cerveau de l’’homme. – Les hommes sont comme des arbres : avec l’âge, ils deviennent dur de la feuille et mou de la branche. – Pour les riches : des couilles en or. Pour les pauvres : des nouilles encore. – Le suppositoire est une invention qui restera dans les anales. – Il n’a pas inventé la poudre, mais il n’était pas loin quand ça a pété.
Et puis, comme on ne peut pas commencer décemment une nouvelle année sans musique, restons avec Pierre Dac, accompagné ici de Francis Blanche (il y a tout juste 65 ans) :
Pas facile de faire un article positif par les temps qui courent !
L’actualité ne prête guère à sourire.
Et pourtant « le sourire » !
Tout à l’heure, un disque de Jean-Marie Vivier passait sur ma platine par hasard (enfin presque !). Une chanson que j’avais oubliée depuis des dizaines d’années a glissé dans mon oreille. Elle s’appelait justement « le sourire ».
Parmi les phrases ou les bouts de phrases de la chanson, quelques bribes :
C’est un peu le regard du cœur Celui qui nous vient de l’enfance Le sourire … Il y a celui que l’on reçoit Avant même qu’on ne le donne Et celui qui est maladroit Il arrive même qu’on pardonne D’un sourire …
Mais c’est souvent la seule façon De rompre avec la solitude Un sourire …
Il y a en a qui vous diraient Que c’est le rire en minuscule Que ce n’est rien mais moi je sais Que c’est la vie en majuscule Le sourire
Les citoyens commencent à bien appréhender les conséquences des bouleversements climatiques.
Mais nos décideurs politiques, non !
De grands projets destructeurs d’environnement continuent de naître les uns après les autres : mégabassines, A69, …
Face à l’inertie des pouvoirs publics et à l’urgence climatique, les luttes ne peuvent que se radicaliser. Bien évidemment !
Facile alors pour le pouvoir de dénigrer les opposants, c’est plus simple que de discuter du fond des projets, arguments contre arguments.
La dissolution du collectif « Les Soulèvement de la Terre » en date du 21 juin dernier était une honte pour notre démocratie.
Mais hier 9 novembre, le Conseil d’Etat a annulé cette dissolution.
Une victoire qu’il est important de fêter, ce n’est pas tous les jours … !
Alors, en cette période où l’actualité est bien morose, faites quand même sauter quelques bouchons !!!
Une grand-tante de Joëlle, Jacqueline, a 100 ans aujourd’hui. Elle vie seule, marche, il y a juste une aide extérieure quelques heures dans la journée.
Quand on est allé chez elle en juillet (en région parisienne), on a discuté longtemps avec elle sans la fatiguer.
Jacqueline se souvient avec une précision remarquable de tout ce qu’elle a vécu. Elle peut encore parler, des heures durant, de tas de choses, notamment d’art et de littérature, choses qui l’ont passionnée toute sa vie.
J’ai l’impression que seuls la passion, les centres d’intérêt et les projets qu’on peut avoir permettent d’aller loin dans la vie. Et vous, qu’en pensez-vous ?
Après avoir incité le brave populo à passer à l’électrique (voitures hybrides, pompes à chaleur …), on nous a annoncé hier qu’il va falloir passer dès cet hiver à la sobriété en matière de consommation électrique.
Pourtant, des solutions il en existe, non ?
En voici une, proposée par Paulo …
D’un point de vue visuel, le seul truc qui me gênait depuis ma terrasse était un affreux poteau électrique. Finalement, le temps fait bien les choses et le poteau s’est entouré au fil des années d’un magnifique manteau de lierre. Je crois même pouvoir dire que c’est là le plus beau poteau électrique de France.
Ce serait bien, non, si on laissait les poteaux électriques se garnir naturellement de végétation et devenir des zones de nidification pour fauvettes, merles, pigeons ramiers, tourterelles turques, écureuils … !?!
Je suis en train de trier des photos que j’ai faites à Venise il y a longtemps (en 2009) et que je n’avais jamais pensé à trier. Et, évidemment, comme à chaque fois, je retrouve des images que j’avais complètement oubliées.
Je tombe ainsi des images réalisées au téléobjectif faites depuis le haut du campanile qui domine la place Saint-Marc. Je m’étais amusé à faire des gros plans des toits de Venise et de certaines parties de murs, mis en valeur par la diversité des lumières de la ville, j’avais été époustouflé par l’esthétisme de ces architectures. Une première image :
Chaque année, en cette période de fin d’hiver, moi qui suis si sensible aux premiers signes avant-coureurs du printemps (le noisetier qui fleurit, la grive draine qui chante, l’air qui se parfume d’odeurs …), j’ai envie d’écrire un article sur cette énergie qui arrive d’un seul coup et qui gonfle la poitrine. Et puis, finalement, je n’écris jamais rien sur le sujet, c’est tellement banal ce que je pourrais dire !
Mais ce soir, en lisant une nouvelle de Maupassant qui s’appelle « Au printemps », je tombe sur ces premières lignes qui pourraient exprimer ce que j’ai envie de dire sur le sujet :
» Lorsque les premiers jours arrivent, que la terre s’éveille et reverdit, que la tiédeur parfumée de l’air nous caresse la peau, entre dans la poitrine, semble pénétrer au cœur lui-même, il nous vient des désirs vagues de bonheurs indéfinis, des envies de courir, d’aller au hasard, de chercher aventure, de boire du printemps ».
LA GRANDE LIBRAIRIE (2)
Le 7 septembre dernier avait lieu la reprise de « La Grande Librairie » sur France5 (c’était il y a plus d’un mois, mais, mon âge aidant – ou plutôt n’aidant pas – je suis assez long à la détente). Pari plus que réussi pour Augustin Trapenard, nouvel animateur de l’émission, qui a succédé à François Busnel. Cette émission reste, malgré ce changement, un moment de très grande intelligence et de très grande émotion. C’est le genre de chose qui nous tire vers le haut (ce n’est pas si courant que ça dans le paysage audiovisuel actuel) et que certains de mes amis ne loupent jamais (petit clin d’oeil à Dan et Dom qui me l’ont fait connaître, moi qui ai l’habitude de fuir la télé !). Et il y a toujours beaucoup d’émotions dans cette émission … !
Le fait de pouvoir visionner les émissions en replay est une grande chance, d’un très grand confort (d’autant plus que je serais incapable d’ouvrir la télé à une heure précise). Je pensais que ces émissions ne pouvaient être revues que pendant quelques semaines. Or, il semblerait que dans le cas de La Grande Librairie cela dure bien plus longtemps, vu qu’une partie de la saison précédente peut encore être vue.
La première émission de cette saison a eu pour thème « la réconciliation », thème qui a de l’importance dans ce monde fait de violences multiples. Ecrivains invités de cette émission : Virginie Despentes, Lola Lafon, Laurent Gaudé et Blandine Rinkel.
J’ai adoré. D’où l’idée qu’on en parle éventuellement sur ce blog. Pour accéder au replay, cliquer sur ce lien.
Il y a quelques semaines, j’ai proposé sur ce blog de regarder en replay la vidéo de l’émission « La Grande Librairie » avec Sylvain Tesson.
J’avais été très très intrigué par le passage où il parle des anagrammes. Si vous regardez de nouveau la vidéo (voir ce lien), vous retrouverez l’échange entre Sylvain Tesson et François Busnel au minutage 1H17’25 ». Je pense qu’il est intéressant que vous alliez revoir ce passage, ça ne dure que quelques minutes.
Les mots ont-ils un sens caché ? Les anagrammes ont-ils le pouvoir de les dévoiler ? Jusqu’à présent, j’aurais dit non (pensant que les anagrammes ne sont – au même titre que les contrepèteries – qu’un exercice purement cérébral). Mais les propos de Sylvain Tesson qui parle de Jacques Perry-Salkow ont insinué un profond doute en moi.
Alors j’ai acheté le livre d’Etienne Klein et de Jacques Perry-Salkow qui s’appelle « Anagrammes renversantes » (paru en 2011) et j’ai été subjugué par les exemples donnés. Je vous en donne trois, j’en donnerai sans doute d’autres dans les commentaires : – Albert Einstein : Rien n’est établi – La vérité : Relative – La gravitation universelle : Loi vitale régnant sur la vie
Et le plus étonnant, qui m’a énormément troublé : – Marie-Antoinette d’Autriche : Reine, ta tête a dû choir matin
Il y a très longtemps, en 2006, j’avais écrit un article qui parlait des expressions liées aux fruits et légumes. Cet article, qui était le fruit d’un travail collectif fait par les lecteurs de ce blog, parlait de la signification (parfois coquine) des expressions (exemple : aller aux asperges = faire le trottoir).
Un livre, fort intéressant et paru l’an passé, donne de grandes précisions sur l’origine précise de ces expressions. Alors, si vous avez envie de savoir pourquoi on dit « toucher du bois », « beurré comme un coing », « s’occuper de ses oignons », « tomber dans les pommes », ce livre est peut-être pour vous.
A noter que l’auteur, loin de se satisfaire de l’histoire ancienne, fait souvent référence à des textes plus récents (exemple : « L’homme à tête de chou » de Gainsbourg, « La course à l’échalote » de Zidi), parfois humoristiques.
Et je ne résiste pas à vous livrer cette citation de Pierre Dac, trouvée dans ce livre, qui va vous faire rire (enfin, plus les filles que les mecs je crois …) : « Les hommes sont comme des arbres : avec l’âge ils deviennent durs de la feuille et mous de la branche »
Je ne regarde jamais la télé, à tel point que je n’ai pas vu un seul journal télévisé depuis le siècle dernier (bien que je m’intéresse plutôt beaucoup à l’actualité, je n’aime que la presse écrite car ça va infiniment plus vite pour s’approprier les choses!). Mais, les rares fois où je la regarde, c’est parce que Dan et Dom m’envoient un mail du genre « ce soir émission Trenet sur Arte » ou « Camille Kouchner à la Grande Librairie ». Donc trois ou quatre fois par an, grâce à Dan et Dom (ou à cause d’eux !) j’allume la télévision (ça me convient bien de la regarder de temps en temps, ça me convient très très bien de ne pas la regarder le reste du temps).
Et cette semaine, ce fut à nouveau la Grande Librairie, émission d’une rare intelligence (grâce à François Busnel), qui nous proposait un dialogue, axé notamment sur la mort, avec Sylvain Tesson. Evidemment, comme à chaque fois, je ne souhaite pas qu’une émission télé, aussi exceptionnelle soit-elle, vienne perturber ma petite vie bien tranquille. Alors cette émission-là, comme les autres, je l’ai regardée en replay les jours suivants (c’est très très pratique !!!).
Sylvain Tesson, je dois le dire, c’est ma grande découverte de l’année ! Ce qu’il a raconté dans la Panthère des neiges m’a bouleversé. Et j’ai été très ému par son histoire personnelle, sa chute, sa gueule fracassée, sa force intérieure qui a permis la résurrection …
Il faut avoir un compte personnel (c’est gratuit) pour revoir l’émission. Si cela vous tente, allez sur ce lien, vous devriez trouver facilement :
Juste une petite anecdote que j’ai vécue l’été dernier.
Si l’année 2021 a été plutôt une bonne année pour le jardin, elle ne l’a pas été pour les tomates.
Des amis m’ont amené visité le jardin de Christian au mois d’août. Très beau jardin (dans la droite ligne des jardins d’autrefois, comme je les aime) ! Dans la conversation, j’ai glissé le fait que j’avais réussi à faire quelques dizaines de bouteilles de sauces tomates mais que je n’irais guère plus loin, à cause du mildiou qui commençait d’attaquer tous mes plants. Christian m’a dit « Je verrrai ce que je peux faire ». 1 mois plus tard il m’appelait pour me dire de passer, il m’avait préparé deux magnifiques caisses de tomates d’excellente qualité (j’ai rarement vu des tomates aussi saines), gorgées de jus ! Et lorsque je suis arrivé, il m’a demandé « tu aimes les brocolis ? ». Alors il m’a mis par dessus le marché une grosse caisse de brocolis magnifiques (je n’ai jamais réussi à en avoir d’aussi beaux dans mon jardin).
Ce qui est dingue, c’est que Christian est quelqu’un que je ne vois presque jamais, une fois tous les dix ans peut-être … !
Là où je veux en venir avec cet article, c’est que le don gratuit existe encore dans nos campagnes. Placé dans le contexte de notre vie moderne, cela peut sembler extraordinaire. Mais en fait c’est juste la survivance d’une autre époque où les relations étaient bien différentes dans les villages et où ce type de relations était monnaie courante.
J’ai conscience que ce monde-là, qui est le monde campagnard d’où je viens, est en train de disparaître rapidement. Pas sûr qu’on verra ce genre de choses dans 10 ou 20 ans !
Cet automne je suis allé porter deux sacs de racines d’endives à Christian. Car, bien évidemment, c’est aussi comme ça que ça fonctionne : dans les deux sens !
Putain, ce que j’aime cette manière de faire !