Petit plaisir du jour

Le printemps se termine. La saison de reproduction des oiseaux tire à sa fin. Déjà bon nombre d’oisillons ont quitté le nid. Ainsi les mésanges, bergeronnettes, sittelles … !

En ce moment, le rouge-queue à front blanc nourrit ses jeunes derrière la maison, ceux-ci devraient sortir du nid d’ici un jour ou deux (voir la série d’images que j’ai déjà consacrée à cet oiseau).

A vingt mètres de là, un torcol fourmilier s’est également installé dans un nichoir (celui dont je parlais dans mon article du 6 avril) et les jeunes sont également sur le point de s’envoler vers une vie nouvelle (voir également la série d’images sur cet oiseau). Ce n’est pas tous les jours qu’on a l’occasion d’observer cet oiseau très discret et Nico est venu le photographier hier. Il m’a envoyé ses photos, et là, surprise : le torcol qui est photographié porte une bague !

torcol.jpg

(photographie aimablement prêtée par Nico)

Il n’y a que quelques endroits en Franche-Comté où l’on pratique le baguage (activité scientifique d’étude des oiseaux), dont notamment le centre où je travaille et où le torcol est régulièrement capturé, bagué puis évidemment relâché. Il y a seize kilomètres entre mon lieu professionnel et le village où j’habite et il est possible que l’oiseau vienne de là-bas. Evidemment, il pourrait aussi venir d’ailleurs, mais bon, l’idée que cet oiseau ne soit pas arrivé chez moi par hasard (et qu’il m’ait « suivi » en quelque sorte) me plait assez bien. J’aime bien ce genre de coïncidences, j’ai parfois l’impression que ça n’arrive qu’à moi ce genre de truc.

Voilà, c’était mon petit plaisir du jour. On a les petits plaisirs qu’on peut (ou qu’on se donne !).

4 réflexions au sujet de “Petit plaisir du jour”

  1. Et oui, tu vois, comme je te l’ai déja dis, tu dois avoir quelquechose de chimique qui se produit avec les animaux et surtout avec les oiseaux…
    Tu as combien déjà ? ha oui ! 102 espèces d’oiseaux qui sont déjà passé par chez toi !

    La « maison de la réserve naturelle du jardin des Dupdup » est un microcosme inépuisable en toutes saisons ! J’ai pu le constater tous ces derniers mois, depuis cet hiver…

    Cela me donne l’occasion de te remercier de me permettre de photographier toute cette diversité d’oiseaux que peut être jamais je n’aurais pu photographier autrement, ou alors de beaucoup plus loin…

    Sacré torcol ! qu’est ce qui a bien pu se passer dans sa petite tête pour, apparemment, se mettre à te suivre jusque chez toi pour y trouver domicile et y nicher ?!
    Si tel est le cas, alors oui vraiment, je comprends ta fiereté…

    Peut être aussi que notre Monsieur Torcol vient de plus loin encore !
    Je crois savoir que c’est un migrateur qui va jusqu’en Afrique alors 16 Kms ou un peu + … ça ne doit pas l’effrayer ! …

    En tout cas, il y a peut être un moyen de savoir si c’est un bagué de Brussey : Pierre Piotte pourrait éventuellement nous donner une indication sur ce qu’il en pense, d’abord, puis,
    je me demandais s’il n’y avait pas la possibilité pour lui de verifier les numéros de bagues posées sur des Torcols à Brussey dans les 4 ou 5 dernières années ? Il ne doit pas y en avoir tant que ça !!!
    Car en grossissant la photo, on peut distinguer la fin du numéro de la bague, on peut voir une série de chiffres se terminant par « 16 »…
    Il pourrait y avoir une coïncidence ? non ?

    Enfin, il y a aussi une autre solution… toi qui sais parler aux oiseaux… tu peux pas lui demander d’où il vient ? hein ? et où il l’a achetté sa bague ! (Pas chez Maty, ce qu’il y a de sûr !!!)

  2. Pas étonnant, si tu lui mets la bague au doigt, qu’il te suive ensuite partout et ne te lache plus… c’est ce qui se passe aussi chez nous autres humains (pour le meilleur… ou le pire !)

  3. Quand les copains observent la deuxième nichée de Mésanges charbonnières, Bernard a le privilège d’héberger le Torcol !
    On a l’impression que les oiseaux ont un GPS qui les dirige vers la propriété des Dupdup !
    … D’ici à ce qu’il achète le terrain de l’autre côté de la route, pour créer un étang artificiel… !!!
    Je suis persuadé qu’il y pense et qu’il va parvenir à 200 espèces visiteuses de son domaine.
    Sans compter l’Oiseau-lyre qu’il élève en cachette pour l’accompagner quand il chante Brassens !

  4. Oui, intéressant cette idée de l’oiseau-lyre pour accompagner les chansons de Brassens … sauf que dans mon cas, il y a malheureusement plus de « canards » que d’oiseaux-lyres !

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