Sauvetage de godasses

Sur l’île Texel au nord d’Amsterdam, je passe souvent beaucoup de temps à observer les oiseaux sur la vasière de Cocksdorp. J’ai souvent remarqué sur cette plage « gadouilleuse » des groupes d’adultes qui semblaient étudier les crustacés et autres petites bêtes que l’on trouve sur le sable à marée descendante. Je me suis souvent amusé à les voir enfoncés dans le sable, ne pouvant ressortir qu’avec peine leurs pieds de la vase.

Lors du denier séjour à Texel, nous n’avons pas vu un seul de ces groupes mais simplement des traces de leur passage. En effet, en voulant mettre un détritus dans la poubelle du petit parking, nous avons découvert … des tas de baskets pleines de sable et de vase mais qui semblaient toutes neuves.

Après nettoyage rapide à l’eau, passage à la machine à laver puis plusieurs petits passages au sèche-linge (les bungalows hollandais sont toujours bien équipés), il est devenu évident que ces chaussures n’avaient été utilisées que le temps de la sortie sur le sable, elles étaient vraiment neuves.

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Grâce à cinq touristes, les treize paires de baskets ont retrouvé une nouvelle vie, via l’exportation vers la France dans nos bagages.

Mais quand même, quelle foutue société de consommation où même les chaussures deviennent jetables !

9 réflexions au sujet de “Sauvetage de godasses”

  1. Si on en croit ses disciples hollandais, Lao Tsôn (toujours lui) disait souvent :

    « Mieux vaut de la vase et du sable sur les chaussures qu’un petit caillou dans les choses sûres. »

  2. Ça fait, ma foi, un bien joli bouquet !
    (Y a-t-il à tout hasard une photo « avant lavage » ?)

  3. Le problème avec les sauvetages de chaussures hollandaises, c’est que les hollandais ont de trop grands pieds et qu’on touve plus facilement des baskets qui chaussent du 46 que, comme le dit Anne, du 36 !
    (PS : un petit bonjour de la capitale où je suis en formation pour deux jours)

  4. Alors j’ai une bonne nouvelle.
    Inattendue.
    Spectaculaire:
    je fais du 46.
    Mets-moi une paire au chaud nanard, nous ferons de l’incurie des uns et de tes bonnes actions une vraie action de réutilisation.
    J’ai horreur de ces machins en toile, mais le réchauffement climatique n’attend pas, comme on dit au G8 (neurones pour la planète).

  5. Es-tu si sûr, Bernard, qu’elles ont été volontairement abandonnées, ces chaussures ?
    Y’a pas des crocodiles dans les marais du Texel ?
    Et les hiboux, ils se nourrissent de quoi (peut-être que t’es juste tombé sur des pelotes de réjection) ?

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