17 réflexions au sujet de “Après un déluge de décibels …”

  1. Un oranger sur le sol irlandais ?
    Des lilas en fleur avec la neige ?
    Pourvu que Bourvil ne se retourne pas dans sa tombe, on en a jamais été aussi près !

  2. Un sacré retour en arrière !
    Bien sûr, maintenant on ne parle plus de petit bal perdu mais de teuf …
    On aimerait bien parfois revenir aux petits bal perdus si bien chantés par Bourvil.
    C’est incroyable comme ce personnage était capable de faire les pires grimaces pour faire rire et de chanter de manière si émouvante des refrains nostalgiques.
    Mais tout ça n’a pas pris une ride …
    Les petits amoureux qui ne voient rien autour d’eux existeront toujours …
    Enfin, je l’espère !

  3. Aaahhh , les petits bals perdus qui ce terminait en bagarre avec des mecs imbibés d’alcool … Les mêmes qui maintenant veulent interdire les teufs !!!
    On a la mémoire courte chez le Français ou on ne garde que ce qui nous arrange , bon dieu mais les jeunes de maintenant ne fumaient pas du cannabis ou d’autres herbes en 68 sur les barricades … Ce sont bien leurs pères , non leurs grands pères qui voulaient des libertés , et ils envoient maintenant des hordes de CRS sur leurs gosses qui veulent s’éclater sur leur musique préféré au fond d’un champs !!! Je n’y comprend plus rien!!!!!!
    Je préfère Brel et Aznavour .

  4. Il est des amalgames suspectes.
    Je ne crois pas que les responsables de la répression actuelle aient beaucoup été présent sur les barricades de 68. Ils militaient à Occident, au GUD, au Front National Français et autres officines d’extrême droite. Ni alors, ni aujourd’hui, je ne me sens d’affinité générationnelle avec eux. Ceux qui luttaient pour les libertés ne sont pas automatiquement devenus des pourritures. L’affirmer est littéralement leur faire injure et en rajouter une couche sur la confusion des temps présents.
    Aimer telle chanson de Bourvil, ne m’empêche nullement d’aimer aussi telle chanson de Brel et d’Aznavour.
    Enfin, tous les petits bals perdus ne finissaient pas en baston. Peut être a-t-il fallu y aller très très peu, pour ne pouvoir s’en rendre compte par soi même.

  5. Les petits bals perdus avaient des dimensions quand même plus humaines que certaines raves !
    Allez demander aux agriculteurs possédant les terrains sur lesquels se déroulent les raves parties ainsi qu’aux limitrophes ce qu’ils en pensent !
    Oui, les petits bals en campagne se terminaient parfois (souvent ?) en baston mais tout ça restait limité à la place du village.
    Et encore, je ne parle pas de l’important dispositif mis en place lors de ces raves : postes de secours, forces de l’ordre, …, le tout payé par le contribuable français.
    Moi, en bonne égoïste qui se respecte, je ne suis pas contre ces raves parties si elle se déroulent loin de chez moi et si les participants règlent la note.
    Pour l’instant, il n’y en a pas eu près de chez moi mais j’ai toujours un peu une angoisse parce que le champs de maïs juste à côté ferait un bon site (oups, il ne faut pas que je le dise trop fort!).
    Par contre, pour les frais, je participe comme tous les contribuables et ça, ça ne me plait pas trop !

  6. Dans monpetit village de Bussières, le bal de l’année était un moment important, ils avaient un charme indéfinissable. Mais Yves a raison de parler de la violence sur ces bals. J’ai vu énormément de bagarres. Moi même j’ai reçu un coup de boule et me suis retrouvé avec une dent en moins sans avoir compris le pourquoi du coup de boule. C’était la bande de Miserey qui sévissait (je crois que plusieurs membres de la bande sont morts de façon violente, notamment dans des accidents de voitures). J’ai entendu dire que mon grand-père, quand il était jeune, se battait sur les bals avec des chaînes. Quand il arrivait avec son copain Dédé et leurs chaînes, il y avait de l’ambiance. Il se buvait des quantités énormes d’alcool. Il me semble donc que l’image que donne Yves des petits bals d’autrefois n’est pas si éloignée que ça de la réalité, enfin de celle que j’ai connue.

  7. OK pour dire avec Oetincelleo que les sites sont très dégradés après une rave party. Mais pas autant à mon avis que le site de Woodstock souillé par des centaines de milliers de jeunes pacifistes qui, en 1969, ont laissé des montagnes d’ordure (voir la fin du film, c’est impressionnant). Les générations se suivent et se ressemblent parfois par certains côtés …

  8. On n’a pas de chance en France Robert , ce ne sont donc jamais les bons au pouvoir !!!
    Mais où sont donc ces gars là qui voulaient des libertés … à l’usine comme moi !!! Le plus beau là dedans c’est que ce n’est pas l’état qui est en cause , mais la vindicte populaire , c’est pour cela que dans mon commentaire précédent je n’ai jamais parlé du pouvoir actuel !! J’étais musiciens dans les bals , je sais donc de quoi je parle , on ramassait souvent le matos avant la fin de la soirée et aux abris !!!! Je peux vous dire que lorsque les marins rentraient du nord Irlande ce n’était pas un équipage d’enfants de coeur qui arrivait danser la guinguette ….
    Après une rave les organisateurs nettoient le site … après un festival comme les vieilles charrues 150 000 festivaliers , c’est la commune de Carhaix !!
    Demandez à l’agriculteur combien il a touché d’argent pour son terrain et il vous dira ce qu’il en pense d’avoir mal dormi une nuit !!!!
    Et pour l’argent du contribuable , tous les week-end lors des matchs de football , il y a bien plus de dispositifs mis en place que lors des raves !!!
    On en revient au début du Rock avec les gendarmes qui rentraient dans la salle et faisaient tous dégénérer et pour l’opinion c’était de la faute des jeunes … Avez vous déjà mis les pieds dans une rave ??? Non !! Alors qui vous fait avoir ces opinions … Les médias !!!
    Vous voulez quoi pour les gamins qu’ils aillent dans des raves clandestines au risque de faire de belles conneries au fond d’un site dangereux ou dans une rave bien encadrée !!! De toute façon ils iront .
    Et la plupart du temps s’ ils vont aux postes de secours , c’est parce qu’ils sont mort de fatigue …
    L’excuse que ça fait du bruit ne date pas d’hier !!!
    Lors de répétitions avec un bagad (Traditionnel breton ) on nous demandait de baisser la musique !!! Essayez de baisser le son d’une cornemuse pour voir !!! lol
    Tout interdire pousse à l’extrémisme …Et ça c’est une de mes plus grandes peurs pour la France .

  9. Les trois derniers petits bals auxquels j’ai participé n’avaient rien à voir avec les violences des gens du village d’à côté et autres raves.
    C’était il y a quelques années à Padoue. Un pique-nique dansant et gratuit dans un quartier périphérique. Organisé par la section locale de la Ligua dell »Ambiante. Des gens de tous âges ayant apporté chacun de la bouffe. Un accordéon, une guitare, deux ou trois chanteurs… Du partage, du bonheur, de la rencontre jusqu’à plus soif…
    C’était dans l’Aude, un soir d’été, dehors, autour d’un grand feu de joie… La même qualité de vie qu’en Italie…
    C’était il y a 8 mois, l’anniversaire de mon amie Dédée. Nous étions 80, de un à quatre-vingt douze ans ! Un orchestre de qualité (2 musiciens), la salle des fêtes de Broye-les-Pesmes (Haute-Saône). Quelle fête !

    Alors, je ne dis pas que les petits bals ne soient pas parfois l’occasion de rixes diverses et qu’on puisse y perdre une dent ou deux, mais seulement qu’il en existe d’autres où une autre atmosphère règne.
    Réduire le petit bal à sa seule version catastrophique me semble alimenter une vision mortifère de la réalité sociale.

    Je reste attaché au petit bal non-violent et à Bourvil qui chante si bien l’amour.

  10. Valium, trangsène… célèbre chanson de Hubert Félix Thiéfaine.
    Ne pas négliger ce paramètre : drogue, anxiolythique, alcool, de l’adolescent au marin, il y a tout ce que vous voulez.
    La musique n’a rien a voir avec tout ça, peut-être révèle t-elle des émotions… mais la désinhibition est sûrement le fait de différents produits.
    Loin de moi l’idée de trouver une cause ou un responsable évident, mais je trouve que l’on retrouve ici le questionnement de la « poule et de l’œuf. »
    Qui va mal ? Autant celui qui confine cette misère au coin d’un champ que celui qui se mine le corps ou l’âme. C’est mon avis. Et je trouve très heureux le témoignage d’Yves, en tant que musicien, fin observateur de cette belle répétition… pas toujours musicale !

  11. Je ne comprends vraiment pas ce que tu veux dire, Christophe.
    Tu peux t’expliquer ?
    Merci.

  12. Avec du temps je découvre qu’il y a une question !
    Je réagissais à la violence qui peut émerger dans ces retrouvailles populaires et aux différences exprimées : une grosse fête peut se dérouler dans la liesse, mais par le passé aussi, les bagarres ont accompagné le bal populaire ou la fête de village.
    En dehors de l’aspect positif, festif, intergénérationnel de ce genre de fête, je voulais seulement dire que la consommation d’alcool, de différents produits aujourd’hui, révélait d’autres aspects, d’autres sentiments humains.
    Rien contre ce genre d’événements donc, rien non plus contre une génération en particulier, vive la musique, vive la fête ou le partage, mais dans ces occasions, avec un révélateur parfois moins positif, surgit aussi la part d’ombre de chacun, rendue à la lumière de la nuit grâce à la consommation parfois abusive de différentes drogues.
    Il y a celles qui soignent. Mais elles sont aussi des poisons.
    Est-ce plus clair ?

  13. Tout à fait limpide.

    Subsiste cependant la question de la violence. Pour faire bref, je dirais qu’elle est l’expression d’un malaise massif. Qu’il s’agisse de bal perdu ou de parking de banlieue, c’est la même révolte qui s’exprime : la face cachée d’une normalité devenue intolérable.
    Ce qui m’étonne, ce ne sont pas les bouffées de violences collectives qui éclatent épisodiquement ici ou là, mais plutôt qu’elles soient si rares quand on considère les conditions d’existence des populations concernées.
    En janvier 68, à Grenoble, il a été trouvé un nouveau-né dans les poubelles d’une résidence universitaire destinée aux filles et où aucun garçon ne pouvait pénétrer (et réciproquement). Nous avons donc envahi cette résidence avec nos sacs de couchage (putain de violence, non ?) et forcé le Crous à admettre enfin la mixité. Puis, celle-ci s’est généralisée à toute la France. Et il en a été de même avec le Planning familial (né à Grenoble lui aussi), les avortements clandestins, les convois de femmes pour l’Angleterre ou la Belgique, de même pour les libertés syndicales dans les entreprises… A chaque fois des bagarres pour obtenir des droits. Des procès, de la prison pour certains…
    Et voilà les zigotots de tous les temps qui viennent plastronner et patati et patate sur « c’est pas zoli la violence » et auxquels on a envie de répondre : « Eh, l’ami, c’est quand tu montes sur la barricade plutôt que de larmoyer dans le caniveau ? ».

  14. Un zigotot qui pleure dans le caniveau , pas mal !! Lorsque j’étais marin pêcheur et que je suis monté au créneau avec les camarades , il y eu de la violence , des procès et de la prison , bon je sais ce n’était pas en 68 … Désolé !!! Lorsque j’ai été parachuté au Tchad , on m’a dit , oui mais ce n’était pas l’Algérie … Désolé !! Je ne suis donc pas de la bonne génération … Je suis de cette génération qui n’a rien fait rien vu , rien, rien , rien , qui n’a juste qu’a fermer sa gueule … Encore désolé !!
    Et dans cet article on parlait musique , et juste que la musique assourdissante peut plaire à beaucoup autant que Bourvil et Trenet peuvent plaire à d’autres !!! Et heureusement … Car c’est cela qui fait que notre culture musical soit si riche et si éclectique !!

  15. Oh ! les vilains cons qui t’ont martyrisé ! Tiens, voilà que je me mets à chialer moi aussi !

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