Pause de longue durée

Voilà, ce blog s’arrête momentanément. Enfin, j’espère que ce n’est que momentanément …

Cette petite aventure qui marque le pas aujourd’hui, après la rédaction de 675 articles, m’a pris beaucoup d’énergie depuis deux ans et demi. Trop sans doute. Je sens aujourd’hui le besoin de me ressourcer auprès des miens, de rejouer un peu de musique, d’être plus près encore de la nature. J’ai besoin aussi de renouer avec la lecture (la gestion du blog ne me laissait presque plus le temps de prendre un bouquin).
J’ai surtout le besoin de faire une pause dans mes relations avec le web. Y compris avec l’actualité que j’ai suivie avec beaucoup d’attention les temps derniers sur le net. Je fais donc aussi une pause dans mes lectures de Rue89, de Marianne2 et du Monde.fr.
Ceux qui m’ont fait l’honneur de m’accueillir sur leurs blogs respectifs me pardonneront aussi pour le silence des prochains mois car je vais faire une pause envers les blogs amis. Je sais par avance que ces blogueurs amis comprendront ma décision de leur être infidèle.
J’arrête à un moment où je n’ai jamais eu autant de visiteurs (4 960 en septembre). Je préfère arrêter – question fierté peut-être – dans le haut d’une vague, avant que mon énergie ne faiblisse.
J’espère mettre à profit les quelques mois qui viennent pour retrouver l’énergie suffisante de repartir.

Rendez-vous donc le 1er janvier !

Consommer « local »

Ce matin, il y avait comme chaque année la foire aux saveurs de Pouilley-Français. Les gens viennent y acheter les productions du coin : potirons, oignons, pommes, choucroute, fromages, charcuteries …

Il y vient habituellement 15 000 personnes mais le temps mitigé n’a sans doute pas permis d’atteindre ce chiffre cette année. Il règne dans cette foire, comme bien souvent dans ce genre de manifestation, une atmosphère bon enfant … aujourd’hui au son du cor des Alpes (oui, je sais, c’est pas très local).

Toutes les productions vendues à cette foire viennent du secteur.

Je crois que l’avenir de notre planète passe forcément par un recentrage de nombreuses activités au niveau local, surtout en ce qui concerne le secteur de l’alimentation. De toute façon, ce recentrage aura lieu dès que nous n’aurons plus les moyens énergétiques de faire venir nos légumes et nos fruits de l’autre bout de la planète. Et ce temps n’est peut-être pas si lointain. Alors, autant soutenir dès maintenant les petits producteurs afin qu’ils puissent créer, dans les années qui viennent, de véritables filières locales, notamment autour des centres urbains avec de véritables relations ville-campagne. Et notre société entière s’y retrouvera, que ce soit au niveau économique, social ou environnement.

Alors achetons local. Bio évidemment si c’est possible mais local !

Grands bluesmen (4)

Quand le blues a débarqué en Europe, en 1961, je n’avais que sept ans. C’est donc bien plus tard, en 1970, que cette musique est arrivée dans ma vie et n’en est plus sortie. Lorsque mon ami Jean m’a fait connaître cette musique, c’est avec deux disques, l’un de Memphis Slim, l’autre de Big Bill Broonzy. Je parlerai un autre jour de ce dernier.

Né en 1915, John Len Chapman (qui ne prendra le nom de Memphis Slim que dans les années 40) a commencé à jouer très tôt du piano. Dès 1930, il se produit dans les bars et autres lieux de plaisir de Memphis, sous le pseudonyme de Peter Chapman (en fait, le nom de son père). A la fin des années 30, il décide de migrer à Chicago où il va rencontrer Big Bill Broonzy (le fondateur du Chicago Blues) et Washboard Sam qui le prendront tous deux sous leur aile. Il enregistre son premier disque en 1940 et joue avec divers artistes, dont Willie Dixon et Matt Murphy (futur pilier des Blues Brothers). Il joue dans de nombreux orchestres (le blues de Chicago est un blues très électrique) mais, tout comme Big Bill Broonzy, il perçoit vite l’intérêt d’un nouveau public, jeune et blanc, pour le blues des origines et le folk traditionnel. Il revient donc à une forme de blues plus authentique et connaîtra son premier véritable triomphe, accompagné de Willie Dixon à la contrebasse, au festival de Newport, aux côtés de Joan Baez et de Pete Seeger.

En 1961, Memphis Slim participe aux tournées européennes de l’American Blues Folk Festival.

Memphis Slim est séduit par Paris et y demeurera dès 1962. De là, il écume les scènes européennes, très souvent en compagnie de Willie Dixon, et reçoit partout un accueil triomphal.

Il meurt en pleine activité en 1988, deux ans après avoir reçu le titre de Commandeur de l’Ordre des Arts et des Lettres, décerné par le Ministre de la Culture.

On peut retrouver Memphis Slim sur d’autres vidéos, par exemple en 1962, avec son quartet ou accompagnant d’autres musiciens.

Faire son pain, c’est facile

Il est rare que j’achète du pain. En général, je le fais. Je n’ai jamais vraiment compris l’intérêt d’une machine à pain, alors je m’en passe. Je m’en passe d’autant plus qu’il y a un vrai plaisir à pétrir la pâte à la main. Alors, pourquoi la machine me priverait-elle de ce plaisir ?

Voici la recette que j’utilise le plus et qui correspond à l’utilisation d’un cube de levure de boulanger (les cubes que l’on trouve dans le commerce font toujours 42 g).

Il n’y aurait pas beaucoup d’intérêt à faire du pain avec la farine de base que l’on trouve dans le commerce. L’important est donc de choisir une bonne farine, on en trouve facilement des bonnes dans les magasins bio mais aussi directement chez des petits producteurs. J’utilise très souvent des mélanges de plusieurs céréales ou de la farine d’épeautre. Les farines que j’utilise pour la présente recette sont plutôt des farines en partie raffinées (par contre, pour les farines complètes, j’utilise une autre recette, au levain, dont il pourrait être question dans un autre article). Ma recette de départ était prévue pour 1kg de farine mais comme cela m’obligeait à mettre un cube et demi de levure et que le four était un peu trop petit, j’ai modifié la recette et je l’ai adaptée à un cube seulement (ce qui explique que les proportions ci-dessous sont un peu bizarres avec des valeurs de 666 et 33).

Verser dans une jatte 666 g de farine et 3 cuillerées à café remplies à ras bord de sel. On peut, à ce stade, ajouter un mélange de graines de boulanger (sésame, lin, pavot, tournesol…). Dans un bol, effriter la levure, la faire fondre avec 33 cl d’eau tiède et ajouter ce liquide à la farine. Pétrir la pâte jusqu’à ce qu’elle soit homogène (ça prend en général 3 ou 4 minutes).

Laisser la pâte gonfler 35 minutes environ (entre une demi-heure et trois quarts d’heure, cela dépend en fait de la température de la pièce) en l’ayant au préalable recouverte d’un torchon humidifié à l’eau tiède.

Pétrir de nouveau la pâte mais de manière très rapide avec ses poings, en général ça ne dure qu’une vingtaine de secondes. Façonner les pains. En général, je les façonne sous forme de baguettes allongées (j’en fait cinq en général). Je roule la pâte avec les deux mains sur une surface lisse, c’est facile à faire. Il arrive souvent que j’incorpore à ce stade dans l’un des pains du comté (en petits cubes) ou des olives (mais on peut essayer aussi avec des noix ou des lardons). C’est à ce stade que l’on peut faire une petite marque (la « marque de fabrique ») au couteau sur les pains façonnés en tranchant légèrement le dessus du pain. C’est plus décoratif mais j’oublie neuf fois sur dix. Les pains sont mis ensuite sur du papier sulfurisé sur la grille.

On recouvre le tout du même torchon humidifié et on attend environ une heure avant de mettre au four. Là aussi, la durée dépend de la température de la pièce, c’est très variable. L’idéal, pour avoir de beaux pains, est de mettre au four au moment où le pain est monté à son maximum et juste avant qu’il ne redescende. Avec un peu d’habitude, on connaît à peu près la durée nécessaire.

Mettre au four que l’on aura au préalable préchauffé pendant 15-20minutes. La température doit être d’environ 280-300°C. Lorsque les pains deviennent colorés (au bout de 10 à 12 minutes en général), on baisse le four à 220°C. On peut, à ce stade, ouvrir le four, badigeonner les pains avec un pinceau humide, l’aspect final du pain n’en sera que plus brillant. La deuxième phase de la cuisson dure également 10 à 12 minutes. Sortir les pains et les étaler sur un dessous de plat.

En général, je garde trois pains et j’en congèle deux à consommer dans les jours suivants. Bon appétit !

Mari Boine

Après ce moment fort de discussion sur la politique et l’économie des pays nordiques, quoi de mieux que d’écouter la musique issue de ces pays. Commençons par la Norvège avec une première partie consacrée à une chanteuse que j’écoute depuis longtemps (je l’avais découverte il y a une douzaine d’années dans un concert fabuleux diffusé sur Muzzik) : Mari Boine.

Wikipedia nous apprend que « Née en Laponie, au nord de la Norvège, Mari a reçu de ses parents une éducation chrétienne très stricte qui bannissait toute tradition saami y compris le chant traditionnel, en raison de ses liens avec le chamanisme. À l’âge de 20 ans, et alors que Mari se destinait à devenir une Norvégienne modèle, une manifestation contre la construction d’une centrale électrique en territoire lapon lui fait soudain prendre conscience de son identité ethnique saami, que son éducation avait refoulée. Dès lors, bien décidée à retrouver ses racines culturelles, Mari commence à écrire ses textes et à les chanter ».

La musique de Mari Boine associe le chant traditionnel du peuple Saami, le joik, avec des sons et des mélodies électro-acoustiques. Voici trois exemples de sa musique, choisis dans le peu de vidéos que l’on trouve sur le web :

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