« A vos plumes ! » (22)

Je vous propose une nouvelle forme d’atelier d’écriture.
L’idée est d’écrire tous ensemble une histoire. Mais nous n’allons pas faire de la prose comme Monsieur Jourdain. Cette histoire nous l’écrirons en vers. Oui, oui, en vers. En vers et contre tout.
Le principe est simple. Je vous donne le début de l’histoire et on continue selon l’inspiration de chacun. Quelques règles tout de même :

  • les vers doivent obligatoirement faire douze pieds
  • Ils riment par deux
  • on ne peut écrire que deux ou quatre vers à la fois
  • une fois que l’on a écrit ses vers, on doit laisser deux autres personnes écrire avant de participer à nouveau

Pour plus de lisibilité, on peut mettre les vers en gras pour qu’ils se différencient de la discussion qu’on peut avoir entre nous. Mais si vous ne le faites pas, ce n’est pas grave, je le ferai après coup.

Il s’agit-là d’une expérimentation, on verra bien si cet atelier d’un genre nouveau fonctionne, la grosse difficulté me semblant être dans la manière d’arrêter l’histoire (car il faudra bien l’arrêter à un moment donné).

Voici les deux premiers vers. Je les ai volontairement choisis assez neutres pour que quelqu’un d’autre que moi oriente le cours de l’histoire et que tout soit possible.

La belle et tendre histoire que je vais vous conter
Commence à Paris au beau milieu de l’été

A vos plumes les poètes !

50 réflexions au sujet de “« A vos plumes ! » (22)”

  1. Sous les arbres centenaires bordant les quais
    Un jeune homme attendait, à la main un bouquet

  2. Mince, j’ai pourtant recompter plusieurs fois et je trouvais 12.
    Maintenant, je trouve 11 pieds au premier vers.
    Je ne dois plus savoir compter.
    Bon, je recommence :

    Sous un bel arbre centenaire bordant les quais
    Un jeune homme attendait, à la main un bouquet

    J’espère que cette fois, c’est tout bon :smile:
    Je ne sais pas comment on met en gras.
    En tout cas, très bonne idée d’atelier d’écriture :smile:

  3. Je pense que quelqu’un (Yves ? Christophe ? …) expliquera comment mettre son commentaire directement en gras. Je ne sais pas le faire, je ne peux le faire qu’après coup à partir de l’administration de mon blog (wordpress).

  4. C’est romantique mais tes deux premiers vers s’y prêtaient (tendre et belle histoire).
    Si tu préfères comme deuxième vers, tu peux mettre :
    « D’un vilain chaton roux deux sales gosses se moquaient »
    C’est moins romantique !
    Après, même si mes vers sont assez romantiques, l’histoire peut prendre ensuite n’importe quelle tournure .

  5. Un peu faux-cul Dupdup :wink: tu annonces une belle et tendre histoire : je trouve qu’Etincelle a tenté de respecter la consigne.
    Il faudra donc compter sur des têtes de lard de mon acabit !

    Pour écrire en gras ou en italique voir ce lien par exemple : http://www.aliasdmc.fr/courshtml/cours_html22.html

    On en est donc là :

    La belle et tendre histoire que je vais vous conter
    Commence à Paris au beau milieu de l’été
    Sous un bel arbre centenaire bordant les quais
    Un jeune homme attendait, à la main un bouquet

    Point de scène d’amour, il ne conte pas fleurette
    De sa tendre nature, il libère la crevette

  6. Plantée là, elle semble seule, perdue, désemparée.
    Mais bientôt, réveillant sa combativité,
    Réalise qu’il ne mérite pas son amour.
    Vers sa campagne lointaine entame son retour

  7. Toute retournée Laure rage : Oh jeunesse ennemie !
    Point d’issue amoureuse chez cette portion de mie !
    Pâris en scène comme Seine en Paris nous mine
    Que jamais cet Apollon ne trouve sa p…
    :whistle:

  8. :smile:
    :unsure:
    :unsure:
    :smile:

    :blink:
    :cwy:
    :cwy:
    :blink:

    :biggrin:
    :whistle:
    :biggrin:

    :whistle:
    :biggrin:
    :whistle:

  9. Bonjour Bernard, les grains de kéfir se portent à merveille!
    …Je continue:
    Pâris-ci! Pâris-là!, furieuses telles des pies
    Chacune à sa façon l’invective sans répit

  10. Et laissant l’indécis à son indécision
    Bras dessus bras dessous, s’en vont sans permission

  11. Récapitulons …

    La belle et tendre histoire que je vais vous conter
    Commence à Paris au beau milieu de l’été
    Sous un bel arbre centenaire bordant les quais
    Un jeune homme attendait, à la main un bouquet
    Point de scène d’amour, il ne conte pas fleurette
    De sa tendre nature, il libère la crevette
    Il attend sa nana mais une autre meuf passe
    Il la suit. Celle qu’il attendait arrive : FUMASSE !
    Elle , venue à Paris passer la bague au doigt
    Sur le bord du trottoir se retrouve second choix .
    Plantée là, elle semble seule, perdue, désemparée.
    Mais bientôt, réveillant sa combativité,
    Réalise qu’il ne mérite pas son amour.
    Vers sa campagne lointaine entame son retour
    L’autre se retourn’ et les deux nanas compare
    Et devant le choix de Pâris se désempare
    Il hésite entre Laure et la belle inconnue
    Quelle fille suivre ? Le doute s’insinue …
    Toute retournée Laure rage : Oh jeunesse ennemie !
    Point d’issue amoureuse chez cette portion de mie !
    Pâris en scène comme Seine en Paris nous mine
    Que jamais cet Apollon ne trouve sa p… :whistle:
    Pâris-ci! Pâris-là!, furieuses telles des pies
    Chacune à sa façon l’invective sans répit
    Et laissant l’indécis à son indécision
    Bras dessus bras dessous, s’en vont sans permission
    Serait-ce donc fini avec ce retournement ?
    Non car l’histoire connaît un rebondissement …

    En effet, il faut un rebondissement car pour l’instant, il y a tromperie sur la marchandise. Pas de tendre et belle histoire ici comme annoncé ! :tongue:

  12. Les soupçonnant d’aller en croisière à Lesbos
    Il décida lui même, d’accoster un beau gosse.
    C’est par rage bien sûr, et désir de vengeance
    et non quelque désir pour ce genre d’engeance

  13. Mais bien mal lui en pris car il reçu des baffes
    Une sur la joue droite, l’autre à gauche pour faire le taf
    Car le beau gosse en question à l’allure coquette
    N’était pas de ce bord, n’était pas d’la jaquette

  14. A cet instant, sur l’autre rive de la Seine,
    Un homme, de noir vêtu, le coeur empli de haine

  15. Sans nul souci du commun, Laure poursuit son chemin
    suivie de loin en loin, du quadra incertain

  16. Soir de décembre : Paris brûle de mille feux.
    Suivie par cet homme : non, ce n’est pas un jeu.

  17. Evidemment, nous ne sommes pas dans le réel avec cette histoire, alors ne vous étonnez pas si « décembre » se retrouve « au beau milieu de l’été » :wink: :whistle: :blink: :lol:

  18. Ce qui est marrant c’est que ce sont des vers des terres du Nord; lus dans le midi,
    en insistant sur les « e » de fin de mots, ils ont souvent 14 pieds.
    Car, les sirènes du nord, d’alexandrins, n’ont pas bercé les poésies de mon enfance.

  19. Elle entre dans un bar et commande un café
    Son téléphone sonne , c’est lui son bien aimé
    Elle l’entend qui marmonne pas moyen de capter
    Difficile de s’entendre parmi les assoiffés

  20. D’un immense bruit soudain l’atmosphère s’emplit.
    Sur le bar fumant, une soucoupe atterrit,
    D’où surgit , hurlant, un petit martien prêcheur
    « Tavernier, une bière, ou je fais un malheur ! »

  21. S’accrochant à la soucoupe, Laure oublie sa haine
    Et aussitôt jette son dévolu sur l’alien

  22. Arrivé au pas de course le quadra s’impose
    l’alien sentant l’embrouille d’un tour de bras l’explose

  23. Je m’essaie :

    Laure, tout affolée, prend la poudre d’escampette
    Seule, avec son désespoir, flaire l’entourloupette

  24. Tous trouvèrent enfin l’âme sœur recherchée
    Et vécurent heureux sans jamais se fâcher
    L’Alien , dans sa sagesse, se fit une raison,
    mit au point son projet: « veux retourner maison »

  25. L’extraterrestre confronté à l’intrahumain
    De sa lointaine galaxie reprend le chemin ;
    Ces incartades nous font oublier les soucoupes
    Et d’une pantalonnade on oublierait la croupe ?

  26. Ah flûte, nos commentaires se sont croisés !
    Je reprends la dernière phrase :
    Et d’une pantalonnade on oubliera la croupe !

  27. Laura, « retour maison » se fit une raison
    Point de discours, point d’épanchement ni d’oraison
    Avec ardeur elle retrouva son célibat
    Jura qu’elle ne se plierai à aucun contrat

    Ah!ah,ah! :cool:

  28. Car la soucoupe, hélas, venue sur le comptoir
    était de cacahuètes, pour inciter à boire,
    Alcool plus libido firent hallucination
    a cette âme esseulée, maigre consolation

  29. Nobody’s perfect…
    Réplique célèbre d’un film culte de Billy Wilder avec LA blonde du cinéma américain et puis le tandem Jack Lemmon/Tony Curtis.

    Et Maryline Monroe quand même…

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