Du changement dans l’air (4)

La saison avance à grand pas et chaque jour apporte son lot de nouveautés.

Mercredi 27 février, les bergeronnettes des ruisseaux étaient déjà en train de visiter des cavités pour construire leur nid.

bruisseaux.jpg

Jeudi 28 février, j’observais le premier bruant des roseaux et le premier rouge-queue noir fraîchement arrivés du Sud.

bruant.jpg

rouge-queue.jpg

Samedi 1er mars, cinq bergeronnettes grises suivaient le tracteur de mon frère à la recherche de quelques petites bestioles retournées par le soc de la charrue.

berggrise.jpg

Tiens, il manque à mon tableau le tarier pâtre que je n’ai pas encore remarqué mais qui devrait déjà être revenu. Il était pourtant au bord de la mer du nord à Texel il y a trois semaines …

Et vous, vous avez remarqué d’autres changements ?

10 réflexions au sujet de “Du changement dans l’air (4)”

  1. Oui, mais pas dans le même sens que toi …
    Il a neigé tout à l’heure à Valence.
    Je t’avais pourtant bien prévenu que l’hiver n’avait pas dit son dernier mot.
    Quand je pense que tous les arbres sont en fleurs, ça promet !

  2. Oui, ici aussi il neige. Enfin, quelques flocons … Mais la neige n’empêche pas la nature d’avancer, moins que le froid glacial en tous cas. Quant aux fleurs des fruitiers, elles peuvent parfois résister à la neige qui, d’une certaine façon, leur assure un manteau protecteur et qui est moins grave que des températures largement inférieures à zéro.

  3. Oui, oui, le tarier pâtre est là. Quelques amis me l’ont dit. Mais je ne l’ai pas encore vu.
    Par contre, la buse pattue est toujours là également.

  4. On pourrait faire un beau conte de tout cela : « l’histoire de joli pâtre et de la bergère honnête » !

  5. Fin novembre 1997 (juste après la Sainte Catherine, quand tout bois prend racine) les élèves de ma classe ont planté une haie d’arbustes de notre région (framboisier, houx, aubépine, viorne, bourdaine, églantier, buis,… il y a 28 espèces dont je peux communiquer la liste précise pour ceux que cela intéresse), les enfants ont chacun un arbuste dont ils sont les parrains ou marraines. Ils vont régulièrement voir comment se porte leur protégé. Au retour des vacances scolaires, ils sont venus me dire qu’il y avait des feuilles qui poussaient chez certains et d’autres ont constaté que les bourgeons se gonflaient. Voilà des changements intéressants à observer pour les enfants ; car tous se posaient la questions de savoir si la plantation avait réussi.
    En tout cas, cette haie est une belle réalisation qui va perdurer même quand les enfants grandiront et quitteront l’école. On sent déjà que chacun est attaché à son arbuste.

  6. Le tarier des prés a niché pour la première fois dans mon village cette année (dans une zone de pré laissée en jachère et envahie de rumex).

  7. J’aime bien le commentaire qui accompagne ta vidéo, Christophe :
    « Sous des airs de tragédie antique, un conflit tout à fait moderne secoue la Gruyère (CH): le destin d’un petit oiseau migrateur (le tarier des prés) croise celui des paysans. Et leurs survies réciproques sont intimement liées. »

  8. Oui, j’ai beaucoup apprécié aussi ce commentaire, car d’une façon générale, l’humain qui est issu des sociétés les plus développées (celles qui ont le plus lourd impact sur la nature) n’imagine pas à quel point sa survie est dépendante de cette nature, ou plus exactement, combien son destin est « à l’image » de celui des êtres vivants qui peuplent son environnement.
    Alors bien sûr, les paysans sont en première ligne et les citadins de plus en plus inconscients de cette situation dramatique, mais nous sommes tous concernés.
    Bien content de savoir que le Tarier des prés a niché dans cette situation originale, mais aussi très en colère au sujet de l’aménagement d’un site sur lequel la Franche-Comté risque de perdre une population importante de cette espèce gravement menacée en France. Les conflits d’intérêts sont devenus trop importants pour permettre la survie d’une partie conséquente du vivant… humains compris, ce qui est tout de même nouveau dans la nature non ?
    A priori, une espèce privilégie les mécanismes qui conduisent à sa survie : je commence à douter de notre naturalité !

Laisser un commentaire

:D :-) :( :o 8O :? 8) :lol: :x :P :oops: :cry: :evil: :twisted: :roll: :wink: :!: :?: :idea: :arrow: :| :mrgreen: