Papillons nocturnes en Brenne (8)

Cette rubrique consacrée aux papillons nocturnes que j’ai observés lors d’un stage effectué l’été dernier à Azay-le-Ferron en Brenne (Indre) se poursuit à un rythme lent. Elle pourrait d’ailleurs ne se terminer que dans quelques années. En effet, je pense que je pourrai mettre encore en ligne une cinquantaine d’articles sur ce thème. Si certains d’entre vous n’aiment pas trop les petites bêtes, soyez patient, il ne vous reste que 3 154 jours à souffrir ! Et encore, rien de vous garantit qu’au bout de cette période je ne vais pas entamer une rubrique consacrée aux moustiques de Camargue ! Tiens, justement, à propos des moustiques camarguais, voici une photo expérimentale faite en octobre dernier au-dessus du marais du Mas d’Agon, au nord de l’étang de Vaccarès :

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Mais revenons à la Brenne et à ses nuées de papillons attirés à la lueur d’une lampe un soir de juillet 2009.

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Plusieurs espèces de sphinx ont été observées lors de ce stage. Parmi elles, le grand sphinx de la vigne dont je vous ai déjà parlé il y a quelques mois (cliquer ici pour voir l’article).

L’article d’aujourd’hui est consacré à un autre membre de cette famille : le sphinx demi-paon (Smerinthus ocellata). Pendant ces quatre nuits de « chasse nocturne », je n’ai observé cette espèce qu’à une seule reprise.

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Dans la journée, ce papillon reste immobile contre une écorce et demeure invisible aux yeux de prédateurs. Il est strictement nocturne et ne quitte les milieux humides où il vit qu’après 1h du matin.

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Je n’ai jamais eu l’occasion d’observer sa chenille. C’est pourtant une chenille énorme (80 mm). Elle vit sur le saule à feuilles étroites, le saule marsault, l’osier et parfois même sur des arbres fruitiers (le pommier le plus souvent).

Etonnant ce que dit Heiko Bellmann à son propos : « La chenille est de teinte nettement plus claire  sur la face dorsale que sur la face ventrale. Mais, du fait qu’elle se tient presque toujours la tête en bas, sa face dorsale reçoit moins de lumière que sa face ventrale, de sorte que sa teinte apparaît uniforme sur ses deux faces. Ce phénomène, connu sous le nom « d’ombre inversée intervertie », a pour effet d’effacer le relief de l’animal qui paraît ainsi plat comme une feuille et ne peut donc être reconnu comme une proie potentielle ».

J’ai remarqué que, comme beaucoup de gros papillons, le sphinx demi-paon se laisse manipuler facilement (un « citoyen idéal » donc !).

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Lorsque ce sphinx est dérangé, il écarte brusquement ses ailes antérieures et son corps s’anime de soubresauts rythmiques. L’apparition des « yeux » menaçants suffit en général à faire reculer d’éventuels prédateurs.

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La culture du céleri-rave

Le jardin n’a pas fière allure en ce moment. Des salades d’hiver, quelques choux, ainsi que le feuillage encore bien vert des carottes, sont les seuls à émerger d’un jardin qui a tendance à ressembler, au fil des semaines qui passent, à un champ de ruines. Ce sont encore les artichauts qui ont la plus belle gueule : les huit variétés que j’ai semées en janvier sont bien parties pour passer l’hiver (ce qui n’est jamais gagné d’avance dans notre région).

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Mais en ce moment, l’essentiel de la vie potagère ne se passe pas à l’air libre mais sous terre. Car les racines et les tubercules peuvent rester au jardin bien plus longtemps que les autres légumes. Leur partie comestible est souterraine et il faut un froid assez vif sur un sol déjà très froid pour que ces légumes gèlent sous terre.

Le jardin regorge donc encore de salsifis, scorsonères, crosnes, persil tubéreux, navets, choux-raves, panais, barbe de capucin, endives, carottes, souchets. La plupart attendront quelques semaines pour être récoltés, voire même quelques mois pour les plus résistants (panais et crosnes notamment).

Seules quelques plantes à racines ont été récoltées au cours des dernières semaines. Parmi elles, une trentaine de céleris-raves qui sont entreposées dans une cave bien froide.

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J’ai découvert la culture du céleri-rave il y a quelques années seulement et je ne comprends pas comment j’ai pu attendre d’être aussi vieux pour me pencher sur ce délicieux légume, assurément l’une des plantes-racines les plus parfumées.

Pourtant, rien de bien compliqué pour la culture de cette plante. L’idéal est de faire soi-même ses propres semis courant mars. Le repiquage peut avoir lieu dès le 15 avril (j’ai remarqué que de faibles gelées pouvaient être supportées).

Il y a deux petits trucs à savoir sur cette plante (et qui sont rarement écrites dans les bouquins).

On aura d’abord intérêt à repiquer plusieurs fois de suite les jeunes plants (je le fais deux fois en général) afin d’obtenir des plants plus gros (cela s’explique facilement, à chaque fois on repique la plante dans un « sol neuf », non encore épuisé en oligoéléments et autres substances nutritives).

Deuxième chose : dans le courant de l’été, on enlèvera toutes les feuilles du tour qui sont abimées afin de ne laisser que les feuilles du milieu. Cela concentre toute l’énergie de la plante dans la racine qui devient ainsi bien plus grosse.

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Il semblerait que les céleris-raves nécessitent un arrosage régulier. N’ayant pas la possibilité d’amener de l’eau en plein champ et ayant banni l’arrosage, mes plants restent au sec tout l’été et ne semblent pas trop en souffrir.

Les céleris-raves que l’on cultive ont parfois tendance à être creux. C’est un signe de carence en bore (et je ne pense pas que l’on puisse y remédier facilement, en tous les cas je n’ai pas le remède à ce problème récurrent, notamment dans les terres trop riches en calcium).

L’idéal est de conserver ces légumes dans du sable. Je n’ai jamais pris le temps de le faire, mes céleris sont simplement entreposés dans une cave bien froide et ils tiennent bien jusqu’en mars.

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Purées, potages, salades, gratins, rémoulade, légume farci … tout est prêt pour que Joëlle et moi nous livrions cet hiver à une fantastique Céleri-Rave Party ! Il s’en passe de drôles de choses chez les Dupdup !

L’impossibilité d’une réponse ?

Ah, l’identité nationale ! Sans doute y aurait-il des tas de choses à dire sur la manière dont ce sujet a été abordé. Et d’abord sur les termes employés eux-mêmes.
Mais comment alimenter le débat ? Le gouvernement s’était engagé à consulter large sur ce sujet, comme par exemple le monde enseignant. Mais au final, il semblerait que ce soient les discussions de comptoir que l’on trouve sur le blog de Eric Besson qui servent à mesurer la température du peuple sur ce sujet épineux. Dommage ! Les minarets n’ont

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Flamants : la vie en rose ? (2)

Deuxième petite incursion dans la vie du flamant rose en Camargue (voir ici le premier article).

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J’ai passé beaucoup de temps à les observer cet automne et, tout comme pour les canards dont j’avais déjà noté la tendance à passer un temps fou à faire leur toilette (voir l’article), le flamant rose passe lui aussi une bonne partie de son temps au repos à se gratter ou à se lisser les plumes.

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Il arrive parfois, mais plus rarement, que le flamant se couche dans l’eau, s’ébroue tel un canard puis se relève avec force éclaboussures avant d’évacuer l’eau de son plumage en battant des ailes.

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La marche n’arrête pas la toilette.

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Le vol non plus !

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Tomates de décembre

Cueillir les tomates encore vertes juste avant la première gelée, les garder au sous-sol et ne les manger qu’en novembre/décembre, voilà une idée qui mérite d’être essayée ! Bien sûr, la qualité gustative n’est pas vraiment au rendez-vous, mais celles et ceux qui ont l’habitude d’acheter des tomates au supermarché les trouveraient sans doute « normales » et ne s’en plaindraient certainement pas. Et puis, réussir à manger des tomates du jardin six mois de l’année (de la fin mai au début décembre), en Franche-Comté surtout, ce n’était pas un pari gagné d’avance ! Les dernières ont été consommées ce jour.

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Dans un mois sur ce blog : « Codine »

Un livre proposé à la lecture mensuelle du mois de janvier par Christophe

CODINE : UNE ENTREE DANS L’UNIVERS DE PANAÏT ISTRATI

Ah la la la la ! Qu’il m’a été difficile de choisir une œuvre de cet auteur à vous faire partager. J’ai même dû relire deux ouvrages en trois jours, sous la pression impitoyable de notre cher Dupdup qui tient à une ligne éditoriale irréprochable… et je ne regrette rien !

Pas facile car les textes de Panaït Istrati fourmillent de recoupements, racontent beaucoup la vie de l’auteur sans qu’il soit aisé d’y faire la part de la biographie et du conte oriental qui bercent ou malmènent ses origines, mais entraînent le lecteur dans un tourbillon.

Pas facile car tous ses écrits ne sont pas également disponibles dans des éditions poche abordables.

Alors mon choix, critiquable, se porte finalement sur « Codine », un texte représentatif, mais pas suffisant car j’aurais souhaité vous faire traverser d’emblée (à part Jenofa qui je le sais a déjà lu et partage mon engouement) l’univers d’Istrati grâce à ses premiers écrits sur la jeunesse d’Adrien Zograffi, à savoir principalement la trilogie « Oncle Anghel – Présentation des Haïdoucs – Domnitza de Snagov », réunie avec d’autres récits dans le premier tome des œuvres publiées chez Phébus. Mais cela aurait été trop long.

Alors je fais un choix un peu tordu, avec deux options :
–    soit vous adorez et vous regretterez alors de n’avoir pas investi aussi sec dans ce premier tome où six romans – dont Codine- sont réunis pour environ 15 euros.
–    soit, et je vous comprends va, vous tâterez le terrain avec un format poche plus modeste… mais sans accéder à la merveilleuse trilogie et à un personnage féminin (au moins) comme seul sait les raconter Istrati… pour pas loin de 10 euros chez Folio !

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Tordu hein ! Ces cinq euros font tout de même la différence dans mon choix, car c’est un autre texte qui me torture, absent de cette sélection… mais vous aurait coupé d’une entrée nécessaire je crois. On en reparlera !

Alors bonne lecture chez cet humaniste passionné et parmi quelques figures mythiques qui jalonnent son parcours : masculines (enfin !) et féminines (toujours !).

Sa biographie mérite le détour (cliquer ici).

Sans plus attendre, faites le bon choix, celui des trois mots portés haut et fort par ce merveilleux Roumain : amour, justice, liberté… à tout prix !

La discussion autour de cet ouvrage paraîtra le mardi 5 janvier.

Mes salades de l’année 2009 (4)

Comme je l’avais dit dans un précédent article, je n’ai pas vraiment pris le temps d’observer, d’anoter et de photographier la quarantaine de variétés de salades que j’ai cultivées cette année. Je continue cependant de réaliser quelques articles sur le sujet à partir du peu de données (notamment photographiques) que j’ai pu amasser au cours de cette année.

Comme je l’avais également écrit dans le dernier article, le critère n°1 pour le choix des salades d’été est leur résistance à la montée en graines provoquée par de fortes chaleurs. C’est un critère devenu très important en raison des épisodes extrêmement chauds (avec des températures de plus de 35°C) que nous subissons désormais chaque été.

Dans le dernier article j’avais éliminé trois variétés, au demeurant excellentes, qui montent en graines dès les premières chaleurs. Il s’agissait de laitue reine de mai, batavia gloire du Dauphiné et laitue truitée, trois variétés qu’il ne faut donc réserver que pour les cultures de début de printemps et d’automne.

J’attendais de bons résultats de la part des salades romaines, que j’aime en général beaucoup, mais je dois dire que les résultats n’ont pas été probants et leur résistance aux chaleurs a été moyenne (mais cependant meilleure que les trois citées précédemment). Ainsi la romaine blonde delle 7 lune.

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Six autres variétés ont fini par monter en graines. Je pense que ces variétés-là devraient cependant bien se comporter lors d’été normaux (mais qu’est-ce maintenant qu’un « été normal » ?). Il s’agit, dans l’ordre de lecture des photos, des variétés suivantes : Laitue brune périchonne, Cressonnette du Maroc, Laitue grosse blonde paresseuse, laitue Augusta, Laitue Lenny et Laitue Magenta.

salades1Restent donc les variétés les plus intéressantes et qui ne montent pas en graines malgré le chaud. Une seule variété de laitue a supporté le test, il s’agit de la Laitue Appia.

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Ce sont finalement les batavias qui s’en sortent le mieux (et ça tombe bien, j’adore le croquant de ces salades et je les préfère infiniment aux laitues pommées classiques). Quatre variétés donc de batavias au palmarès de mes salades d’été : Canasta, Camaro, Chou de Naples et Rosinski.

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Quatre variétés à semer donc sans réserve !

Avec tonton Georges

Hier soir, Jean-Pierre Bolard donnait un très beau concert consacré aux chansons de Pierre Louki. Il était accompagné de Pascal Michel et de Philippe Henckel, ses deux talentueux musiciens.

Lors de la première partie de ce concert, les deux accompagnateurs de Jean-Pierre ont d’abord chanté chacun quelques chansons, Pascal dans le répertoire de Brassens et Philippe chantant ses propres compositions.

Et j’ai eu l’honneur de faire également partie de cette première partie. J’ai interprété quatre chansons de Georges Brassens : « La ballade des gens qui sont nés quelque part », « le vieux Léon », « Les amours d’antan » et « Les trompettes de la renommée ».

Et je me réveille ce matin sans avoir la moindre idée de ce que je vais proposer au programme de ce petit dimanche musical qui est maintenant bien ancré dans les habitudes de ce blog.

Et comme l’inspiration ne vient pas (dur dur parfois, les dimanches matins !), je me suis dit que ces quatre chansons, interprétées par Brassens lui-même, pourquoi pas … (attention la qualité technique de ces documents d’archive n’est pas forcément au rendez-vous).

Bon dimanche à tous !

Chauves-souris à l’honneur

Difficile pour les amateurs de chauve-souris de trouver un bon ouvrage illustré traitant de leur thème de prédilection. Et pour cause ! Il n’existe pas beaucoup de personnes qui s’intéressent à ce thème et ceci explique sans doute la pauvreté de la littérature sur nos amies de la nuit.

Il y a deux ans, en 2007, paraissait un très bel ouvrage en langue allemande, intitulé Handbuch der Fledermaüse Europas et réalisé par trois auteurs : Christian Dietz, Otto van Helversen et Dietmar Nill. Mais cet ouvrage était hors de portée de celui qui ne maîtrise pas la langue germanique !

Les éditions Delachaux et Niestlé (la référence en matière d’ouvrages sur la nature) ont eu la bonne idée d’en faire une édition en langue française et c’est ainsi que je l’ai découvert la semaine dernière en flânant dans une librairie. Il venait tout juste d’être mis en rayon.

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L’ouvrage français s’intitule L’encyclopédie des chauves-souris d’Europe et d’Afrique du Nord. Il fait 400 pages, dont 125 pages de présentation générale de ce groupe d’animaux, 25 pages constituées d’une clé de détermination et 250 pages pour la présentation des 51 espèces de chauves-souris. C’est un très bel ouvrage et son prix est en conséquence (49,90 €). Il va donc falloir, comme d’habitude, que je demande au Père Noël de repasser en cours d’année (par expérience, je sais qu’il peut passer jusqu’à dix fois par an, il suffit juste de se faire livrer les cadeaux à 10 adresses différentes ; contrairement aux Impôts, il n’est pas encore informatisé et ne se rend pas compte de la supercherie !)

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Chaque espèce est traitée de manière très précise : noms (en différentes langues), caractères distinctifs (insistant sur les risques de confusion avec d’autres espèces), cris (avec précision sur les différentes fréquences de son émises), répartition, habitat, comportement, reproduction, mode de chasse, régime alimentaire, longévité, déplacements et migrations, menaces, mesures conservatoires  et bibliographie spécifique.

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Pour chacune des espèces, il existe même une rubrique intitulée « questions en suspens ». Hé oui, il reste encore beaucoup à connaître sur ces animaux mystérieux !

La lune et les marées

En complément à mon précédent article sur l’influence de la lune.

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Les corps s’attirent entre eux. L’intensité de cette attraction varie suivant la masse et la distance des corps en présence. C’est un phénomène physique bien connu. On peut visualiser cet effet très facilement lorsqu’on voit à contrejour, dans un rai de lumière, voler une poussière : dès qu’elle passe à proximité immédiate d’un meuble, elle est inexorablement attirée par lui et va se coller contre.

En raison de leur poids et de leur faible distance, seuls la lune et le soleil exercent une attraction significative sur la Terre. On sait mesurer cette attraction. Ainsi, l’action de la lune (très proche de nous) est 2,17 fois plus forte que celle du soleil (qui est beaucoup plus lourd mais tellement plus loin !).

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L’attraction de la lune étant donc la plus forte, c’est sa position qui détermine les marées. Le rythme des marées est donc exactement calqué sur le rythme lunaire. Mais alors, pourquoi des grandes marées et des petites marées. L’explication est très simple.

En fait, le soleil, de par sa position, vient diminuer ou augmenter l’attraction exercée par la lune. Ainsi, deux fois par cycle lunaire, à la pleine lune et à la nouvelle lune, le soleil, la lune et la terre sont alignés, les forces d’attraction s’additionnent, ce qui engendre les marées les plus importantes, que l’on appelle « vives eaux ».

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Par contre, au premier et au dernier quartier lunaire, les forces d’attraction de la lune et du soleil s’oppposent et les marées sont alors plus faibles et prennent alors le nom de « mortes eaux ».

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Lorsque la lune se lève, la marée est au plus bas. Elle va ensuite monter, le temps que la lune monte au méridien (6h12 en moyenne). Après cette marée haute, vient alors le reflux qui va durer le temps que la lune descende et se couche (6h12 également).

Enfin, c’est presque ça, car il y a un retard dû à la propagation de l’onde de marée et à l’inertie de la masse d’eau…

Oiseaux de Bretagne (4)

Petite ballade cet été dans la région sur la plage de Landéda, à l’embouchure de l’aber Wrac’h, un secteur que j’aime beaucoup. La mer était en train de se retirer.

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Des cris de sternes caugek (« kirriuk, kirriuk… ») ont vite attiré mon attention (pas étonnant, elle n’arrêtent pas de cauger !).

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La mer qui se retirait laissait place à des petites zones d’eau peu profondes où les poissons commençaient à être bien visibles depuis le ciel. Situation que les sternes caugeks mettaient à profit pour en capturer quelques-uns.

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Je connaissais bien cet oiseau pour l’avoir vu en plumage nuptial par centaines en Camargue et surtout dans mon havre nordique de l’île Texel.  Mais là, nous n’étions plus au printemps et le front s’éclaircissait, laissant place à une belle tâche blanche.

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La période de nidification était finie. Pourtant, l’une des sternes, est repartie en emportant une algue. Pour en faire quoi ?

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Je ne ramène que quelques photos de cette petite séance, car beaucoup d’entre elles se sont avérées floues (avec mon cerveau déjà lent de quinquagénaire, il me faut du temps pour découvrir toutes les possibilités techniques de l’appareil photo). Parmi les mauvaises photos, un document : la sterne caugek juste au moment de la plongée.

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Oui, je sais, c’est mauvais (et encore, j’avais pas bu de Britt) mais au moins ça va me faire une bonne occasion de retourner en Bretagne pour y réaliser quelques photos un peu plus correctes. Yves, tu peux déjà préparer les  bières !

Idée de cadeau de Noël (4)

Poursuite de ma petite rubrique consacrée aux coffrets de disques de qualité que l’on peut acquérir à bas prix. Malheureusement pour les amateurs de rock, de chanson française, de jazz ou de world music, j’ai une fâcheuse tendance à ne parler dans cette rubrique que de musique ancienne (musiques de la Renaissance et de la période baroque étant les musiques que j’ai le plus tendance à écouter en cette période de l’année). Mais c’est aussi l’un des buts de ce blog : susciter la découverte.

J’aimerais aujourd’hui vous parler de la maison de disques Abeille Musique. Il faut dire que je cherche depuis longtemps à ne plus acheter de disques sur les sites d’Amazon et de la Fnac, ayant vite compris que ces deux maisons mettent surtout en avant les productions les plus formatées, celles qui se vendent le mieux, au détriment du reste, plus culturel. Quand j’ai découvert Abeille Musique et l’état d’esprit qui animait cette maison, j’ai décidé de rester fidèle à cette maison chaque fois que possible. Avant de continuer à lire cet article, il est presque indispensable (pour ceux que ce sujet intéresse) d’aller cliquer ici pour comprendre la démarche de cette maison (vous pouvez vous borner à ne lire que le premier chapitre intitulé « notre raison d’être : une passion minoritaire »).

Abeille Musique regroupe 190 labels indépendants. Je crois beaucoup aux petits labels car, pour subsister dans ce monde de requins dominés par quelques grandes maisons de disques, il faut innover en permanence, faire preuve d’audace, de foi dans les oeuvres enregristrées, et il est évident qu’au final la qualité est presque toujours au rendez-vous. Si vous souhaitez connaître une Nième version de la 5ème symphonie de Beethoven, ce n’est peut-être pas chez Abeille Musique qu’il faut vous adresser. Mais si vous êtes curieux et avez envie de partir à la découverte d’un répertoire différent, alors vous trouverez aisément votre compte chez cette maison de disques.

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Comme j’ai décidé de ne parler dans cette rubrique que des coffrets dont le prix de revient est de moins de 5 euros par disque, je m’attarderai essentiellement sur l’un des labels qui est promu par Abeille musique : il s’agit du label Brilliant Classics dont la politique en matière de prix est exemplaire et dont la mise sur le marché, ces dernières années, des intégrales « Mozart », « Beethoven » ou »Haydn » a montré toute l’exigence artistique de ce label (seules quelques élites méprisantes ont jugé indécent, qu’avec des disques à moins de 1 €, on puisse mettre Bach à la portée du premier venu). J’en profite pour dire au passage que sur le site d’Abeille Musique l’intégrale de Brahms (60 CD) vient de passer en quelques jours d’un prix de 80 € à …20 € (cliquer ici) et ça m’étonnerait fort que cette promo dure longtemps !

Quelques coffrets que l’on peut acheter les yeux fermés (et le portefeuille légèrement entrouvert quand même). Cliquer sur le nom des disques pour accéder aux détails de ces disques, je n’en parlerai pas de manière précise car ils sont abondamment décrits sur les pages dont je mets les liens).

Henry Purcell par Alfred Deller (29 € les 6 CD). Je connais les trois premiers coffrets de l’intégrale Alfred Deller, artiste à qui j’ai déjà consacré un dimanche musical, la qualité d’enregistrement est étonnante et il ne faut surtout pas se laisser arrêter par le fait que beaucoup de ces enregistrements datent des années 50.
Vêpres vénitiennes (21 € les 5 CD). A conseiller à tous ceux qui aiment la musique sacrée de la Renaissance italienne.
Edition Heinrich Schütz (21 € les 5 CD). J’ai présenté le volume 2 de cette édition mais les deux autres volumes sont de qualité identique. Schütz est l’un des musiciens que j’écoute le plus, il fait partie, avec Monteverdi, de « mon idéal musical ».
Les oeuvres vocales de Rossi (15 € les 3 CD). Je ne connaissais pas du tout ce compositeur obscur et je n’ai eu envie de le découvrir que parce qu’il fait partie de la même époque que Monteverdi. Le résultat a dépassé toutes mes espérances. Dieu, que cette époque est riche !
Les cantates profanes de Jean-Sébastien Bach (28 € les 8 CD). Moins connues que ses cantates sacrées, les cantates profanes de Bach sont pourtant de pures merveilles.
Anthologie de la musique religieuse orthodoxe russe (10 € les 2 CD). Musique profonde et d’une très grande sérénité qu’il nous faut absolument connaître, tant elle est belle.

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Summer variations

Allez, de belles images de Vincent Munier, pour commencer la semaine, c’est plutôt pas mal, non ?

Merci à Christophe qui m’a fait connaître cette vidéo.

Song around the world

Nous avions déjà parlé sur ce blog de la démarche originale de Playing For Change qui consiste à regrouper sur une même vidéo des musiciens qui jouent ensemble le même morceau depuis des endroits différents de la planète. En fait, les musiciens ne sont pas tous enregistrés en même temps comme on aimerait le croire mais il n’empêche que le résultat est étonnant et de très bonne qualité. La vidéo qui avait été présentée ici (et que les « petits nouveaux » de ce blog pourraient utilement regarder avant de passer à la suite) était peut-être la meilleure de toutes celles réalisées (notamment grâce à la participation de Grandpa Elliott et de Clarence Bekker), il s’agissait de Stand by me que l’on peut revoir en cliquant ici.

Revoici quatre autres vidéos réalisées sur le même principe. Successivement War/No More Trouble, Don’t Worry, One Love et Chanda Mama.

Bon dimanche à tous.

Dans les tiroirs à Dupdup (1)

Il y a eu pas mal de discussions sur ce blog à propos de la « charade à tiroirs » qui est un type de charade très particulier. Et l’avis qui a été exprimé par certains d’entre vous, c’est qu’il est quasiment impossible d’en trouver la solution tellement ce type de charade est tarabiscoté.
Donc, quitte à faire, autant donner la solution dès le problème énoncé.
Ce que je fais illico après une première charade sortie tout droit des circonvolutions du cerveau à Dupdup.
Allez, je me lance ?

Mon premier est aux sports d’hiver
Mon deuxième aura du mal à se relever
Mon troisième finit de bronzer
Mon quatrième mange trop gras
Mon cinquième habite en Suisse au grand désespoir de Paul
Mon sixième mit fin à ses grimaces
Mon tout se prend pour un Tout.

La réponse est « Nicolas Sarkozy ».
Ce « tout », vous l’aviez évidemment trouvé tout seul.
Mais comment y arriver ? ça, c’est une autre paire de manches !

Je vous donne donc le cheminement :

Ni, car fait du« ski z’au frais, Ni » (schizophrénie)
Co, car « Co, loque à terre » (colocataire)
La, « car La Brunit » (Carla Bruni)
Sar, car « Sar dîne à l’huile » (sardine à l’huile)
Co, car « Co habite à Sion, Paul y tique » (cohabitation politique)
Zy, car « Zy gomma tics » (zygomatiques)

Faut vraiment avoir l’esprit tordu, non ?

Allez, si vous aussi ça vous tente, faites tourner vos méninges, ce blog vous est ouvert … !

La rainette méridionale (1)

J’aime la Camargue avec ses grands espaces et ses oiseaux.

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Mais si l’on me demandait quel est l’animal camarguais qui me fascine le plus, je serais certes tenté de chercher du côté des flamants, des hérons garde-boeufs ou des guêpiers, mais je crois que je finirais par répondre « la rainette ».

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Ce petit animal me fascine. Autour du gîte où nous étions, les petites rainettes étaient partout : dans le feuillage, au sol, sur les murs, sur les vitres …

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On pouvait même les trouver à l’intérieur de la maison, accrochées aux rideaux et elle se laissaient manipuler avec une confiance qui me paraissait excessive.

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Cette espèce, dont je reparlerai dans d’autres articles, est la rainette méridionale (Hyla meridionalis) que l’on ne trouve que dans le sud et le sud-ouest de la France (carte de répartition extraite de ce site)

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A suivre.