Petit dimanche musical avec Jean Boyer

Finies les vacances ! Demain, je reprends le chemin du bureau.

Tiens, en parlant de bureau, me revient en mémoire une vieille chanson de Jean Boyer (un cinéaste, auteur par ailleurs de très nombreuses chansons populaires d’avant-guerre) qui s’appelle Pour me rendre à mon bureau. Je connaissais cette chanson grâce à Brassens qui l’a interprétée à la fin de la vie en 1978 et j’avais d’ailleurs trouvé le texte très humoristique. Et je viens de tomber sur une version récente, sous forme d’un clip pas mal monté du tout, chantée par le groupe Les Petites Bourrettes.

Et comme je parle de Jean-Boyer, rappelons qu’il est l’auteur d’autres chansons qui eurent leur heure de gloire comme Mimile (« Un gars d’Ménilmontant ») et surtout Comme de bien entendu, extraite ici du film Circonstances atténuantes (1939) de Jean Boyer lui-même, et qui est chantée par Henri Dodane (surnommé Dorville) et l’inimitable Arletty.

On peut avoir ici un extrait beaucoup plus long (avec entre autres la présence de Michel Simon) et la chanson complète du film.

Sur le mur, à la lueur d’une lampe (3)

Merci à Stéphane qui a amélioré l’utilisation de ce blog. Désormais, les articles et surtout les commentaires les plus récents sont directement accessibles dans la colonne de droite. Cela permet plus facilement la discussion, notamment sur des articles déjà assez anciens. Quand au code de sécurité, vous avez sans doute remarqué qu’il est beaucoup plus facile d’utilisation.

Mais venons-en au sujet de ce jour.

Je continue ma découverte des petites bêtes qui viennent le soir sur le mur de la maison, dès que j’allume la lampe extérieure.

Je viens de découvrir un truc (j’aurais pu le découvrir avant mais vu que c’est encore les vacances, j’ai le neurone un peu fatigué), c’est que lorsque j’éteins la lampe extérieure, certaines des bestioles viennent aussitôt se coller contre la vitre, attirées par la lumière de la cuisine ou du salon. Ce qui me permet de faire d’autres photos des mêmes insectes, mais vus du dessous …

Voici par exemple la belle chrysope aux yeux d’or (chrysoperla carnea) qui se tient cachée sous les feuilles la journée durant et qui s’active au crépuscule.

Le comportement de la chrysope en période de reproduction est étonnant. Avant l’accouplement, le mâle agite rythmiquement son abdomen, ce qui fait vibrer le substrat de ponte (une feuille en général) à une fréquence particulière. Les vibrations sont perçues par le partenaire qui va répondre. D’après les recherches récentes, il semblerait que chaque espèce possède son code particulier et que l’on envisage bientôt de distinguer plusieurs espèces là où l’on en connaît qu’une seule aujourd’hui. Etonnant, non ? (mais pas très drôle finalement car si on ne peut plus se tromper de personne pour s’accoupler …).

Autre espèce : un petit papillon nocturne de la famille des pyralidés qui s’appelle la phycide incarnat et dont le petit nom intime est Oncocera semirubella. Ce papillon qui vit sur les pentes bien exposées au sud est la petite bête la plus fréquente autour de mon réverbère. Il est petit, mais vu de près, les détails sont magnifiques. Surtout lorsque la soudaineté du flash l’oblige à s’envoler et à dévoiler le dessous des ailes.

Surchauffe dans le Haut-Jura (4)

Dom, qui a fait partie de notre petite expédition jurassienne, me disait qu’à la lecture des mes articles, je donnais l’impression que ça baisait partout sur les hauteurs jurassiennes, que ce n’était peut-être pas tout à fait la réalité et qu’il y avait peut-être autre chose … ! Peut-être. Sauf que mon oeil n’a vu que ce qu’il a voulu voir et que mon cerveau, déformé comme l’est je dois dire une bonne partie des cerveaux masculins, n’a guère retenu que les scènes d’accouplement des petites bêtes… Allez Dom, encore une petite photo d’accouplement de demoiselles (agrion jouvencelle coenagrion puella) et après j’arrête la série. Promis … Après, je passe à la surchauffe dans le Haut-Doubs … Ou dans la Haute-Saône. Hé hé, il s’en passe aussi des choses en Haute-Saône …

Investiture « à l’américaine »

Effectivement, comme plusieurs le rappellent sur ce blog, l’ensemble de la vie sociale et politique est victime d’une certaine peopolisation (pour ne pas dire disneylisation, comme nous le rappelle Robert). Nous n’en sommes pas encore à Carla poussant la chansonnette au congrès de l’UMP mais le fait que son disque ait été distribué au conseil des ministres par le Président lui-même montre que la tendance est là.

Le spectacle est aussi de mise à chaque élection américaine et le grand barnum qui s’est déroulé à Denver pour l’investiture d’Obama est dans la logique des choses, ce serait le contraire qui nous aurait surpris. J’aurais aimé un peu plus de retenue chez les démocrates …

Au-delà du côté guignol de ces investitures, n’en demeurent pas moins les discours. Et si les médias français ont surtout retenu le côté show-bizz de cette investiture, marquée notamment par le soutien d’Edward Kennedy dont c’est peut-être le dernier grand discours (son cancer ne lui laissera peut-être pas le temps de voir le résultat de cette élection), il n’en demeure pas moins que le combat se fait avant-tout au niveau des idées. Car c’est bien deux conceptions de l’Amérique qui s’affrontent. Notamment sur la question de la santé. Car le système de santé américain, que certains portent aux nues, est un échec cuisant. Edward Kennedy lui-même, qui est ce que l’on appelle un « libéral pur jus » a axé une partie de son discours sur ce désastre patent et pense que l’enjeu d’aujourd’hui est de « garantir que tout Américain bénéficie de soins de qualité, que l’assurance-maladie soit un droit fondamental et non plus un privilège réservé aux mieux lotis ».

Il en est souvent ainsi avec le libéralisme. On fait miroiter que le fait de transférer au privé quelque chose qui est d’intérêt public (la santé, l’énergie…) va améliorer le fonctionnement et le résultat s’avère souvent catastrophique. Pis : lorsque ça ne va plus, le privé fait appel à la puissance publique pour résoudre ses problèmes. Il en sera probablement ainsi dans les mois qui viennent et l’on parle déjà de la probable nationalisation des deux plus grandes banques américaines qui ont bu le bouillon avec la crise des subprimes. Et il n’est pas inutile de rappeler qu’en France aussi, contrairement à l’idée répandue, ce sont bien les entreprises qui bénéficient le plus des largesses de l’Etat… « Je veux bien être libéral, oui, mais quand même, un peu d’assistanat au patronat, ça ne fait pas de mal … »

La cistude d’Europe

Bravo à BF15 et à Jordane qui avaient deviné que le « Cékoissa ? » du dernier article était un naseau de tortue. Oetincelleo n’est pas tombée dans le petit piège que j’avais tendu en donnant un faux titre caché à l’image.

Il s’agit en fait de la cistude d’Europe qui est une tortue aquatique et que j’ai photographiée en Corse en avril dernier.

C’était la première fois que je voyais cette petite tortue qui est menacée partout. Il semblerait que là où elle existe encore, elle subit la lourde concurrence de la tortue de Floride que bon nombre de personnes achètent en animalerie puis relâchent dans la nature lorsqu’elle devient encombrante.

La cistude d’Europe semble très sociable et le petit étang Corse où nous l’avons observée était très peuplé et les tortues s’y comptaient par dizaines.

Cette tortue est très farouche mais quand les naturalistes franc-comtois veulent l’observer de très près, tous les moyens sont bons et la fin justifie parfois les moyens…

Quelques minutes d’observation et notre cistude va retrouver sa liberté. Elle s’éloignera d’autant plus vite de nous qu’elle est une très bonne nageuse.

Le chou-rave

LE COIN DU JARDINIER (34)
Tout aussi méconnu que son cousin le chou-navet (appelé aussi rutabaga et dont il sera question dans un autre article), très souvent confondu avec lui, le chou-rave pourrait avoir l’honneur de notre table car c’est un excellent légume. Mais il semblerait qu’il soit plutôt inféodé aux pays du Nord et de l’Est de l’Europe et que sa consommation n’ait pas beaucoup pris dans notre pays.

Malgré son apparence, le chou-rave appartient à la même espèce botanique que les autres choux. Il est d’ailleurs étonnant de constater que le chou de Bruxelles, les choux pommés, le chou-navet, le chou brocoli, le chou-fleur, le chou chinois… sont tous dérivés d’une seule et unique espèce de chou sauvage Brassica oleracea qui pousse sur de nombreux rivages maritimes et notamment en Sicile d’où semblent provenir nos choux cultivés. Il a fallu des centaines de générations pour arriver à ces diversités de formes et on estime que la domestication de l’espèce sauvage a débuté il y a sept mille ans sur la partie ouest du bassin méditerranéen. Le chou (ou plutôt la « tribu » des choux) pourrait être le légume le plus anciennement cultivé de la planète.

Je cultive des choux-raves pour la deuxième année consécutive et leur culture ne présente pas de difficulté majeure. Encore faut-il trouver des graines car les semences de choux-raves sont peu vendues en France. On les sème de mars à juillet, on les repique 4 ou 5 semaines plus tard à 20 cm l’un de l’autre. Ils n’aiment pas le sec et l’année 2008 a donc été une bonne année pour la culture du chou-rave. J’ai cultivé plusieurs variétés cette année, dont une variété rouge.

Les choux-raves peuvent être consommés aussi bien crûs (râpés comme des carottes) que cuits (il faut les cueillir avant qu’ils ne deviennent fibreux) mais, pour l’instant, Joëlle et moi n’avons pas de recettes suffisamment originales pour vous les proposer. Peut-être plus tard dans un autre article … Mais avec Google, vous pouvez trouver des idées, comme par exemple le chou-rave glacé au miel ou la râpée de chou-rave aux pommes. Je ne pense pas que le chou-rave soit facile à trouver sur les marchés.

Un concept économique surprenant

Les chiffres économiques qui sont tombés les uns après les autres ne sont pas très bons. Il y a quinze jours, on nous disait que la France produisait moins en raison d’un environnement mondial défavorable. OK, dont acte.
La semaine dernière, la ministre Lagarde nous a dit par contre que la loi sur les heures supplémentaires est bien utilisée par les entreprises et résiste à la crise. OK.
OK, OK. Sauf que si l’on croise ces deux infos, ça veut dire que la réalité de la France de Sarko, c’est bosser plus pour produire moins. Il fallait oser …
Il ne reste plus à notre cher Président qu’à nous démontrer comment on va gagner plus en produisant moins …

Petit dimanche religio-musical

Dimanche est, comme chacun le sait, le jour du saigneur. Alors que j’ai pris l’habitude de mettre en ligne chaque dimanche matin, une ou deux petites vidéo musicales, on pourrait me reprocher de ne pas sacrifier au rituel qui s’impose en ce jour sein et de ne jamais proposer de vidéo à consonance religieuse. Voilà qui est fait, en voici justement deux ! Hé hé …

Bon dimanche à tous.

Mes tomates de l’été 2008 (3)

LE COIN DU JARDINIER (33)
Les pieds de tomates continuent de donner leurs fruits. Il y a longtemps qu’il n’y avait pas eu d’aussi bonne année de production. La variété délice du jardinier dont j’avais parlé la dernière fois est l’une des tomates que je découvre cette année et l’une des plus productives de mon potager. C’est aussi l’une des meilleures sur le plan gustatif et elle est à planter absolument au jardin.

Voici une nouvelle sélection de variétés que je teste cette année (et dont je peux fournir des graines aux jardiniers intéressés). Dans l’ordre de lecture (gauche à droite et haut en bas) : Blue fruit, Russian persimmon, Mortage lifter Rieger, Pépée, Rose de Berne et Moldovian green.

La récolte devrait continuer longtemps si le mildiou ne s’installe pas. Tiens, à propos de mildiou, la voisine de mes parents, qui est très croyante, m’a dit que pour éloigner le mildiou, il suffisait de faire le signe de croix sur les pieds de tomates avec une branche de buis. Mais elle a ajouté aussi que ça ne marchait que si, au préalable, on avait trempé la branche de buis dans de la bouillie bordelaise …

Les âneries de Pierre Louki (4)

Tous les médias parlent actuellement du prix des fruits et des légumes. Le coût est devenu très élevé mais peu de journaux parlent du profit éhonté que font les intermédaires et les actionnaires des groupes de la grande distribution. Il serait probablement normal que le prix d’un produit frais soit multiplié par deux entre le prix de départ payé au producteur et celui que paye au final le consommateur. Mais lorsqu’un producteur vend ses poireaux 20 cts le kilo et que le consommateur l’achète 1,5 voire 2 euros (avec un prix multiplié par 8 ou 10), la ficelle est si grosse qu’on se demande pourquoi aucun de nos grands médias ne fait un vrai travail d’investigation journalistique sur le sujet.

Les médias nous rappellent à juste titre l’importance de consommer au moins cinq fruits/légumes par jour. Pourquoi 5 ? et pas 4 ou 6 ? Enfin, bon, il faut bien donner un ordre de grandeur j’imagine… mais je ne suis pas certain que manger cinq petits pois par exemple suffise …

Tiens, en parlant de petits pois, je me rappelle cette petite « ânerie » de notre ami Pierrot qui avait sûrement anticipé cette baisse du pouvoir d’achat et la difficulté à se nourrir correctement en fruits et légumes. Je vous livre ce petit texte qui s’appelle « Marché du pauvre » :

– Petits pois extra-fins ?
– Deux cent quatre vingts !
– Petits pois fins ?
– Deux cent soixante-dix !
– Petits pois mi-fins ?
– Deux cent soixante !
– Petits pois moyens ?
– Deux cent cinquante !
– Gros petits pois ?
– Deux cent quarante neuf !

Alors, s’il vous plaît, donnez-moi
Une livre de pois cassés
Et un tube de colle.

Je vous présente Gertrude …

Tiens, je ne vous ai jamais parlé de Gertrude. J’ai pourtant rendez-vous avec elle chaque soir. La journée, Gertrude passe son temps camouflée dans les rideaux d’été que j’ai accrochés à la porte d’entrée de la maison, juste au-dessus à gauche de nos deux amies africaines.

Là, elle se fait discrète et personne ne peut soupçonner son existence. Pourtant, en regardant de près derrière les attaches du rideau …

Le soir, à la tombée de la nuit, Gertrude sort de son antre. Là, au milieu de la toile qu’elle a confectionnée, elle attend sa proie.

Le nom d’épeire diadème (araneus diadematus) vient du dessin en forme de croix, constitué de taches blanches allongées, que notre animal porte sur le dos.

Le soir, les proies viennent d’autant plus facilement que l’habitant du lieu (un certain Dupdup) a pris l’habitude d’allumer sa lampe extérieure et d’y attirer quelques bestioles de la nuit. Petites bêtes nocturnes qui sont autant de proies potentielles pour Gertrude …

Sur le mur, à la lueur d’une lampe (2)

Je continue mes observations d’insectes nocturnes en allumant, presque chaque soir, la lampe extérieure qui est au-dessus de ma porte d’entrée. Des papillons et autres bêtes de la nuit y viennent, attirés par la lumière. Mais Bon Dieu que c’est dur de déterminer ces petites bêtes ! Difficile de mettre un nom précis sur les papillons nocturnes. Souvent, je n’arrive même pas à savoir à quelle famille ils appartiennent. Alors, les images s’accumulent sur mon disque dur, attendant les longues soirées d’hiver qui me laisseront, je l’espère, du temps pour fouiller dans les bouquins et pour déterminer certaines espèces (certaines espèces seulement, car il est illusoire d’arriver chaque fois au nom de l’espèce à partir de photos seulement).

Cela dit, il arrive que je mette un nom précis sur certaines petites bestioles. En voici deux, vues récemment.

Tout d’abord l’écaille rosette Miltochristo miniata, qui est venue deux soirs d’affilée au début du mois d’août. Impossible de confondre ce papillon avec un autre, les lignes noires sinueuses des ailes, soulignées par des points noirs, sont caractéristiques de cette espèce.

Les oeufs de ce papillon sont pondus sur l’écorce des arbres feuillus et les chenilles vont se nourrir du lichen qui pousse sur les branches de l’arbre. Il arrive parfois que le papillon adulte butine les fleurs en plein jour.

L’autre espèce que je vous présente aujourd’hui est la lithosie aplatie (Eilema complana) qui est très commune et qui est, elle aussi, une consommatrice de lichens. On la reconnait assez facilement à son aspect étroit lorsqu’elle est au repos et à la bordure jaune pâle de l’aile.

La lithosie aplatie a, pour autre nom français, « manteau à tête jaune ». Il est vrai que la disposition des ailes donne l’impression de port de cape ou de manteau. Je dirais même plus volontiers « robe de soirée ».

guêpes ivres mortes

Si vous n’en possédez pas encore, je vous conseille de planter dans votre jardin des chardons bleus du genre echinops. Pendant tout l’été, ces belles plantes très décoratives vont attirer des tas d’insectes butineurs.

Les bourdons sont les plus fréquents des insectes qui visitent ces fleurs et notamment le bourdon des bois (bombus lucorum) qui se différencie du bourdon terrestre par ses belles bandes jaunes citron. J’ai souvent remarqué que ces bourdons, une fois ivres de nectar, s’endormaient sur les fleurs et se retrouvaient dans la même position au petit matin suivant. L’ivresse permet de mieux dormir.

J’ai lu dans plusieurs ouvrages que les insectes sont susceptibles de s’adonner à la boisson et qu’on pouvait attirer des papillons, par des mélanges de fruits et d’alcool, en utilisant notamment de la bière. Avant hier, j’ai voulu tester un petit mélange de miel et de vin rouge. Dans un premier temps, j’ai installé une petite tasse remplie à moitié de ce breuvage, uniquement pour voir si cela allait attirer des papillons. Et puis, j’ai oublié de surveiller. Quand je suis allé voir, au bout de quelques heures, les guêpes avaient sifflé tout le contenu de la tasse et un certain nombre d’entre elles étaient ivres au fond de la tasse.

D’autres guêpes gisaient, pattes en l’air, à côté de la tasse, en ramant dans le vide.

J’ai même vu une fourmi attelée à tirer une guêpe qui était ivre et je peux vous assurer qu’une seule fourmi peut, sur une surface lisse, déplacer une guêpe malgré la différence de taille.

Les guêpes ont mis plusieurs heures pour reprendre leurs esprits et sont ensuite reparties cahin caha à la maison. J’ose pas imaginer la scène en arrivant … !

Petit dimanche politico-musical

La vidéo musicale dont a parlé Robert dans l’un de ses commentaires nous rappelle à juste titre que la chanson peut être un acte d’engagement politique. L’histoire du 20ème siècle est jalonnée de nombreux exemples allant de Léo Ferré à Bob Dylan en passant par Vladimir Vissotski ou Woody Guthrie et un certain nombre de rockers.

Joan Baez, qui fut une ardente militante des droits civiques au début des années 60, fut et reste encore une femme d’engagement. La voici dans deux petites vidéos (sur des textes qui ne sont d’ailleurs pas politiques) filmées à quelques dizaines d’années d’intervalle. Vient ensuite un texte que je publie dans son intégralité et qui est la déclaration que vient de faire Joan Baez à propos de son soutien à Barack Obama.

« Il se passe quelque chose d’inouï en Amérique. Quelque chose de lumineux que je n’aurais jamais pu imaginer se produire dans la noirceur et la torpeur qui ont saisi le pays depuis sept ans. Quelque chose qui bouleverse, motive, ranime. Quelque chose qui, dans les décombres

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France multiraciale

Bon, le sport c’est pas vraiment mon truc. Encore que, les jours de grande compétition, y’a pas grand monde dans les rues, ni sur la route, et encore moins dans les bois … et ce n’est pas tout à fait pour me déplaire. Mais quand la France gagne, j’aime plutôt bien, surtout dans les sports d’équipe … car c’est toujours une France multiraciale qui l’emporte. Et j’en connais, dans le fond de nos campagnes, qui deviennent non racistes le temps d’une journée. Oui, je sais, le lendemain c’est reparti comme avant, mais quand même … !

« Mes » petites bêtes de l’été 2008 (2)

Même s’il n’y a pas de mare ou de milieu humide autour de la maison, de nombreuses libellules ont pris l’habitude de venir y chasser leurs proies.

Il y a une quinzaine de jours, alors que j’étais en train de boire l’apéro sur la terrasse, une libellule est venue se poser au bas d’un arbuste à côté de la table et s’est longuement laissée photographier.

J’ai immédiatement reconnu qu’il s’agissait d’une cordulie mais je ne suis pas arrivé à déterminer précisément de quelle espèce il s’agissait. Finalement, Michel, spécialiste « es petites bêtes », m’a appris qu’il s’agissait de la cordulie à corps fin (oxygastra curtisii).

Cette espèce est rare, elle a été découverte en Franche-Comté par Michel lui-même il y a une vingtaine d’années. Depuis, quelques autres sites ont été découverts. Aujourd’hui, dans notre région, seuls 7 sites sont connus pour abriter cette espèce, tous en Haute-Saône : 4 dans la vallée de l’Ognon et 3 dans la haute vallée de la Saône. Cette espèce est considérée comme menacée au niveau de la Franche-Comté et elle est même protégée au niveau national. Elle vit le long des cours d’eau lent bordés d’arbres, ce qui est le cas de l’Ognon qui coule à quelques centaines de mètres de la maison.

Je ne crois pas avoir vu, dans le règne animal, un insecte avec de tels yeux. Il est des bijoux qui n’ont rien à envier aux yeux de la cordulie à corps fin !

J’espère que les sites abritant cette espèce ne vont pas tous être protégés : j’aimerais quand même bien continuer à avoir le droit de boire l’apéro sur ma terrasse !

Surchauffe dans le Haut-Jura (3)

Les zygènes sont de drôles de papillons. Leur peinture métallisée est toujours fraîche et ils semblent tout droit sortis d’un garage. Ces couleurs vives sont signe de toxicité et sont un bon moyen de défense contre les prédateurs en tous genres. C’est sur les scabieuses et les centaurées qu’on les trouvera le plus souvent, et notamment la zygène de la filipendule qui est largement la plus commune de nos zygènes.

Lors de mon escapade dans le Haut-Jura, j’ai rencontré une zygène aux couleurs bien différentes, beaucoup moins vives. Mais la répartition des tâches m’a conduit à le déterminer comme étant elle aussi une zygène de la filipendule. Il semblerait donc qu’il y ait une grande variabilité de couleur chez cette espèce.

L’appartenance à cette espèce m’a été confirmée quelques heures plus tard lorsque j’ai pu observer l’accouplement.

Ayant eu envie de montrer cette scène à Joëlle, Claude-Roland, Maryse, Dan, Dom & Co qui se trouvaient à un kilomètre du site, j’ai traversé les prés et les hautes herbes en direction de la maison où nous étions, le couple de zygènes délicatement posé sur mes grosses paluches.

Personne n’était encore rentré à la maison, j’ai posé les zygènes dans un coin, ils ont continué leurs ébats et attendu patiemment que tout le monde vienne les admirer.

Le soir, à la tombée de la nuit, le couple n’avait toujours pas bougé et l’accouplement, qui avait commencé au moins cinq heures plus tôt, durait encore. Il faut dire que ce genre d’accouplement n’a rien de violent. Je ne sais d’ailleurs plus qui, dans notre groupe, a fait la réflexion qui si on avait regardé de plus près, on aurait sans doute remarqué que pendant l’accouplement le mâle roupillait pendant que la femelle faisait du crochet … Pas très excitant finalement la vie de ces p’tites bêtes !

Hommage

Magnifique composition que celle réalisée par Christophe en hommage à Arcimboldo :

J’en profite pour signaler que j’organise demain soir mardi 12 août à 18H à la maison une soirée d’échanges sur nos différentes pratiques en matière de jardinage. Cette petite animation est réalisée dans un cadre associatif mais elle est évidemment ouverte à toute personne intéressée par la culture des légumes. La soirée se terminera de manière conviviale. Possibilité donc d’amener un repas à tirer du sac.

Graëme Allwright à Beaucourt

Il y a trois ans, Graëme Allwright était venu chanter au Foyer Georges Brassens à Beaucourt dans le Territoire de Belfort. Je crois que c’est un habitué de ce haut-lieu de la chanson française. J’avais été très ému de voir pour la première fois un spectacle de ce bonhomme, lui qui avait accompagné mon adolescence avec l’étranger, la plage, Jusqu’à la ceinture… Sa prestation avait été extraordinaire et je retrouvais chez ce bonhomme de 79 ans à l’époque une voix intacte et une émotion toujours à fleur de peau.

A 82 ans, Graëme Allwright revient cette année dans la même salle. Ce sera le mardi 10 février prochain. Une date à retenir donc !