Allez, un p’tit coup d’accordéon !

Je me rappelle des dimanches matins de mon enfance. Il y avait de l’accordéon qui passait à la radio. C’était du musette, je n’ai jamais aimé cette musique mais il me semble qu’elle donnait un petit air de fête à la maison.

Aujourd’hui, j’écoute souvent cet instrument (déjà parce que Sylvain en joue à la maison) mais dans des styles bien différents, jazz le plus souvent, tzigane parfois, chanson française et musique traditionnelle un peu plus rarement. Je vous propose aujourd’hui quatre morceaux (il s’agit, dans les quatre vidéos, de musiciens que j’ai tous eu l’occasion d’aller écouter en concert) :

Le premier est Tango pour Claude, joué par Richard Galliano et le Tangaria Quartet :

Bernard Lubat et André Minvielle ensuite interprétant le thème bien connu Indifférence :

Vient ensuite une improvisation à deux accordéons avec Michel Portal (l’un de mes musiciens préférés) et Bernard Lubat (c’est un peu lent à partir, mais après ça chauffe !) :

Et enfin Esperanza par Marc Perrone et André Minvielle :

Bon dimanche à tous.

Petite devinette

Finalement, je vous fais bosser encore une fois. Une toute dernière fois. Après, j’arrête. Promis, juré.

796, 87, 44 et 20. Ils vous disent quoi ces quatre nombres ? (hou la la, je vois une prof de maths, familière de ce blog, qui va y réfléchir tout le week-end !).

Premier indice : cela n’a rien à voir avec les p’tites bêtes dont on a parlé toute la semaine.

Devoirs de rentrée (8)

Voilà, les « devoirs de rentrée » se terminent. Bravo et merci à tous ceux qui ont contribué à déterminer les p’tites bêtes que j’ai photographiées la semaine dernière en Lozère.

Allez, une toute dernière salve de petites bestioles à identifier :

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Et le dernier insecte n’est pas facile à déterminer, il est tombé ivre mort sur la nappe lors de la soirée anniversaire de Marie-Laure et de Jean-Paul  (on boit beaucoup dans le sud, autant qu’ailleurs probablement, mais on n’a pas la résistance des Franc-comtois et des Bretons pour ce genre de choses).

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Devoirs de rentrée (7)

Hou la la, à peine avais-je mis mon dernier article que le moindre papillon a été déterminé, pesé, emballé …. en deux coups de cuillère à pot ! Trop fort Yves, Oetincelleo et Christophe ! Va vite falloir que je vienne prendre des cours vers vous !

Un peu peu plus compliqué cette fois avec quelques « papillons de nuit » toujours photographiés en Lozère. On a coutume d’appeler « papillon de nuit » les papillons hétérocères (par opposition aux rhopalocères qui volent de jour). Mais tous les hétérocères de volent pas de nuit, loin de là. Certains d’entre eux butinent les fleurs à longueur de journée. Sauriez-vous identifier ces quatre là ?

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Devoirs de rentrée (6)

Bon, je continue dans cette idée de « devoirs de rentrée ». Ceux qui n’aiment pas les p’tites bêtes devront attendre le petit dimanche musical pour avoir un autre type d’article. Et j’espère qu’ils aiment les grosses bêtes, car dès lundi « direction vautours » !

J’ai remarqué qu’en Lozère, les papillons sont bien plus nombreux que dans l’Est de la France où j’habite (normal, on a déjà tout le reste, faut bien en laisser un peu aux autres !). La vallée de la Jonte m’a semblé particulièrement riche.

valleedelajonte

Mais c’est le long des petits chemins que la biodiversité m’a parue la plus grande.

chemin

Le premier jour (le samedi 16 mai), nous avons vu des milliers de belles-dames dont c’était le dernier jour de migration. Elles remontaient toutes vers le nord et semblaient avoir été bloquées les jours précédents par le mauvais temps.

belle-dame

Le flambé est l’un des papillons les plus fréquents de ces milieux chauds et ensoleillés et c’est aussi l’un des plus faciles à photographier, pour peu qu’on l’approche très doucement.

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Mais les autres papillons qu’on a rencontrés n’étaient pas tous aussi faciles à identifier. Par exemple, ces quatre là, ça vous dit quelque chose ?

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Allez, encore un petit effort. Après, je ne vous fait bosser plus que sur deux articles !

Devoirs de rentrée (5)

La série des « devoirs de rentrée » continue. Désolé pour celles et ceux qui n’aiment pas trop les p’tites bêtes !

Les insectes qui suivent ne sont pas facilement identifiables. Tout a été photographié la semaine dernière dans le petit pré qui est derrière le jardin de Corinne. Cela se passe dans le petit village de Gailhan dans le Gard. Il y avait dans ce pré, à moitié en friche, un beau petit parterre de fleurs jaunes. Il s’agissait  en très grande partie de potentilles rampantes (j’ai fait deux photos du parterre de fleurs, mais il s’avère qu’elles sont floues alors je ne les montre pas, il faut dire que les apéros qui avaient été servis le midi par le Russe étaient bien tassés, ceci expliquant sans doute cela).

La plupart des insectes qui étaient là en train de butiner étaient des coléoptères. A vous d’essayer de les déterminer !

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Devoirs de rentrée (4)

Bravo à Yves. il s’agissait bien, sur l’article précédent, des oeufs du bombyx de la ronce. Mais dans quelles circonstances ce papillon est-il venu pondre sur un vêtement ?

C’était samedi soir, il était presque minuit. Nous étions quelques dizaines en Dordogne à fêter les 90 ans (40 + 50) de Marie-Laure et de Jean-Paul. Un papillon est entré dans la salle des fêtes, s’est posé sur la manche du T. shirt de Jean-Pierre et il est resté là plus d’une heure à pondre ses oeufs.

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Pendant cette longue heure, Jean-Pierre a bougé comme si de rien n’était, est allé se servir du vin, a mangé, est allé de nouveau tirer du vin au tonneau, a remangé, est reparti au tonneau (enfin, j’exagère un petit peu …) sans que le papillon ne bouge (les effluves du vin ?).

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Une bonne heure plus tard, le papillon est reparti, laissant là de magnifiques oeufs pour marque de son passage.

personnes
Pourquoi un bombyx était-il entré là ce soir-là ? parce que nous faisions bombance, pardi !

Devoirs de rentrée (2)

Oui, le drôle d’insecte de l’article précédent, mi-papillon mi-libellule (mais qui n’est aucun des deux), était bien un ascalaphe soufré (libelloides coccaius pour les intimes). Bravo à Jean-Louis pour l’identification. Je suis certain qu’avec un peu de recherche vous le trouverez dans votre région. Il aime notamment les pentes rocailleuses et chaudes et c’est là qu’il vole de manière élégante , à faible hauteur, par les journées ensoleillées, à la recherche d’insectes. Ce petit insecte coloré replie ses ailes dès qu’un nuage passe devant le soleil.

Vous aviez remarqué qu’il s’agissait de deux mâles ? Chacun possède une pince incurvée au bout de l’abdomen, celle-ci sert à saisir la femelle. Bon, je ne suis pas sûr que je vais utiliser un tel outil et tester cette méthode peu délicate avec nos comparses humaines ! Enfin si quelqu’un veut s’y risquer (Yves ? Luc ? Christophe ?), vous nous raconterez …

Deuxième petit devoir de rentrée avec des insectes photographiés dans la vallée de la Jonte (surmontée ici par le Causse Méjean).

jonte
Les photos qui suivent sont consacrées à une famille de papillons assez difficiles à déterminer avec précision. Peut-être que certains de ces papillons appartiennent à la même espèce, mais peut-être que non. A vous de vous pencher sur vos livres et de nous en dire plus … !

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Oui, je sais, c’est dûr de vous faire bosser avec cette chaleur … Mais les papillons bossent bien, eux !

Devoirs de rentrée (1)

Pendant mes vacances, je me suis dit que j’aurais dû vous faire bosser en mon absence. Mettre par exemple une ou deux petites devinettes « à la dupdup », dures à élucider. Moi en vacances, vous en train de bosser sur le blog (en plus de votre travail habituel), ça aurait été un peu sadique et je m’étonne même de ne pas y avoir pensé en temps voulu.

Alors, pour me rattraper, je vous propose non pas des « devoirs de vacances » (puisqu’il est définitivement trop tard) mais des « devoirs de rentrée ». A vous de déterminer tout au long de la semaine quelques petites bêtes que j’ai croisées au hasard de mes balades, par exemple sur le Causse Méjean, un lieu aride.

caussemejean
La première bestiole que je vous propose d’identifier est plutôt facile, bien connue des naturalistes qui vont se balader dans les lieux secs, au sud surtout mais aussi ça et là plus au nord.

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Au cours de ce petit séjour, j’ai eu la chance de rencontrer cette espèce sous une autre forme, bien plus rare, dans laquelle la couleur jaune est remplacée par le blanc.

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A vos guides d’identification !

Les immortels peuvent bien attendre une semaine de plus, non ?

Hou la la, j’en ai des choses à raconter à propos de mon petit périple dans le sud !

Je viens de lire rapidement les commentaires mis sur le blog en mon absence. Suite à la proposition de plusieurs d’entre vous, la discussion sur le livre « les immortels d’Agapia » est retardée d’une semaine afin de laisser le temps à chacun de pouvoir le lire. La mise en ligne de l’article aura lieu le mardi 9 juin seulement.

Blog en congés

Les activités de ce blog cessent pendant une dizaine de jours. Nous voici, Joëlle et moi, en train de nous préparer à partir dans les Gorges de la Jonte pour une petite escapade au pays des vautours et des circaètes.

Je rappelle que nous parlerons sur ce blog, sur proposition de Christophe, du livre « les immortels d’Agapia » le mardi 2 juin et qu’il est encore temps, pour celles et ceux qui auraient envie de participer à la discussion, de commander ce bouquin (il semblerait que sur Amazon les délais de livraison soient assez longs).

Et puisque voici venir la semaine de l’Ascension, scrutez bien le ciel jeudi prochain en mon absence, c’est le moment de la migration de l’esprit saint. Et tachez de le voir cette fois-ci, bande de mécréants ! Moi je l’avais vu il y a tout juste trois ans  (cliquer ici) !

eglise

Bonne semaine à tous. Le prochain article paraîtra le lundi 25 mai.

Une belle paire de fesses au réveil

Je suis certain qu’il ne vous arrive jamais de voir le matin, au réveil, une belle paire de fesses sur votre fenêtre. Hé bien moi si. Et pas seulement quand j’ai trop picolé la veille ou trop fumé la moquette.

Ce matin, il y avait sur la fenêtre de la cuisine, comme cela arrive parfois, ce petit tableau devant mes yeux :

fessemulot
Et quand le tableau s’est mis à bouger, la petite figure pointue d’un petit mulot est apparue.

mulot
Belle image pour commencer la journée !

Tout est dans les termes employés

3% de baisse du PIB annoncée pour 2009.
« Le gouvernement va revoir à la baisse ses prévisions de croissance pour 2009 » ais-je entendu ce matin sur France-Inter.
Euh…, il va plutôt revoir à la hausse ses prévisions de décroissance, non ?

Poules en liberté

Quand j’étais gamin, les poules de la ferme n’étaient enfermées que la nuit. Toute la journée, elle étaient en liberté, déambulant dans la rue car nous habitions en plein village. Les rares voitures qui circulaient s’arrêtaient pour les laisser passer. On n’était pas pressé à l’époque.

J’ai toujours aimé la présence des poules en train de vaquer autour des maisons. Nostalgie d’une époque révolue ?

Il y a trois ans, je me rappelle avoir dit à mon frère paysan « Tu ne pourrais pas ouvrir la porte du poulailler la journée ? ». Proposition d’autant plus faisable que la ferme de Claude est à l’écart du village. Il a hésité un peu, craignant sans doute pour les semis du jardin, mais a fini par le faire. Depuis, les poules profitent de leur liberté et j’aime les voir lorsque je passe devant la ferme.

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Les poules vont partout : dans les prés, dans le jardin (avec quelques dégâts occasionnés mais finalement assez faibles), au milieu du matériel agricole et même dans l’étable au milieu des veaux et des vaches.

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Ce type de scène est devenu rare aujourd’hui. Quel dommage !

Guides d’identification des insectes (2)

Beaucoup d’entre vous ont l’œil attiré par les papillons ces jours-ci. Il faut dire que la migration des belles-dames prend des allures exceptionnelles cette année, des millions d’entre elles traversant actuellement la Franche-Comté mais aussi sans doute une bonne partie de notre pays.

Le mois de mai est une période riche au cours de laquelle la plupart des espèces de papillons peuvent être observées.

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Mais comment déterminer avec précision les espèces que l’on rencontre au cours de nos promenades ? Avec quel guide ? Le choix est d’autant plus difficile à faire qu’il existe de très nombreux ouvrages sur le sujet.

L’an passé j’avais entrepris de parler des guides d’identification de nos amies les p’tites bêtes, faciles à utiliser. Quand je dis « facile », c’est parce qu’il existe par ailleurs des ouvrages très spécialisés mais qui ne présentent qu’un intérêt limité pour les blogueurs profanes que nous sommes. Le premier article que j’avais écrit était consacré à un ouvrage général, le Guide Vigot des insectes, que je trouve très bien fait et d’une bonne facilité d’emploi.

Concernant les papillons, je possède pas mal de guides de détermination mais celui auquel je me réfère le plus souvent est le guide Nathan intitulé tout simplement « Quel est donc ce papillon ? ». L’auteur de ce livre est Heiko Bellmann.

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La présentation est de qualité, les photos sont très bonnes (concernant les insectes, je préfère de loin les photos aux dessins), le contenu scientifique est irréprochable (pour autant que je puisse en juger). Quant à son utilisation, elle est facile, les espèces étant classées par famille.

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Et puis l’ouvrage aborde également les papillons nocturnes. Bien sûr, le monde des papillons de nuit est si vaste, qu’il est illusoire d’arriver à déterminer, avec quelque ouvrage que ce soit d’ailleurs, l’ensemble des espèces que l’on rencontrera. Petite colle par exemple : si vous arrivez à identifier ce papillon qui était sur ma vitre en septembre dernier, vous êtes vraiment fort … !

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Enfin, la fin de l’ouvrage est consacrée aux plantes hôtes et ce chapitre aide grandement à la détermination des chenilles (les chenilles de la plupart des espèces sont illustrées dans le livre).

Enfin, critère important : le prix qui est très abordable pour ce genre d’ouvrage (21 €).

En résumé : un livre dont l’amoureux des papillons peut difficilement se passer. Et dont je ne me passe pas.

Consommer plus longtemps des tomates ?

LE COIN DU JARDINIER (46)
C’est aujourd’hui qu’ont commencé les trois jours des saints de glace. La tradition populaire dit qu’il y a jusqu’à cette date des risques de gel et qu’il faut attendre que ces fameux 11, 12 et 13 mai soient passés pour mettre en pleine terre les plantes fragiles telles que tomates, poivrons, aubergines …

Ce que je pense des saints de glace ? Ma réponse tient en deux mots : bof bof. Il me semble que durant les 15 dernières années il n’a pas gelé une seule fois en mai dans la région plutôt habituellement froide que j’habite (Dan, toi qui es notre spécialiste météo, tu peux nous le confirmer ?). Je ne pense pas avoir vu de gel après la date du 26/27 avril. De toutes façons, je prends le risque chaque année et si jamais mes tomates venaient un jour à geler, ce n’est pas grave. Le jardinier qui fait ses propres semis n’en est pas à quelques plants près. Il en replante d’autres, c’est pas plus compliqué que ça !

J’essaie sans arrêt d’allonger au maximum la période à laquelle on peut manger des légumes. Si beaucoup de personnes ne mangent leurs tomates que deux mois par an, je pense qu’on peut aisément en consommer pendant quatre mois, voire un peu plus (attention, tous les chiffres et dates dont je parle dans cet article s’appliquent seulement aux zones de plaine de Franche-Comté, à chacun de transposer pour les autres régions).

Comme je l’ai déjà raconté dans un article déjà ancien, on peut mettre ses plants de tomates en terre dès la fin mars en les protégeant d’un dispositif spécial qui s’appelle wallo water. Ce dispositif est à enlever à la fin avril ou au début mai quand les risques de gel ont disparu. Voici par exemple une photo faite il y a tout juste une semaine lorsque j’ai libéré mes plants de tomates de leur ceinture protectrice.

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Grâce à ce dispositif, les plants issus de mes premiers semis (réalisés le 20 janvier) ont aujourd’hui 60 cm de haut et deux d’entre eux ont déjà de petites tomates d’une taille assez respectable. Il s’agit de la variété sibérienne Kotlas qui est très précoce et dont je pourrai envoyer des graines cet été aux jardiniers intéressés.

tomates
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Mais il y a aussi une autre manière de consommer des tomates longtemps. Comme les vieux pieds de tomates attrapent facilement le mildiou à l’automne, on peut en semer de nouveau seulement en mai et avoir ainsi à l’entrée de l’automne des plants encore jeunes capables de mieux résister au mildiou. En utilisant une variété réputée comme étant assez résistante, on augmente ainsi ses chances. C’est pourquoi j’ai semé il y a trois jours 10 graines de la variété belle de Lorraine que le catalogue Baumaux présente comme étant la plus résistante au mildiou. Les premières graines devraient sortir après-demain si tout va bien, pour l’instant elles sont en train de s’étirer sous terre dans l’attente de leur vie au grand jour.

pot-de-fleur
Il s’agit là d’une petite expérimentation dont je reparlerai ultérieurement sur ce blog, que les résultats soient probants ou non. A suivre donc.

Herbe en Zik à Besançon (2)

Steel Pulse, Israël Vibrations, Culture, Aswad, Toots & the Maytals, Peter Tosh… J’aime bien écouter un disque de reggae. C’est une musique que j’ai toujours aimée.

Samedi dernier, toujours au festival Herbe en Zik à Besançon, il y avait sur scène Ziggi. Je n’avais jamais entendu parlé de cet artiste mais plusieurs personnes m’avaient dit que c’était pas mal. Et comme j’avais un peu de temps, juste après le concert de Caravan Palace et juste avant celui de Kusturica (voir mon article de dimanche dernier), je suis allé l’écouter, plus par curiosité à vrai dire que par véritable envie.
Finalement, le concert de Ziggi aura été celui que j’ai le plus aimé de cette soirée. Ziggi a une très forte présence sur scène, il bouge toujours, le concert était très dynamique. Et en plus, il avait lieu sur une petite scène sous un chapiteau assez exigu. Et comme je préfère de loin les petites scènes aux grandes, la configuration de ce concert me convenait bien.

Il y a pas mal de vidéos et de clips de Ziggi sur Youtube (je ne savais pas qu’il était aussi connu !). En voici trois.

Bon dimanche à tous.

Dans l’intimité des renardeaux

Il y a quelques semaines, j’avais parlé des blaireaux installés dans une ancienne mine. J’avais ensuite raconté dans un commentaire sur cet article (le 25 avril à 21H45) le peu d’activités des blaireaux le soir de ce premier affût. Et j’avais parlé aussi dans ce commentaire d’un animal que j’avais entendu trotté derrière moi, alors qu’il faisait déjà nuit, j’avais dit qu’il s’agissait probablement d’un renard, vu la légèreté du trot.

Avant-hier soir jeudi, je suis retourné « au blaireau » (c’est le « terme consacré » que j’ai pris l’habitude d’employer). Comme chaque fois, je suis arrivé à 20H20 devant les terriers (les blaireaux sortent souvent autour de 20H45 mais ils peuvent sortir dès 20H30, aussi je m’arrange toujours pour être installé dix minutes avant).

Dès que je suis entré en lisière de forêt, j’ai regardé, tout en marchant très doucement et sans bruit, le premier terrier devant moi. J’ai vu un petit renardeau qui est alors rentré précipitamment dans la gueule du terrier. Dix secondes plus tard, j’étais installé debout et immobile contre le tronc d’un gros arbre. J’étais à peine installé qu’un petit renardeau est ressorti d’une autre entrée du terrier, suivi d’un deuxième, d’un troisième, … Il en sortait un toutes les trente secondes. Et pour finir, six petits renardeaux étaient là, à tout juste vingt mètres de moi. Pendant une demie-heure, ils se sont amusés, se mordillant, montant les uns sur les autres, se courant les uns après les autres, faisant des roulades … J’ai remarqué qu’ils jouaient presque toujours deux par deux.

Mon coeur battait à 200 à l’heure. L’un des renardeaux est venu à environ cinq mètres de moi. Il aurait pu venir encore un peu plus près. Mais un adulte est arrivé. Probablement la femelle car elle avait une tête plutôt fine. Son pelage, entrevu dans la pénombre de la forêt, m’a semblé plus sombre que la moyenne. Elle n’avait rien dans la gueule, ne semblait ramener aucune nourriture. Elle n’est pas allée directement au terrier, mais est venue dans ma direction. Le renardeau qui était venu près de moi s’est aussitôt précipité vers elle. Arrivée à dix mètres environ, juste à l’endroit où j’étais passé une demie-heure plus tôt, la renarde a perçu mon odeur, elle a grogné un coup mais pas très fort. Le renardeau a filé à toute vitesse au terrier mais arrivé devant celui-ci, il s’est arrêté net et s’est mis à jouer avec ses frères et soeurs comme s’il ne s’était rien passé. Plus aucun signe de présence de la renarde qui a dû s’esquiver en douce.

J’ai aussitôt quitté le lieu avec la plus grande discrétion, ne voulant pas continuer à jouer le rôle d’intrus. J’ai regardé ma montre en sortant de la forêt, j’avais vécu exactement une demie-heure de pur bonheur.

Les renards sont bien plus susceptibles que les blaireaux, ceux-ci restant fidèles à leurs terriers même lorsqu’il y a du danger. Le renard peut par contre déménager ses jeunes en cas de dérangement, le blaireau non. Aussi, je ne retournerai devant ce terrier que bien plus tard, lorsque les jeunes renards auront quitté le domicile parental.

Je ne ramène évidemment pas de photos de cette soirée. Voici par contre trois images de Chipie, la renarde que Joëlle et moi avions élevée il y a tout juste douze ans.

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Hou la la, que de souvenirs !

Dans un mois sur ce blog : « Les immortels d’Agapia »

Poursuite de notre lecture mensuelle proposée par l’un des lecteurs de ce blog. Le mois prochain, le mardi  2 juin exactement, nous discuterons d’un livre qui nous est proposé par Christophe. Il s’agit de « Les immortels d’Agapia » de Constantin Virgil Gheorghiu. Voici la présentation que nous en fait Christophe :

« Constantin Virgil Gheorghiu est un écrivain roumain, prêtre orthodoxe et fils de prêtre, né le 15 septembre 1916 à Valea Alba en Moldavie dans le nord de la Roumanie. Il est mort en 1992 en France.
Surtout connu pour son ouvrage « La vingt-cinquième heure », cet écrivain signe là parmi d’autres un écrit politique.

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Lorsque adolescent j’ai lu « Les immortels d’Agapia », parmi bien d’autres auteurs slaves (Tolstoï, Gogol, Soljénitsyne, Gorky…), j’ai ressenti un bonheur littéraire fort qui m’a permis d’affiner le lieu de mes engagements et ma connaissance de l’humanité.
J’aurais souhaité d’ailleurs partager avec vous les écrits d’un autre auteur de langue roumaine (Panaït Istrati) mais cela aurait été plus lourd en pages bien que passionnant ! (Chef d’œuvre).

Alors bien sûr, au tournant du XXème siècle, nul n’est tombé de la dernière pluie : Gheorghiu est taxé d’antisémitisme, d’anticommunisme primaire et peut-être pire ! La polémique ne devrait pas, j’espère, vous empêcher d’entrer dans une narration puissante (ah ! Les slaves), de retrouver de vieilles questions sur l’humanité sur fond d’enquête juridique… et je l’espère de partager mon goût pour ce livre.
Je vous laisse avec les Satrapes, les Immortels (issus de l’empire Perse), dont vous comprendrez petit à petit la puissance ; vous retrouverez la misère aussi, puissante à sa façon, et baignerez dans une atmosphère empreinte, à nouveau, de rudes conditions climatiques !

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Qu’on ne s’y trompe pas : Gheorghiu dénonce l’oppression totalitaire et se porte au secours de ceux qui subissent la contrainte.
Mais je vous laisse le soin, à la lecture de ce bouquin de vous forger une opinion propre… et de réagir !

Comme souvent avec les livres que j’aime… je les prête… et ils ne reviennent pas toujours !
Alors je l’ai commandé, reçu, et il a disparu ! Sachez tout de même que je l’ai relu 20 ans après ma découverte avec le même bonheur. Vous le trouverez aisément en poche : aux éditions Gallimard, collection Folio.
Merci au Blogadupdup de permettre ce partage. »