Au début juillet, Sarkozy avait demandé à Michèle Alliot-Marie de « réfléchir à un vaste plan d’installation de caméras dans nos réseaux de transports en commun ». La Ministre avait très vite réfléchi car elle annonçait, dès fin juillet, qu’elle allait tripler le nombre de caméras installées sur notre territoire. De quoi évidemment être plus performant dans la lutte antiterrorisme … avec évidemment comme conséquences de fliquer un peu plus les citoyens et de restreindre leur espace de liberté.
D’ailleurs, dans son rapport d’activité 2006 publié le 9 juillet, la CNIL (Commission Nationale de l’Informatique et des Libertés) avait mis en garde contre la généralisation de trois dispositifs : vidéosurveillance, biométrie et géolocalisation des véhicules. Au moment même où le gouvernement décidait de multiplier le nombre de caméras, la CNIL lançait, cet été et dans l’indifférence générale, « une alerte à la société de surveillance » qui menace « la protection des données et nos libertés ». Selon la CNIL, « l’innovation technologique est à la fois porteuse de progrès et de dangers (…). Les individus sont tentés par le confort qu’elle procure, mais ils sont peu conscients des risques qu’elle comporte ».
Ce matin, les médias nous annoncent la mort de Jean-Baptiste Bizot, un personnage hors du commun, cofondateur du journal underground Actuel et fondateur de Radio Nova. Dans les derniers temps, Jean-Baptiste Bizot ne cessait de pester contre les atteintes aux libertés. Attention, disait-il, à « cette société de la liberté surveillée qui se crée dans notre dos, par une coalition de quadragénaires psychomoralisateurs ».