LE COIN DU JARDINIER (25)
L’altise est une drôle de petite bestiole que les jardiniers n’aiment pas. Car celle que l’on nomme « la puce de terre » est responsable des innombrables petits trous que l’on remarque dans le feuillage des plantes de la famille des crucifères. Avec elle, les radis, navets, choux et choux-fleurs n’ont pas belle allure et leur développement s’en trouve perturbé. Il arrive même que les plantes meurent, leur capacité à renouveler leur feuillage étant inférieure au rythme de destruction des feuilles par l’altise.
En matière de lutte contre les insectes, je répugne à utiliser les insecticides même « bio » car certains d’entre eux, comme la roténone, s’avèrent toxiques semble-t-il, même s’il s’agit d’extraits de plantes (il existe actuellement une polémique à ce sujet). Je préfère de loin les répulsifs mais je n’en avais pas encore trouvé contre l’altise. C’est donc avec un peu de sceptissisme que j’ai lu « un truc » proposé par un lecteur des Quatre saisons du jardinage : il suffirait de faire tremper pendant 24 heures des « gourmands » de tomates dans de l’eau et de pulvériser, sans le diluer, le liquide obtenu sur les plantes que l’on veut protéger. J’ai essayé à trois reprises cette année et je dois dire que ça marche très bien (sachant toutefois que l’année n’était pas très chaude et que les attaques d’altise ont été plutôt limitées). Si vous connaissez d’autres astuces de ce genre …
J’en profite pour annoncer que je donne une petite conférence ce vendredi 7 septembre à 18H sous chapiteau au marché bio de Mesmay sur le thème de la biodiversité au jardin. J’ai choisi l’exemple de la tomate pour illustrer ce thème. Mesmay est situé à quelques kilomètres en aval de Quingey le long de la Loue.
(tomate « banana legs » que j’ai cultivée en 2002)