Oui mais …

Proposé par Luc
Les aéroports sont bloqués, les grandes surfaces en rupture de stock, les arbres en travers de la route, les écoles fermées. Oui mais…

Les voisins sont dehors, on travaille de la pelle ensemble, les gosses font du traîneau, on se déplace à pieds, on cause, on est tous dans le même bain et ça fait du bien !

Un artiste fou a redessiné mon Condroz bien aimé. Sans vergogne, via  un photoshop céleste, il a gommé à grand coup d’effaceur, les maisons, les arbres, le paysage.

Balade unique à quelques

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Frida

Un article proposé par Luc
« Je rêvais d’un autre monde où la terre serait ronde où la lune serait blonde (…) d’une terre moins terre à terre… » Jean-Louis Aubert.

La Belgique, comme certaines

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L’Orval

Quand les vacances sont là, ce qui m’arrive ce soir, rien de tel pour fêter l’événement que de s’ouvrir une Orval, assurément l’une des meilleures bières au monde.

L’orval est l’une des rares bières qui

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Les vieux témoins (2)

Un article proposé par Luc.

Jadis, oh, temps jadis
S’étendait en mon pays
Une forêt immense
De chênes et de hêtres
De fougères et de clairières
Intimes et mystérieuses.

Le paysage condruzien à bien changé depuis ces temps anciens, et parfois, je me demande si je pourrais supporter maintenant, ces forêts épaisses, sans horizon, qui sont le biotope naturel de la Belgique en général, et de «mon» Condroz en particulier.
Le Condroz est cette bande géologique, de collines légères que borde par le nord, la dépression de la Famenne, évoquée dans le premier article consacré au vieux témoins. C’est une alternance de cultures, (colza, céréales) de vaches et de bois, c’est un mélange étrange d’églises et de granges, pour rependre les mots de Julos Beaucarne.
Ce sont ces petits bois qui aujourd’hui retiennent mon attention.
Je ne sais pas si en France, dans les milieux naturalistes, l’expression est usitée, mais chez nous, sachez que des temps anciens, il nous reste les «lambeaux»…
Essentiellement des lambeaux de prairies calcaires en Famenne, et des lambeaux forestiers en Condroz.
Les lambeaux : le costume des pauvres.
Sur les photos qui suivent, des exemples de ces habits forestiers déchirés.
Souvent, ils persistent dans les endroits les moins confortables:  les gerçures de la terre, les parcelles inexploitables.

Ne nous fions pas aux apparences: derrière ces images bucoliques, se cache autre chose. Les trésors de la nature se méritent, nous le savons tous. Ici, pas de tondeuses à gazon, pas de gravier dans les chemins, pas de chemins…  L’entrée se négocie.

Une fois passé les clôtures à vaches, les éventuels ruisseaux bordés d’orties, les pruneliers et les aubépines, c’est un autre monde qui s’offre à nous. Un monde de trésors rares, celui des plantes étranges, des animaux mal connus ou mal aimés du grand monde, le monde des blaireaux justement, dont on parle beaucoup sur le Blogadupdup, le monde du mariage du végétal et du minéral, celui du chaos, celui de l’équilibre : le monde de la beauté.

Et enfin, pour les petits malins, ceux qui se sentent un peu cousins avec les blaireaux, les cloportes et les limaces, la récompense est au bout du voyage. Car là où cohabitent la pierre et la mousse, le blaireau et la parisette, la mercuriale le frêne et le charme, se cachent les morilles!!!

Alors, à mon goût, les morilles se mangent comme tous les champignons : le plus simplement possible. Un peu de sel, un peu de poivre, une sacrée bonne dose de crème fraîche, et le tout sur un morceau de pain grillé. Bon appétit!
N’oubliez pas que la morille crue ou mal cuite est toxique et que pas lavée, vous avez toutes les chances de manger un de mes cousins…!!!

Guignolesque

« La démocratie républicaine et parlementaire ne peut pas continuer à fonctionner avec des gens qui ne respectent pas la signature qu’ils ont donnée ».
(Nicolas Sarkozy, 10 septembre 2009)

Effectivement, dans ces conditions, notre démocratie peut-elle continuer à fonctionner ainsi ?

Summer variations

Allez, de belles images de Vincent Munier, pour commencer la semaine, c’est plutôt pas mal, non ?

Merci à Christophe qui m’a fait connaître cette vidéo.

Plantage

Luc de Belgique vient de m’envoyer à l’instant un clip qui avait été produit en 2005 par les studios Amanita Design (cliquer ici pour y accéder).
Le clip s’appelle Plantage et la musique a été composée par le groupe danois Under Byen.
Pour terminer ce week-end en musique (et en images), c’est pas mal non ?

Marque-page (4)

On a beau être de gauche (ce que je revendique, personne n’est parfait), il faut bien l’admettre : le bilan des expériences collectivistes sur la planète s’est souvent avéré désastreux : exemple des 20 millions de morts politiques sous Staline. Quant à Mao, impossible de vous donner des chiffres. On ne sait même pas, à 10 millions de morts près le bilan humain du régime maoïste, c’est vous dire  ! (et ceci sans compter les centaines de millions de Chinois victimes de lavage de cerveau et déstructurés dans leur mental).

Un livre très beau est paru il y a deux ans : il s’agit de « La rivière et son secret » de Zhu Xiao-Mei, auteure que les amateurs de musique connaissent bien car il s’agit d’une très grande pianiste. Zhu Xiao-Mei raconte dans ce livre son histoire personnelle dans la Chine de Mao et notamment son passage en centre politique de rééducation. Nul doute qu’il y a plus de larmes que de rires dans cette Chine-là et cela ressort admirablement bien de ce livre. A lire donc absolument.

Je ne ferai pas de cet ouvrage un rendez-vous littéraire mensuel comme nous en avons pris l’habitude sur ce blog car ce livre est relativement cher et je tiens à ce que ces rendez-vous voient la participation d’un maximum de personnes.

Au cas ou vous l’achèteriez, voici un petit marque-page à imprimer (accouplement de couleuvres vertes et jaunes que j’ai observé en Corse l’an passé)

marque-page5
Tiens, à propos de couleuvres, quand on ressort, très ému, de la lecture du livre de Zhu Xiao-Mei, on a une furieuse envie : celle de trouver encore quelques maoïstes français survivants (vous savez, ceux qui nous en ont fait avaler des couleuvres) et de leur faire bouffer « le petit livre rouge » de Mao-Tse Toung (qu’on aura, entre temps volé à la bibliothèque municipale du coin).

Des petites roses par centaines

Les fleurs de jardin les plus appréciées par le public sont sans doute les roses. Les variétés à grosses fleurs celles que j’aime le moins. Qu’elles soient rouges, roses, blanches ou jaune, aucune ne trouve grâce à mes yeux. Trop de faste et trop de grandeur tuent l’intérêt des fleurs. Dans un jardin, les grosses roses me semblent indécentes, elles éclipsent leurs voisines et on ne finit par ne plus voir qu’elles. Elles sont pleines de suffisance et je n’aime pas la suffisance. On me dirait que les grosses roses descendent en droite ligne de la lignée Balladur que je n’en serais pas surpris.

roseblanche

Pas contre, j’ai un faible pour les variétés à petites fleurs qui me semblent infiniment plus belles.

rosesrouges

Mais celles qui me plaisent le plus sont les variétés proches du type sauvage d’origine et dont les fleurs ressemblent encore à celles de l’églantier.

J’ai ainsi planté il y a six ou sept ans une variété que m’avait donnée Pascale et qui atteint une très grande taille. Je peux donner des boutures cet automne à qui en voudrait.

eglblanc

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Dans l’affreuse haie de thuyas qui est devant la maison (et que je ne sais pas encore comment je vais remplacer) pousse une sorte d’églantier aux couleurs vives. Là aussi, je peux proposer des boutures en fin de saison.

eglantierrouge

eglrouge2

Un drôle d’oiseau dans mon jardin

Hier, jour de mes 55 ans donc, un magnifique oiseau s’est posé en fin de soirée dans mon jardin.

heron1

heron2

Et juste à côté, pour photographier ce héron, un magnifique affût transportable ! Personnalisé en plus par une broderie !
affut1
affut2

Un immense merci à tous les amis de la bande qui ont débarqué par surprise ce dimanche soir à la maison ! Vivement les 60 !

Semaine vénitienne (5)

A Venise, l’EAU est partout. Elle irrigue toute la cité.

canal

A venise, on prend le vaporetto presque comme on prend le bus ou le métro à Paris.

Dans la lagune, on fait tout en bateau : le menuisier livre ses planches en bateau, l’ambulancier se déplace à toute vitesse sur les canaux, les flics aussi, on transporte les corps jusqu’au cimetière de San Michele en bateau-corbillard, on vend sa marchandise depuis une embarcation et certains canaux sont parfois bien encombrés.

bateaux

ambulance

transporteur

encombrement

Robert disait, dans l’un de ses commentaires, qu’au XVIIème siècle les producteurs de légumes venaient de Sant’ Erasmo au petit matin pour y vendre leur production sur des barques-étals. L’habitude semble être restée ça et là. Mais d’où viennent les légumes ?

vendeurlegumes

Pendant notre séjour, l’eau a submergé la place Saint-Marc mais nous étions ailleurs à ce moment-là et je n’en ai pas rapporté de photos. Ce phénomène appelé acqua alta est de plus en plus fréquent et laisse peut-être présager un avenir difficile pour Venise.

Semaine vénitienne (4)

Quatrième article consacré à Venise et à sa lagune. Après Sant’ Erasmo, je vous parlerai encore d’une île ce soir : l’île de Burano dont le nom vient sans doute de bora, ce vent violent qui souffle sur le golfe de Trieste. Tout comme sa voisine Murano, réputée pour ses souffleurs de verre, l’île de Burano vit de sa gloire passée. Car la confection de la dentelle qui a fait la renommée de cette île dans le monde entier n’a plus vraiment cours aujourd’hui. Ou si peu. La marchandise vendue dans toutes les échopes se confectionne ailleurs. Et si quelques magasins proposent encore de l’authentique, c’est au-dessus de nos possibilités financières, il faut des centaines d’heures, parfois des années, de travail de brodeuses pour réaliser certaines pièces.

Quand on est à Burano, est-on encore à Venise ? « Oui » disent sans conteste les guides touristiques. « Pas si sûr » disent certains. Car Burano a une longue histoire d’indépendance vis à vis de Venise et les Buranelli de souche ne se disent Vénitiens que du bout des lèvres (et les Buranellettes – c’est un terme que j’invente à l’instant – ayant de belles lèvres, on les croit forcément sur parole !).

Je n’ai pas trop aimé tous ces magasins qui vendent tout ce qu’un touriste peut être capable d’acheter. Mais par contre, j’ai flashé sur ces maisons colorées que l’on trouve à la périphérie du bourg.

maisons1
Je ne sais pas d’où vient cette habitude de peindre régulièrement ces maisons, de manière concertée semble-t-il, mais je dois dire que l’effet est garanti sous un ciel pluvieux.

maisons3
maisons2
Sur la photo précédente, Claude, Manu et Joëlle ont leur regard attiré par un écriteau? Qu’y a t-il donc sur cette petite pancarte qui attire ainsi l’oeil ?

ecriteau

« Il colore come la musica ». « Color is like music ». Belle formule qui résume à elle seule l’île de Burano.

Alors que nous approchons de l’embarcadère pour repartir dans la cité des Doges, un homme passe à côté de nous. Trop drôle … !

parapluie

Semaine vénitienne (3)

Troisième article consacré à la Cité des Doges. Ce troisième volet est consacré au JARDIN DE VENISE.

Le jardinier que je suis a de quoi être un peu perdu dans un lieu où l’eau et la pierre sont les éléments dominants. Peu de contacts avec la terre sont possibles dans cette cité lacustre. Je savais pourtant que l’une des îles de la lagune de Venise n’était qu’un immense jardin mais la plupart des ouvrages sur Venise n’en parlent pas. J’ai enfin découvert que cette île était signalée dans le guide National Geographic. Elle s’appelle Sant’ Erasmo et elle est facile à localiser sur la carte.

Le voyage en vaporetto est assez long car il faut traverser une bonne partie de la lagune. Le long du parcours, nous croisons des hauts fonds vaseux où se tiennent des aigrettes garzettes, des chevaliers et quelques autres limicoles. C’est assurément l’endroit le plus sauvage de la lagune.

haut-fond

L’endroit est d’ailleurs si sauvage que nous y avons croisé un bateau … de corsaires !

corsaires

Joëlle, Emmanuelle, mon frère Claude et moi avons été les seuls à débarquer sur l’île. Sant’ Erasmo n’est pas connue des touristes. Et pour cause : il n’y a rien à voir sur cette île, aucun monument prestigieux, aucun musée, pas d’oeuvre d’art … Rien à voir donc, sauf pour le jardinier en quête d’un peu d’espace cultivé. Il faut sans doute être un peu paysan pour aimer cette île. Et un peu naturaliste aussi car l’espace y est très sauvage …

jardin

Il nous a fallu une heure et demi pour faire la moitié du tour de l’île, c’est dire si cette île est importante en taille. Quelques centaines de petites maisons, tout au plus … Deux ou trois personnes qui circulaient sur de vieux vélos nous ont croisés pendant notre ballade. Et un ou deux jardiniers de ci de là, mais pas très nombreux à cette période de l’année  (ou alors, ils faisaient la sieste !).

jardinier

On cultive de tout sur cette île : des artichauts, des asperges, des poireaux, des salades, des tomates, des choux, des poivrons, des grenades, des nashis, du raisin, des herbes aromatiques, des figues, … Tout cela se retrouve sur les marchés de Venise sous l’appellation nostrani (« de chez nous »).

asperges

Semaine vénitienne (2)

Les articles de la semaine sont à peu près organisés dans ma tête. Il y aura en fait un article tous les soirs sur Venise. C’est la première fois que je fais ainsi une « semaine thématique ». Je crois que j’ai un besoin vital de vacances. Mon choix de Venise n’est donc pas complètement le fait du hasard.

Après VENISE LA MORT, voici VENISE LA NUIT. Peu de texte ce soir, juste quatre images.

La nuit qui tombe sur la lagune :

lagune
La nuit qui met en valeur l’architecture de la ville :

pont
eglise
Et enfin, dans les quartiers périphériques, là où vont peu les touristes, un étal de légumes qui n’est pas encore fermé :

legumes
Bonne nuit !

Semaine vénitienne (1)

J’ai toujours aimé les cimetières. Allez savoir pourquoi. Peut-être parce qu’il s’agit de lieux chargés d’émotion, chargés d’histoire. Je me rappelle d’ailleurs avoir écrit un premier article sur le sujet.

En novembre dernier, lors d’une petite escapade à Venise, je suis allé à San Michele, un cimetière qui occupe entièrement l’une des îles de la lagune. Le cimetière est reconnaissable de loin. Tous les bateaux qui partent en direction des îles de Burano et de Murano passent devant ce lieu. Mais peu s’y arrêtent.

cimetiereexterieur

Le cimetière de Venise est étonnant. Paisible comme tous les cimetières. Mais la qualité architecturale lui donne un cachet particulier.

cimetiere2

Si j’avais tant tenu à aller dans ce lieu, c’est parce que le corps d’Igor Stravinski y repose. Le sacre du printemps est pour moi l’une des plus grandes partitions ayant jamais été écrite, je me devais de faire cette petite visite à son auteur. Stravinski y est enterré dans l’un des cimetières intérieurs au centre de l’île (en fait, il s’agit non pas d’un unique cimetière mais d’un ensemble de cimetières), probablement l’endroit le plus calme de l’île. Stravinski est mort à New York en 1971 mais c’est à Venise qu’il sera enterré, selon ses dernières volontés, à côté de don épouse Véra.

stravinski

Juste à côté, dans un coin très ombragé, repose Serge Diaghilev, mort bien plus tôt, en 1929. Ce nom vous dit quelque chose ? Il s’agit de l’inventeur des fameux ballets russes. Mais Diaghilev est surtout connu pour avoir commandé à des compositeurs des oeuvres fameuses dont justement le sacre du printemps, oeuvre révolutionnaire qu’il a demandée à Stravinski en 1913 (Diaghilev a commandé, puis interprété avec ses ballets russes, de nombreuses autres oeuvres à Ravel, Debussy, Satie, Prokofiev, Richard Strauss et Poulenc …).

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Comme je suis en train de trier des photos sur Venise, cet article est le premier d’une série qui pourrait durer toute la semaine. Mais pas de panique, il n’y aura pas que des tombes (juste encore une !).

Petit page de pub bio

Allez, une bonne pub pour l’alimentation bio (sur une parodie de « la guerre des étoiles »), pourquoi pas ? (merci à Christophe qui m’a fait connaître cette vidéo).

Allez, j’ose le dire une fois : « Merci Sarko » !

Hou la la, je vais me faire rentrer dedans par les fidèles de ce blog. Je le sens, ça va grincer dur dans les chaumières connectées au blogadupdup. Et bien tant pis, l’honnêteté oblige l’antisarkozyste primaire que je suis à le dire : cette annonce de gratuité pour les moins de 25 ans et pour les enseignants dans 50 musées nationaux et 100 monuments publics est une très très bonne idée. Sarkozy l’a annoncé il y a tout juste une semaine. C’est une vraie idée de gauche. Mais la gauche n’a pas applaudi. Et quand elle était au pouvoir, elle ne l’a pas fait.

Si j’applaudis des deux mains, c’est uniquement sur le principe même d’une telle mesure.  Je sais que l’expérimentation qui avait été faite dans certains musées a montré que la gratuité n’amenait pas forcément de nouveaux publics mais je suis persuadé que sur le long terme ce sera une bonne mesure. Evidemment, reste à savoir s’il y aura bien une dotation supplémentaire de l’Etat pour compenser le manque à gagner des musées (d’autant que 80% des billets d’entrée sont vendus aux touristes étrangers) et il semblerait qu’aucune garantie n’ait été donnée par le Ministère de la Culture qui reste plutôt évasif sur le sujet.  Peut-être s’agit-il aussi d’une annonce qui sera balayée dans quelques jours par d’autres annonces, on a l’habitude … Et bien sûr il y a aussi cette annonce assez terrifiante d’un Conseil de la Création Artistique présidé par Moi Je 1er lui-même. Mais aujourd’hui, je ne ferai pas de mauvais esprit (pour une fois !).

musee

J’entends déjà votre objection à tous mais il n’en demeure pas moins que derrière cette idée de gratuité de la culture pour un public qui, reconnaissons-le, ne fréquente pas du tout les musées, se cache un enjeu de taille : celui de la culture pour (presque) tous (n’était-ce pas l’une des grandes utopies, avortée d’ailleurs, de mai 68 ?) ! Et cette idée est généreuse !

Allez, vas-y Eddy …

Quand j’étais gamin puis adolescent, le moment de « faire les quatre heures » marquait une pause très appréciable en fin d’après-midi. C’était le moment où l’on revenait des champs pour reprendre rapidement des forces à table avant de repartir chercher les vaches aux champs. La pause durait peut-être un quart d’heure. Mais en juillet, ça durait plus longtemps à cause du Tour de France. Je me rappelle qu’à l’époque on réglait l’heure de faire les quatre heures et l’heure d’aller s’occuper du bétail en fonction de l’horaire d’arrivée du tour de France. Et en juillet, la petite pause de la fin d’après-midi dépassait largement le quart d’heure réglementaire, allant peut-être jusqu’à trois quart d’heure, grâce aux coureurs qui défilaient sur le petit écran. Voilà pourquoi,  alors que je ne suis pas très attiré par le sport et que j’ai parfois la dent un peu dure à l’encontre des sportifs, je garde une petite place dans ma tête pour le Tour de France (même si, je le sais, le Tour n’est plus vraiment ce qu’il était).

Quand j’étais adolescent (à l’époque où l’adolescence durait de 14 ans à 18 ans, et non de 10 à 25 comme maintenant), c’était le règne d’un seul homme : Eddy Merckx, qui a dominé les années 1969-1975.

J’ai toujours trouvé qu’Eddy Merckx avait une tête sympa et je garde plutôt un bon souvenir de ce visage qui crevait le petit écran dans ces années-là.  Et bien, quelle ne fut pas ma surprise de retrouver Eddy Merkx (alors que je croyais qu’il était mort, tellement tout cela est loin dans ma mémoire) en faisant une recherche sur un autre sujet sur Youtube. Je dois dire que j’ai été bluffé par Eddy racontant, de manière très spontanée semble-t-il, deux fables de LaFontaine. On savait que nos amis Belges étaient les rois de l’humour, cela se confirme. Alors, si même les sportifs arrivent à me faire rire, va vite falloir que je révise mes a-priori …