Petit dimanche musical (11)

Nouvelle sélection de vos choix musicaux qui commence cette semaine avec un extrait du concert de Yann Tiersen aux Eurockéennes de 2001 (choisi par Joëlle, nous étions tous les deux devant la scène ce jour-là).

Ce dimanche musical continue avec Loreena McKennitt (choix de Dom), St Germain (Oups), Locust star de Neurosis (Steph), Raphaël Fays (choix de Glorfindel), Titi Robin (Christophe), Trouble de Ray Lamontagne (Anne), Bonnie & Clyde de Gainsbourg et Bardot (Fred D), et Ravi Shankar (moi-même). Bon dimanche.

Petit dimanche musical (10)

Dixième sélection de vos choix musicaux qui commence cette semaine avec Pierrot de Loïc Lantoine (choix de Steph) :

Ce dimanche musical continue avec Sonny Rollins (choix de Dom), Sous les Jupes des filles d’Alain Souchon (Fred D), Wandering Spirit de Mick Jagger (Christophe), Brothers in arms de Mark Knopfler (Glorfindel), les Rita Mitsouko (Anne), Harry Konnick Jr (Oups), un extrait du Requiem de Fauré (Joëlle), Sonny Boy Williamson (moi-même).

Bon dimanche à tous.

Petit dimanche musical (9)

Nouvelle sélection de vos choix musicaux qui commence cette semaine avec Cat Power (choix de Anne) :


Continuons avec un extrait de la tournée Arabesque de Jane Birkin (choix de Christophe), Clandestino de Manu Chao (Dom), The stranger song de Leonard Cohen (Joëlle), Diabolo menthe de Yves Simon (Fred D), Aldebert (Glorfindel), Amy Winehouse (Oups), Didier Super (Steph) et le quatuor pour cordes de Claude Debussy (moi-même).
Bon dimanche à tous.

Salut vieil Oscar !

Ben dis donc Oscar Peterson, ça m’a fait un drôle de coup d’apprendre que tu viens de mourir aujourd’hui, en ce jour de réveillon. La nouvelle m’a beaucoup surpris. Non pas d’apprendre que tu venais de mourir. Mais de découvrir que jusque là tu étais encore vivant. Pour moi tu faisais partie des vieux de la vieille qui avaient joué avec le Duke dans les années 50. Alors, de là à m’imaginer que tu pouvais encore être vivant … Je te pensais déjà réduit à l’état de squelette depuis longtemps.

Et Dieu qui est content d’avoir, pour une fois, ravi un oscar !

Petit dimanche musical (8)

Pour cette huitième sélection de vos artistes préférés, commençons par nous mettre en voix avec les King’s Singers interprétant Creole Love Call de Duke Ellington, choisi par Joëlle :

Continuons avec Maceo Parker (choix de Oups), Cat Stevens (Glorfindel), Satisfaction des Rolling Stones (enregistré il y a plus de quarante ans) (Dom), John Lee Hooker (Anne), un medley de Tommy des Who (Christophe), Wuthering Height de Kate Bush (Fred D), une heure de concert de Radiohead enregistré en 2001 lors de la tournée « Kid A » (Steph) et enfin un extrait du troisième album de Soft Machine enregistré en 1969 (moi-même).

Bon dimanche à tous et bonnes fêtes de Noël.

Petit dimanche musical (7)

Cette rubrique continue grâce à vos nouveaux choix divers et variés. Des parfums du sud d’abord avec Isefra de Idir (choisi par Dom) :

Mais aussi Rodolphe Raffalli (Glorfindel), Wish Your Where Here de David Gilmour (Christophe), Listen to your heart de DHT (Fred D), Hippy Hippy Shake par Big Soul (Anne), Flying Whales de Gojira (Steph), Sous le vent de Garou et Céline Dion (Fred D), un extrait du Requiem de Fauré (Joëlle), Salif Keita (Isidore), Santa Maria de Gotan Project (Oups et Dom), la prière bohémienne de Félix Leclerc (Christophe), Hunter de Björk (moi-même).Et merci à Anne qui m’a dédicacé un morceau de Alela Diane. Je ne connaissais pas et j’ai beaucoup aimé.

Idée de cadeau de Noël (2)

Les amoureux de musique baroque seront comblés en cette période de Noël. Après la parution récente du coffret célébrant le 50ème anniversaire des éditions Harmonia Mundi (et qui fait une large place à la musique de cette époque, voir mon article du 5 décembre), est sorti un autre très beau coffret « 200 ans de musique à Versailles » qui est un petit bijou, un véritable « voyage au coeur du baroque français ».

Les sélections choisies sont très représentatives des musiques jouées à la cour de Louis XIII, Loui XIV, Louis XV et Louis XVI. On retrouvera dans ce coffret les « très grands » que sont Rameau, Couperin, Charpentier et Lully mais aussi de nombreux compositeurs qui étaient complétement inconnus pour moi et que je découvre avec énormément de plaisir : Antoine Boesset, Robert Ballard, François Richard, François de Chancy, Michel Lambert, Jacques Champion de Chambonnières, Jean Lacquemant, Ennemond Gaultier, Pascal Colasse, Sébastien de Brossard, Henry Desmarest, François Colin de Blamont, Jean-Joseph Cassanéa de Mondonville, Antonio Sacchini, Jean-François Lesueur, Simon Leduc … ça vous dit quelque chose tous ces noms ? Je dois avouer que si j’écoute beaucoup de musique baroque (c’est la musique que j’écoute le plus, surtout en ce moment), je ne connaissais aucun de ces compositeurs !

Il y a beaucoup de grands interprètes dans ce coffret : William Christie, Jean-Claude Malgloire, Hervé Niquet, Marc Minkowski, Véronique Gens, Andreas Staier, Jean-Paul Fouchécourt …

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A acheter donc les yeux fermés et la bourse légérement ouverte car ce coffret de 20 CD ne coûte que 50 euros sur Amazon, soit 2,50 euros le CD. Ce coffret prouve une fois de plus que, quoiqu’en disent les maisons de disques, on peut aujourd’hui produire des disques à un coût bien inférieur au prix habituel.

Allez, remettez moi z’en une couche !

Je viens donc de mettre en ligne de nouvelles vidéos. Mais je n’ai plus assez de matière pour continuer les « petits dimanches musicaux ». J’ai épuisé (ou presque) tout ce que vous aviez proposé. Si vous souhaitez que cette rubrique continue, merci de me faire part de vos autres coups de coeur : les disques que vous aimez, les artistes, les oeuvres… Je tacherai de trouver les vidéos adéquates.

Petit dimanche musical (6)

Dernière sélection musicale proposée par les lecteurs de ce blog. Cette fois-ci, j’ai fait le choix de ne pas préciser les auteurs de ces coups de coeur. A vous de reconnaître vos propres choix et de vous amuser éventuellement à rechercher qui a bien pu choisir tel ou tel artiste.

Avec tout d’abord Blanquet du groupe Bloc party :

Mais aussi Agnès Baltsa, Bachianas brasileiras de Villa-Lobos, Djam & Fam, Amadou & Mariam, L’histoire de Melody Nelson de Serge Gainsbourg, Nino Ferrer, Holiday de Michel Polnareff, Yves Montand chante Prévert, The Cranberries, All your love de John Mayall et Terry Riley.

Et bien évidemment Mireille Mathieu dont Christophe nous a dit, qu’après 10 ans d’île déserte, elle serait aussi bienvenue qu’un big cheese !

Idée de cadeau de Noël

A la fin des années 70, j’ai découvert les disques édités par Harmonia Mundi. Leurs disques vinyles étaient particulièrement moches (pochettes en carton sans aucun relief) mais je me rappelle que grâce à eux, j’ai découvert beaucoup de musiques anciennes. Je me souviens avec émotion des chants des trouvères et troubadours, des messes de William Byrd et des oeuvres du Padre Soler. Les disques d’Harmonia Mundi avaient l’avantage d’être peu chers, ce qui convenait bien à ma pauvre bourse de l’époque.

Chaque fois que j’allais observer les oiseaux en Camargue, je m’arrêtais à Arles. D’une part pour faire un tour sur le marché de plein air du samedi matin (extraordinaire !) mais aussi et surtout pour acheter quelques disques chez Harmonia Mundi. Car cette maison est basée dans la cité arlésienne. Avec l’avènement du CD, les disques sont devenus plus esthétiques et même très beaux (en gardant un prix plutôt modique) et le répertoire s’est élargi. Le magasin d’Arles est devenu lui-aussi superbe (mais je n’y suis pas retourné dépuis six ou sept ans).

Harmonia Mundi a eu du courage. Pendant que les grandes compagnies flattaient l’oreille du public en enregistrant ce qui se vendait le plus (par exemple la 5ème de Beethoven dont il existe des centaines de versions et dont on n’a plus rien à foutre), Harmonia Mundi a fouillé le répertoire et a fait ressortir de l’oubli des oeuvres délaissées ou inconnues. Avec un goût très sûr. La musique ancienne est son domaine de prédilection mais le contemporain est également bien représenté au catalogue. Les disques d’Harmonia Mundi figurent parmi ceux que j’écoute le plus, qu’il s’agisse des magnifiques Chants de la liturgie slavonne, de René Clémencic et ses flûtes ou des versions originales de Carmina Burana (composées au 11ème siècle).

L’histoire de Harmonia Mundi est étonnante. Il y a 50 ans, Bernard Coutaz s’est lancé dans l’aventure. Il a rencontré à cette époque des tas de PDG de maisons de disques mais aucun ne lui parlait de musique. Simplement de marché et d’argent. Alors il a vendu sa maison (acquise avec l’argent gagné en dix ans de journalisme) et a créé son propre label avec simplement du petit matériel, un ingénieur du son, une 2 CV et quelques bouts de ficelles. 50 ans plus tard, alors que les maisons de disques connaissent une crise sans précédent (- 40% en quatre ans), Harmonia Mundi, grâce à sa politique de qualité, est devenue pour beaucoup « la » référence et connaît une croissance constante de 3 à 5% par an. De quoi faire baver d’envie Philips et Deutsche Grammophon. Aujourd’hui, Bernard Coutaz garde un enthousiasme d’adolescent : « Ma foi en l’avenir d’Harmonia Mundi est totale. Si je croyais en Dieu, je lui dirais merci. »

Pour le cinquantième anniversaire de sa naissance, Harmonia Mundi publie un coffret extraordinaire qui présente les meilleurs enregistrements de cette aventure. Bien sûr, la musique ancienne est fortement mise en avant mais les dix derniers disques de ce coffret sont consacrés à des compositeurs plus récents. J’ai beaucoup aimé François Couperin, les chants byzantins de Marie Keyrouz, Marin Marais, Monteverdi, D’Anglebert, Telemann, Janacek, Bartok … A propos de cette anthologie, on pourrait reprendre ces vers célèbres de Brassens : « Tout est bon chez elle, y’a rien à jeter, sur l’île déserte il faut tout emporter ».

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Et le prix est assez incroyable : 41 euros pour un coffret de 30 CD (sur Amazon.fr ; c’est généralement plus cher ailleurs). Vous pouvez découvrir les oeuvres de ce coffret sur la page que lui consacre Amazon. A acheter les yeux fermés !

Petit dimanche musical (5)

Voici une nouvelle sélection musicale proposée par les lecteurs de ce blog. Avec pour commencer un document historique de Sviatoslav Richter jouant Frédéric Chopin (choisi par Isidore) :

Mais également Music for a while de Henry Purcell (Joëlle), Serge Reggiani (Vincent), A l’amour comme à la guerre de Philippe Leotard (Stephane et Nanou), The reason de Hoosbastank (Nico), Don’t stop me now de Queen (Fred D), The Jam (Christophe), Deep Purple (BF15), Cry Baby de Janis Joplin (Anne), les Jackson 5 (Oups), Bella Ciao (chant des partisans italiens) (Brind’paille), Erdelezi de Zaragraf (Serenense) et Truckin’ de Grateful Dead (moi-même).
Bon dimanche à tous.

Petit dimanche musical (4)

Nouvelle sélection musicale faite par les lecteurs de ce blog (pour les nouveaux arrivés, se référer à l’article C’est qui VOUS ? du 31 octobre). Avec d’autres propositions faites tout récemment par Brind’paille et Isidore (et qui ont droit à deux extraits, because leur retard), la palette proposée s’est encore élargie.

Commençons en humour avec Aragon et Castille, une vidéo de Boby Lapointe proposée par BF15 :

Mais aussi Romica Puceanu (Brind’paille), Narigon de Daniel Meringo (Brind’paille), La dame Brune par Barbara et Moustaki (Joëlle), Les gens de mon pays de Gilles Vigneault (Isidore), la musique du film The nightmare before Christmas de Danny Elfman (Steph), In my secret life de Leonard Cohen (Serenense), When the music’s over des Doors (Isidore), Sweet Child O’ Mine de Guns N’ Roses (Fred D), The way we are de Lene Marlin (Nico), Serge Utgé-Royo (Nanou), Cécile ma fille de Claude Nougaro (Oups), un extrait de la suite pour violoncelle BWV 1008 de Jean-Sébastien Bach (Anne), Caravan de Thelonious Monk (Vincent) et All along the Watchtower du disque Electric Ladyland de Jimi Hendrix (moi-même).

Petit dimanche musical (3)

Continuons de dérouler, au fil des dimanches, vos choix musicaux. Cette nouvelle rubrique me prend beaucoup de temps (le temps qu’il faut pour visionner des tas de vidéos et les sélectionner) mais je prends un plaisir énorme, chaque samedi, à découvir des talents ignorés et à revoir des artistes que j’avais parfois perdus de vue.

Commençons par Crazy Song, extrait d’une vidéo de Ben Harper choisie par Nico :

Mais aussi Galaxy 500 de Reverend Horton (choix de BF15), Depeche Mode (Fred D.), Bernard Joyet (Nanou), Jean-Marie Vivier (Joëlle), Glenn Gould (Christophe), Nusrat Fateh Ali Khan (Vincent), Douze fois par an de Jeanne Cherhal (Serenense), My Lady Story d’Antony and the Johnsons (Steph), Caught short in the long run, extrait de April d’Elliot Murphy (Anne), Lovefool de The Cardigans (Oups) et L’affiche Rouge extrait de Léo Ferré chante Aragon (moi-même).

Bon dimanche à tous.

Petit dimanche musical (2)

Vos goûts musicaux présentés dans les commentaires de mon article C’est qui vous ? sont si riches qu’ils vont encore me servir de matière pour les prochains « dimanches en musiques » de ce blog. Voici donc une nouvelle fois un petit mélange sympa « de derrière vos fagots » destiné à faire connaître des artistes pas forcément connus de nous tous.

Commençons par une vidéo de James Blunter choisie par Fred.

Mais aussi Norah Jones (choix de Christophe), Time, extrait de Delicate Sound of Thunder de Pink Floyd (Vincent), My My Hey Hey, extrait de Rust Never Sleeps de Neil Young (Anne), Les patineurs de Clarika (Nanou), Infest de Papa Roach (Nico), Marc-Antoine Charpentier (Joëlle), Take your mama out des Scissor Sisters (Oups), Sleeping Fire to Sleeping Giants, extrait de Miss Machine de Dillinger Escape Plan (Steph), Minuano de Marcio Faraco (Serenense) et Isis, extrait de Desire de Bob Dylan (moi-même).

Petit dimanche musical

Voici un petit patchwork musical réalisé à partir des artistes que vous avez cités dans vos listes de disques préférés. J’ai essayé de tenir compte de la diversité de vos choix.

D’abord une vidéo d’Arno (interprétant une chanson des Rolling Stones) cité par Anne.

Mais aussi Jean Ferrat chante Aragon (proposition de Vincent), Nirvana (Nico), Mayra Andrade (Serenense), Prince (Oups), Jacques Brel (Joëlle), U2 (Fred), David Russell (Stéph), Anne Sylvestre (Nanou) et Archie Shepp (moi-même).

Bon dimanche en musiques.

C’est qui VOUS ? (1)

J’ai envie de mieux connaître les goûts des personnes qui viennent sur ce blog. Juste pour me faire une idée de ce qu’elles écoutent comme musique, regardent comme films, lisent comme bourquins, aiment en général, et que sais-je encore. La seule finalité est que l’on puisse échanger aussi sur ces sujets.

Peut-être que cette nouvelle rubrique est vouée à l’échec. Mais bon, en voici le premier article, consacré à la musique.

Voici par exemple la liste de mes 10 disques préférés, classés sans ordre particulier (bien que l’Electric Ladyland de Jimi Hendrix soit sans doute celui qui, tous genres confondus, remporte tous mes suffrages). C’est une liste faite « à la va vite » en deux minutes, il s’agit là des noms qui me sont venus tout de suite à l’esprit (il est certain que si j’allais regarder dans ma discothèque, je serais scandalisé d’avoir oublié certains disques que, dans d’autres circonstances, j’aurais sans doute trouvé essentiels).

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Electric Ladyland de Jimi Hendrix
Disque n°9 de Georges Brassens : la supplique, le fantôme, la fessée …
Madrigaux guerriers et amoureux de Claudio Monteverdi
Mama Rose de Archie Shepp
Desire de Bob Dylan
Une oreille dans le dos de Bernard Haillant
Léo Ferré chante Aragon
Atahualpa Yupanqui (n’importe quel disque)
American Beauty de Grateful Dead
Le Requiem de Jean Gilles
Jean-Sébastien Bach (un disque à piocher au hasard)

Il m’est venu spontanément 11 noms sans réfléchir. Il n’y a pas de règle en fait, on peut ne mettre que deux disques ou au contraire vingt. Faire une liste brute telle que je l’ai faite ou au contraire amener quelques précisions sur les raisons de ces choix (pourquoi telle musique vous touche …).

Les discussions risquent peut-être de durer, surtout si chacun des blogueurs joue le jeu. Cela me laisse le temps d’aller passer quelques jours à Liège en Belgique pour y boire quelques Orval.

Je vous retrouve vendredi soir.

Grands bluesmen (2)

WILLIE DIXON
Personnage hors du commun, Willie Dixon est l’un des plus grands noms du blues. Son parcours est étonnant. D’abord obligé de fuir la justice et de quitter précipitamment en stop l’Etat du Mississippi, Willie Dixon devient boxeur et gagne en 1936 le titre Golden Gloves dans la catégorie poids lourds. Résistant ensuite à un recrutement pour venir combattre en Europe pendant la seconde guerre mondiale, il se retrouve en prison. Au sortir de la guerre, il retrouve son professeur de contrebasse et fondera avec lui son premier groupe de blues. Il deviendra vite le pillier du célèbre label de disques Chess Records, occupant dans cette maison les fonctions de contrebassiste, producteur, arrangeur et musicien de studio. Il accompagnera les plus grands de la scène blues : Muddy Waters, Bo Diddley, Howlin’ Wolf, Otis Rush, Sonny Boy Williamson et collaborera avec les grands musiciens blancs des années 60 et 70 : Yardbirds, Grateful Dead, Rolling Stones, Van Morrison, Eric Clapton, Led Zeepelin … Miné par le diabète, sa fin de vie sera difficile et il mourra en 1992 peu de temps après l’amputation d’une jambe.

L’enregistrement que je vous propose date de 1962. Il s’agit de I’m nervous (« je suis nerveux »).

Artistes illustres inconnus (1)

On trouve tout sur Youtube : les pires et les meilleures vidéos. Parmi les pires, il y a toutes ces images insignifiantes qui relèvent de l’exposition de la vie privée : le petit frère qui souffle ses huit bougies d’anniversaire, la copine qui vient exhiber son physique, et j’en passe et des moins meilleures. Des vidéos de ce genre, il en arrive une toutes les minutes.

Mais il y a aussi plein de vidéos de musiciens amateurs. Parmi elles, en fouillant un peu, on va trouver des images mettant en scène des amateurs bourrés de talent : un ado qui joue les morceaux d’Hendrix avec rage dans sa chambre d’un immeuble minable, une étudiante qui joue au violoncelle une sonate de Bach, un vieux monsieur qui récite un texte de Prévert … Le son est parfois très approximatif, il n’y a toujours qu’un seul camescope installé dans la chambre de “l’artiste”. Il y a là un côté amateur qui finalement me plait bien (d’autant plus que je commence à en avoir ma claque de toutes ces mises en scène de concerts avec un plan différent toutes les secondes et des lumières qui, à trop vouloir souligner la musique, finissent par l’occulter totalement).

Avec cette nouvelle série que j’ouvre aujourd’hui (et qui va durer des années je pense), j’aimerais rendre hommage à ces personnes anonymes, souvent très jeunes (mais parfois moins comme sur la vidéo que je présente aujourd’hui).

Pour faire la transition avec mon article précédent, voici Bye bye Bird, cette chanson de Sonny Boy Williamson devenue célèbre sur mon blog, jouée par un illustre inconnu. Car ces vidéos sont souvent anonymes.

Grands bluesmen (1)

Sonny Boy Williamson II
Il y a déjà pas mal de temps que l’idée d’ouvrir une rubrique sur les grands bluesmen du 20ème siècle me trotte dans la tête. J’ai longtemps hésité car il m’est carrément impossible d’ouvrir une série vidéo sans consacrer la première à Sonny Boy Williamson. Or j’ai déjà présenté sur ce blog Bye bye Bird, mon morceau de blues fétiche qui, à lui seul, représente tout l’esprit du blues. Et puis finalement, je n’avais mis à l’époque que le lien alors qu’aujourd’hui j’ai appris à mettre ces vidéos directement en ligne. Alors tant pis, une fois n’est pas coutume, revoila ce célèbre morceau. Il exerce toujours sur moi la même fascination. Et tant pis si on a déjà dit beaucoup de choses sur ce blog à propos de cette prestation (rechercher éventuellement dans la colonne de droite mon article du 16 décembre 2006).

Drôle de bonhomme quand même que ce Rice Miller qui semble être né en 1912 alors qu’il a toujours affirmé l’être en 1999. Ce n’était probablement qu’une ruse de sa part pour convaincre le public qu’il avait été le premier artiste du nom de Sonny Boy Williamson. En fait, Rice Miller a utilisé le nom de quelqu’un qui était déjà connu (John Lee Williamson dit « Sonny Boy Williamson »). Rice Miller, le Sonny Boy Williamson dont je vous parle aujourd’hui est donc souvent appelé dans la littérature, par souci de vérité historique, Sonny Boy Williamson II.

Drôle de bonhomme aussi que ce grand dégingandé qui arrivait sur scène avec un parapluie, un chapeau melon, un sac précieux dans lequel il rangeait son harmonica, des fringues de luxe hors de la portée de sa pauvre bourse de bluesman et un langage paraît-il plutôt cru.

Dans le début des années 60, Sonny Boy profitera de la vague du British Blues pour se faire une solide réputation en Europe, à l’occasion des tournées de l’Américan Folk Blues Festival (dont j’ai déjà parlé sur ce blog) et à l’occasion d’enregistrements avec des goupes blancs tels que les Yardbirds ou les Animals. Mais la discographie essentielle de Sonny Boy Williamson que je vous conseille est l’ensemble des 70 chansons enregristrées pour le label Chess entre 1955 et 1964. Sonny Boy est mort en 1965.