Le patronat dit qu’il croule sous les charges sociales. Il en parfois à dire qu’il voudrait bien le bonheur de ses salariés, mais que c’est la faute à l’Etat qui lui ponctionne tout… OK, on entend. Pourtant, la loi du 8 février 2008 voulue par Sarko, donne la possibilité à tous les employeurs de moins de 50 salariés de donner cette année une prime exceptionnelle de 1000 euros à chacun de leurs salariés, sans charges sociales ou presque (je dis « presque » car il y a un tout petit peu de CSG et de CRDS). Le patronat (enfin, celui des petites et moyennes entreprises) devrait applaudir car voici enfin un truc sans charges sociales qui va lui permettre de contribuer au bonheur de ses salariés sans trop de frais. Or, vous en entendez parler ? Vous en connaissez beaucoup de vos voisins, amis, membres de votre famille … qui reçoivent cette prime (qui doit obligatoirement être versée avant le 30 juin) ?
Deux concerts militants à Besançon
A signaler deux concerts de soutien à Besançon :
Le premier est au profit des victimes de Tchernobyl. Il sera donné à deux reprises, d’abord ce vendredi 20 juin à 17H à l’église de la Madeleine puis lundi prochain 23 juin à 20H à l’église Saint-Louis de Montrapon. Il s’agit d’un choeur biélorusse de 8 hommes dans un répertoire profane composé de chansons populaires de la Russie, de l’Ukraine et de la Biélorussie. Renseignements au 03 81 60 03 67.
Le deuxième aura lieu jeudi prochain 26 juin au Théâtre de l’Espace Planoise. Réservation obligatoire au 03 81 81 81 90. Ce concert est donné à l’occasion de l’anniversaire de la naissance de l’ex-président chilien Salvadore Allende. L’invité de la deuxième partie du spectacle n’est autre que… Paco Ibanez, chanteur espagnol engagé et pacifiste qui a vécu une bonne partie de sa vie, du temps de Franco, en exil en France. Paco Ibanez est aujourd’hui âgé de 74 ans. Le voici dans une vidéo qui date je crois du début des années 2000.
Sur le mur, à la lueur d’une lampe (1)
Je mets rarement la lumière extérieure, la nuit n’ayant pas spécialement besoin d’être éclairée. Mais il m’arrive d’allumer la lampe qui est devant ma porte, juste pour admirer quelques insectes qui ne manquent jamais de venir, attirés par la lumière.
J’ai pour projet de vous présenter, tout au long de l’année qui viennent, quelques-unes des espèces que je vois régulièrement sur le crépi du mur de la maison.
Voici deux papillons nocturnes que j’ai vus fréquemment les temps derniers.
Le premier est un papillon de la grande famille des noctuelles. Il s’appelle la double tache mais les scientifiques l’ont appelé d’un nom beaucoup plus intime : agrostis exclamationis (affublé d’un nom pareil, ça en jette dans les soirées nocturnes où se rend notre animal !) Ce papillon est assez fréquent dans les régions cultivées car la chenille peut vivre sur de très nombreuses plantes herbacées.
Le deuxième papillon appartient aussi à une grande famille, celle des phalènes (appelées aussi « géomètres »). Il s’appelle la timandre aimée (nom latin : timandra griseata), il est aisément reconnaissable à cette bande pourpre qui traverse obliquement les deux ailes.
Michael Chinery, dans son livre, dit que la chenille de ce papillon vit dans les lieux incultes, ça tombe bien, je suis inculte dans plein de domaines, je ne devrais donc pas tarder à trouver plein de chenilles autour de chez moi !
Nos élites doivent-elles décider pour nous ?
Le dernier match de l’équipe de France de football a un peu éclipsé dans l’actualité le résultat du vote irlandais sur le traité de Lisbonne. Dommage. Après avoir fait accepter à nos partenaires européens l’idée d’un mini traité, notre président va-t-il cette fois-ci nous proposer un mini mini traité ? Voila notre futur président de l’Union Européenne qui rêvait de passer sa présidence à faire avancer la machine Europe, ce ne sera plus le cas, les six mois seront passés à tenter de trouver une solution politique qui ne semble pas évidente a priori.
Trois peuples européens ont voté, trois peuples ont refusé. Les pays qui ont par contre adopté la constitution européenne sont ceux qui ont choisi de se passer de l’avis des citoyens et d’adopter la voie législative.
Petite question : cette question de l’Europe montre-t-elle le décalage croissant entre les élus et les citoyens ou au contraire montre-t-elle que les gens du peuple sont des ignares ?
Vladimir Vissotski, l’écorché vif (2)
Lorsque j’ai débuté ce blog il y a presque deux ans et demi, j’ai écrit un premier article sur Vladimir Vissostski, chantre des souffrances du peuple soviétique sous le joug communiste. A l’époque, je n’avais pas pu mettre de vidéos en ligne sur ce blog, pas seulement parce que je ne savais pas le faire techniquement, mais aussi et surtout parce que je ne connaissais aucun document vidéo sur ce chanteur.
Aujourd’hui, quelques documents nous permettent de découvrir le talent de cet immense artiste qui nous a quitté il y a déjà vingt huit ans. Voici deux de ces vidéos :
Idée de cadeau
Les amateurs de musique baroque vont, une fois de plus, être aux anges. Après la sortie des coffrets Harmonia Mundi et Musiques à Versailles, c’est au tour de Deutsche Harmonia Mundi (la petite soeur de notre Harmonia Mundi française) de publier un beau coffret de disques à un prix très très bas : 45 euros le coffret de 50 CD.
J’ai déjà écouté une vingtaine de disques du coffret. Les interprétations sont très bonnes (de très bons interprètes tels que Gustav Leonhardt, Jordi Savall, Anner Bylsma, …), la qualité d’enregistrement également. Seul point négatif au coffret : le livret qui accompagne les disques est trop léger et n’apporte rien.
Si l’on excepte 7-8 disques d’oeuvres connues (notamment celles de Bach et de Vivaldi), la liste des disques montre qu’une très belle part est faite à des musiciens très peu connus (Astorga, Durante, Gabrielli, Facco, Jacchini, Forqueray, Antonii, Machaut, Magnus …) ou à des oeuvres peu connues de certains de nos compositeurs préférés (le confitebor de Pergolesi, Dioclesian suite de Purcell, la passion selon St jean de Scarlatti …).
A acheter donc les yeux fermés et la bourse légèrement ouverte (car le coffret revient à moins de 1 euro le CD) ! Pour celles et ceux qui aimeraient se faire une idée plus précise de la qualité du produit, je peux prêter le coffret aux personnes qui n’habitent pas très loin de chez moi.
Bouquet d’araignées
Petite réponse à l’article précédent. Il s’agissait de jeunes araignées fraîchement écloses. Fred D s’était approché de la vérité et je crois que Kn’L et Oetincelleo, en fines observatrices qu’elles sont (les nanas, ça voit tout, ça devine tout … hélas), puis Yves (en fin naturaliste qu’il est), avaient trouvé !
Oui, cette petite boule regroupe une multitude de petites araignées, il suffit d’ailleurs de toucher un peu le feuillage autour d’elles pour les voir partir affolées dans toutes les directions et ensuite revenir se pelotonner ensuite dans la masse dès que le calme revient.
Le faucon crécerelle (3)
Un très grand merci à Mat, Marc et Caro qui m’ont indiqué ce site fabuleux où l’on peut suivre en direct l’élevage d’une nichée de jeunes faucons crécerelles. Il se passe parfois une heure avant que la femelle ne vienne apporter une souris mais quand elle arrive, c’est extraordinaire. Le site de nidification est en Suisse allemande si j’ai bien compris et les jeunes crécerelles n’ont probablement qu’un ou deux jours de plus que « les miens ».
En passant par la Belgique
En novembre dernier, Joëlle et moi sommes allés à Liège en Belgique où vit Stéphane, notre fils aîné. A l’époque, la Belgique était sous les feux de l’actualité, on parlait alors d’une possible disparition de l’Etat Belge dans sa configuration actuelle. Nous avions alors remarqué que de nombreuses personnes, sans qu’il s’agisse tout de même d’un mouvement de masse, affichaient à leurs fenêtres leur attachement à la nation belge.
Samedi dernier, en revenant de Texel, nous sommes repassés par Liège, notamment pour écouter Stéphane en concert. Dans les rues, je n’ai pas vraiment fait attention mais je ne crois pas avoir particulièrement remarqué de drapeaux belges aux fenêtres. Par contre, des panneaux de propagande émis par un parti revendiquaient leur attachement, non pas à la Belgique cette fois-ci, mais ….. à la France !
Je ne sais absolument pas si le parti qui est l’auteur de ces affiches est représentatif ou non de l’opinion publique. Mais j’ai trouvé que le contraste, à six mois d’intervalle, était saisissant.
Je sais que si beaucoup de Belges connaissent tout de la vie politique française et la suive de très près (malgré la présence de notre chef d’Etat qui semble être plutôt considéré là-bas comme un guignol), il n’en est pas de même des Français qui, pour la plupart, se désintéressent complètement de ce qui se passe au-delà de nos frontières. Mais s’il y avait sur ce blog quelques personnes que ça intéresse d’en discuter …
Le faucon crécerelle (2) : faire-part de naissance
A peine ais-je regagné mes pénates après une semaine de rêve au bord de la mer du Nord que je suis allé jeté un coup d’oeil à mon nichoir à faucons. Pendant une bonne partie du mois de mai, j’avais été inquiet, ne voyant aucune activité sur le site. Mais j’ai été rassuré juste avant mon départ : la femelle de crécerelle était bel et bien en train de couver, immobile toute la journée sur ses oeufs, ce qui expliquait le calme apparent autour du nichoir.
Hier matin, je suis allé « guetter » en douce ce qui se passait et j’ai pu admirer la femelle à moins de cinquante centimètres de moi, grâce à une petite fente qui me permet d’observer ce qui se passe. J’ai entendu distinctement de petits piaillements. Plus tard dans la soirée, j’ai profité d’une petite absence de la femelle pour observer plus en détail le reste du nichoir. Cinq jeunes venaient juste de naître. Tous les oeufs, sans exception, avaient donc éclos.
Comme je l’ai expliqué dans mon précédent article, j’ai installé ce nichoir en toute urgence il y a un mois et demi lorsque j’ai vu que le couple de crécerelles venait se poser sur le rebord d’une lucarne dans la maison de mes parents. Je n’ai donc pas pris le temps d’équiper le nichoir d’une petite glissière qui m’aurait permis de faire des photos. Mais si je m’en réfère aux photos ci-dessous que j’ai réalisées il y a vingt cinq ans, les jeunes crécerelles en sont à peu près à ce stade :
A suivre.
L’île aux fleurs
Ce court métrage a été réalisé il y a presque vingt ans, il est édifiant ! Alors, si vous avez une douzaine de minutes devant vous…
Le libéralisme, qui n’est autre qu’un capitalisme sans garde-fous, sans limites et surtout sans moralité, peut-il mener à autre chose que ce genre de situation ?
Mon cul, c’est du poulet ? Oui, mais du poulet propre … traité à l’eau de Javel !
Il y aura de plus en plus souvent sur ce blog des articles sur la qualité de l’alimentation. C’est, à mon avis, un sujet de société des plus importants, de par ses implications économiques, sociales et environnementales. La logique folle du libéralisme va contraindre de plus en plus le consommateur à bouffer ce qu’il faut bien appeler de la Merde. Avec un grand M évidemment. M comme mondialisation. Ce n’est pas encore tout à fait de la merde mais ça commence à en avoir insidieusement le goût. Pour un gain d’un centime d’euro (de rots ?) supplémentaire par kilo, l’industrie agroalimentaire n’a aucun scrupule à ajouter la petite molécule de synthèse (Saint Thèse, priez pour nous …) qui va se retrouver dans le sang des consommateurs.
La dernière en date ? La commission européenne propose actuellement une levée de l’interdiction d’importer en Europe des volailles américaines traitées au chlore. Le règlement autoriserait, du même coup, l’utilisation en Europe de ce type de traitements.
Saluons la fronde des ministres de l’agriculture européens qui, presque en bloc (19 ministres) dénoncent le retour de ces importations. Mais vous y croyez, vous, que l’unanimité des ministres de l’agriculture européens suffise à empêcher les lobbying agro-alimentaires de nous empoisonner un peu plus ?
Un troglodyte moderne
J’ai toujours eu un faible pour les hirondelles. Mon origine paysanne y est probablement pour quelque chose, ayant passé toute mon enfance entouré de nombreuses hirondelles rustiques et hirondelles de fenêtre qui avaient choisi les bâtiments de la ferme parentale pour se reproduire.
Il y a une quinzaine d’années, j’ai installé quelques nichoirs artificiels dans des endroits favorables à l’installation de l’hirondelle rustique (qu’on appelait encore à l’époque « hirondelle de cheminée »). L’un d’eux, notamment, a été installé dans la cabane de mes deux ânes favoris : Grand-Pas et Pluchon.
Mais point d’hirondelles. Seule la bergeronnette grise a utilisé de temps en temps le nichoir, ce qui n’est déjà pas si mal.
Cette année, Grand-Pas et Pluchon ont une nouvelle compagnie. Le troglodyte, qui d’habitude fait un nid entièrement en mousse, a utilisé le nid artificiel en béton comme soubassement et le résultat est plutôt original.
Le nichoir a Dupdup a ainsi évité au troglodyte quelques centaines de voyages à transporter de la mousse. Tiens, à propos de mousse, il me doit bien une petite bière en compensation, non ?
J’ai honte pour mon pays …
J’ai rencontré à plusieurs reprises Madeleine Szczodrowski-Fady. C’était au temps où j’allais aux réunions de Haute-Saône Nature Environnement. On trouve dans ce type d’associations des gens qui donnent de leur temps et de leur énergie pour que le monde aille un peu mieux. Madeleine fait partie de ces gens que l’on appelle « militants » avec un grand M. Le communiqué de presse qu’elle vient de publier m’a ému. En voici l’intégralité.
« Ma carte d’identité française étant périmée, je viens d’en solliciter le renouvellement. Or, la sous-préfecture de Lure me demande de prouver, document à l’appui, que je suis bien de nationalité française. Nationalité qui m’a été officiellement reconnue depuis plus de cinquante ans après que je me sois acquittée des formalités nécessaires, mais je ne possède aucun document qui le prouve.
Née en France de parents étrangers non naturalisés (père polonais, mère espagnole), j’ai été pourvue à l’âge de 14 ans d’une carte d’identité polonaise valable jusqu’à ma majorité en avril 1955. A cette date, les autorités françaises m’ont demandé de choisir : conserver ma nationale d’origine ou opter pour la France. J’ai opté pour la nationalité française devant les autorités judiciaires de l’époque. En fonction de quoi m’a été délivré, fin 1955, ma première carte d’identité française, renouvelée depuis sans problème. J’étais demeurée apatride durant sept mois. Lorsque les gendarmes sont venus m’appréhender pour me conduire au camp de Trieste, où étaient internés depuis la fin de la guerre tous les apatrides d’Europe, j’étais en règle depuis la veille seulement.
Me voici en 2008 redevenue apatride, la sous-préfecture m’ayant confirmé oralement le vendredi 16 mai 2008 que ma précédente carte d’identité française ne prouvait rien, et qu’en l’absence de document réclamé elle ne serait pas renouvelée.
Née en France, j’y ai vécu et travaillé toute ma vie. Depuis trente ans mariée à un enseignant fonctionnaire français, j’ai été durant plusieurs années l’assistante d’un parlementaire français devenu par la suite Président de l’Assemblée Nationale – fonction que je n’aurais pu exercer si je n’avais pas été française – et à ce titre j’émargeais au budget de la Nation.
Propriétaire d’une maison, titulaire d’une carte d’électrice, je perçois une retraite, suis assurée sociale, paie mes impôts et mon casier judiciaire est vierge. Bien intégrée dans la société, je crois pouvoir prétendre qu’en ma qualité d’écrivain dont les ouvrages figurent en bonne place à la Bibliothèque Nationale, je parle et j’écris correctement le français.
Il n’empêche qu’à 74 ans, je rejoins la cohorte des sans papiers, des hors la loi, ma carte périmée ne m’ayant pas été restituée. Va t-on en plus me demander de prouver, tests ADN à l’appui, que je suis bien la fille de mes défunts et prétendus père et mère ? Comme le disait Coluche, « jusqu’où s’arrêteront-ils ? ».
Avec le sort réservé aux chômeurs et aux exclus de toute nature dont à présent j’ai l’honneur de faire partie, nous vivons des temps où le grand guignol le dispute à la tragédie. Enfin, si la France ne me supporte pas sans papiers sur sont territoire, qu’elle me fasse embarquer dans un charter. Seulement voilà : m’expulser où ? Le camp de Trieste est fermé depuis belle lurette. »
Merci de relayer cette histoire scandaleuse qui fait honte à notre pays.
Variations autour de Alabama Song
Ecrite en 1929 par Kurt Weil sur des paroles de Bertolt Brecht, Alabama Song (connue aussi sous le titre de Whiskey Bar) a fait l’objet de très nombreuses reprises. La génération des années 60 l’a connue grâce à une superbe reprise des Doors dans leur disque Absolutely live ! (version bien meilleure que la version studio à mon avis).
C’est en fouillant les nombreux enregistrements de Malvasio (artiste amateur qui me sert de porte d’entrée à cette rubrique « variations autour de… ») que je suis retombé sur cette chanson que j’avais un peu oubliée.
Et puis, en recherchant sur Youtube, j’ai découvert d’autres versions très belles, par exemple celles de Monsieur K et de David Johansen.
De nombreuses autres versions sont disponibles, dont celles de Marilyn Manson, de David Bowie, des Doors, de Ian Astbury et les Doors (après la mort de Jim Morrison), de Teresa Stratas, de Davor Gobac, de Jenny, de Jeanne Cherhal et Arthur H et même de … Dalida !
Mais vous trouverez probablement d’autres versions sur le net …