Le chevalier gambette (2)

OISEAUX DE TEXEL (14)
Dans mon premier article consacré au chevalier gambette, j’avais parlé de l’habitude de ce chevalier d’utiliser des perchoirs divers pour mieux défendre son territoire en période de reproduction. Lorsque promeneurs et ornithos s’arrêtent le long des routes pour observer les colonies de sternes ou d’avocettes, il est fréquent que le chevalier gambette, qui niche toujours en périphérie de ces colonies, vienne voler à côté des humains intrus pour manifester qu’il y a violation de territoire.

L’occasion pour moi de vous

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Grande nouvelle !

Les vieux lecteurs de ce blog se rappelleront peut-être que j’avais installé deux nichoirs à rapaces dans la maison de mes parents, l’un à destination du faucon crécerelle (le trou de gauche), l’autre à destination de la chouette effraie (le trou de droite). Voir ici l’article que j’avais écrit à cette occasion.

Avant-hier, le voisin de mes

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La baignoire aux oiseaux (1)

Oh, elle n’est pas bien grande ma baignoire.
Enfin, pas la mienne, celle que j’ai installée il y a quelques années pour les oiseaux.
Elle est juste devant la maison. Sa taille est modeste. Il s’agit juste d’une grande coupelle de pot de fleur à laquelle j’ai ajouté quelques pierres.

Je vous parlerai de temps en

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Cinq pour le prix de deux !

Cette société de consommation commence à m’emmerder. La semaine dernière, je voulais acheter une éponge, une seule, elles n’étaient vendues que par lots de 3. Cette semaine, rebelote, je vais à Carrefour pour acheter un entonnoir, je n’ai trouvé en rayon qu’un lot de cinq !

Oui je sais, ils étaient quand même vendus au prix de deux et c’est une affaire sans doute intéressante. Mais qu’est-ce qu’on peut bien foutre avec cinq entonnoirs ? Vous allez me dire, y’a bien la famille Debré … Effectivement.

Bergeronnettes

Hier, c’était la journée des bergeronnettes. Une bergeronnette des ruisseaux d’abord, qui a construit son nid juste en-dessous de mon bureau, dans une boîte d’alarme dont la vitre est cassée.

Une bergeronnette grise ensuite qui

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La huppe fasciée (1)

Pas le temps d’écrire un article aujourd’hui. Juste quelques photos de notre amie la huppe qui a établi son nid au milieu d’un pierrier dans un site superbe.


Les photos ont été faites ce matin. Un article plus

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L’avocette (2)

La petite excursion dans le monde des avocettes continue. Pendant la période de reproduction, l’attitude de l’avocette vis à vis de ses congénères varie. Pendant la période de couvaison, elle supporte bien la promiscuité, qui lui assure une certaine protection collective contre les prédateurs, et les nids ne sont parfois distants que de 2 mètres, sans que cela pose vraiment de problèmes. Mais les jeunes aussitôt éclos sont amenés non loin de là et les adultes se mettent alors à défendre farouchement, pour des raisons alimentaires probablement, leur nouveau territoire. Le couple voit alors arriver d’un très mauvais oeil une autre avocette à proximité immédiate.


Voici quelques photos d’une scène qui

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Le traquet motteux

Le « traquet de moulin », ça vous dit quelque chose ? C’est une petite latte de bois qui passe au travers de la trémie d’un moulin dont le mouvement fait tomber le blé sous la meule. Lorsqu’il bouge, ce petit clapet en bois fait trac trac.

Il existe une famille d’oiseaux dont les cris font aussi trac trac. Alors, en toute logique, on a donné aux oiseaux de cette famille le nom de traquets. Et comme l’un d’eux s’arrête en migration dans les champs labourés en y recherchant les mottes de terre les plus élevées, on l’a affublé du vocable de motteux (nos vieux d’autrefois étaient bien mieux inspirés que les chercheurs actuels du Museum d’Histoire Naturelle qui n’ont pas trouvé mieux que d’appeler la poule d’eau gallinule et la mésange à moustaches panure).

Le traquet motteux est un bel oiseau.

Son élément, c’est la végétation rase et la pierre, ce qui fait qu’on le trouvera aussi bien en bordure de mer, qu’en montagne ou dans la toundra nordique. C’est en Bretagne, près de Perros-Guirec, que j’ai réalisé il y a quinze jours toutes les images de cet article.

Le traquet motteux capture volontiers des insectes en vol mais c’est au sol que a plupart d’entre eux sont recherchés (coléoptères, diptères, hyménoptères, papillons et leurs chenilles, sauterelles…). La plage et ses abords sont souvent utilisés comme terrain de chasse.

Cet oiseau ne reste jamais longtemps sans retourner sur un perchoir (piquet, branche sèche …) ou sur une petite proéminence du terrain, le plus souvent un amas de pierre. Les deux photos suivantes illustrent bien les différentes de plumage entre mâle et femelle.

C’est en général dans une petite cavité sous des pierres avec un couloir d’accès étroit, sombre et tortueux, que le traquet motteux construit sont nid. Le lien familial semble assez fort et les jeunes, bien que sachant se nourrir très vite, restent assez longtemps avec leurs parents. La migration devient générale à partir de la mi-août.


Le traquet motteux hiverne dans toute l’Afrique tropicale et utilisant tous les milieux dénudés, à toute altitude. Les premiers mâles reviennent dès la deuxième quinzaine de mars. Les traquets motteux qui se reproduisent très au nord passent encore chez nous au début mai.

Rencontres au sommet

Hier après-midi, dans le petit village de Geneuille, c’était pour moi une belle rencontre au sommet (de l’arbre).

Tout à l’heure, devant la maison, une autre rencontre au sommet !

Le pipit maritime

Voici un oiseau qui m’a accompagné pendant tout mon séjour en Bretagne : le pipit maritime. C’est dans l’herbe rase et sur les rochers que je l’ai observé à de très nombreuses reprises.

C’est une espèce qui est très liée aux rochers des bords de mer et je l’ai donc vu un peu partout, car le secteur des côtes d’Armor est très pierreux. S’il se cantonne au niveau des rochers pour se reproduire, il arrive qu’il niche aussi dans les gazons en arrière des falaises.

Sur la photo précédente et sur la photo suivante, on notera la longueur du doigt arrière.

D’après Paul Géroudet, la densité moyenne est de 4 couples par km de côte maritime, pouvant aller jusqu’à 10 couples en Bretagne. C’est donc sans doute en Bretagne que l’on trouve les plus grandes concentrations de pipits. Ceux que j’ai vus il y a quinze jours étaient relativement peu farouches, notamment au Cap Fréhel.

En mai, la saison de reproduction est déjà bien avancée et bon nombre de pipits nourrissaient leurs jeunes.

Le macareux moine

L’archipel des Sept-iles, en Bretagne, n’abrite pas que des Fous de Bassan.


Parmi les autres espèces : le macareux moine, dont il ne reste que le millième de la population du début du 20ème siècle. On est loin, très très loin des 20 000 couples des années 1900. Pour trouver cet oiseau, il faut scruter les eaux et y rechercher des petites formes sombres. Avec un peu de chance, quelques macareux apparaîtront entre deux vagues.

Les macareux des Sept-Iles reviennent sur leur lieu de nidification en mars-avril. Les couples sont déjà unis bien avant leur retour, ce qui n’empêche que les couples se livrent pendant tout le printemps à de nombreux jeux amoureux (notamment des révérences à n’en plus finir).

Je n’ai pas d’images relatives à la nidification, mais en voici les grandes lignes : nidification en colonie ; nid installé dans un terrier que le macareux creuse lui-même (jusqu’à 2,5 m de profondeur), parfois volé à un lapin qu’il n’hésite pas à déloger ; fidélité au nid, année après année ; un seul oeuf ; jeune nourri 6 à 8 fois par jour (en moyenne 20 petits poissons par nourrissage, capturés à proximité immédiate de la colonie) ; jeune abandonné par les parent à l’âge de 6 semaines, ce qui l’oblige, affamé, à gagner au bout de quelques jours la mer, toujours à la nuit tombante ; abandon de la colonie en août : les macareux vivront toute la mauvaise saison en mer, à quelque distance du littoral.

L’observation du macareux moine (surnomme aussi « perroquet de mer ») a été pour moi l’un des plus grands moments de mon petit séjour en Bretagne.

Goélands en vol (1)

Contrairement à la plupart des ornithos, ce sont les espèces d’oiseaux communes qui ont le plus ma faveur. J’aime les hirondelles, les moineaux et les mésanges. Et quand je vais au bord de la mer, comme la semaine dernière en Bretagne, c’est aux goélands que je consacre le plus de temps. Et en plus j’aime l’air de pirate qu’ont la plupart des espèces. D’ailleurs sternes et autres espèces fragiles vous le diront : les goélands sont de véritables pirates ! Même les inspecteurs des impôts font pâle figure à côté d’eux, c’est vous dire !


Je pense avoir fait jusqu’à présent des milliers d’images de goélands en vol. C’est devenu une habitude pour moi, une espèce de rendez-vous régulier. Dès que je suis au bord de la mer, je passe une partie de mon temps à les observer et à les photographier. Le vol du goéland m’attire particulièrement. Voici une petite sélection de photos réalisées la semaine dernière. Il y en aura d’autres plus tard.


Désolé si je consacre tous mes articles actuels aux oiseaux de Bretagne (mes amis jardiniers de ce blog doivent patienter). Mais je repars dans une semaine pour une autre destination et je sais que si je ne mets pas en ligne mes photos d’oiseaux marins prises la semaine dernière, elles ne seront jamais utilisées sur ce blog (c’est ainsi que j’ai une cinquantaine d’articles en retard sur les oiseaux de Camargue, de Corse, de Lozère, du Finistère, de Texel, sur les papillons de la Brenne … qui ne seront jamais publiés, faute de l’avoir été en temps voulu).

Le Fou de Bassan (2)

Petites précisions à propos de l’histoire de l’île Rouzic qui accueille aujourd’hui plus de 21 000 couples de Fous de Bassan.

En 1912, la Société des Chemins de Fer de l’Ouest offre à ses clients des « safaris » : on va sur l’île Rouzic pour y tirer les macareux moines. Triste exploit ! En 2 ans, la population de macareux tombe de 20 000 … à 2 000 seulement ! Des personnes amies des oiseaux s’en émeuvent et mènent une action. La chasse est alors interdite sur tout l’archipel. La LPO (Ligue pour la Protection des Oiseaux) naît dans ces circonstances. L’île Rouzic deviendra alors en 1912 la première réserve naturelle … à titre privé, car la reconnaissance nationale ne viendra qu’en 1976.

Dans les années 20 et 30, après une longue traversée du désert qui a duré tout le 19ème siècle, les Fous de Bassan qui avaient jusque-là subi de nombreuses destructions sur toute la zone Atlantique Nord, reprennent de la plume de la bête. Les populations des îles anglo-saxonnes sont si dynamiques qu’elles débordent de leur aire de répartition habituelle. C’est donc naturellement qu’une trentaine de couples de Fous de Bassan, favorisés par le calme qui règne désormais sur l’île Rouzic, viennent s’y installer en 1939.


Pendant les premières années, l’augmentation du nombre d’oiseaux nicheurs a été plutôt lente (chez les espèces sociables, il faut souvent un nombre minimum d’oiseaux pour que s’enclenche une véritable stimulation de reproduction). Huit ans plus tard, en 1947, ils ne sont encore que 47 couples. Mais la croissance de la colonie est ensuite fulgurante :
1 600 en 1960,
3 000 en 1970,
4 100 en 1975,
8 200 en 1991,
9 250 en 1992,
11 444 en 1994
15 122 en 2000
16 745 en 2003
21 393 en 2009.

Potentiellement, l’île Rouzic pourrait accueillir trois fois plus d’oiseaux. Mais d’ici là, peut-être aura-t-elle essaimé ailleurs !

Le Fou de Bassan (1)

C’est en 1986 que je suis allé pour la seule et unique fois de ma vie observer les fous de bassan de l’île Rouzic, dans l’archipel des sept-îles au large de Perros-Guirec. J’en garde un souvenir magique et encore très vivace.

J’ai eu l’occasion d’y retourner pour la deuxième fois la semaine dernière, sachant par avance que le spectacle allait être encore plus grandiose. Car le nombre de couples de fous ne cesse d’augmenter au fil des années. L’an passé, ils étaient plus de 21 000 couples à se reproduire sur l’île, soit quatre fois plus que lors de ma première visite (je parlerai de l’évolution des effectifs dans un prochain article).

Une telle quantité d’oiseaux se remarque de très loin et la colonie est visible depuis le continent par temps clair (l’île est située à 8 km environ de Perros-Guirec). Une immense tache blanche couronne l’île Rouzic.

Le voyage en direction de l’île Rouzic se fait plusieurs fois par jour, lors de circuits organisés par les Vedettes de Perros-Guirec. Je m’attendais au pire, à un truc très touristique. Mais non, les deux personnes qui animent le voyage de leurs commentaires sont des gens très compétents et passionnants.

L’île se rapproche. Les premiers oiseaux apparaissent dans le ciel et c’est l’étonnement général, tant la quantité d’oiseaux est immense.

La plupart des fous sont sur l’île mais quelques groupes stationnent sur les amas rocheux qui dépassent de l’eau.


Les Fous survolent sans cesse le bateau, certains passant à moins d’une dizaine de mètres. Impressionnant, quand on sait la taille de l’oiseau (l’un des plus grands oiseaux de mer : 85 cm de long, 1,80 m d’envergure) ! Magique !

Hirondelles en souffrance

Un article proposé par Daniel.
Tout a commencé le 18 avril, un dimanche, quand j’ai trouvé sur le répondeur téléphonique le message de Jean-Marie.
Le message disait à peu près ceci :
“ Depuis quelque temps,  des hirondelles tournent autour de l’ancienne ferme de Jean, mon voisin, cherchant visiblement à regagner les nids qui se trouvent à l’intérieur et qui sont cette année inaccessibles parce que la porte doit demeurer fermée. Que peut-on faire pour remédier à cette situation ? ”

Pour bien comprendre, quelques précisions s’imposent. Jean est un ancien agriculteur, à la retraite depuis longtemps. Mais il avait  gardé jusqu’à l’an passé un joli troupeau d’une soixantaine de moutons. Une partie de l’étable avait été transformée en bergerie et la porte du bâtiment restait ouverte toute la journée. C’est que Jean, très attaché à la nature et à ses moutons, l’était tout autant à « ses » hirondelles ! Aujourd’hui, à 87 ans révolus,  il a dû se résigner à quitter ses moutons et  la bergerie s’est vidée de ses pensionnaires. Jean, ce qui le chagrine, c’est de ne pas savoir quoi faire pour cette petite colonie d’hirondelles alors qu’il ne peut plus à présent garder sa porte ouverte !

Dès le lendemain matin me voici donc avec Jean-Marie devant la ferme. Tout autour, les hirondelles sont présentes, difficiles à dénombrer tant elles sont nombreuses, vives, volant au raz des rues adjacentes et toujours revenant vers la façade qu’elles frôlent à toute allure.


Construit à la fin des années soixante, le bâtiment est tout en longueur. Au centre, la grange, avec un étage pour le stockage et, de part et d’autre, deux ailes latérales pour accueillir le bétail. En notre entrée, nous découvrons des murs et le sol maculés de fientes, visiblement laissés là par des oiseaux en vol. Sans doute que ces dernières années, la porte n’était pas ouverte à temps le matin et les oiseaux ont dû passer de longs moments avant de pouvoir sortir. Des nids sont accrochés aux poutres du plafond. Nous en comptons vingt-quatre en parfait état.

Une évidence s’impose immédiatement ; il suffirait de pratiquer une ouverture dans une des fenêtres existantes pour remédier au problème ; les dites fenêtres ne sont en réalité que de simples panneaux en résine translucide. Je propose à Jean de remplacer le panneau voisin de la porte par une planche en laissant un espace suffisant en partie supérieure. Les détails de construction sont rapidement évalués. Conscient que cette affaire ne va pas me prendre beaucoup de temps, je suggère que l’on ouvre (enfin !) la porte du bâtiment, en attendant que le panneau soit remplacé …

La porte est ouverte, nous nous écartons et là, spectacle étonnant, dans les quelques  secondes qui suivent (je crois rêver) toute la colonie, à la queue leu leu, se précipite à l’intérieur, remplissant tout l’espace dans un concert assourdissant; c’est un ballet continu d’ allées et venues d’un bout à l’autre de la grange ; les oiseaux se posent un temps sur les nids puis repartent de plus belle. Témoins incrédules, figés sur place, nous découvrons les reflets magnifiques des plumages ; leur beauté, la vivacité des vols, l’impossibilité de suivre leurs mouvements tant il y a d’oiseaux qui virevoltent dans si peu d’espace nous laissent émerveillés. Nous sommes le 19 avril ; arrivées avec le printemps, cela fait donc trois bonnes semaines que ces hirondelles attendent de pouvoir entrer là, après leur long parcours migratoire de milliers de kilomètres !

Deux heures plus tard, je suis de retour sur les lieux, la planche découpée et la visseuse en poche. Le ballet continue, les hirondelles entrent et sortent par la porte, les décibels n’ont pas faibli, mais dans la plupart des nids se trouvent des couples qui y demeurent de plus longs moments. Quelques minutes nous suffisent pour procéder au remplacement du panneau. Quand c’est fait, après un léger instant d’hésitation, nous décidons de refermer la porte.  Les quelques oiseaux qui étaient sur le point de sortir rebroussent chemin, reviennent aussitôt, volent sur place un instant, hésitent puis repartent. Une ou deux minutes se passent ainsi, le temps nous paraît long. Finalement, une hirondelle trouve l’ouverture pratiquée dans la fenêtre, suivie aussitôt par une autre, puis une troisième, les autres continuant à tourner dans la grange, et puis, le soulagement, un oiseau rentre par le même chemin, puis un second, puis s’ensuit un va-et-vient dans les deux sens ; la partie semble gagnée, du moins pour cet été.

Alors naissent les questions. Qu’ont-ils fait, ces oiseaux, pendant tout le temps qui a précédé, tous ces jours qui ont séparé leur arrivée sous nos climats de cette matinée mémorable ? Que ce serait-il passé si rien n’eût été entrepris ? Pourquoi sont-ils restés autour de cette ferme ? Est-ce simplement parce que, dans un très grand voisinage, il n’existe plus un seul abri (le bâtiment a été construit il y quarante ans à la place d’une très ancienne ferme, quand il restait encore dans le village une bonne dizaine d’exploitants en activité ; aujourd’hui, il n’en reste plus qu’un seul, installé en périphérie) ? Ou bien, les vraies raisons sont-elles ailleurs ? Ami ornithologue, qui d’aventure lit ceci, aurais tu par hasard tout ou partie de la réponse ?

Enfin, plus inquiétante, une question qui n’est plus de simple curiosité : dans quelques années, il est probable que ce bâtiment n’existera plus. Alors que faire pour que les lieux de nidifications ne disparaissent pas à tout jamais ? Preuve d’imagination ? Oui, mais avez-vous une idée ?

Le moineau friquet

Il semblerait que les effectifs de moineaux friquets diminuent un peu partout. Il est vrai que j’en vois un peu moins à chaque hiver. Les derniers mois, seuls quelques-uns ont fréquenté mon poste de nourrissage.


Par contre, ils semblent réapparaître comme par magie au printemps. Avec l’installation de nichoirs, j’ai réussi à fixer une petite colonie autour de la maison. Ce printemps semble bien démarrer pour eux, trois couples sont en train de visiter les nichoirs. Il faut dire que cette espèce est sociable et les moineaux friquets peuvent nicher en colonie, très près les uns des autres.

L’un des couples vient de s’installer dans un nichoir qui est juste devant la fenêtre de la cuisine. Voici quelques photos faites hier à travers la vitre.

La buse et le mulot

Il y a quinze jours, alors que j’étais camouflé dans mon affût dans l’attente d’un hypothétique milan noir qui n’a pas daigné montré le bout de son aile, une buse variable, au plumage clair très original, est venue se poser devant moi. Je pensais qu’elle était intéressée par les déchets de viande que j’avais mis pour le milan, mais visiblement non.

Et puis je me suis rendu compte qu’elle venait de capturer un mulot que je n’avais pas remarqué sur le moment. Elle ne l’a pas mangé sur place et l’a emporté. Sans doute ne se sentait-elle pas en sécurité en étant aussi près de mon affût.

En direct de la nature estonienne (2)

Nos amis Estoniens continuent de nous offrir en direct sur leur site des images extraordinaires de leurs sangliers, élans, phoques et rapaces. De plus, ils se livrent à de belles expériences. L’autre jour, le type qui est venu apporter de la nourriture en forêt est resté assis sur le site et a attendu que les sangliers s’approchent de lui. C’était un beau moment.


Mais le document le plus exceptionnel est sans doute l’accouplement sur le nid de cet immense rapace qu’est le pygargue à queue blanche. EN CLIQUANT ICI puis en allant cliquer, une fois la page affichée, sur See video – March 11, vous prendrez sans doute beaucoup de plaisir au spectacle (mais sans doute moins que les pygargues eux-mêmes !).


De belles images en perspective pour ce printemps avec la naissance puis l’élevage des jeunes en direct !